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 Everything will be alright

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MessageSujet: Everything will be alright   Everything will be alright 740834mini1Dim 19 Mai - 19:47
I promise

H & F

Un autre journée de terminé au travail. Non, pas comme aurore, non pas comme fonctionnaire du ministère de la magie, ni même comme guérisseuse, mais bien comme secrétaire dans une petite clinique médicale moldue. La petite brunette tentait toujours de se faire croire qu'elle avait toujours vécue ainsi. Une petite maison avec des objets électroniques, des voitures qui roulent, des ascenseurs, des téléphones, de l'argent moldue, non ! De l'argent normale, tout simplement. Oui, c'était comme ça et c'était tout.

Au début, ça avait été difficile et se séparer de tout ce qui l'avait un jour rattaché au monde des sorciers, car elle avait dû changer presque toutes ses habitudes. La tâche de tout faire soi-même ne la dérangeait pas vraiment bien que c'était fatiguant, mais au moins cela lui donnait quelque chose à faire, cela lui donnait de quoi s'occuper. Elle n'avait même pas pu briser en deux sa baguette alors elle l'avait cachée pour se promettre de ne plus jamais la ressortir. Le seul vestige de sa vie passée qui était resté était son entourage même s'il avait de beaucoup diminué en nombre. Felicia vivait présentement avec Harold Walker, un sorcier tout aussi brisé qu'elle, et elle n'avait pas coupé les ponts avec ses deux amies de toujours Erika et Vivian. Quelques sorciers et sorcières étaient encore dans sa vie, mais elle ne les voyait que rarement, car elle n'était certes pas de bonne compagnie. Après la mort de Dylan Blood, vint la mort de Raphaël pendant la grande guerre. Ça l'avait complètement détruite et depuis rien n'était pareil. Combien de jours avait-elle rester enfermée dans une chambre pour se vider de toutes les larmes de la Terre ? À quel point était-elle fragile ? En quoi avait-elle foi aujourd'hui ? Ça avait été un tel enfer... C'était bien Harold qui la gardait dans le monde des vivants. Lui-même semblait avoir si mal et elle ne voulait pas le laisser seul. Imaginé qu'il mettrait fin à sa vie si elle n'était pas là l'aidait à tenir bon sans parler que Rika ne lui pardonnerait jamais qu'elle baisse les bras ainsi. Elle ne le savait que trop bien.

Aujourd'hui, Felicia était éteinte. Tout ce qui l'avait animé autrefois n'était plus. Chaque jour était un combat pour sa survie, mais aussi un pas vers un monde plus simple. Elle refusait ne serait-ce que de parler du monde des sorciers. C'était fini. Ça n'existait plus. La magie avait disparue. Maintenant, elle n'était qu'une humaine comme les autres, normale, sans contes de fées. Elle avait l'impression que cette attitude l'aiderait à passer à autre chose, à ne pas s'enfoncer encore plus dans la noirceur de sa détresse. Effacer l'ardoise et recommencer à zéro, c'était le plan.

Lâchant un de ses nombreux soupires quotidiens, la brunette ouvrit la porte de sa demeure pour y entrer sans plus d'enthousiasme. Comme d'habitude, elle enleva son manteau et le suspendit dans le garde-robe de l'entrée, accrocha son parapluie sur un crochet, enleva ses chaussures et passa une main dans ses cheveux avant de faire une pause. Avec le temps, cette pause était devenue de plus en plus courte. Au début, elle restait immobile dans l'entrée pendant presque heure, à rien faire, mais aujourd'hui, quelques minutes suffisaient.
    - Harold ? I'm home.

Elle l'entendit rire et ce fut plus que suffisant pour qu'elle comprenne ce qu'il se passait. Inquiète, elle se mit à le chercher et le trouva au salon entrain de faire à peu près n'importe quoi. Au moins, la pièce était moins en désordre cette fois-ci. Elle ramassa rapidement avant d'aller rejoindre son compagnon pour lui enlever une autre bouteille d'alcool des mains.
    - Are you okay ? Sit down a little...

Felicia l'attira sur le sofa voulant avant tout qu'il ne se fasse pas mal en trébuchant ou autre. Ça la rendait toujours triste lorsqu'il prenait un coup, car elle savait que c'était sa façon à lui d'évacuer ce qu'il avait sur le cœur. Alors, sans le juger, elle prenait soin de lui au mieux qu'elle pouvait. Assise à son côté, elle passa une main dans les cheveux de l'homme en un geste maternel, puis elle sourit faiblement.
    -How much did you drink today ?

