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 I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE

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MessageSujet: I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE   I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE 740834mini1Jeu 26 Aoû - 1:58
    Cette aventure m’avait confirmé une chose : j’étais prête à n’importe quoi par amour pour Elliyöt. Mais ça n’était pas une bonne nouvelle, bien au contraire… Parce que l’amour que j’avais pour lui était à sens unique, et que je ne pourrais jamais plus le récupérer. Il aimait Danaé, certainement plus qu’il ne m’avait jamais aimée… Il était avec une autre, et c’était peut-être ce qui me faisait le plus mal. Parce que cela impliquait que je ne pourrais plus jamais l’entendre me murmurer ses « Je t’aime », au creux de mon oreille, mais cela impliquait également que je n’aurais plus jamais droit à la chaleur de son corps contre le mien, au parfum enivrant qu’il portait, au goût délicieux de ses lèvres… J’avais tout perdu. Quoi que je fasse, quoi que je dise, j’étais certaine d’une chose : il m’avait oublié. Il était passé à autre chose, il avait réussi à en aimer une autre. Il avait réussi à me chasser de ses pensées. Je ne me doutais pas une seule seconde du doute que j’étais en train de semer dans sa tête. Je pensais que les choses étaient claires : qu’il en aimait une autre, et qu’il me détestait. Mais ses mots, ses gestes, étaient en parfaite contradiction avec ce que je m’étais imaginée. Je m’étais trompée. Il ne m’avait pas totalement oubliée. Parce qu’il m’avait réellement aimée – ce dont j’avais douté, après notre rupture, et après tous ces moments passés à me fuir – et qu’il avait ressenti la même chose que moi, du début à la fin de notre histoire. Ressentait-il encore les mêmes sentiments ? Son cœur se trouvait-il dans le même état que le mien ? Je ne l’espérais pas pour lui. Je ne souhaitais cela à personne. Car la douleur que je ressentais était mortelle ; elle tuait à petit feu. Je ne voulais pas qu’Elliyöt meure à cause de moi… Je ne voulais pas qu’il ressente cette souffrance, jamais. J’avais été si mal, l’année précédente, lorsque je l’avais vu sombrer. J’aurais tellement aimé lui venir en aide. Combien de fois avais-je eu envie d’aller le voir, de le serrer dans mes bras, pour le calmer, le consoler, et tout lui expliquer ? Combien de fois avais-je prié pour qu’il s’en sorte, enfin ? Lorsque cela était arrivé, ça avait été à mon tour de me sentir mal. De me sentir trahie. Il avait su m’oublier, pour en retrouver une autre. Et ça m’avait anéantie. Presque autant que de l’avoir vu sombrer. Peut-être même plus. C’était égoïste, je le savais. Mais je n’avais jamais dit que je n’étais pas égoïste. Et puis, je n’étais peut-être pas la seule à l’être. Elliyöt l’était aussi, sans le savoir. La preuve : il agissait n’importe comment, il faisait n’importe quoi, pour me sauver, en pensant accomplir un acte « noble », sans même penser aux conséquences de ses actes et à la réaction de ceux qui l’entouraient. Il n’avait pensé qu’à lui, à ce moment… A moi aussi… Sans se douter qu’il me faisait affronter ma plus grande peur. Oui j’avais peur, peur de le perdre, peur de le voir mourir. Je ne pourrais jamais laisser une telle chose se produire. J’en mourrai moi-même. Je m’évertuais à tenter de le ramener à l’infirmerie. Pour nous sauver, tous les deux. J’avais mal. Partout. La douleur que j’avais au cœur depuis plus d’un an maintenant était encore plus forte, encore plus paralysante, mais en plus de ça, j’avais maintenant mal à ma jambe. J’avais de plus en plus de mal à marcher, mais aussi à porter Elliyöt. Dans le fond, la pause que nous avions prise n’était pas une mauvaise idée. Elle m’avait permis de trouver un moyen de l’aider à se déplacer sans qu’il ne souffre trop. Parce que même si je ne disais rien, j’imaginais très bien la douleur qu’il devait ressentir à cet instant, vu la plaie qu’il avait au ventre. C’était cette plaie qui m’inquiétait, celle-ci, aussi, qui le rendait si vulnérable, et qui m’avait empêchée de le laisser seul le temps que j’aille chercher du secours. Il n’était pas en état de se battre s’il y avait une autre attaque, et la dernière chose que je voulais, c’était bien de le retrouver mort à mon retour. Je ne pouvais tout simplement pas le laisser. Pas maintenant. Il comprendrait. Lui aussi, en avait été incapable, tout à l’heure. Alors que je n’avais même pas été blessée, et que j’aurais facilement pu m’en sortir. Alors, comme voulait-il que je le fasse ? Je ne tenais pas à le perdre. Pas de cette façon. J’avais décidé de me servir de la magie pour le transporter jusqu’à l’infirmerie, mes faibles forces physiques ne me le permettant pas. J’étais tellement mal, à le voir assis sur ce sol, souffrant le martyr, et incapable de faire quoi que ce soit pour apaiser sa douleur. J’avais l’impression de revenir à l’année dernière. Je me sentais à nouveau impuissante. Inutile. Et puis, malgré la douleur, il eut ce geste, à mon égard. Il déchira sa chemise pour me faire un garrot. Du Elliyöt tout craché ça. La chevalerie jusqu’au bout, hein ? Un sourire se dessina sur mes lèvres, à cette pensée. Mais je repris bien vite mon sérieux, pour lui parler. Pour lui expliquer, lui faire comprendre. Comme toujours, il comprit très vite ce qui m’empêchait de le laisser là. Je savais qu’il comprendrait. Mieux que personne. Mais ça n’était pas parce que je refusais qu’il reste là que j’allais forcément l’obliger à se relever. Je ne pouvais pas lui infliger ça. Alors, je lui avais simplement demandé de me faire confiance. Je savais que ces mots, je n’aurais pas dû les prononcé. Que c’était déplacé après ce que je lui avais fait. Mais c’était trop tard, je les avais déjà dit. Et de toute façon, je ne lui laissais pas le choix. Il n’en avait pas. S’il voulait survivre, il devait me faire confiance. Je vis dans son regard qu’il acceptait. Il me faisait confiance. Pour cette fois, du moins. Rapidement, je m’étais exécutée, lançant sur lui un mobilicorpus qui m’aida à le transporter sans mal jusqu’à la porte de l’infirmerie. Il nous fallut plusieurs minutes supplémentaires, pour l’atteindre, à cause de ma jambe. Mais nous y étions parvenus. Enfin. Nous étions vivants. A l’infirmerie. Tous les deux. Tout irait mieux. J’en étais certaine. Alors, je lui avais dit. Ce que je savais déjà. Ce qu’il savait déjà aussi, très certainement. Qu’ensemble, nous étions invincibles. Plus forts que tout. Plus forts que la mort elle-même.

    « Tu me rends invincible Petite Fée »

    L’infirmier s’approcha, et le sourire que j’avais eu aux lèvres se fana. Et puis… Elliyöt perdit connaissance. Il n’eut pas le temps d’entendre ma réponse, qui n’avait été qu’un murmure.

    « Ne dis pas ça… Je te rends vulnérable… »

    Rapidement, l’infirmier transporta le corps inerte d’Elliyöt à l’intérieur. Je le suivais, difficilement, tandis qu’il me demandait ce qui s’était passé pour qu’on se trouve dans cet état.

