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 Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]

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Jaymaël Edwards
Jaymaël EdwardsNombre de chapitres écrits : 433
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MessageSujet: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Mar 19 Juil - 23:15
Tout avait bien changé depuis qu'il était arrivé à Poudlard. La saison avait changée, le vent avait tourné et le paysage changeait progressivement de couleur et de texture... mais le parc et la nature n'était pas la seule à se transformer. Dans tout le château, l'évolution battait son plein, et pas toujours dans le bon sens. Alyssa lui échappait, elle semblait se tourner vers les Carrow, par dépit, provocation, ou une autre raison complexe qui faisait qu'il avait bien du mal à la suivre ou à la comprendre. Pourtant, jamais il n'avait songé changer d'avis la concernant. Tout semblait s'écrouler, pierre par pierre. D'étranges malédictions avaient fait leur apparition, heureusement dissipées, mais Jay' gardait en mémoire les illusions dont il avait été victime, comme marqué au fer blanc par plusieurs d'entre elles, même s'il savait parfaitement qu'elles étaient fausses, il ne pouvait s'empêcher d'y songer. Il passaient par tout les stades : d'une résignation aux regrets, de la joie de pouvoir voir celle qu'il aime au quotidien à la peine de ne pouvoir la faire changer d'avis sur de nombreux sujets, de l'indifférence face aux médisances à l'indignation de ne pouvoir rien faire... Tiraillé, il lui semblait qu'un seul coeur ne pouvait supporter tant de sentiments différents. Le whisky pur feu lui avait paru être une solution pour s'empêcher de trop réfléchir, mais il n'en était pas fier, et ce soir là, il tentait désespérément de ne pas songer à la bouteille à peine entamée qui l'attendait bien sagement dans l'un de ses placards. C'était bien étrange. Il mourrait d'envie de prendre un verre, tout en sachant que chaque verre appelait le suivant et qu'arrivé au stade où il ne parviendrait plus à les compter il regretterait d'avoir cédé. Oh, bien sûr, il pouvait bien se dire : "un seul verre, et je range la bouteille, ça me calmera..." mais il savait trop bien qu'il serait plus difficile encore de résister au second qu'au premier, et donc qu'avec l'alcool comme avec tout ce qui enivre les sens, la plus sage décision est de ne jamais commencer.
Prendre l'air, voilà qui était bien plus sage. Jay' prit donc un blouson et alla marcher dans le parc. Il était silencieux et sombre puisque le jour venait de mourir, avec sa lenteur et sa discrétion habituelle. Quelques chouettes hululaient par moment, rompant le doux chants des buissons agités par une légère brise. Inspirant profondément, le garde chasse se sentit mieux. Il se surprit à espérer que cette ambiance nocturne ne se termine jamais, mais comme tout cycle, tout recommencerait bientôt le lendemain, avec le lever du soleil, les va-et-vient des élèves... et cette angoisse pesante qu'il sentait dans le regard ou les gestes de nombre d'entre eux. La peur, les doutes, les regrets... la nuit les avait engloutis et livrait alors un sentiment apaisant. Pourtant, ce n'était pas quelque chose dont Jay' avait l'habitude. D'ordinaire, la nuit l'effrayait, non pas parc qu'il n'aimait pas son obscurité inquiétante qui nous rappelle que nous ne sommes que des Hommes, sans griffes, sans une bonne vue et comme nus face à la nature, mais parce que la lune avait sur lui un effet terrifiant. Elle le changeait, le transformait, mentalement et physiquement, pour son plus grand désespoir. Elle le rendait dangereux, lui qui n'avait jamais été craint de personne, qui avait toujours été plus proche de la victime et du souffre-douleur que du tyran. Cette nuit pourtant serait clémente puisque la lune n'apparaissait que dans un fin croissant, timide et fragile dans ce ciel si sombre et si grand. Il n'y aurait pas de transformation cette nuit... du moins, en théorie.

Apaisé après de longues minutes d'errance dans le parc, Jay' retourna à sa cabane, non sans un regard vers le château, ne pouvant s'empêcher de se demander ce que faisait Alyssa. Elle dormait probablement... Il pourrait volontiers donner tout ses biens ne serait-ce que pour la voir, tel un fantôme invisible et impalpable, simplement pour la regarder dormir, pendant des heures, en silence. Il se rassura en se disant qu'elle allait bien tant qu'elle était ici, protégée par les épais murs de pierre de cette bâtisse, sans compter les sortilèges qui la protégeait de toute intrusion. Il avait du mal à s'imaginer qu'un Mangemort puisse entrer... et pourtant.

