Balade nocturne & conséquences [ PV ]

Rogue parcourut son emploi du temps des yeux et il se posa sur la case qui correspondait à l’heure actuelle, c'est-à-dire 17H, en ce lundi. Le nom de Parker apparaissait. Une heure de colle, tout à fait justifier, pour la jeune Gryffondor qui n’avait de toute évidence pas compris le règlement du château. IL allait l’y aider, et ce dès qu’elle allait arriver dans quelques instants sûrement. Il lui restait précisément 7 minutes pour entrer dans la salle de cours de Rogue, dont la porte était entrouverte. Il avait besoin de cet emploi du temps pour répartir les nombreuses heures de colle qu’il attribuait, pour s’en rappeler, et surtout pour ne pas les mélanger.

Concernant Parker, il se souvenait très bien comment cela était arrivé. Il l’avait attrapée dans les couloirs dans la nuit entre vendredi et samedi de la semaine passée. Elle se promenait, seule, ignorant le danger s et le règlement. Une grave erreur, car Rogue rôdait souvent la nuit dans les couloirs afin de récupérer les élèves de ce genre, qui n’avait aucune affection pour les règles de ce château. Il était pourtant stipulé dans le règlement que les balades nocturnes étant prohibées, et qu’enfreindre à cette règle entraînerait la punition adéquate. Ce qui l’inquiétait, c’était qu’ils commençaient de plus en plus jeune. Celle-ci était en première année ! A quoi jouera-t-elle quand elle entamera sa septième ? Elle fera des soirées guimauves fondues dans la forêt interdite ? Trop naïve, et pourtant elle risquait sa vie. Cette année, les couloirs de Poudlard étaient beaucoup plus dangereux la nuit, il se passait des choses, tellement de choses dans l’enceinte du château … Des personnes avaient sautés le pas, avec une volonté mitigée. Mais tout ça, elle l’ignorait.

Alors, il lui avait fait parvenir un mot dès le samedi, lors de son petit déjeuner dans la grande salle. Le papier stipulait qu’elle devait se rendre dans la salle de Défense Contre les Forces du Mal à 17H, en ce lundi, afin de subir la punition suite à son comportement de la nuit passée. Bien évidemment, il avait informé le professeur MacGonnall du comportement de la jeune élève quelques heures plus tôt. Elle en avait été choquée, et honteuse probablement. Mais avant tout, s’il le lui avait dit, c’était pour des raisons de sécurité. Elle ignorait la réalité des choses, mais elle se doutait que quelque chose se tramait. Ensuite, il avait donné ses cours et maintenant, il attendait, assis à son bureau au fond de la salle, devant le petit balcon qui menait à son bureau. Les tables étaient toutes là, et la jeune Parker n’aura pas d’autres choix que de s’installer sur celle qui était la plus proche du professeur Rogue, ce qui allait donner à l’atmosphère quelque chose d’encore plus effrayant.

Judy était dans sa salle commune, au septième étage de Poudlard. Elle ajustait sa cravate et se brossait les cheveux. Elle savait très bien que cela n'était pas si nécessaire vu que ce matin elle avait reçu un hibou du professeur Rogue lui indiquant qu'elle devra passer une heure avec lui à dix-sept heure. Heureusement qu'elle finissait à quinze heure ce jour-ci car sinon, elle aurait été obligée de décaler sa punition avec sûrement l'interdiction de son professeur de Défense Contre les Forces du Mal. D'ailleurs, aujourd'hui, elle n'avait pas eu cours avec le professeur qui allait partager une heure sûrement très longue avec la petite Judy à dix-sept heure, elle avait eu un double cours de Potions et de Vol, ce qui l'avait enchantée ! Mais son moral avait gravement baissé en cette fin d'après-midi. Prête, Judy fourra un rouleau de parchemin, une plume accompagnée de son encrier à l'encre noire et son livre de DCFM qui allait sûrement lui servir si elle faisait de la copie, c'est ce qu'elle pensait. La première année regarda sa montre, il ne lui restait plus que dix minutes avant que le cauchemard commence. Judy n'enfila pas sa robe de sorcière mais unne cape portant l'écusson de Gryffondor pour ensuite passer la porte de son dortoir.

Elle emprunta alors le portrait de la Grosse Dame d'un pas lent, son petit sac en bandoulière sur son épaule. Plusieurs de ses amies la virent passer dans le Grand Escalier mais Judy ne leur adressa pas la parole... En vérité, ele essayait de se calmer avant que sa rage ne l'envahisse, elle avait déjà fait perdre dix points à sa maison lanuit d'il y a trois jours, elle ne voulait pas recommencer ce soir là. Plus que sept minutes. Et puis, si le professeur Rogue lui criait dessus, la jeune fille se contenterait de se crisper ou alors... de fondre en larmes... Ce qui était le plus probable. Plus que cinq minutes. Judy n'était même pas arrivée au niveau du cinquième étage tellement qu'elle était pensive. Elle pensait à toutes les choses que pourrait bien lui faire subir son professeur... De la copie ? Le plus courant... Des travaux pratiques ? Ce qu'il adorait, d'après des sixièmes années... Ou alors des heures de cours en plus ? Une hypothèse que Judy avait elle même imaginé. Plus que trois minutes. Judy descendit quelques marches de l'escalier menant au quatrième étage mais celui-ci vira brusquement sur la droite envoyant Judy sur la gauche de l'escalier. C'est à ce moment qu'elle sortit de sa méditation.