Code by AMIANTE
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MessageSujet: Re: Everything will be alright   Everything will be alright 740834mini1Lun 20 Mai - 22:48
But now I'm only falling apart

F & H

Il n'avait jamais réussi à se remettre de cette perte, de cette douloureuse perte, de la voir s'en aller alors qu'ils auraient pu vivre heureux ensemble, elle et lui, et leur descendance. Le destin en avait pourtant décidé autrement. Il avait interposé entre Gisele et Harold des obstacles qu'ils n'avaient guère su surmonter. Ils avaient beau tenter d'entretenir une flamme de passion aussi intense, aussi vive qu'aux premiers jours, ils devaient se rendre à l'évidence : ils devaient divorcer. Cela avait été dur pour les deux partis, mais avec les années, ces mauvais souvenirs s'étaient évanouis avant de resurgir et de se faner de nouveau. Par trois fois il s'était marié. Par trois fois il avait divorcé. Mais jamais il n'avait aimé une femme autant qu'il avait aimé Gisele. En réalité, il ne l'aimait pas, il l'adorait. Il l'admirait pour sa force de caractère, pour cette gentillesse naturelle qui émanait d'elle lorsqu'elle travaillait, pour son charisme incroyable, son sourire charmeur, sa voix douce, velouté, enjôleuse. Il était tombé amoureux d'elle au premier regard, à la première parole échangée. Et jamais depuis elle n'avait vraiment cessé de quitter son cœur et ses pensées. Ses autres femmes, avec le recul, il les considérait comme des personnes de passage, des personnes qui lui avaient permis de rebondir. Harold avait su s'en sortir grâce à Jeanne et Olga. Et aussi parce qu'il avait beaucoup parlé à Jerry, son frère.
Il s'était levé de son fauteuil et s'était dirigé vers le buffet dans lequel était entreposé toutes les bouteilles d'alcool. Il ouvrit les portes et son regard fixait les étiquettes. De longues minutes durant, il se perdit dans leur contemplation. Il ne comprenait plus ce que ces mots signifiaient. Il ne comprenait plus rien. A quoi cela pouvait-il bien servir de vivre quand on a perdu sa raison de vivre ? Il devait se rendre à l'évidence. Gisele est morte et il ne pouvait pas faire autrement. Il se revoit, à Poudlard, lors de la bataille finale. Il se revoit protéger ceux qui pouvaient l'être. Et il revoit Gisele, un peu plus loin, tentant de protéger Heaven, tentant de protéger sa fille. Leur fille. En les voyant ainsi combattre l'une à côté de l'autre, il s'était senti pris d'un élan de culpabilité. Tu n'étais qu'un lâche. Oui, c'est ce qu'il avait été à ce moment-là. Il aurait dû aller avec elles, les aider, leur montrer qu'il n'était pas qu'un simple déserteur, qu'un amant que l'on oublie rapidement, qu'un père indigne. Il aurait dû se racheter. Mais il n'en a rien fait. A la place, il avait combattu pour des personnes qu'il ne connaissait pas. Et il avait assisté à l'agonie fulgurante de Gisele. Heaven en avait été démolie et Harold n'avait pas su quoi faire pour la réconforter. Lorsque tout fut redevenu calme, il s'était contenté de pleurer avec elle en la serrant maladroitement dans ses bras.
L'homme observait ces bouteilles, comme si elles allaient lui apporter un semblant de réponses, comme si elles lui permettraient de voir sa femme revenir. De lui permettre d'accéder de nouveau à son ancienne vie. Il poussa un long soupir de résignation. Plus jamais il ne la verrait. Plus jamais. La seule chose qui lui restait désormais, ce n'étaient que des souvenirs, jetés pêle-mêle dans sa mémoire, et sa fille. Lorsque ses yeux se posèrent sur Heaven, il fut pris d'un élan de nostalgie et de regrets. Pourquoi n'avait-il pas accepté ses responsabilités de père dès le début ? Pourquoi avait-il fui ? Pourquoi n'avait-il pas changé plus tôt ? Tant de questions et si peu de réponses. Il souffrait, mais refusait souvent la plupart des mains qu'on lui tendait. Il s'était senti capable de surmonter cela tout seul. L'idiot.