    « On a été attaqués… » Je fus incapable de finir mon explication, car je le vis sortir sa baguette et la pointer sur Elliyöt « QU’EST-CE QUE VOUS ALLEZ LUI FAIRE ?! »

    Il se retourna vers moi, l’air ébahi. Il me demanda gentiment de me calmer, et me conduisit jusqu’à un lit, à quelques mètres de là. Il m’y allongea, observa ma blessure, et partit chercher une potion qu’il me rapporta. Elle était soit disant faite pour « stopper toute hémorragie ». Il s’éloigna alors, pour retourner auprès d’Elliyöt. Ses traits étaient soucieux. Les miens aussi. Je le voyais, de loin, s’activer sur son corps, lancer des sorts sur ses blessures, appliquer des crèmes, de plusieurs couleurs… J’étais perdue. J’avais peur. Je ne bus pas sa potion, et me levai de mon lit pour rejoindre Elliyöt. Je ne pouvais pas lui prendre la main. Aucune des deux, à vrai dire, à cause de ses blessures, et de l’infirmier. Alors, je posai doucement mes mains sur son visage. Réveille-toi mon Prince. Dis-moi que tout va bien se passer, dis moi que… Ma vue se troubla un instant, et je secouai légèrement la tête. L’infirmier me regarda, et m’adressa la parole. Tu étais sorti d’affaire. Tu avais perdu beaucoup de sang, mais tu devrais t’en sortir. C’était tout ce que j’entendis, avant de sentir le sol se dérober sous mes pieds. Je m’écroulais au sol, à moitié consciente. C’est là que je l’entendis. L’infirmier me réprimandait. « Vous n’avez pas bu votre potion ! » furent les derniers mots que j’entendis avant de tomber dans l’inconscience.

    Lorsque je me réveillai, en plein milieu de la nuit, j’étais allongée dans un lit. Le lit de l’infirmerie. Je me redressai avec difficulté, sentant la douleur refluer dans ma jambe. J’examinai celle-ci, constatant que l’infirmier avait retiré mes vêtements déchirés et souillés par le sang pour m’enfiler une de ces chemises de nuit que l’on trouvait habituellement dans les hopitaux. Woooh. Je devais être sexy avec ça –‘. Il m’avait aussi bandé la cuisse. Je regardai autour de moi. Elliyöt était toujours là. Il dormait, à quelques lits de là. Naturellement, je m’approchai de lui, en grimaçant cependant sous la douleur. Ma jambe me faisait encore mal. Je supposais que c'était normal. Je me penchai sur son visage, pour déposer un baiser sur son front. L’infirmier l’avait changé, lui aussi. Et il avait bandé ses mains. Je supposais qu'il avait fait de même avec son ventre. Je n’allais pas vérifier, cependant, je ne voulais pas le réveiller. Doucement, je soulevai le drap de son lit pour m’y glisser à l’intérieur. Le lit était étroit, mais fort heureusement, je n’étais pas bien grosse, et lui non plus. Naturellement, je collais mon corps au sien, et posai ma tête sur son torse… Je pouvais entendre sa respiration. Je pouvais sentir la chaleur de sa peau contre la mienne. C’était si bon. Si doux. Rapidement, mes yeux se refermèrent, et je m’endormis, blottie contre lui, - prenant bien évidemment soin de ne pas toucher à ses blessures - avec un sourire aux lèvres...



Dernière édition par Lulvia Katell Rosenthal le Sam 28 Aoû - 14:52, édité 1 fois
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Sorrow C. Caldwell
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MessageSujet: Re: I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE   I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE 740834mini1Jeu 26 Aoû - 9:54
I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE W9v47n
I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE Gaspar14


      I see the world has folded in your heart I feel the waves crash down inside and they pull me under and I would give you anything you want you were all I wanted all my dreams have fallen down crawlin round and round and round
      -SAVE ME (REMY ZERO)


Le noir complet. Où étais-je ? Je ne savais pas. Et finalement, je crois que ça n’avait aucune importance. C’était tout noir. C’était le vide. C’était le néant. Etais-je mort ? Je n’en savais rien. Je ne crois pas en fait. Je ne serais pas dans le Néant si c’était le cas. J’atterrirais en enfer et pas au paradis. Je me voyais mal entouré de pleins d’anges. Les démons de la luxure me semblaient moins innocents. Et pourtant, la douceur des anges que j’ai connus me manquerait si j’allais en enfer. Je regardais autour de moi et vit alors un brin de lumière au loin. Il fallait que j’aille voir. Et je me mis à marcher. La lumière s’amplifiait, devenait aveuglante. Quand je rouvris les yeux, j’étais assis sur un banc dans un parc. Il était beau ce parc. Et puis je vis alors ce petit garçon au loin qui me regardait. Il avait les yeux aussi bleus que la mer. Et ses yeux pétillaient de malice. Je le reconnu alors : c’était moi. J’essayais d’attraper mon ombre en sautant dessus. Bien entendu je n’y arrivais pas. Cette vision de moi m’attendrit. Je m’approchais alors e moi petit. Le garçon me regardait alors. Je plongeais mon regard dans le sien et il me prit la main pour m’entraîner au loin. Sa petite carrure était toute mignonne et il semblait sûr de lui. Il m’emmena alors vers une maison en plein milieu d’un chant. Elle était jolie la maison. En fait, on ne voyait pas les murs. Des plantes grimpantes recouvraient tous, laissant seulement les fenêtres telles qu’elles étaient. La prote était ouverte et nous entrâmes. Je regardais autour de moi et un sourire parcourut mes lèvres. C’était un bien gros bordel. Il y avait des vêtements, des jouets de partout. Les meubles étaient dépareillés. Mais je devais reconnaître beaucoup aimé cet endroit. C’était un joli bordel. Oui. Un très joli bordel. Et puis une odeur me sauta au nez. C’était une douce odeur de chocolat. Un gâteau au chocolat cuisait dans un vieux four. Un gâteau que j’avais connu durant mon enfance. Le petit me lâcha la main et partit en courant dehors. Mon regard se posa alors par la fenêtre. J’entendais alors de cris d’enfants. Des rires aussi. Et puis des petits qui couraient dans l’immense jardin. Je sortis à mon tour. Les odeurs étaient différentes, mais non agressantes. Les petits courraient de partout. Il y en avait pleins. A croire que tout le village c’était rassemblé ici. Et puis j’entendis du bois crépiter et je vis de la fumée. Je tournais la tête. Il y avait un feu de joie. Des mauvaises herbes se consumaient. Et là, je la vie. Elle était de dos, mais j’en tombai tout de suite amoureux. Ses cheveux blonds étaient relevés dans un chignon qui se défaisait. Mon regard se posa sur cette nuque alors. Je connaissais cette nuque, mais je n’arrivais pas à identifié à qui elle pouvait bien appartenir. Et puis je descendis sur ses épaules frêles, en passant sur la robe verte qu’elle portait, je remarquais ses jolies formes. Elle était plus petite que moi et semblait plus frêle. Mais je me doutais qu’elle n’était pas si faible que ça. J’entendis alors son rire. Un joli rire. Un rire que je connaissais. Je fronçais un sourcil. Je m’approchai alors d’elle pour lui faire face. Et quand je pu enfin voir ses traits, mon cœur explosa de joie. Cette fois, mon cœur était entier. Je m’approchais d’elle, doucement. Et je pu poser mes lèvres sur les siennes. Et puis tout s’en alla. J’ouvris les yeux alors. Cette fois je regardais un plafond blanc. Et soudainement, une douleur aiguë vint de transpercer les mains et le ventre. Cette fois j’étais bel et bien réveillé. Pourtant, je sentais encore la douceur des lèvres de cette fille. Je savais qui c’était. Et là, je remarquai qu’elle était dans mon lit la fille du rêve. Je posais mon regard sur toi. Un regard tendre. Tes cheveux blonds s’étalaient sur mon torse. Ta tête reposait alors tranquillement sur mon torse. Tu agrippais le drap. A croire que tu ne voulais pas que je parte. Mais je ne partirais pas. Je continuais de t’observer. Ta respiration était lente, profonde. Tu dormais encore. Et je ne comptais pas te réveiller. Ta chaleur me fit du bien. J’eus un second sourire. Ca faisait tellement longtemps. Trop longtemps. Ca m’avait manqué. Ma main droite bandée vint alors caresser tes cheveux. Je remarquais alors les bandages. J’en avais sur les deux mains et j’imaginais bien sur le ventre aussi. Je me demandais d’ailleurs ce que dirais l’infirmier quand il nous verra ensembles dans le même lit. Je voyais bien sa tête ébahi. Je souris à cette pensée et regardait autour de moi. Il n’était encore réveillé je pense. Laissons-le dormir, il en avait autant besoin que nous. Je reportais mon regard sur Lulvia. Et puis tu t’étiras alors. Je remarquais le vêtement que tu portais. Le blanc lui allait bien. En fait, tout lui allait bien. Même avec un sac plastique sur la tête elle serait belle quand même. Tu étais belle quand tu dormais. Je me souvins alors de ses matins où je te regardais dormir. Je ne m’en suis jamais lassé. Et encore aujourd’hui je ne m’en lassais pas. Les souvenirs de la veille me revinrent alors. J’eus un frisson. J’espérais simplement que les profs avaient retrouvés les créatures et s’en étaient débarrassées. Et je me demandais aussi si Danaé savait que j’étais ici. Il y avait bien un petit curieux qui était partit le lui dire non ? En tout cas, si elle nous voyant dans ce lit, je crois qu’elle le prendrait très mal. Et comment lui en vouloir ? Je la trahissais de la sorte. Mon regard se fit triste. Mon cœur se serra. L’idée de lui faire mal me faisait mal. Et l’idée de faire mal à Lulvia aussi. Je n’eus pas le temps de réfléchir plus à la réaction de Danaé que tu commençais à t’éveiller. Ma main caressait toujours tes cheveux. Je te regardais alors, le sourire aux lèvres. Et puis je te dis doucement :

