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 Your faith was strong but you needed proof.

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Constance Morel
Constance MorelNombre de chapitres écrits : 834
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MessageSujet: Your faith was strong but you needed proof.   Your faith was strong but you needed proof. 740834mini1Mer 19 Jan - 21:52
What we learned here is love tastes bitter when it's gone
Past yourself forget the light, things look dirty when it's on
Funny how it comes to pass, that all the good slips away
And there's no one around you can remember being good to you


    La boue et la pluie desquelles Constance tentait de se défaire produisaient un bruit de couinement particulièrement désagréable lorsqu'elle avançait vers le Château. La certitude que ses cheveux seraient séchés d'un rapide coup de baguette lorsqu'elle serait dans le hall d'entrée l'incitait à ne pas se soucier de leur état qu'elle imaginait catastrophique. Atteignant les serres, elle eut un faux mouvement et s'étendit de tout son long sur le sol, la bouche envahie de cailloux et d'une eau très certainement noire. Elle lâcha un juron discret et tenta de se relever mais glissa une seconde fois. L'état scabreux qui était le sien l'obligeait désormais à rentrer dans sa salle commune sans aller déjeuner. Ses yeux olivâtres fusillèrent le ciel nuageux qui semblait ne vouloir en faire qu'à sa tête. Lançant un sort de séchage à ses vêtements pleins de fange, Constance se releva et rejoignit les portes du château en claudiquant, persuadée que son pied droit la ferait encore perdre la capacité à marcher droit.

    L'odeur âcre qui s'échappait de son uniforme lui fit accélérer le pas vers la salle commune des Poufsouffle, avec la certitude rassurante qu'elle n'y trouverait personne. La chance inestimable qu'elle avait tout d'abord de ne pas croiser des individus peu rassurants tels que Rusard ou sa chatte lui garantissait déjà un demi succès. Deux tableaux ricanèrent discrètement sur son passage ; ils n'eurent comme seule réponse qu'un haussement d'épaules indifférent. Quelques effluves du repas que les élèves étaient très certainement en train de déguster l'atteignirent. Elle fut tentée d'y courir à la sauvette et de demander aux elfes miséricorde mais elle ne pouvait se résoudre à apparaître avec son air lilliputien. La quinte de toux qui la rattrapa devant le tableau qui permettait l'entrée à la salle commune se mêla à un rire nerveux qui l'empêcha tout d'abord d'accéder aux dortoirs. Le coin de mur non loin des cuisines où elle s'arrêta lui permit de faire un rapide exercice de respiration qui la calma. Un bruissement lui fit relever le regard ; la présence insidieuse des Carrow n'était actuellement pas ce qu'elle désirait le plus. Un Poufsouffle de première année la regardait timidement. D'un air entendu, Constance lui lança un sourire qui devait très certainement se méprendre à une grimace auquel il réagit instantanément en lui octroyant le plaisir incommensurable de donner le mot de passe qui permettrait l'ouverture de leur salle commune. Remercié d'un regard doux et appuyé, le petit garçon se dirigea vers sa chambre tandis que Constance en fit de même, retirant rapidement la veste de son uniforme qu'elle jeta dans un coin de la pièce.

    Son regard émerveillé sur les chemises blanches et lisses pliées dans un coin de sa valise était sans doute trop insistant ; la jeune femme sursauta lorsqu'elle la présence d'un de ses camarades de chambrée lui fut signalée par un léger rire- toutefois habituel- à son égard.
    « C'est mon état qui te fait rire ? » Son ton maussade fut trahi par un sourire face à sa propre attitude. Sans gêne aucune, Constance enleva sa chemise et sa jupe qui rejoignirent leur comparse veste et se vêtit de nouveau. « J'ai rendez-vous avec Emily, elle doit avoir fini de déjeuner, ne m'attendez pas pour tout à l'heure. » En début d'année, Ernie le Suffisant -c'était ainsi qu'elles s'étaient amusées à le surnommer depuis ses débuts en tant que préfet- avait imposé à tous ses camarades de septième année des séances ponctuelles de révision pour des examens que Constance était certaine de ne pas avoir. La situation du Monde magique, tout particulièrement celui du Royaume-Uni ne pourrait se stabiliser, la résistance était en place. Il lui avait suffit de voir l'énergie et la fermeté de Longdubat et de Ginny Weasley devant Carrow les Détracteurs -encore là un exemple de l'ingéniosité intérieure de Constance- ne pouvait que signifier que l'espoir que le Survivant sauverait le monde magique n'était pas si dérisoire que cela. L'insécurité permanente où baignait Poudlard l'avait tout d'abord effrayée mais il suffisait en fait de ne pas se faire remarquer afin de passer entre la trappe des hommes de main de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.