Au début, juste après la bataille finale, Harold n'allait plus au travail, et quand bien même il le faisait, son regard restait perdu dans le vague, à des milliers de lieues de là. Il avait rarement pris des patients. Il avait vainement tenté de suivre une thérapie, pour l'aider à surmonter tout ça, mais il avait envoyé balader les thérapeutes. Son humeur d'ours mal léché avait mis du temps à se calmer. Et lorsqu'il avait pleinement pris conscience que sa Gisele ne reviendrait plus, il s'était effondré, au sens propre du terme. Il avait chu sur le sol, et s'était versé corps et âme dans une crise de larmes qui avait duré toute la nuit. Le petit matin l'avait cueilli, allongé sur le sol, ramassé sur lui-même, le visage ravagé, les larmes ne coulant plus qu'à intervalles saccadées. Néanmoins, l'homme avait eu le courage de se lever. Elle n'aurait pas voulu qu'il se laisse autant aller. Il ne voulait pas la décevoir. Alors, il s'était levé et s'était dirigé vers les placards emplis de nourriture, sans y trouver ce qu'il cherchait. Il avait avalé un paquet de biscuits, qui lui avaient paru bien fades. Et il s'était trouvé un intérêt tout particulier dans le whisky et autres alcools qu'il gardait dans un meuble.
En se rappelant ces souvenirs douloureux, Harold attrapa une bouteille, la première qui lui tombait sous la main. Il la débouchonna et porta le goulot à sa bouche. Il en avala une longue gorgée, qui lui brûlait l’œsophage. Mais il ignora les cris de détresse de son corps. Cela lui faisait du bien. Ça lui permettait de ne plus penser à rien. Son cerveau s'embrumait rapidement, désormais. Il en avala une seconde gorgée, puis une troisième, et à la fin, il ne compta plus. La bouteille vide lui échappa des mains et alla se briser sur le tapis persan qui gisait au sol. Il attrapa une seconde bouteille et partit se réfugier dans son fauteuil, ce fauteuil qui avait absorbé tant de ses larmes, tant de ses maux, tant de sa détresse mais qui avait aussi eu le droit à sa part de joie, à sa part de bonnes nouvelles. L'homme s'y laissa tomber, comme s'il n'était qu'un vulgaire paquet de chiffons. Il posa son regard brun sur le mur d'en face, sur lequel se trouvait une peinture de mauvais goût, mais qui lui avait autrefois plus, à elle. De longues minutes durant, il sentait de nouveau les larmes lui obstruer la gorge et une nouvelle montée de sanglots lui parvenir. Mais il but de l'alcool et cela cessa immédiatement. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres. Lorsqu'il entendit la porte d'entrée claquer, il avait vidé de moitié la bouteille et se sentait d'humeur vagabonde. « Harold ? I'm home. » Il ne prit pas la peine de répondre. Ça servirait à quoi, après tout ? Plus personne ne prenait la peine de prendre de ses nouvelles. Sauf Jerry. Sa santé s'était quelque peu dégradée mais il tenait le coup. Harold ne pouvait pas se permettre de laisser son frère s'en aller maintenant. Il avait trop besoin de lui. Oh, il aurait pu repartir en Australie, être auprès de Jerry quand il le fallait, ou il aurait pu le faire venir en Angleterre, mais il savait que son petit frère était attaché à son pays natal. Il ne pouvait pas se permettre de chambouler ainsi la petite vie tranquille de son frangin. Harold se leva tant bien que mal et se mit à chercher frénétiquement quelque chose. Il ne savait pas quoi. Ou plutôt, la réponse lui faisait peur. La recherche d'un temps perdu, la recherche d'une vie révolue. La recherche d'une colle suffisamment forte pour recoller son âme, éclatée en mille morceaux, évaporée aux quatre coins du monde.
Go away. Leave me alone. Everything's alright.
Mais il ne s'opposa guère à la jeune femme. Elle l'amena au canapé et il s'y effondra. Encore une fois. Il partit dans un fou rire, mais il ne contenait plus la chaleur d'autrefois. Il lui faudrait du temps pour faire son deuil. Deux ans, ce n'est pas suffisant. Mais combien de temps lui faudrait-il ? Il ne le savait pas. Une vie, ça ne sera peut-être pas assez. Il sentit la main chaude de Felicia s'infiltrer dans ses cheveux. Soudainement, il se sentit las, il se sentit triste. Déçu par la vie. Il n'avait jamais vraiment été épargné. Il aimerait en finir. Il aimerait se coucher, un soir, pour ne jamais se réveiller. Rejoindre Gisele, rejoindre son père, décédé quelques mois avant la bataille finale de son cancer. Rejoindre tout ce monde de paix où rien ne pourrait lui arriver. Il avait assez donné.
I don't know. I stopped counting them...
Il marqua un temps de pause. Il ne savait pas pourquoi mais il sentait qu'il devait le faire. Harold se laissa aller tout contre la jeune femme. N'y voyez pas quelque chose de malsain, il n'avait aucune idée derrière la tête. Et à vrai dire, il avait perdu le goût de vivre depuis deux ans. Il soupira.
Life sucks.
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