« Bonjour Petite Fée »

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MessageSujet: Re: I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE   I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE 740834mini1Jeu 26 Aoû - 11:32
    Je faisais un rêve. Le plus beau de tous. Un rêve dans lequel ma vie avait retrouvé un sens. Un rêve dans lequel Elliyöt était à mes côtés. Il ne m’avait jamais quittée. Il avait compris. Il ne m’avait pas fuie. Et il m’aimait encore. Ce rêve, je l’avais déjà fait auparavant. Je savais déjà comment il finissait : sur un baiser de celui que j’aimais. Mais les choses étaient différentes, cette fois. Car si les choses se déroulaient exactement comme d’habitude, le rêve, lui, se prolongea. Il ne se termina pas sur le baiser de mon Prince. Il continua. Nos lèvres se séparèrent, nos yeux se cherchèrent. Je plongeais mon regard dans le sien avec un sourire. Il était si beau. Si parfait. J’avais de la chance, de l’avoir à mes côtés. Il faisait de moi une fille meilleure. Il allait faire de moi une fille bien. Je le savais, je le sentais. Il savait faire ressortir ce qu’il y avait de plus beau en moi, même si c’était une chose difficile à accomplir. J’avais beaucoup de défauts. Une façon de penser qui m’empêchait d’être comprise de bien des personnes, parfois même de celui que j’aimais. Mais ça ne changeait rien à son amour. Je pleurais. Je vis de l’inquiétude traverser son visage. Et tandis qu’il passait sa main sur ma joue, il me demanda :

    « Pourquoi tu pleures ma Fée ? »

    Un sourire se dessina à nouveau sur mes lèvres. Comme j’aimais entendre cette voix. Comme j’aimais qu’il s’adresse à moi de cette façon.

    « Je pleure parce que je suis heureuse. Tu es la plus belle chose que la vie m’ait donnée, Elliyöt. Sans toi, je mourrai… »

    Je ne lui laissai pas le temps de répondre, puisque je plaquais à nouveau mes lèvres sur les siennes dans un baiser fiévreux, et passionné. Ses mains se posèrent sur mon corps. C’était la plus douce des sensations. La plus tendre des caresses. Jamais je n’aurais pu me lasser de ces mains, qui se posaient sur mes hanches, avec tendresse, envie et passion. J’étais heureuse. J’étais comblée ; J’avais tout pour l’être.


    Soudain, ses mains s’envolèrent. Le froid me traversa, le vide remplaça à nouveau mon cœur. Il n’était plus mien. Il ne l’avait jamais été. Cette pensée me fit mal. Ce fut peut-être même celle-ci, accompagnée du froid et de la douleur, qui me réveilla. Et lorsque je rouvris les yeux, La chaleur m’enveloppa à nouveau. Il était là. Mon Prince. Je sentais la chaleur de son corps contre le mien, la douceur avec laquelle sa main caressait mes cheveux. Il était réveillé. Je le sentais à sa respiration.

    « Bonjour Petite Fée »

    Mon cœur faillit exploser de joie dans ma poitrine. J’avais cru que c’était la peur qui l’avait fait parler, la veille. Je n’avais à vrai dire pas eu le temps de bien y réfléchir. J’avais été trop inquiète pour sa santé, et pour sa vie. Une chose était certaine, je ne m’étais pas attendue à l’entendre me parler de la sorte. A l’entendre prononcer à nouveau ce surnom qu’il m’avait attribué il y avait bien longtemps et que je n’avais pas entendu pendant près d’une année. Je relevai doucement la tête dans sa direction, pour le voir avec un sourire aux lèvres. Il était si beau. Un sourire se dessina sur les miennes à cette pensée.

    « Salut, toi »

    J’avais tellement envie de l’embrasser… J’avais tellement envie de l’appeler « Mon prince », comme avant. Parce que c’était ce qu’il était : Mon Prince charmant. Il n’avait peut-être pas de fidèle destrier blanc, mais il avait toutes les qualités qu’un Prince possédait. Mais je n’en fis rien. Je ne pouvais pas l’appeler comme ça. Parce qu’il était le Prince d’une autre. Parce qu’il l’aimait, elle, et qu’après cette journée, tous les espoirs qu’il avait fait renaitre en moi s’effondreraient. J’avais envie de l’embrasser également, de lui dire que je l’aimais plus que tout, et que j’étais heureuse de voir qu’il allait bien. Mais je n’en fis rien. Je me contentai de nicher ma tête dans son cou, pour respirer son odeur. Il sentait si bon. Je déposai alors un léger baiser au creux de celui-ci, avant de me redresser, et de poser mon regard dans le sien. Je n’avais pas besoin de le lui dire. Qu’il était bon de se réveiller à ses côtés à nouveau, que tout cela m’avait manqué. Il le savait certainement… Ma main se posa sur son visage, que je caressai lentement, avec douceur. J’étais perdue dans mes pensées. Perdue dans la contemplation de sa beauté. Ma main s’approcha de sa bouche, et mes doigts caressèrent ses lèvres, doucement. Puis, je la retirai, pour la poser sur son torse. Mais elle resta cependant immobile sur celui-ci. Mes yeux ne quittaient plus les siens. J’étais comme hypnotisée par le bleu de ces derniers. Et puis, je repris la parole. Parce que, même si je ne le montrais pas, j’étais quand même inquiète pour lui, et pour son état de santé.

    « Comment tu te sens ? »

    Je lui adressai un regard interrogateur, avant de quitter, à regret, son visage, pour poser mon regard sur son ventre. Sans lui demander son avis, je soulevais la superbe chemise dont il était vêtu lui aussi pour inspecter sa blessure. On ne la voyait pas, celle-ci était bandée également. Je posai ma main aux bords de son bandage, inspectant soigneusement celui-ci. L’infirmier avait fait du bon boulot. Je ne m’y connaissais pas, je n’avais pas la prétention de me dire experte en la matière, mais le bandage qu’il avait était propre. Je relevai la tête dans sa direction. J’avais tellement de choses à lui dire… Concernant notre histoire, concernant ce qui s’était passé la veille, et je ne savais même pas par quoi commencer. Peut-être que j’aurais dû sortir de son lit. Ca aurait été un bon départ. Mais tant qu’il ne me le demandait pas, je n’en ferai rien.

