Joyce agrippa son balai, haineuse, et en une fraction de seconde, s'envola dans les airs. Sa mâchoire crispée se décontracta, ses lèvres pincées se détendirent, et l'ombre d'un léger sourire traversa le visage de la jeune fille. Le vent balayait son visage, et plus elle prenait de vitesse, se rapprochant des nuages, plus les battements de son cœur, déjà bien amoché par la récente dispute avec Peter, son petit ami, accéléraient. Le Quidditch était comme un remède pour elle, un besoin vital. Cela faisait déjà quelques années qu'elle avait rejoint l'équipe de sa maison, les verts et argents, mais elle se sentait d'autant plus libre lorsqu'elle passait des moments atypiques, seule avec son balai, qui devenait alors son meilleur ami. Et c'était un élément de marque. Le dernier Nimbus en date, elle avait longtemps économisée pour se le procurer, avec un peu d'aide financière venant de son père. Évidement, ce n'était pas la version qu'elle racontait à tout le reste de l'école. Les gens la pensaient riche, issue d'une longue et digne lignée de sang-pur, dont elle ventait les mérites et les réussites. Dans sa fable, ses parents lui avaient acheté de nouveau balai pour son quinzième anniversaire, ainsi que de nombreux autres cadeaux, qu'elle laissait soit disant dans son manoir, purement fictif. S passion pour le Quidditch était définitivement le seul élément qui constituait sa vie qu'elle n'avait pas inventé, et à chaque fois qu'elle montait sur un balai, s'envolant dans l'air frais, elle se sentait libre. Plus libre qu'en la compagnie de son père. Plus libre encore que dans les bras de Peter. Plus libre que jamais elle ne l'avait été, plus libre qu'elle ne le serait jamais. Elle pouvait hurler et pleurer si elle le voulait, rien ne lui importait, même si on la voyait. Libre et rebelle. Elle vira à gauche, entamant un virage serré, comme elle savait très bien les faire. Elle était un élément clé dans l'équipe des Serpentards, car souvent située sur l'aile gauche du terrain, ses tirs rapportaient souvent des dizaines de points et elle était très douée. Une descente piquée, une remontée à la verticale, elle continua ainsi une demi-heure environ, puis se décida enfin à revenir à la terre ferme, et en moins de temps qu'il faut pour le dire, elle avait les pieds au sol, le balai fermement tenu dans la main droite. Elle releva la tête, croisa un regard. Ce regard. Lâcha le balai. Courut dans sa direction. Sauta dans ses bras. Refoula les larmes qui lui montaient aux yeux. Jamais elle ne s'était sentie autant en sécurité, autant.. dépendante de quelqu'un. « Je t'aime. » Peter murmura doucement ces paroles à l'oreille de la brune, et elle resserra un peu plus son étreinte autour du coup du garçon. Pas besoin de réponse. Il la comprenait mieux que personne.

Vous êtes toutes les deux acceptées dans les équipes de vos maisons, aux postes que vous avez demandé   .