    Elle sortit de la salle commune d'un pas guilleret bien qu'elle sente les premiers effets de son expédition suicidaire- qui constituait en fait un défi burlesque qu'elle avait relevé avec un élève de sixième année à Gryffondor que celui d'aller courir tout autour du stade de Quidditch en hurlant qu'elle adorait les Dragées de Bertie Crochue au goût de vomi, gagnant ainsi toutes les cartes de Chocogrenouille du jeune homme et son respect éternel. Célestine serait enchantée de recevoir son présent.

    Elle bifurqua sur la droite et emprunta le dernier escalier qui la mena dans l'immense couloir qui s'achevait par les portes de la Grande Salle de laquelle sortait des élèves à profusion. Elle se posta bien en évidence devant l'escalier en inscrivant « Qui m'aime me suive » d'un léger coup de baguette au dessus de sa tête, le cœur battant à l'idée de retrouver le sourire d'Emily.
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Emily Bradsburry
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MessageSujet: Re: Your faith was strong but you needed proof.   Your faith was strong but you needed proof. 740834mini1Lun 22 Aoû - 2:07
    Ce ne fut que lorsque ses lèvres trempèrent dans sa tasse de café qu'Emily passa de la semi conscience à l'éveil total. Elle n'avait presque aucun souvenir de ce qu'il s'était passé entre le moment où elle s'était réveillée et celui où elle buvait sa boisson chaude. Lessivée comme si elle venait de décuver, elle soupira longuement et prit sa tête entre ses mains. Elle ne faisait que penser à William. A Seth. A Constance. A la honte qu'elle ressentait de ne pas leur avoir parlé plus tôt du serment inviolable qu'elle avait fait avec William.
    Elle pensait au début leur dire le soir même, ou dès le premier moment qui lui aurait permis de leur avouer ce qu'ils avaient fait. Mais les choses s'étaient avérées plus dures, notamment et surtout avec Seth. L'adolescente n'avait pas réussi à avouer à son frère jumeau qu'elle s'était promise à un autre et qu'elle risquait sa vie si l'un des deux dérapait. Non pas qu'elle regrettait ce geste, mais l'ampleur du serment inviolable avait éclaté dès lors qu'ils l'avaient commis.

    A la base, c'était un geste amoureux, peut-être impulsif, mais beau. A la base, elle ne voyait pas ça péjorativement car elle savait que rien ne viendrait les gêner. Qu'ils s'aimeraient toute la vie. C'était sans compter l'apparition d'une pauvre fille dont le nom était désormais tabou pour Emily et que nous ne citerons donc pas. En quelques jours, tout avait basculé. William était passé de l'amour à la haine, et la Gryffondor ne savait plus où se mettre. Le serment inviolable et tout ce qu'il signifiait lui était alors tombé dessus. En le faisant, elle n'avait pas pris en compte l'éventualité d'une rupture entre William et elle, et lorsqu'Emily avait réalisé qu'ils ne se remettraient peut-être jamais ensemble (même si elle en mourrait d'envie), c'était comme si on avait plombé son existence. Comme si elle avait plombé son existence.

    Une main sur son épaule la tira de ses songes, et Emily sourit à la nouvelle arrivante. Elle échangea deux mots par politesse et fixa son attention sur sa tasse de café. Il fallait qu'elle se change les idées. Il fallait qu'elle voie Constance.
    Les deux jeunes femmes se voyaient souvent, mais pas assez. Elle avait besoin de sa meilleure amie tous les jours, d'écouter ses monologues un sourire aux lèvres, de se moquer d'elle, de parler de Seth et de tout ce qui leur passait sous les yeux.
    Emily sourit rien qu'au souvenir de son amie, et elle fut immédiatement de bonne humeur. S'en suivirent de nombreuses conversations avec les Gryffondors qui l'entouraient, et ce fut toute joyeuse et guillerette qu'elle quitta la Grande Salle.