Il poussa la lourde porte en bois de chêne et retrouva ses pénates, soulagé que l'envie d'alcool l'ait quitté. Par habitude, il jeta une buche dans le feu qui veillait avec sagesse sur l'unique pièce à vivre de sa nouvelle demeure, diffusant une chaleur et une douce lumière réconfortante. Pour la première fois depuis longtemps, un sentiment de paix semblait frapper timidement à la porte de son coeur. Il savait ce qu'il voulait, et il avait pris la décision de chercher à s'éloigner le plus possible des Mangemorts... Ceux-ci semblaient l'avoir oublié, trop occupés par leur projets macabres, ou bien ils l'ignoraient peut-être, préférant se concentrer sur des cibles de valeurs... Quoi qu'il en fut, cela l'arrangeait et lui permettaient de se concentrer sur autre chose, dont son travail au château.
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Mer 20 Juil - 19:33
L’ennui est un sentiment vraiment malsain, il peut véritablement affaiblir un homme jusqu’à ce que l’on ne trouve plus de lui que son corps pratiquement sans vie dans un fauteuil, le regard totalement vidé de toute énergie, fixant un point invisible au loin. En réalité un être n’attendant plus qu’une chose, que la grande faucheuse en personne vienne mettre fin à cette terrible lassitude. On peut évidemment tromper son ennui pour un temps, en jouant aux cartes, en allant en promenade, ou encore en travaillant plus longtemps au bureau. Généralement pour des personnes ordinaires comme vous et moi, cela suffit à vaincre ce sentiment irrépressible d’enfermement dans une sorte de train-train quotidien. Seulement pour une personne comme James, qui se délecte de la souffrance d’autrui, ces petits jeux ne guère plus distrayants que de voir des enfants joués devant le pas de sa porte. Les mages noirs sont ainsi fais que leur but est de provoquer peur et souffrance autour d’eux. Le monde doit être purifié de tout ces sangs-impurs et traitres à leur sang. Mais maintenant que le Seigneur des Ténèbres est arrivé au pouvoir, tous ce qui était du domaine de l’illégalité devenu du domaine de la légalité. Le rafflage est un jeu certes distrayant pour un temps. Mais en réalité, le jeu perd de sa saveur lorsque le permis de tuer n’est plus accordé. La famille Rokles avait toujours servie le Seigneur des Ténèbres avec la plus grande attention. Mais aujourd’hui, avait-il encore réellement besoin de leur service rien n’était sûr.

Alors ce matin-là James se leva en trainant les pieds, son ennui le tenaillait déjà en cette heure matinale. Cela n’indiquait rien de bon pour le reste de la journée. Même le meurtre du troisième elfe de maison de la semaine, lors du petit-déjeuner ne suffit pas à rompre la monotonie qui l’exaspérait. Ce n’est que lorsque sa femme descendit enfin, aux environs de 9h30 que James sourit pour la première fois de la journée. Elle était splendide en robe de chambre. Après un rapide baiser le couple s’installa devant une tasse de thé et commença à discuter. Chose qui généralement lassait très vite les deux époux, car ils parlaient souvent des mêmes sujets. Cependant ce jour-ci allait être différent, Jamilla avait en effet été la veille au soir à une réunion de mages noirs chez les Malefoy. Les affaires du Maitre semblaient aller à merveille. Tout le monde semblait se plier sans trop de résistance au nouvel ordre qu’il avait instauré et les mages noirs avaient enfin la place qui leur revenait de droit. Autrement dit celle au dessus des autres cela va sans dire.

Il avait cependant une ombre au tableau, Harry Potter était introuvable et cela avait le don d’agacer grandement le Maitre. Mais aussi bien James que Jamilla ne se faisait pas de mourons sur sa capture prochaine. Non en réalité c’est l’évocation du jeune garde-chasse de Poudlard qui attira l’attention de la femme Rokles. Ce dernier semblait ne plus vraiment s’intéresser au devenir de la cause des mages noirs et c’était un sacré problème. Être mage noir n’est pas une chose qui peut s’effacer d’un coup de baguette magique. Lorsqu’on entre au service du Seigneur des Ténèbres c’est pour la vie… Ce dernier semblait vouloir s’écarter un peu trop de son maitre…Il allait devoir très vite rentrer dans le droit chemin.

