C'était un beau soir de pleine lune en cette rentrée. Andy se reposait sur le toit de la volière. Il savait que ce n'était certainement pas la bonne année pour les petites sorties nocturnes, mais ça le tentait trop. Il rêvassait, la contemplation des astres aidant. L'infiniment petit se retrouvait sans ressource face à l'infiniment grand, la méditation en cet endroit était un acte quasiment anodin. Il y avait certes le bruit de tout ces hiboux mais malgré tout, l'endroit avait une vue imprenable et restait paisible. Et puis, le ciel étoilé d'Ecosse était toujours aussi resplendissant en cette période.
Andy s'y était pointé vers vingt heure trente en sachant qu'il était dans l'illégalité totale mais c'est peut-être ça qui donnait sa beauté à sa sortie aussi. Il était a présent une heure dix-huit du matin, une petite once de peur excitait quelque part le jeune homme. Andy avait largement dépassé l'heure du couvre feu et devait tout mettre en œuvre pour ne pas se faire attraper par les préfets, ou pire, par la bande des Carrows.

Il avait descendu lentement la tour, et ses deux cents trente neuf marches de l'escalier en colimaçon. Une fois arrivé dans les couloirs du cinquième étage, Andy arpentait les corridors de manière à être le plus silencieux possible et attentif au moindre bruit.
Les hauts vitraux laissaient entrer les rayons de la pleine lune. L'ombre du jeune homme dansait derrière lui, les plis de sa cape montait et descendait au rythme de la petite brise qu'il y avait dans le couloir. Le jeune serdaigle n'avait nul besoin de sa baguette et du sort de Lumos avec la clarté qu'offrait l'astre millénaire ce soir là.

Après quelques pas, Andy perçut un bruit au coin du prochain tournant. Prit de panique, il tenta de se dissimuler entre deux armures dans le renfort d'un mur. A moitié dans l'ombre, il sentait l'adrénaline affluer dans ses veines. Les bruits se faisait de plus en plus proches. Mais étrangement il n'y avait pas de bruit de pas ... Effectivement. Après quelques minutes d'attente, Andy vit passer une chouette se dirigeant vers la volière qui raportait une beuglante apparemment mal fermée par son expéditeur. Encore un qui aura une bonne surprise demain matin !

Andy reprit sa route tranquillement. Il marchait d'un pas très désinvolte après avoir échappé à la dangereuse chouette. Il semblait fier quelque part de transgresser le règlement sans se faire prendre. Les corridors du cinquième étage défilaient sous ses pas. Il devait rejoindre les escaliers pour regagner sa salle commune. Il descendait à présent un premier escalier en pierre pour rejoindre le quatrième étage. Il était désormais dans un long couloir longiligne. La lumière éclairée encore le corridor et le visage d'Andy.
Il aurait certainement du mal demain matin pour se lever mais peu importe puisque la soirée fut très bonne. Le jeune homme se trouvait à présent en face de la salle sur demande. Il ne savait pas qu'elle était ici. Pour lui c'était une sorte de légende urbaine. Certes des élèves en avait parlé de cette salle magique où apparaît tout ce qu'on désire. Mais le jeune serdaigle restait sceptique à ce sujet.

Soudain, un autre bruit se fit entendre au loin. Seulement, cette fois-ci il n'y avait pas d'armoire, d'armure, de renfort de mur pour se cacher. Andy chercha vainement des yeux où se cacher de son éventuelle future rencontre. L'adrénaline revint dans ses veines, le rendant nerveux. Son rythme cardiaque s'accéléra d'un seul coups. Il savait ce qu'il risquait en faisant ça. Il devait donc assumer. Faute de ne trouver aucun endroit où se cacher, il assumerait donc sa faute.

Andy eu un moment d'effroi à la vue d'Alyssa. La préfète en chef l'avait attrapé. C'était mal barré pour lui. De plus, elle était chez les serpentards et à tout les coups, Andy allait le payer chère ! Certes le jeune homme s'était assuré d'assumer ses frasques nocturnes. Néanmoins, face au fait, il était moins téméraire. Deux choix s'offrait à lui, la fuite.
Peut-être ne l'avait-elle pas reconnu. Après tout c'était un simple sixième année ! Elle devait connaître tellement de monde que lui le pauvre petit serdaigle qui n'était pas spécialement populaire, elle l'aurait oublié ou bien même simplement jamais connu.
Ou alors, restait planté là et la supplier à genoux de ne pas l'envoyer chez Carrow.

