Juliette & Sorrow

Je ne te décevrai pas la prochaine fois.

Juliette A. De Brétigny & Sorrow C. Caldwell

Il regarda l’heure sur sa montre. Un sourcil se fronça. Il n’avait pas vu l’heure passé. Il devait aller faire sa ronde. En réalité, il aurait déjà dû la faire depuis dix minutes. Oh, Sorrow prenait son rôle de préfet à cœur. Il avait toujours été d’une grande ponctualité dans ses rondes et généralement, que ce soit un élève de sa maison ou pas, il exerçait au mieux son rôle. Apres tout, Dumbledore lui faisait confiance pour cela, il devait se montrer digne de son rang. Le jeune homme se leva alors du fauteuil ou il se trouvait et salua quelques Gryffondors encore présent. Il passa alors le portait de la Grosse Dame qu’il salua et s’en alla les mains dans les poches. Il n’y avait pas de quoi être alarmé après tout. Généralement, c’était des élèves un peu trop aventureux qui se baladaient dans les couloirs après le couvre-feu, pas de quoi s’inquiéter. Jusqu’à présent, il n’avait eu aucun problème avec ses rondes. Oh, il avait dû raccompagner quelques élèves par ici et par là mais dans l’ensemble, il n’y avait rien eut de bien méchant. Sauf quand il tombait sur les frères Weasley. Oh, Sorrow faisait en sorte de faire son rôle de préfet mais il était toujours aussi amusant de voir avec quelle imagination les Weasley lui échappaient. Il ne cherchait pas non plus spécialement à les contrer. Parce qu’au fond, il éprouvait une certaine sympathie pour Fred et Georges. Et encore plus depuis qu’ils commençaient leur commerce de boite a Flemme. Bon, il était beaucoup moins d’accord à l’idée que les produits étaient testés sur les premières années mais que pouvait-il réellement faire ? Si les enfants étaient consentants, il n’y avait la aucun problème. Et puis Fred et Georges n’en faisaient qu’à leur tête depuis qu’il les connaissait alors…

Les couloirs étaient déserts. Depuis qu’Ombrage était venu à Poudlard, les sorties nocturnes des élèves se faisaient de moins en moins souvent. Ca ronde fut donc d’une monotonie sans borne. Bien sûr, il aimait toujours se balader seul dans les couloirs déserts. Poudlard était totalement différent la nuit. Il croisait parfois quelques fantômes mais sinon cela, rien ne troublait la tranquillité du château. Sa ronde fut relativement courte. Il n’avait croisé personne et il ne s’attendait à voir personne de toute manière. Sorrow se dirigea vers la tour des Gryffondors pour rentrer à son tour dans son dortoir et se coucher. Mais alors qu’il atteignait le portrait de la Grosse Dame, il entendit un bruit de pas. Il se retourna alors et fut surpris de constater de voir Juliette arriver droit sur lui. De toute évidence, elle revenait de quelque part et donc, elle venait de violer le règlement. Un soupire s’échappa de ses lèvres. Ca n’était pas la première fois qu’elle faisait cela. D’habitude, il arrivait rarement à la chopper. Il entendait toujours d’autres préfets parler de Juliette et généralement il essayait toujours de la défendre. Mais là, il ne pouvait s’empêcher d’être légèrement déçu. D’une part à cause du fait qu’il allait devoir enlever des points à leur maison qui n’était absolument pas avantagée avec Ombrage et de l’autre parce que c’était Juliette. Il avait espéré la croiser de l’autre côté du portrait de la Grosse Dame. Juliette était une fille difficile. Pourtant, il était délibérément attaché à elle. Et ce depuis qu’elle était arrivée à Poudlard. Pourtant, elle était loin d’être une fille sage. C’était une peste il fallait le dire. Il n’était pas rare que Sorrow et elle se disputent. Parfois pour des bêtises mais il ne pouvait s’empêcher de se montrer protecteur envers elle. Comme une petite sœur. Cependant, ce soir, il était déçu et fatigué. Il allait lui faire une remontrance comme tout bon préfet qu’il était. Il voulait faire passer le message de ne plus recommencer mais il le savait : ca rentrait pas une oreille et ça en ressortait par une autre. Pourtant il ne pouvait pas lui en vouloir. Il n’arrivait pas à rester fâché avec elle. Mais il devait le faire parce qu’il y était obligé. « Hey Sorrow ça faisait longtemps. » Elle faisait comme-ci de rien n’était. Le jeune homme se passa une main dans les cheveux et secoua la tête en signe de négation. Il finit par dire d’une voix calme : « Bonsoir Juliette. Je crois que je n’ai pas besoin de te dire que tu viens de dépasser le couvre-feu ? Tu me vois contraint d’enlever cinq points à Gryffondor. »