    « Mon Prince, il faut qu'on parle... »

    Je l'avais appelé "Mon Prince", alors que je me l'étais pourtant interdit. Mais ça avait été plus fort que moi. C'était venu naturellement. Il ne faisait que m'appeler "Ma fée" depuis la veille. Il était dur de ne pas reprendre, moi aussi, mes vieilles habitudes. Je n'aurais pas dû faire ça. Je dépassais mes limites. Et pourtant. Le mal était déjà fait. J'attendis, avec une légère anxiété, sa réponse. Pendant un an, il avait refusé de m'adresser la parole, il avait refusé de m'écouter. Je savais que cette fois les choses étaient différentes. Je savais que cette fois, nous pourrions très certainement nous expliquer. Mais je ne voulais en aucun cas le forcer à cela s'il n'en avait pas envie.
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Sorrow C. Caldwell
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MessageSujet: Re: I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE   I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE 740834mini1Jeu 26 Aoû - 13:25
Je la regardais se réveiller doucement. J’aurais tellement voulu la voir se réveiller plus souvent entre mes bras. J’aurais tellement te réveiller avec un doux baiser sur tes lèvres. Comme quand le Prince Charmant réveille la Belle Aux Bois Dormants. J’avais tellement envie de…. De tant de choses en fait. C’était ça. Je voulais tellement de choses en fait. C’est ça l’adolescence. C’est de vouloir des pleins de choses à la fois et finalement ne rien avoir. Et là c’était le cas. Lulvia ne ferait rien. Et moi non plus. J’étais amoureux de Danaé. Cette pensée me fit tout drôle. Je n’étais plus très sur d’un seul coup. Cette pensée sonnait fausse. Je ne savais pas pourquoi… Je fronçais un sourcil. J’aimais Danaé. J’en étais persuadé… Mais il y avait Lulvia. Le premier amour, le plus grand, le plus beau. Avec Danaé c’est beau aussi. Parce qu’elle, c’était ma sauveuse. Elle avait réussit à m’enlever de ses ténèbres, de se désespoir qui m’oppressait. Et puis c’était connu, on tombe toujours amoureux de la personne qui veut vous sauver. Tout le monde le savait. Alors j’aurais dû m’en douté. Mais l’amour c’est quelque chose qui arrive comme ça, par enchantement. L’amour c’est compliqué aussi surtout quand on est confronté au passé et au présent. Ca fait mal aussi l’amour. En fait c’est ce qui fait le plus mal. Mais peut-être qu’on la choisit cette douleur. C’est vrai, on ne choisit pas sa douleur physique, on la subissait. Celle psychologique pouvait être choisit. Et pour la plupart des gens, inconsciemment. Finalement, on est tous un peu maso. Lulvia releva alors la tête je croisais son regard. Je lui souris alors doucement et tu me répondis un « salut toi ». Je savais très bien que tu n’utiliserais pas ce surnom que tu me donnais quand on était ensembles. C’était normal. On était justement, plus ensembles. Mais ça me fit mal quand même parce que j’étais habitué à ses « Mon Prince ». Malheureusement, on était plus ensembles. Elle nicha sa tête dans mon cou. J’eus un frisson. Sa bouche se rapprochait drôlement de la mienne. Et puis elle déposa un baiser dans mon cou. J’eus envie de pleurer tellement ça me faisait du bien. J’avais envie de lui relever la tête de l’embrasser, de la serrer fort dans mes bras, sentir sa chaleur un peu plus près, un peu plus profonde en moi. Et lui dire « je t’aime ». Mais voilà, je ne fis rien. Elle me regarda de nouveau, posa sa main sur mon visage et le caressa. Je fermais les yeux. Je perdais tous mes moyens avec elle. Elle pouvait faire de moi ce qu’elle voulait. Elle avait beaucoup d’emprises sur moi. Beaucoup. Au début ça m’avait fait peur, mais ensuite… c’était tout naturel. Et puis ses doigts vinrent rencontrer mes lèvres. Je la laissais faire. C’était si bon. Si bon de pouvoir retrouver à nouveau ses caresses. J’aurais voulu lui faire un bisou sur ses doigts, mais elle ne m’en laissa pas le temps. Je caressai son épaule doucement. Et je la regardais alors. Je ne pouvais pas la quitter des yeux. Il y avait une attraction qui faisait que je ne pouvais pas.


« Comment tu te sens ? »

Cette question ne me surprenait pas. Je savais qu’elle s’inquiétait pour moi comme je m’inquiétais pour elle. Elle regarda alors mon ventre. Je la laissais faire. Ca me faisait encore un peu mal à vrai dire. Mais la douleur était supportable. Beaucoup plus qu’hier soir. Je jetai un coup d’œil moi aussi intrigué. La blessure n’était pas visible et le pansement impeccable. Il faudrait que je demande comme l’infirmier avait fait. Je répondis alors à Lu’ :

« Mieux qu’hier en tout cas. Et l’infirmier a fait un excellent travail. Comme sur ta jambe à ce que je vois »

En effet, sa jambe aussi était impeccable. Je pouvais la voir sous le drap qu’elle venait de soulever. Lulvia toucha mon bandage et je frissonnais une nouvelle fois. Je la regardais. Elle avait encore de l’effet. Un gros effet. Elle s’arrêta alors. Je remis le drap normalement. Et puis elle me dit qu’on devait parler. Et elle m’appela mon Prince. Mon cœur explosa de bonheur. Et j’eus un sourire. Que ça faisait du bien. Elle avait raison. On devait parler. Et cette fois, je ne me défilerais pas. Je n’en avais pas envie et je devais savoir pour pouvoir faire le point. Je la regardais alors dans les yeux. Une mèche tomba alors devant ses yeux et je la lui retira d’une main, la glissant derrière son oreille.

« Je t’écoute. »
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MessageSujet: Re: I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE   I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE 740834mini1Jeu 26 Aoû - 18:26
    Dormir dans les bras d’Elliyöt… Ca ne m’était pas arrivé depuis une éternité. Il avait fallu que nous nous fassions attaquer, tous les deux, que nous frôlions la mort, pour que cela nous arrive à nouveau. Avouez que c’était assez étrange, tout de même. Mais même si ça faisait longtemps que nous ne nous étions pas endormi l’un contre l’autre, cela restait toujours aussi naturel, pour moi. Oui, il était presque normal, selon moi, que je sois contre lui pour cette nuit seulement. Pourtant, ça ne l’était pas. Pas du tout. Parce qu’il était en couple, et qu’il était fidèle à celle qu’il aimait. Comment aurait-elle réagi en nous voyant dans le même lit ? Elle aurait certainement été très mal. Je ne pouvais pas m’imaginer ce qu’elle aurait pu ressentir. Parce que je n’étais pas qu’une simple amie, pour lui. J’étais son ancien amour. Celle qui lui avait brisé le cœur, celle grâce à qui elle avait pu l’avoir. Si elle nous avait vu, elle aurait certainement cru tout un tas de choses… Et pourtant, il ne s’était rien passé. Et il ne se passerait probablement rien. Parce que je savais où étaient les limites. J’en avais appris beaucoup sur l’infidélité depuis un an. Mais tout de même. Ca n’était pas parce que nous n’avions pas couché ensemble, parce nous ne le ferions probablement pas que ma présence à ses côtés ne voulait rien dire, bien au contraire. En réalité, elle voulait tout dire. Elle voulait dire que je l’aimais encore, et que je l’aimerai même toujours. J’avais mal, quand j’étais à côté de lui. C’était toujours comme ça. Je repensais au passé. Je me retenais de ne pas l’embrasser, de ne pas crier haut et fort combien je l’aimais, et combien cet amour pouvait me tuer. Je me retenais, oui. Et c’était difficile. Terriblement difficile. Pourquoi ? Parce qu’Elliyöt, lui, me tendait la perche. Il s’adressait à nouveau à moi avec le surnom qu’il m’avait donné par le passé, il ne m’accablait même pas de reproches. Il ne me repoussait pas. Au lieu de ça, il me gardait dans ses bras, il plongeait son regard dans le mien, m’adressait des sourires à m’en faire perdre la tête… Il me rendait folle. Folle de lui. Folle d’amour. Cette nuit m’avait rappelé combien il m’avait manqué. J’avais l’impression de ne pas l’avoir vu depuis des siècles. J’avais l’impression que cette année avait été plus longue que ce que je croyais. Et pourtant… J’avais en même temps l’impression que c’était hier qu’il m’avait dit pour la dernière fois « Je t’aime ». C’était assez paradoxal. Assez troublant. Je ne savais plus quoi faire. Comment agir avec lui ? J’avais envie de me montrer douce, souriante, attentionnée. Mais quelque chose m’en empêchait. Quelque chose – ou quelqu’un – me retenait. Danaé. Alors, je gardai certaines de mes pensées pour moi. Je ne disais rien lorsque je le trouvais beau, je ne l’embrassais pas lorsque j’en avais terriblement envie. Je tentai de me montrer… moins amoureuse que je n’en aurais eu envie. Ca faisait mal. Mais moins mal que si je me laissais bercer dans de fausses illusions et qu’il m’avouerait par la suite que plus rien n’était possible entre nous. Je prenais mes distances – mais pas trop – pour ne pas trop souffrir. Pour ne pas souffrir plus que je ne souffrais déjà. Parce que j’étais déjà chaque jour au bord du gouffre, et qu’un faux espoir m’aurait définitivement anéantie. Je voyais, dans son regard, que lui aussi se retenait. Je le savais. Je pouvais toujours savoir ce qu’il pensait. Là, je n’étais pas sûre d’en être certaine. J’avais parfois l’impression de lui faire mal… Alors, je me faisais plus douce, mais dès lors que nous nous rapprochions, j’avais encore cette drôle d’impression, qui me laissait hésitante. La meilleure des choses à faire, c’était de continuer. Dans la retenue, dans les non dits. C’était peut-être plus incertain, mais ça nous faisait moins mal, et je devais avouer que ça me rassurait. J’avais alors posé mes mains sur son visage, admirant celui-ci. Il était tellement beau. J’en avais le souffle coupé, à chaque fois que mon regard croisait le sien. Mais il n’était pas beau seulement physiquement… Intérieurement, aussi. J’avais l’impression de pouvoir lire dans son âme à chaque fois que mes yeux plongeaient dans les siens, et c’était justement ce que je pouvais y voir que me chavirait le cœur à chaque fois. A chaque regard, mon cœur cognait plus fort. Je le sentais, qui s’accélérait. Comme pour me montrer qu’il commençait à renaitre dans ma poitrine, comme pour me montrer qu’avec Elliyöt, il était enfin au complet. Mais si mon cœur s’affolait à chaque regard, imaginez vous ce que c’était lorsqu’il posait ses mains sur moi. Lorsque j’avais senti sa main caresser mes cheveux, lorsque celle-ci caressait mon épaule comme à cet instant. C’était magique. Mieux que ça encore. Mieux que tout. Mieux que la vie elle-même. Mais malgré les douces caresses et les longs regards échangés, je n’avais pas perdu mon inquiétude pour son état de santé. C’était pour cela que je lui avais demandé comment il se sentait. Je m’étais alors penchée sur sa blessure au ventre, l’examinant de plus près bien qu’avec les bandages, je fus incapable de voir quoi que ce soit.