    A peine eut-elle posé un pied hors de la grande salle commune que Constance attira son attention (comment ne pas la remarquer?). Un sourire malin s'installa sur les lèvres d'Emily tandis qu'elle avançait vers son amie. Au dernier moment, alors qu'elle avait tout fait pour lui faire croire qu'elle s'arrêterait face à elle pour engager la conversation, la Gryffondor bifurqua et évita soigneusement la Poufsouffle.
    Elle se retourna après avoir fait quelques pas vers l'escalier et regarda son amie.

      "Hors de question que je suive une fille avec les cheveux de..." Elle regarda autour d'elle puis prononça silencieusement "Bellatrix" en épelant bien le prénom pour que Constance puisse aisément lire sur ses lèvres.


    Après un regard éloquent sur les cheveux de la Poufsouffle, Emily rigola et s'engagea sur l'escalier. Taquiner sa camarade était une de ses activités favorites, et elle ne laissait jamais passer une occasion de la vanner. Et il faut savoir que Constance est le genre de personne qui offre ce genre d'occasion presque à chaque fois qu'elle dit ou fait quelque chose. Ou alors Emily détaille tout ce qu'elle fait pour absolument trouver de quoi la taquiner. Ça dépend du point de vue.

    L'adolescente fit mine de monter l'escalier sans se retourner, mais elle ne put résister à la tentation et jeta un regard en arrière pour vérifier que Constance n'était pas loin.
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Constance Morel
Constance MorelNombre de chapitres écrits : 834
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MessageSujet: Re: Your faith was strong but you needed proof.   Your faith was strong but you needed proof. 740834mini1Ven 26 Aoû - 11:38
Where it began
I can't begin to know when
But then I know it's growing strong
Wasn't the spring
And spring became summer
Who'd believe you'd come along

    Malgré elle, Constance avait l'impression que cela faisait particulièrement longtemps qu'elle n'avait pas profité du sourire d'Emily. La totalité de son visage harmonieux semblait s'incliner vers cette expression amusée – malicieuse. Ses yeux verts pétillaient – le couinement insistant de son ventre affamé n'avait plus aucune importance. La toute particulière façon qu'elle avait de porter son uniforme, presque avec classe, amenait Constance à se poser des questions sur sa propre féminité. Il n'y avait nul besoin de tergiverser : Emily était l'une des filles les plus populaires et les plus appréciables de Poudlard. Elle semblait se mouvoir avec tant de grâce entre les centaines d'élèves qui peuplaient le château que Constance s'était toujours demandé les raisons qui poussaient le trio d'Or à ne pas accorder leur confiance et à lui accorder le rôle de chef de l'Armée de Dumbledore.

    Constance se força à ravaler son fou-rire, conservant encore le peu de dignité qu'elle s'appliquait à cultiver depuis la fin de sa sixième année. Elle feignit le mépris, resserra les épaules, haussa les sourcils et enfin crut bon de s'élever légèrement bien que ses chaussures restaient plates. Son pouce et son index allèrent caresser le bout de son menton tandis qu'elle suivait Emily d'un pas guilleret qui trahissait toute sa manœuvre.


    « Et sous quel prétexte je suis censée te suivre ? Je me préfère encore avec des cheveux de .. » Constance s'appliqua à dessiner un B de ses lèvres, se souvint de ces jeux moldus que ses parents leur amenaient à Célestine et elle, où ils devaient souffler dans une fente circulaire d'où il sortait des bulles. Un léger sourire orna ses lèvres et enfin, elle se détendit. « .. Que d'avoir des cheveux blonds. » Rapidement, elle accéléra le pas et se trouva près d'Emily, avançant à son allure. Elle n'avait peut-être pas si bien choisi son heure de rendez-vous tant le château affluait d'adolescents affamés et épuisés par les modules de deux heures de cours comme les potions ou la Défense contre les forces du mal. Il lui fallait cependant voir Emily, lui parler – c'était une nécessité qui rendait le reste sans importance. Seth, lui, était moins vital – pas dans le sens en tout cas où elle se sentait incapable de poursuivre une journée normalement, loin de sa jumelle.