Quoi ? Oh mince... Plus que deux minutes !! Il va être furieux et cet escalier qui fait des siennes ! Allez, bouge ! Bouge !!

Judy avait beau frapper sur la rampe de l'escalier, rien ne se produisait. Elle dut continuer tout droit, cette fois en courrant, puis tourner à gauche, descendre, remonter et encore remonter pour enfin arriver au quatrième étage où elle se dépécha de s'engouffrer dans le couloirs. Deux minutes de retard, cela ne devait pas être très grave... Mais à l'égard de son professeur, peut-être bien.

La jeune fille arriva à la porte menant à sa salle de Défense Contre les Forces du Mal, elle n'eut pas besoin de frapper car la porte était entre-ouverte. Judy poussa cette dernière très légèrement et celle-ci émit un grincement. La première année frissona à la vue du professeur Rogue qui avait la mine encore plus effrayante que durant ses cours, imaginez dix milliers de professeurs Rogue ! Et bien, c'est la sensation d'angoisse qu'avait Judy...

Bon... bonjour professeur, parvint à balbutier Judy, où do... dois-je m'asseoir ?

Judy avait remarqué que toutes les tables étaient ici et la réponse parraissait évidente, le plus près possible de son professeur ce qui n'enchantait guère la première année. Surtout qu'elle savait qu'elle allait passer une heure entière qui allait sûrement passer à la vitesse moins cinq vu l'ambiance de cette heure. Judy pensait tout à coup que cette heure serait sans doutes la pire de sa vie...

Lorsque Rogue vit les minutes défiler, il commença à sérieusement s’échauffer. IL préférait qu’on arrive en avance, cela pouvait qu’on avait du respect pour lui. Mais elle, elle n’arrivait pas, et c’était absolument anormal. Elle n’avait décidément rien compris aux quelques mots qu’il lui avait dit l’autre jour. IL y avait un règlement, et dans ce règlement il était clairement stipulé qu’elle devait respecter ses professeurs, leur autorité ainsi que leur jugement. Elle semblait avoir emprunté un très mauvais chemin, le chemin d’une jeune fille qui n’avait pas d’avenir. Comment allait-elle faire face à ses employés plus tard ? Le respect de l’autorité était un fondement de la société. L’étape finale ça sera quoi ? Le terrorisme ? Un attentat contre le ministre de la magie ?
Mais ce qui l’énerva en plus, c’est qu’à défaut d’arriver en retard, elle n’arriva même pas à l’heure. A 17H pile, personne dans la salle autre que lui. Elle n’avait aucun sens de la ponctualité. Elle arriva deux minutes plus tard, mais surtout deux minutes trop tard … Elle semblait essoufflée mais il n’en avait que faire, il lui avait donné une horaire qu’elle n’avait pas respecté et elle allait le payer, mas pour le moment il s’agissait de l’installer. Elle lui demanda ou se mettre et il répondit, tout en désignant la table la plus proche de lui avec sa main :

Ici, miss Parker.

Il attendit qu’elle s’installe. Il ne fit aucun bruit, ne montra aucun signe de mécontentement, comme à son habitude il restait froid et impassible. C’était sûrement la meilleure manière d’affirmer son autorité, ainsi il inspirait la crainte aux élèves et aucun ne lé défiait. Il devait sûrement être un des professeurs les plus haït, sauf de ses élèves de Serpentard bien entendu.
Maintenant il s’agissait de lui faire comprendre son erreur d’arriver en retard, mais évidemment avec subtilité. IL adorait faire tomber la punition au moment où l’élève ne s’attendait plus à la recevoir, c’était tout à fait jouissif cette expression d’étonnement et de mécontentement sur leur visage. Mais ils ne pouvaient pas se montrer réticent verbalement, puisqu’ils savait que c’était justifié. Ils n’avaient qu’à se taire et subir les conséquences de leurs actes. C’est ainsi qu’on apprenait la vie. Alors, il lui demanda :

Combien font deux fois dix ?

Il l’observa, en attente d’une réponse, avec un regard pensant, qui avait pour but de lui mettre la pression. IL était évident qu’elle allait donner la bonne réponse, sinon il en discuterait avec l’ensemble de ses professeurs et il la renvoirait en primaire, là où elle apprendra à compter.

Ici, miss Parker.