-« Le Maitre veut que ce soit nôtre famille qui s’occupe de lui rappelé où va son allégeance… Le problème c’est que j’ai d’autres choses de prévues aujourd’hui. Es-ce que cela te gênerais de faire ce petit travail pour nous ? »

-« Non bien sûr que non voyons…Tu me connais je suis toujours prêt à rendre service. Surtout si ce service est aussi attrayant. »

Les deux époux restèrent muets durant toute la durée de leur collation. Mais James était aux anges, il allait enfin pouvoir en finir avec cet ennui qui le tourmentait depuis des jours et des jours. En réalité il était si heureux de cette nouvelle qu’il expédia toutes les autres choses qu’il avait à faire dans la journée et transplana en direction de Pré-au-Lard aux environs de 18h. Le jour commençait à décliner et les lumières du château commençaient à scintiller telle des chandelles dans la nuit. Le sorcier ne mit pas longtemps à faire le chemin qui le séparait de la cabane du garde-chasse, environ une 15 de minutes tout au plus. Mais ces dernières furent les plus savoureuses de ces derniers mois. Il s’appuyait avec entrain sur sa canne alors que les mètres qui le séparaient de sa future proie filaient. Les traces de pas dans les gravions qui menait à la cabane lui indiquait qu’il était chez lui…Tant mieux James n’aurait guère eu la patience d’attendre. D’un geste rapide il empoigna sa baguette et fit sauter les gonds de la porte qui tomba violemment sur le sol. Pointant son instrument de torture sur sa victime James avec un sourire narquois entra et salua son hôte forcé.

-« Bonsoir Jaymaël…Je suppose que tu dois deviner pourquoi je suis ici non ? »
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Jaymaël Edwards
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Mer 20 Juil - 23:11
Oui, tout allait bien ce soir là. L'espoir, tel un Phénix, semblait renaître de ses cendres, et malgré la nuit qui régnait au-dehors, Jay' y voyait un peu plus clair qu'avant. Il prit le temps d'ôter sa veste et la glissa sur le dossier de l'une des chaises en bois qui trônaient autour d'une table grossièrement taillée, qu'il soupçonnait d'ailleurs être l'oeuvre d'Hagrid lui-même. Bien souvent il s'était demandé ce que celui-ci penserait de tout cela... Trouverait-il son travail à la hauteur ? Serait-il outré de savoir qu'un esclave des Mangemort (car il se considérait comme tel, et non comme un membre volontaire) vivait dans sa cabane ? Comprendrait-il qu'il n'avait pas le choix ? Ces questions lui traversaient l'esprit par moment, mais elles ne restaient guère puisque aussitôt remplacées par d'autres, plus "vitales". Des doutes, le garde chasse en avait de nombreux. Il se repassait les souvenirs de son attaque comme un film que l'on visionne au ralenti, point par point, pour y trouver le défaut. Les films moldus en avaient tous, et malins comme l'étaient certains, ils se servaient des transitions de pellicule pour y glisser des messages divers et variés, bien souvent destinés à pousser à la consommation. Mais Jay' ne cherchait pas des messages subliminaux en fouillant des les méandres de sa mémoire, il partait plutôt en quête DU moment, cet instant où il aurait pu faire un autre choix, changer de chemin, prendre un autre route... Visiblement plus difficile à trouver que le Saint Graal, cet instant ne lui était jamais apparu. Il avait des regrets qui ne s'appliquaient que sur du vide, sur des actions qu'il n'avait pas commises ou qui n'avaient pas dépendues de sa volonté.

Il se dirigeait tranquillement vers les fauteuils postés devant l'âtre de la cheminée lorsqu'il lui sembla entendre des bruits à l'extérieur... Quel élève pouvait bien avoir besoin de lui à cette heure-ci ? Songeant soudain que la dernière fois qu'il s'était posé cette question, la porte s'était ouverte sur Alyssa, son coeur rata un battement. Mais la porte ne s'ouvrit pas... Il y eut un claquement sec, comme celui d'un morceau de métal cassé, et la porte chut avec un bruit lourd sur le plancher de la cabane. A cet instant, le coeur du garde chasse parut faire de même, il eut l'impression qu'il venait de se décrocher et tombait dans un vide sans fond. Son regard, d'abord posé sur la porte, glissèrent lentement vers l'homme qui apparaissait dans l'encadrement laissé vide. Il était élégamment vêtu de noir, s'appuyait sur une canne qui ne paraissait que décorative vu son âge, et pointait avec l'autre main une baguette sur le garde chasse. Celui-ci eu instinctivement un pas de recul. Son esprit, d'abord figé, se mit à fonctionner à la vitesse de l'aiguille d'une boussole cherchant le nord... mais lui, c'était sa propre baguette qu'il cherchait. Elle était dans la poche intérieure de sa veste, veste qui était sur la chaise, chaise qui était trop loin de lui pour qu'il puisse espérer l'atteindre dans recevoir deux ou trois sorts avant d'avoir simplement posé sa main dessus. Cette issue là était à oublier. De toute façon, quand bien même il aurait eu sa baguette déjà dans la main prête à être employée, il n'aurait pu rivaliser avec la puissance d'un mangemort, puisqu'il n'y avait aucun doute, c'était bien l'un d'entre eux qui se présentait.
Jay' resta donc immobile tandis que l'homme pénétrait chez lui sans rien demander.