Andy réfléchit deux secondes, tourna les talons pour repartir vers la volière, après tout il arriverait peut-être à la semer ! Lorsque retenti la doucevoix d'Alyssa.

« Vace ! »

Triple buses !

Andy était pris. Elle l'avait bel et bien reconnu. Très bien il était vaincu sur ce coup. Il se retourna fit face à la préfète qui le regardait d'un air qui semblait dubitatif. La déception se lisait sur le visage du jeune homme. Derrière ses cheveux qui lui tombaient sur les joues, on lisait un sourire plat qui traduisait un mécontentement personnel. L'aspirante de serpentard reprit alors la parole.

« C'est à croire que vous aimez ça, vous les nés-moldus, être maltraités... »

Espèce de Troll, si tu crois que ça m'amuse ! Je devais pas me faire chopper ce soir !

Le jeune adolescent le pensait tellement fort que ça se lisait quasiment en lui. Il devait se faire raccompagner dans sa salle commune. Elle avait au moins était sympathique sur ce coup là mais la maison des serdaigles allait certainement en prendre un coup dans ses points. Il suivit la jeune femme, la tête baissée, regardant ses pieds en marchant.
Etrangement, elle se stoppa net et Andy qui ne prêtait plus attention à rien se hurta à elle.

« Désolé »

Lui dit-il d'une voix neutre. Il leva alors la tête pour savoir ce qui avait arrêté la jeune femme. Il entendait des bruits de pas à présent. Une ombre se dessinait dans le coin du couloir. Quelqu'un arrivait. Que fallait-il faire ? Cette fois-ci il pouvait bien être fichu. Alyssa allait peut-être le livrer à la brigade ...
Andy chercha des yeux mais aucune cachette ne se présentait. Il se souvint alors d'une porte qu'il avait apperçu quelques mètres en arrière. C'était une vielle porte qui ne payait pas de mine au premiers abords. Il ne connaissait pas les intentions d'Alyssa pour le moment, après tout, elle semblait ne pas tenir les né-moldus dans son cœur plus que ça.
L'aspirant serdaigle jetta un coups œil derrière lui. Elle était bien là, cette fameuse porte. Ca devait être une petite armoire pour le concierge du château ou quelque chose du genre.
D'un geste il se retourna et se précipita vers la porte.

Pourvu qu'elle ne soit pas verrouillée.

Arrivé à portée de la poignée, le jeune homme, d'un geste vif, ouvrit la porte et se rua à l'intérieur. Ce qui créa un boucan effroyable. Il referma aussitôt la porte. Il devait se cacher de la personne qui arrivée et de la préfète en chef au cas ou elle ne le livrait à la brigade finalement.

En se retournant après avoir refermait la porte, Andy s'étonna et resta planté là quelques instants. Il se tenait dans une pièce immense où un nombre incalculable de choses, de bidules et autres fantaisies s'entassaient. N'ayant rien demandé avant d'entrer dans la pièce, celle-ci affichait tout ce qui avait été abandonné par les élèves auparavant. Les livres étaient rangés dans de hautes armoires. La pièce accumulait de vieilles armures, des chaises, des cousins, des tables nappés, de grandes toiles posaient dessus, des vieux balais ... Le jeune homme ne reconnu alors pas la salle sur demande.

Andy avançait à présent entre les rangée d'affaires abandonnées. Il ne devait pas oublier qu'il était là pour se dissimuler de la vue des gens qui le poursuivait certainement. Andy circulait habilement entre les tables jusqu'à ce qu'il arrive devant une sorte de garde robe ancienne. Il ouvrit l'armoire et pénétra à l'intérieur.
C'était un petit espace mais le jeune homme était confortablement installé grâce à une amas de chemises et de robes de sorcier dans le bas de son dos.
Il n'y avait plus qu'à attendre désormais. Andy reprit alors son souffle de sa course en attendant l'arrivée de ses poursuivants.