Bien sûre, Judy aurait du s'en douter, la place juste en face de lui, à une petite trentaine de centimètre... Passer une heure en la compagnie de son professeur détesté, juste en face de son nez crochu et de ses cheveux gras, un vrai cauchemard pensa-t-elle. Judy qui commençait vraiment à avoir peur, s'avança doucement vers son professeur son sac, cette fois-ci, à la main. Elle déglutit en s'asseyant, son regard toujours fixé sur Rogue qui avait l'air plus contrarié et en même temps plus froid que jamais. Judy, maintenant installée, sortit ses affaires de son sac désormait vide. Prête, elle regarda son professeur qui avait l'air de réfléchir, que pouvait-il bien lui réserver ? C'est alors, qu'il lui posa une question assez... bizarre au goût de la première année.

Combien font deux fois dix ?

Judy resta silencieuse une bonne minute en réléchissant à quoi cela amènerait son professeur de Défense Contre le Forces du Mal de savoir si elle était bonne en multiplications... Se tortillant sur sa chaise, la jeune fille souffla un bon coup puis répondit à Rogue.

Vingt professeur, mais... pourquoi cette question ?

La Gryffondor, sa cape sur les épaules et son pull gris par dessus sa chemise, Judy commençait à avoir vraiment chaud surtout devant son professeur qui semblait beaucoup plus effrayant qu'à l'ordinaire... Elle attendait sa réponse avec, on ne pouvait pas vraiment dire de l'impatience mais... avec une certaine envie de savoir ce qu'il mijotait... Ce n'était pas dans l'habitude de Rogue de commencer ses retenues avec une question aussi banale que celle-ci... Les sixièmes années avaient dit à la jeune Judy qu'il enfermait ses retenus dans les Cachots pendant une heure ou plus, mais Judy savait que c'était des blagues, Harry Potter lui avait dit qu'il lui avait fait trier des dossiers, mais dans la salle de classe, il n'y en avait pas... La copie était le plus traditionel dans une heure de colle, Judy le savait bien car dans son école moldue, en primaire, ses camarades de classe qui s'étaient fait collés le lui avait dit. Mais il y avait aussi les travaux pratiques, lui avait dit une septième année de Poufsouffle, Rogue faisait récurer des caisses remplies de bouse de dragon ou de pus de bubobulb... Judy savait qu'il allait lui donner de la copie, elle en était presque sûre. Ou alors, il allait bavarder avec elle...

Elle lui obéit bien évidemment, en ce qui concernait la place qu’il lui avait attribué. IL manquerait plus qu’elle refuse de s’y installer, avec tout ce qu’elle accumulait contre elle. Balade nocturne, insolence, retard … Une graine de racaille cette petite là ! IL fallait la remettre dans le droit chemin avant que l’action fatale ne brise son misérable avenir. Elle n’avait très certainement pas conscience que ce dernier se jouait dès maintenant, dès son comportement actuel, ses notes actuels, les remarques qu’elle se prenait actuellement. Les employeurs sont très observateurs avec le passé des individus, une seule petite faute et pas de travail ! A l’imagine d’une simple élève, il s’en fichait, mais ce qui le catastrophait c’était que ce comportement n’était pas du tout isolé. Un certain nombre d’élèves se laissaient aller à des activités illicites … Alors, la punition s’imposait. A la réponse de l’élève, il répondit :

C’est le nombre de minutes supplémentaires que vous allez passer en ma compagnie.

Une erreur, une punition, et pas de compassion. Avec les traitements de faveur, on perdait de son autorité. Il n’en faisait que pour sa maison, déjà que les Serpentards avaient assez de frasques à leur actif alors il essayait de les modérer. Mais ce n’était pas évident, il héritait quand même de la maison la plus difficile à contrôler. Les penchants pour la magie noire naissait particulièrement chez les verts et argents, pas évident de tenter de les remettre dans le droit chemin, surtout que certains sont vraiment discrets.
La petite Judy, comparée à d’autres élèves, n’avaient fait que des activités d’illicéité mineure. En la canalisant dès maintenant, il s’assurait que cela ne dérive en quelque chose de plus grave. Il n’avait pas prévu quelque chose de « douloureux », même s’il n’avait jamais recours à de la torture. Elle restait une première année et par conséquent, ces capacités morales étaient limitées. Alors il annonça l’activité du jour :

Vous allez recopier le passage III.B du règlement, concernant la vie nocturne de Poudlard.

Il leva sa baguette pour déplacer un parchemin qui comportait le passage voulu de son bureau à la table de l’élève. Il la regarda, attendant qu’elle se mette au travail. Mais il rajouta, évidemment, une difficulté qu’il allait particulièrement apprécier pour sa future décoration :

Vous réaliserez cet exercice en lettres calligraphiques. Vous n’oublierez pas de signer, à la fin de votre texte.

D’où la nécessité d’avoir au moins une heure. Le parchemin sur lequel elle allait noter cela allait ensuite servir de manière très utile. IL allait d’abord le faire encadrer, dans un beau cadre de chêne vernis, et ensuite il allait l’accrocher dans sa salle de cours pour que tous les élèves puissent le voir. Ca allait faire office de rappel ainsi que d’exemples. Car, on ne le répètera jamais assez, il est formellement interdit de se promener la nuit à Poudlard !

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