    « Mieux qu’hier en tout cas. Et l’infirmier a fait un excellent travail. Comme sur ta jambe à ce que je vois »

    Ma jambe. Elle allait mieux, en effet. Et mon bandage à moi aussi était propre. Mais la douleur avait été encore présente, cette nuit, lorsque je m’étais relevée. Là, elle était faible. Je verrai bien ce que cela donnerait lorsque je me lèverai, plus tard. J’arrêtai de nous inspecter, tous les deux, et Elliyöt remit le drap en place. Je le regardai alors, lui annonçant en l’appelant « Mon Prince » que nous devions parler. Je n’aurais pas dû l’appeler comme ça. C’était mal. Mais c’était sorti tout seul. Et ça sonnait si bien… Tant pis. J’avais oublié les bonnes résolutions que j’avais prises. Elles ne comptaient plus. Rien ne comptait plus que lui, à présent. Le reste avait peu d’importance. Je l’avais à mes côtés. Je vis son sourire lorsqu’il m’entendit l’appeler ainsi. Un sourire qui me fit chaud au cœur, auquel je répondis par une légère caresse sur sa joue. Il planta son regard dans le mien, replaçant derrière mon oreille une mèche de mes cheveux qui était tombée devant mes yeux. J’esquissai un léger sourire. Comme j’aimais ça. Sentir sa main contre moi. Même pour un court instant, même pour un geste aussi anodin que celui-ci. C’était tellement bon de le savoir à côté de moi, de le sentir me toucher à nouveau. Si bon, que ça m’en faisait presque mal au cœur.

    « Je t’écoute. »

    Il m’écoutait… Mais aucun son ne sortait de ma bouche. Je ne savais pas par quoi commencer. Je n’avais, à vrai dire, pas préparé de discours… Je continuai de caresser son visage, lorsque je repris la parole :

    « Je suis désolée pour tout le mal que je t’ai fait. Je n’ai jamais voulu que tu souffres à cause de moi. Je sais que je te l’ai déjà dit mais je veux que tu saches que je suis sincère… Vraiment. Pardonne moi. »

    Je regardai Elliyöt pendant quelques secondes, avant de reprendre :

    « Ce qui s’est passé… Il y a un an… Ca n’est pas ce que tu penses. C’était juste du sexe, Elliyöt. Je ne t’ai pas trompé parce que je ne t’aimais plus, je ne t’ai pas trompé parce que tu ne faisais pas mon bonheur, bien au contraire. Je n’ai jamais été aussi heureuse qu’avec toi, et je n’ai jamais aimé quelqu’un d’autre que toi. Tu es le seul à qui j’ai jamais fait l’amour. Tu comprends ce que je veux dire ? »

    Comprendre. C’était difficile à lui demander. Mais le sexe, c’était différent de l’amour. Je savais qu’Elliyöt ne réfléchissait pas comme ça. Pour lui il n’y avait pas de sexe sans amour, c’était indissociable. Pour moi, ça l’était.

    « Si j’ai fait ça… C’était pour rendre un service… Ca n’avait rien à voir avec toi, rien à voir avec notre amour… Si j’avais su que coucher avec un autre m’amènerait à te perdre, et que ça te ferait souffrir à ce point… Je ne l’aurais jamais fait. Je ne savais pas qu'en faisant ça, je te tromperai. Je ne pensais pas te tromper. Parce que je ne lui faisais pas l'amour. »

    Je baissai un instant la tête. C’était dur de le regarder dans les yeux. Dur de reparler de tout ça avec lui. Dur de savoir qu’il ne comprendrait peut-être pas.

    « Tu es ce qui m’est arrivé de plus beau dans la vie… Je n’ai jamais voulu te détruire, même involontairement. Le problème, c’est que je n’ai jamais été à ta hauteur. Je n’ai jamais su l’être, et je ne le serai probablement jamais. Tu étais celui qui faisait de moi une personne meilleure… Parce que tu étais toujours meilleur que moi. Et c’était ce que j’aimais tant chez toi… chez nous. »

    Je relevai à nouveau la tête. Cette fois, je pleurais. J’avais mal. Repenser à tout cela, repenser à ce qui c’était passé me faisait mal. Plus que jamais.

    « Ton absence me fait mal. Elle me tue tous les jours. Ca me fait mal, là » Je designai de ma main libre ma poitrine, juste au niveau de mon cœur. « Je t’aime Elliyöt, et je crois que je t’aimerai toujours. Et c’est là tout mon problème. »

    Un problème ? C'en était un, effectivement. Parce que lui en aimait une autre. Tandis que moi, il ne m'aimait pas. En fait, je ne savais même pas. M'aimait-il toujours ou aimait-il simplement le souvenir de notre histoire ? J'aurais été incapable de le dire... Je devais avouer que je pensais même qu'Elliyöt lui-même ne savait pas ce qu'il ressentait...
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Sorrow C. Caldwell
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MessageSujet: Re: I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE   I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE 740834mini1Ven 27 Aoû - 9:00
Je ne pouvais fuir et ne devais fuir. Déjà parce que ça ne servait à rien. Et puis parce que j’en avais marre de lui. Voilà. Marre de la fuir elle et de lui faire mal. Marre de me faire du mal aussi. Il était tant de savoir. J’étais près maintenant. Plus que jamais. Je m’arrêtais de lui caresser l’épaule pour me concentrer. Mes sourcils se froncèrent et je regardais Lulvia plus déterminé que jamais. Allez Elliyöt, prends ton courage à deux mains et écoute-là. Qu’est ce que tu as à perdre ? Et puis ce ne doit pas être si terriblement que ça.