-« Bonsoir Jaymaël…Je suppose que tu dois deviner pourquoi je suis ici non ? »

Le coeur du garde chasse était revenu à sa place... mais se disloquait à mesure que lui parvenaient les mots prononcés. Pourquoi ? Allait-il mourir ce soir ? Lui qui avait modestement espérer tenir jusqu'à la fin de l'année scolaire...
Se reprenant, il parvint au prix d'un effort surhumain à afficher une expression neutre.

"Mes services seraient-ils requis ?" articula-t-il, constatant par la même occasion que sa gorge était sèche.

Après tout, il était "officiellement" de leur côté, alors si quelqu'un le contactait, c'était logiquement pour un travail, une tâche... Etrangement, il avait la très désagréable sensation que cette visite avait un autre but, un but qu'il allait détester. Il observait avec attention les gestes de l'inconnu, n'obligeant à ne pas regarder sa baguette, pourtant c'était bien de ce petit objet que le danger le guettait. Gardant l'espoir qu'il ne s'agissait que d'une demande de service, il ajouta.

"Qu'attend-on de moi ?"

Réalisant avec difficulté de la situation totalement absurde qu'était la sienne, il préférait ne même pas y penser. Lui, le mec que personne ne voyait jamais, celui qu'on oubliait, celui à qui la vie ne promettait rien, qui était destiné à un vie monotone, simple et sans intérêt... il se retrouvait entre deux camps, face à un mangemort qui ne semblait pas lui vouloir du bien. Il avait beau le savoir, il se demandait toujours comment il avait pu en arriver là...
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Lun 25 Juil - 13:02
En entrant dans cette maison, du moins s’il l’on pouvait encore appeler ça une maison, James fut frappé par la situation de grande précarité dans laquelle ce garde-chasse vivait. Bien sûr il avait hérité ce taudis de Hagrid, mais ce n’était cependant pas une excuse pour vivre dans un endroit pareil sans faire quelques aménagements. Plus James avançait dans la pièce, plus son dégout pour cet endroit lui donnait la nausée. Comment une personne qui se disait véritable sorcier pouvait-elle vivre dans une chose aussi abjecte. S’il s’était écouté, le mage noir aurait jeté un léger coup d’œil vers le sol de cette « maison ». Son instinct lui disait qu’il n’y trouverait que crasse et bestioles en tout genre. Cependant, il ne pouvait pas se permettre de quitter une seule seconde sa victime des yeux. En effet comme toutes les proies, Jaymaël ne devait attendre que le bon moment pour pouvoir se tirer de cette situation délicate. Un instant d’égarement, un moment d’inattention, le hululement d’une chouette à l’extérieur ; Tout pour lui serait propice à l’évasion.

La peur faisait parfois faire de drôle de chose aux êtres vivants. Bien que tout espoir de s’échapper des griffes de son prédateur soit vain, ces derniers tentaient encore, et ce jusqu’à ce que leur vie leur soit définitivement arrachée, de fuir. Jaymaël ne faisait pas exception à la règle. Le regard de James le scruta de tout son être et il perçu une forte envie de s’emparer de sa baguette. Après c’était une envie tout à fait compréhensible. La baguette lui permettrait de se défendre un peu plus longtemps. Néanmoins, une question demeurait en suspens, aurait-il le temps de s’en emparer avant que le premier sortilège de James soit lancé ? Pas si sûr…Mais le Mangemort voyait tout ceci comme un jeu, rien de plus et rien de moins qu’un jeu pour enfant. Alors il décida de voir si cet homme qui se tenait face à lui avait une envie de vivre plus forte que celle qui lui murmurait à l’oreille de le tuer.