    « La Salle sur Demande est loin d'ici, si c'est où tu veux m'emmener pour me faire payer d'avoir insulté ta chevelure ô combien sacrée. Faudrait mieux qu'on se prenne une petite salle de cours abandonnée et vide, parce qu'en plus d'être à cent-dix mille étages, elle est vraiment trop connue des élèves – rien ne vaut un endroit loin du monde si tu veux commettre un meurtre en bonne et due forme, blondie. Mais essaie de prendre quelques uns de mes cheveux et de les donner aux gens en qui j'ai le plus confiance, je sais pas ce que pourrait devenir un roux d'une telle qualité dans un monde aussi brutal. »

    Alwin, s'il avait été avec elles, lui aurait répliqué qu'il n'y avait pas meilleur roux que celui de Funella – qui l'aurait sans doute gratifiée d'un sourire satisfait et acide. Son ventre se manifesta une fois de plus alors que les deux jeunes femmes se perdaient toujours dans le dédale infini des escaliers du château. Passant sa langue contre ses lèvres, elle chuchota, la voix conspiratrice. « Tu sais pas si mon cher cousin a enfin embrassé sa chère Funella ? Il rougit à chaque fois que je lui en parle, il faut croire que ce genre de trucs est contagieux, je préfère pas attraper le virus amoureux en les approchant d'un peu trop près, en plus Funella est jalouse de mes yeux verts qui rendent si bien – elle a un chocolat un peu fade, la pauvre. »

    L'usage du français avec les Bradsburry était une habitude de Constance qui aimait parfois les perturber en parlant d'une traite de la langue des élèves de Beauxbâtons. Elle n'en avait jamais fait la confidence à qui que ce soit, mais lors de sa quatrième année, durant le tournoi des Trois sorciers, Constance, pour son plus grand regret, avait trouvé les élèves particulièrement orgueilleux – le mépris qu'elle avait vu dans leurs yeux dès qu'ils avaient franchi la Grande Salle l'avait dissuadée d'entreprendre toute conversation avec ces petites snobinardes. « J'espère qu'elle t'embête pas parce qu'elle a l'air de vouloir à tout prix changer le monde, cette nana-là. Genre, tu sais, elle va voir que tu mets ta cravate sur ta chemise de cette façon .. » Elle inclina le plat de sa main vers le buste d'Emily, une expression sérieuse sur le visage. « Et va tout de suite vouloir arranger cette erreur de style. Franchement, si elle était pas si raisonnable par rapport à Alwin, ça fait longtemps que je lui aurais personnellement déclaré la guerre, cette fille aux gros seins. Bon, je sais que les miens sont pas spécialement petits non plus mais je suis sûre qu'elle me bat quand même. »

    Emily semblait incapable de tenir plus de deux étages, comme Constance l'avait espéré – sa virée dans le stade humide l'avait affaiblie, en plus d'avoir grandement culpabilisé parce qu'elle n'avait pas croisé le professeur Russel, une fois de plus, et qu'elle avait été contrainte d'ouvrir les grandes portes des vestiaires de force. L'expression quasi perpétuellement heureuse sur le visage de Constance se tarit légèrement en observant d'un air réprobateur la salle qu'Emily avait choisi. Sa voix alla dans les aigus. « C'est une des salles du professeur Firenze. Tu sais, genre, le centaure trop beau, trop classe, trop intelligent sur lequel Lavande Brown avait bavé tout le temps qu'il remplaçait Trelawney. Et j'ai pas très envie d'entrer ici et de finir par baver sur tout ce qui bouge, comme elles. » Constance réfréna un frisson d'horreur, ferma cependant la porte derrière elles, ensorcelant la serrure par simple prévention. « Histoire qu'on soit sûres que des premières années puissent pas rentrer. » Enfin, se rendit près d'Emily, déposant les deux chaises vides devant elle, cessa de rire – regarda son amie dans les yeux. Constance espéra qu'elle saurait se faire sérieuse – elles n'avaient pas fait tout ce chemin pour parler de la vie amoureuse de son cousin ou de Seth.

Good times never seem so good
Oh, I've been inclined to believe it never would
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