« Je suis désolée pour tout le mal que je t’ai fait. Je n’ai jamais voulu que tu souffres à cause de moi. Je sais que je te l’ai déjà dit mais je veux que tu saches que je suis sincère… Vraiment. Pardonne moi. »

Je la savais sincère. Mais pourrais-je lui pardonner sa fidélité. Je ne savais pas à vrai dire. Ca m’avait fait mal de la voir avec ce garçon. Mal de voir leur bouche se rencontrer, leurs mains se frôler et passer sur leur corps. Parce que sa bouche, ses mains et son corps avaient été à moi. Elle m’avait appartenu. En la voyant comme ça, non seulement elle brisait tout, mais en plus de ça, elle m’avait donné la preuve que je n’étais pas le seul homme de sa vie. Que j’étais un parmi tant d’autres… Et c’était ça qui faisait le plus mal en fait. De savoir que j’en étais qu’un parmi tant d’autres. Parce que pour moi, elle avait été unique.

« Ce qui s’est passé… Il y a un an… Ca n’est pas ce que tu penses. C’était juste du sexe, Elliyöt. Je ne t’ai pas trompé parce que je ne t’aimais plus, je ne t’ai pas trompé parce que tu ne faisais pas mon bonheur, bien au contraire. Je n’ai jamais été aussi heureuse qu’avec toi, et je n’ai jamais aimé quelqu’un d’autre que toi. Tu es le seul à qui j’ai jamais fait l’amour. Tu comprends ce que je veux dire ? »

Comment pouvait-elle dire ça ? Du sexe sans amour ? C’était impensable, incorrecte. C’était une pensée totalement folle… Jamais je n’aurais trompé ma copine pour rendre service. Jamais. Parce qu’embrasser les lèvres, embrasser le cou, faire glisser mes mains le long du corps de la personne avec qui je faisais l’amour, c’était trahir ma copine. C’était lui enfoncer un couteau dans le dos. Jamais je n’aurais fait ça. Ca m’écœurait. C’était impensable. Totalement fou. J’avais toujours fait l’amour et c’était avec des sentiments. Pas pour le plaisir de rendre service. Ce service, le gars aurait pu demander à quelqu’un d’autre. Faire l’amour sans sentiment. Jamais. Je ne comprenais pas. Je ne pourrais jamais comprendre. Lulvia avait une façon de voir les choses qui dépassait toute imagination. Je ne la comprenais pas toujours. Mais là… Là, je ne la comprendrais jamais.

« Tu es ce qui m’est arrivé de plus beau dans la vie… Je n’ai jamais voulu te détruire, même involontairement. Le problème, c’est que je n’ai jamais été à ta hauteur. Je n’ai jamais su l’être, et je ne le serai probablement jamais. Tu étais celui qui faisait de moi une personne meilleure… Parce que tu étais toujours meilleur que moi. Et c’était ce que j’aimais tant chez toi… chez nous. »

Ce qui t’es arrivé de plus beau ? La blague ! Tu étais une damnation pour moi. Qu’est ce que j’avais fait pour que mon ancienne petite amie pense de cette manière ? Hein ? Je vous le demande. Je n’aimais pas cette vision des choses. Dans le fait, elle m’avait quand même trahi. En fait, j’aurais dû de nouveau fuir. Raviver tout ça me faisait mal. Non tu n’as pas été à la hauteur Lulvia. Et tu ne le seras plus jamais. Tu n’étais plus qu’un souvenir maintenant, plus qu’une ombre sur ma vie. Seul les photos pourraient témoigner de ce qui c’était passé entre nous. Je ne répondais plus de rien. Et là, tu te mis à pleurer. Mon regard était impassible. Pleure autant que tu veux, tu n’auras jamais aussi mal que ce que tu m’as fait subir. Tu pris ma main, la posa sur sa poitrine pour me désigner ton cœur. Et puis tu repris :

« Ton absence me fait mal. Elle me tue tous les jours. Ca me fait mal, là. Je t’aime Elliyöt, et je crois que je t’aimerai toujours. Et c’est là tout mon problème. »

Et toi ? Tu crois quoi ? Tu crois que je n’ai pas souffert de ta trahison. Tu crois que j’ai pas mal au cœur peut-être ? Tu m’aimais ? Alors c’est pour ça que tu m’avais trompé. Je crois qu’on n’avait pas la même conception. Pas la même vision des choses aussi. Je retirais ma main de son cœur. Mon visage était impassible et elle pleurait toujours. La colère montait en moi. Sourde, incontrôlable. Tout ce qu’elle m’avait dit était totalement intolérable. Je n’acceptais pas. Ne concevait pas. Ne pardonnais pas. Non, je ne lui pardonnais pas. Mon regard partit sur l’album photo. J’avais envie de prendre toutes les photos de nous et de les déchirer. J’avais envie de lui faire aussi mal qu’elle me l’avait fait. J’aurais voulu retourner en arrière et la trompé pour voir ce que ça fait. Mon poing se serra. Et dire que je perdais mon temps avec elle. J’avais perdu une soirée auprès de Danaé. Gaspiller une soirée pour elle. Encore une. Combien de soirées encore Lulvia me volerais-tu ? Hein ? Combien ? Je reportais mon regard sur toi. J’essayais de me calmer. Je voulais te répondre. Mais, je ne voulais pas te hurler dessus. Certainement pas. Alors j’inspirais et expirais profondément. Puis je te regardais dans les yeux et te répondit d’une voix blanche :

« Tu dis m’aimer Rosenthal. Tu as une drôle façon d’aimer alors. Vraiment. Tu trompes quand tu aimes ? Bravo quelle philosophie. Remarque, maintenant que tu es libre, tu as du t’en taper des mecs. Tes excuses tu peux te les garder. Je ne te pardonne pas. Si tu savais ce que ça fait de surprendre celle qu’on a aimé avec un autre, lèvres contre lèvres, corps contre corps. Non tu ne sais pas bien sûr. Tu ne sauras jamais en fait. Un service ? Un service ? Drôle de service. J’avoue, ce n’est pas tous les jours que j’irais demander à une fille pour me rendre service. C’était peut-être un service comme tu dis, mais tu m’as trompé. Et ça, à mes yeux, c’est impardonnable. Je ne peux pas te pardonner. Tes excuses ne sont pas recevable, ton explication aussi. Tu n’es plus rien pour moi Katell. Plus rien. Aujourd’hui, il n’y aura que ses photos pour témoigner de ce qui c’est passé entre-nous. Je suis avec Danaé. Elle est mon présent. Tu es mon passé. Un passé résolu. Et j’ai tiré un trait sur se passer. »

Son visage se décomposait. Mon cœur battait à la chamade. J’étais en colère. En colère contre elle. Contre cette fille que j’avais aimée…. Un service. Je n’arrivais pas à y croire. Un service. C’était la pire explication que je n’ai jamais entendu. Je ne lui caressais plus l’épaule. La colère sourde était toujours-là. Et je la fusillais du regard. Soudain, je me rendis compte qu’elle était toujours dans mon lit. Et il manquerait plus que Danaé vienne et nous vois ensembles. Tu étais même venue pourrir mon couple. Trop tard, j’avais vu ton petit jeu.

« Sors de ce lit. Je ne veux plus te voir, et encore moins te parler. »

Ma réplique était tranchante, cinglante et je savais que ça lui faisait du mal à elle. Mais elle ne m’avait jamais fait aussi mal qu’en cet instant.
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MessageSujet: Re: I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE   I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE 740834mini1Ven 27 Aoû - 11:20
    J’avais naïvement pensé, après ma rupture avec Elliyöt, que s’il avait su m’écouter, que s’il pouvait enfin m’écouter, que si je lui expliquais tout, il finirait par comprendre. Ou à défaut de comprendre, se faire une idée de ce qui m’avait poussée à finir dans les bras d’un autre. Ca n’était pas parce que je ne l’aimais pas. Bien au contraire. Je l’aimais déjà. Trop. Plus que tout au monde. Plus que ma propre vie. Mais ça n’était pas non plus parce qu’il n’avait pas su me rendre heureuse, comme il avait si bien su me le dire la veille. Non. Parce qu’avec lui, j’avais été la plus heureuse de toutes. Avec lui, j’étais devenue femme. Avec lui, j’étais devenue quelqu’un de bien. Je lui avais tout donné. Tout. Mon cœur. Mon innocence. Tout ce que j’avais possédé de plus bon. Oui, parce qu’Elliyöt avait toujours eu cette aptitude particulière… Il avait toujours été capable de faire de moi une personne meilleure. Parce qu’il était lui-même meilleur que moi, sur bien des points. Plus généreux, plus doux, plus bon… Et malgré tout cela, je l’avais tout de même trompé. Parce que je ne savais pas. Parce que je n’avais pas su, à l’époque, que coucher avec un autre pour rendre un service me ferait perdre Elliyöt. Si je l’avais su, il est certain que je n’aurais jamais rendu ce service. Parce qu’Elliyöt était tout pour moi, et que je l’aimais d’un amour démesuré. Son absence m’avait fait mal. Notre rupture m’avait brisée. Plus que je ne l’aurais cru. Ma vie avait perdu tout son sens, j’avais vainement tenté de le récupérer, le voyant alors sombrer dans une douleur qui m’avait détruite moi aussi. Le pire avait certainement été que je n’avais rien pu faire pour l’aider. Rien, parce que j’avais été la responsable de sa douleur. Il aurait été déplacé que je vienne le voir, que je le réconforte, après tout le mal que je lui avais fait. Et pourtant, Dieu – s’il existait – savait pertinemment que j’en avais eu terriblement envie. Oui, chaque jour, j’avais eu envie de le voir, de le serrer dans mes bras pour le réconforter, mais également de lui demander de me pardonner. Et puis… Ce jour était arrivé. La veille. Je l’avais retrouvé en pleurs dans les couloirs. Je n’avais pas su pourquoi il pleurait. Mais je me doutais bien que ça n’était pas à cause de moi. Parce qu’il m’avait oubliée, et que son cœur en appartenait à une autre, à présent. Une autre qui savait le rendre heureux. Une autre qui était à sa hauteur. Moi, à côté de ça, je n’avais plus rien été. A peine un souvenir. Et ça m’avait fait mal. Pire que ça. Les mots n’étaient pas suffisants pour décrire la douleur que je ressentais quand je le voyais dans les bras de Danaé. Mais malgré tout, je ne leur en voulais pas. Ils avaient droit au bonheur, eux aussi. Ils avaient droit à leur chance. La mienne, je l’avais gâchée, par ma stupidité. Il était trop tard pour en récupérer une autre. Je ne le récupèrerai jamais, et je m’étais d’ailleurs faite à cette idée. Mais hier… Il s’était passé tellement de choses. Il m’avait sauvée de ces créatures qui nous avaient attaquées au bord du lac. Il avait risqué sa vie pour sauver la mienne, alors que cette dernière ne valait plus rien. Il avait risqué de faire perdre à bien des personnes un être cher, quand ma mort n’aurait atteint personne. A vrai dire ma mort m’aurait même soulagée. Elle m’aurait permis de ne plus avoir à supporter cette douleur lancinante qui me traversait le cœur, chaque jour. Mais ça n’était pas comme ça que ça s’était passé. Je n’étais pas morte, et heureusement, lui non plus. Nous étions tous les deux en vie, et dans le même lit. Le sien. Et j’étais heureuse. Heureuse de le sentir à nouveau à mes côtés, heureuse de plonger à nouveau mes yeux dans les siens, de sentir une nouvelle fois son odeur, heureuse de l’entendre m’appeler de ce surnom qu’il m’avait donné par le passé… Encore, et encore. Heureuse de pouvoir le toucher comme bon me semblait, sans qu’il ne me repousse. Heureuse de le savoir en vie. J’étais bien. La douleur que j’avais dans ma poitrine commençait à s’estomper. Et puisque c’était Elliyöt qui possédait mon cœur, celui-ci commençait enfin à retrouver sa place initiale. Dans ma poitrine. J’avais moins mal. Je redevenais entière, pour la première fois depuis un an. Et ça me faisait un bien fou. Mon cœur avait été sur le point d’en exploser de bonheur. Ca faisait longtemps que je n’avais pas eu cette impression, longtemps que je ne m’étais pas sentie complètement vide, de sens, comme de sentiments… J’aurais voulu que ce moment se prolonge. J’aurais voulu le garder ainsi à mes côtés pour l’éternité, oubliant tout le reste. Oubliant Danaé. Oubliant qu’il en aimait une autre et que moi, il ne m’aimait plus. Mais il ne s’était pas prolongé. J’y avais mis un terme, décidant de tout expliquer à Elliyöt. Tout, vraiment tout. Du début à la fin. Je savais que je prenais un risque en m’expliquant avec lui. Le risque qu’il ne comprenne pas. Le risque de le blesser encore plus que je ne l’avais déjà fait. Et pourtant, c’était la meilleure chose à faire. On ne pouvait pas continuer à fuir le passé, à fuir ces explications que je pensais capitales. J’avais ainsi tout dit à celui que j’aimais, avec l’espoir qu’il comprendrait, qu’il me pardonnerait, aussi. Mais je savais que c’était beaucoup demander. Car le Elliyöt que je connaissais ne pourrait pas comprendre. Jamais. Parce que pour lui, le sexe et l’amour étaient indissociables. Il m’écouta tout lui raconter, sans m’interrompre. Et puis, il me regarda pleurer, sans percevoir ma douleur. Sans la percevoir réellement. Il se fichait bien que j’ai souffert, moi aussi, de cette rupture. Ca lui était égal. Peut-être se disait-il que je n’avais que ce que je méritais, et peut-être avait-il raison. Je n’avais eu que ce que je méritais pour avoir fait souffrir quelqu’un comme lui. Il inspira et expira profondément, visiblement très en colère. Et je retirai naturellement mes mains de son corps. Je savais que ce qu’il allait dire ne me plairait pas…

    « Tu dis m’aimer Rosenthal. Tu as une drôle façon d’aimer alors. Vraiment. Tu trompes quand tu aimes ? Bravo quelle philosophie. Remarque, maintenant que tu es libre, tu as du t’en taper des mecs. Tes excuses tu peux te les garder. Je ne te pardonne pas. Si tu savais ce que ça fait de surprendre celle qu’on a aimé avec un autre, lèvres contre lèvres, corps contre corps. Non tu ne sais pas bien sûr. Tu ne sauras jamais en fait. Un service ? Un service ? Drôle de service. J’avoue, ce n’est pas tous les jours que j’irais demander à une fille pour me rendre service. C’était peut-être un service comme tu dis, mais tu m’as trompé. Et ça, à mes yeux, c’est impardonnable. Je ne peux pas te pardonner. Tes excuses ne sont pas recevable, ton explication aussi. Tu n’es plus rien pour moi Katell. Plus rien. Aujourd’hui, il n’y aura que ses photos pour témoigner de ce qui c’est passé entre-nous. Je suis avec Danaé. Elle est mon présent. Tu es mon passé. Un passé résolu. Et j’ai tiré un trait sur se passer. »

    Je ne m’étais pas attendue à ça. Je ne m’étais pas attendue à autant de haine de sa part, à autant de méchanceté. Il ne m’appelait plus par mon surnom, il m’appelait par mon nom de famille. Il m’appelait comme tout le monde. Et pire que ça, il me traitait avec mépris. La douleur qui me traversa lorsqu’il parla fut terrible. Ce fut comme si on m’arrachait le cœur, à vif. Mon cœur était parti. Elliyöt l’avait repris. Mais cette fois-ci, il ne l’avait pas gardé avec lui. Il l’avait détruit. En milliers de morceaux. Et mon cœur ne serait jamais entier à nouveau. Il ne regagnerait jamais ma poitrine. C’était fini. Mon cœur n’était plus là. Il n’était, lui aussi, plus qu’un souvenir. Seule la douleur venait remplacer ce vide qu’il avait laissé dans ma poitrine, une douleur que je n’avais jamais ressentie à présent. Et puis, malgré mes larmes, la colère me gagna. Certains de ses mots avaient été horribles. Ils m’avaient dégoutée. Qu’est-ce qu’il pensait ? que je n’étais qu’une nympho ? Que je ne savais pas me tenir ? Il n’avait rien compris. Vraiment rien du tout. J’étais peut-être stupide, mais je savais au moins faire la différence entre le sexe et l’amour. Une différence que peu connaissaient. Mais il avait raison. Je ne savais pas ce que ça faisait que de voir celui que j’aimais dans les bras d’une autre. Ca n’était pas comme si je le voyais tous les jours dans les bras de Danaé, ça n’était pas comme si je voyais l’amour se refléter dans ses yeux à chaque fois que son regard se posait sur la jolie Poufsouffle. Si voir l’être aimé dans les bras d’un autre était douloureux, je le savais. La différence, c’était que s’il m’avait vu en toucher un autre, Elliyöt ne m’avait pas vu l’aimer. Parce que je n’avais pas aimé ce jeune homme. Je n’avais jamais aimé que lui. Et puis, il dit des choses que je comprenais. Qu’il ne pouvait pas me pardonner. Je pouvais le comprendre. Je m’y étais préparée. Mais la suite, je n’y avais pas été préparée. Lorsqu’il prononça ces mots « Tu n’es plus rien pour moi Katell. Plus rien. » Cette fois, la douleur dans ma poitrine s’accentua, me coupant alors le souffle. Les larmes continuaient de couler sur mes joues, sans que je puisse les arrêter. J’avais mal. Plus mal que jamais. Ca avait été la parole de trop. Celle qui terminait ce qu’il avait commencé. S’il avait voulu me détruire, cette fois, c’était bon. Cette fois, nous étions quittes. Cette fois, il m’avait détruite. Mon regard se posa sur son album photo. Mon souffle se coupa à nouveau, puis je le regardai une nouvelle fois, avec les larmes aux yeux. J’avais mal. Tellement mal. Plus mal que jamais. Je ne comprenais pas. Non, je ne comprenais pas. Il m’avait sauvé la vie, m’avait empêchée de mettre un terme à mes souffrances simplement pour me faire souffrir encore plus. Alors c’était ça, qu’il voulait ? Me torturer ? Avoir le plaisir de me briser, pour se venger ? Il avait réussi. Il m’avait brisée. Il m’avait dégoutée de l’amour. Il m’avait dégoutée de la vie. J’aurais voulu lui dire tellement de choses. Mais ça lui aurait fait du mal, à lui aussi. Et je pense que nous nous étions assez fait de mal comme ça.

    « Sors de ce lit. Je ne veux plus te voir, et encore moins te parler. »

    Je me relevai sans plus attendre. Même si j’avais mal, même si je n’étais pas certaine que je tienne sur mes jambes. J’étais debout, et mes jambes étaient incapables de me porter. Et j’avais mal. Partout. A la poitrine, mais aussi à ma cuisse. Je tournai le dos à Elliyöt sans plus attendre, me rendant jusqu’à mon lit pour récupérer ma baguette. Je grimaçai en chemin, sous la douleur. Sous mes douleurs. J’avais tellement mal. Il m’avait fait tellement mal. Volontairement. C’était ce qui était peut-être le plus douloureux. Car les autres douleurs qu’il m’avait infligées par le passé n’avaient pas été volontaires. Celle-ci l’était.

    « Mission accomplie, Elliyöt. Tu voulais me faire souffrir autant que tu as souffert, c’est gagné. Je dirai même que tu as battu le record. Sois heureux dans ta nouvelle vie. »

    Je quittai la pièce sans un regard pour lui, telle que j’étais vêtue. Je refermai le porte derrière moi, avant de m’y adosser pour fondre en larmes. Je n’aurais jamais cru qu’il serait capable de me faire souffrir à ce point, et pourtant… Je l’avais cru bon, je m’étais visiblement trompée. Je ne savais plus quoi penser de lui. Je ne savais que deux choses : malgré ce qu’il venait de me faire, je l’aimais toujours – et c’était peut-être ça le pire - ; et le rôle de tyran lui allait à merveille.




Dernière édition par Lulvia Katell Rosenthal le Ven 27 Aoû - 13:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE   I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE 740834mini1Ven 27 Aoû - 12:30
[ Splendide ♥]

Je la haïssais à ce moment-là. J’étais en colère. Je n’avais jamais été en colère de cette façon. Sauf avec Noix de coco là. Jamais personne ne m’avait fait sortir de mes gonds comme ça. Tu étais al seule Lulvia à pouvoir faire ça. J’aurais pourtant dû m’en douter. C’était inévitable. Tu avais été celle qui m’avait donné tout l’amour du monde, celle qui m’avait fait tellement souffrir et aujourd’hui, tu étais celle que je haïssais. Il parait que c’est ça l’amour. Haïr et à la fois aimer. Alors si c’était vraiment ça, cette sensation de haïssement était tout bonnement horrible. Je tremblais de colère. Mes poings étaient serrés. Je ne cautionnais pas ce qu’elle m’avait dit. C’était impensable, inimaginable. Pourtant avec le recul, je n’aurais pas du réagir comme ça. Je le savais. Mais c’était trop fort. Une haine impensable, inimaginable. Je devenais le tyran. J’étais le tyran. Et je n’avais jamais voulu ça. Pourtant, la colère grondait en moi. Tu sortais du lit. Mon regard se posa sur ta jambe quand je te vis marcher. Un soupçon d’inquiétude arriva sur mon visage. Mais je le quittais très vite. Tu allas jusqu’à ton lit, ramassait ta baguette et te retournait vers moi :

« Mission accomplie, Elliyöt. Tu voulais me faire souffrir autant que tu as souffert, c’est gagné. Je dirai même que tu as battu le record. Sois heureux dans ta nouvelle vie. »

Mon souffle se coupa. Mon cœur s’émietta. Je ne montrais rien. La colère grondait toujours. Je ne te répondais pas. Je n’avais plus rien à te répondre. Et puis ça ne servait à rien. Tu t’en allais déjà. Tu me tournas le dos et partit alors en boitant. Ta chemise blanche que t’avais mise l’infirmier t’allait si bien. Tu avais presque l’allure d’un ange…. Un ange déchu. Et tout ça à cause du démon que j’étais. Je te regarder alors sortir et fermer la porte derrière-moi. La colère et la haine se tue. Un grand vide remplaça tout ça en moi. Une larme perla sur ma joue. Qu’est ce que j’avais fait ? Pourquoi avais-je réagis de cette manière ? Qu’est ce qui m’avait prit ? Une autre larme coula. Je n’avais plus de cœur. Il c’était consumé dés que j’avais dit ses phrases. Et son regard meurtrit resta ancré dans mon esprit. Oh Lulvia. Qu’est ce que j’ai fait ? Pourquoi suis-je si bête ? Pourquoi ? Je ne méritais pas le paradis. J’étais un des leurs. J’étais un démon. La douleur vint alors. Je me pliais en deux dans le lit et gémissait de douleur. Mon ventre n’avait rien à voir là-dedans. Et les larmes coulèrent, encore et encore. J’étais un idiot. J’étais un con. J’étais un tyran. J’étais un monstre. Je restais là à sangloter pendant un long moment. Mon cœur me faisait mal. Et son image restait ancrée dans ma tête. Je voulais tellement qu’elle disparaisse. Je voulais tellement qu’elle s’en aille. Ö Douleur. Vas-y. Tue-moi. Je ne veux plus que ça à présent. Achève-moi pendant qu’il en est encore tant. Fait ton travaille. Tue-moi. Je veux mourir aujourd’hui. Mourir seul et la laisser tranquille. Mourir pour ne plus lui faire du mal. Mon regard tomba sur l’album photo. Je me levais soudainement, le prit d’un geste brusque et l’envoya à travers poussant un cri de douleur. Les larmes fusaient toujours. Et moi j’étais sur d’une chose : Je voulais mourir.

[Mon dieu que c'est moche ce post... J'ai honte]
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I'd rather die, than stay away from you [Elliyöt] - TERMINE

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