Une autre chose avait le don de susciter une incompréhension chez le sorcier, pourquoi, alors que visiblement la peur parcourrait déjà tout son être, cet homme se montrait-il si fier et si droit face à son bourreau ? Bon nombre de sorciers auraient déjà supplié James de ne leur faire aucun mal, qu’ils feraient tout ce qu’il leur demandera… Ce pouvoir qu’exerçait un bourreau sur sa victime était toujours des plus grisants. Mais cette fois ce pouvoir ne pouvait pas s’exercer complètement sur le garde-chasse. Ce dernier semblait mû par une force que James ne pouvait et ne connaitrait sans doute jamais, le courage. La conviction en ce que l’on croit juste de faire. Pour le sang-pur, le courage n’est qu’une idiotie créée par les faibles pour dissimuler leur lâcheté de ne pas avoir choisit le pouvoir et l’intérêt qu’il représentait. Tous ceux que le Maitre avait tué ces deux dernières années, tous ne manquaient guère de courage au début. Mais avec les minutes qui s’écoulaient dans la course effrénée du temps, s’étiolait tout aussi rapidement leurs faibles convictions et leur stupide courage. A la fin, il ne restait plus en eux que l’envie d’en finir avec le monde de cauchemar que Vous-Savez-Qui avait créé autour d’eux.

Mais il existait encore de nombreux autres idiots comme Jaymaël, prêt à mourir pour un idéal qui ne verra plus jamais le jour… Tenez prenons cet Harry Potter, aujourd’hui encore il tenait en échec le Maitre. Par sa résistance, il galvanisait toutes les autres à travers le pays. Mais il ne faisait que retarder sa fatidique fin. Le Seigneur des Ténèbres ne pouvait être vaincu, sinon James aurait sût depuis longtemps comment faire. Une fois que Harry Potter serait mit hors d’état de nuire, toutes les autres résistances s’éteindront à leur tour telle des flammes privées d’oxygène. Et l’expression neutre que semblait affiché la future victime de James, ne changera pour autant le destin qui l’attend.

-"Mes services seraient-ils requis ?"

Requis ?!...Des services ?! Cet homme avait vraiment un toupet démesuré pour croire que ses talents étaient en quelques manières que ce soit, nécessaire aux mages noirs. Le maitre l’avait prit des ses rangs certes…Mais cela ne faisait pas de lui un véritable Mangemort pour autant. Il était en effet présomptueux de croire que servir le plus grand sorcier de tout les temps faisait de vous un de ses plus fidèles disciples. Une telle absurdité n’eut pour effet que de faire naitre un léger rictus sur le visage de James. Ne lâchant pas sa cible des yeux, il alla vers les fauteuils prêts de la cheminée et le tourna vers Jaymaël d’un léger coup de baguette avant de s’y asseoir. Alors il pointa de nouveau sa baguette sur Jaymaël et lui lança un regard neutre voir légèrement froid.

-"Qu'attend-on de moi ?"

-« Ce que l’on attend de toi ? Hum…Je suppose que tu n’es pas un être stupide Jaymaël, du moins pas aussi benêt que l’ancien propriétaire de cette cabane…Alors réfléchit à ce que des mages noirs peuvent attendre d’un des leurs…Car aux dernières nouvelles tu es bien l’un des nôtres non ? »

Il fit alors revenir la porte sur ses gonds d’un simple geste de baguette .James pointa alors sa baguette un peu au dessus du garde chasse et lança l’incantation Accio pour faire venir la baguette du garde-chasse vers lui. La tige de bois voleta dans les airs et venue se placer dans sa main libre. Il la regarda quelques secondes puis la lança à son propriétaire, avec un sourire faux et presque sournois.

-« C’est peut-être ça que tu cherches ?...Je m’excuse de t’avoir fait peur avec mon entrée…Disons que j’ai toujours eu un don pour les entrées fracassantes vois-tu ? Oh mais suis-je bête…J’ai oublié de me présenter…James Rokles enchanté !! »

Tout ce discours avait le don de fortement agacé James, car il savait qu’il était vain de discuter avec des gens lorsque la torture peut faire des miracles et en deux fois moins de temps. Mais il était une personne civilisée et sa mission consistait à le remettre dans le droit chemin, c’est-à-dire aux côtés du Maitre. Pour cela il préférait d’abord utiliser la méthode douce en premier lieu…Cependant sa baguette était toujours à demi pointée vers Jaymaël.

[hrpg] désolé du retard. [/hrpg]
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Jaymaël Edwards
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Lun 25 Juil - 16:39
[HRP : pas de souci ;)]

Le visiteur était à l'aise, trop à l'aise... Il avait mis en une fraction de seconde une ambiance pesante dans la cabane, elle qui paraissait si chaleureuse à son propriétaire quelques instants avant ne le poussait plus qu'à la quitter à présent. Il ne pouvait pas partir pourtant, hors de question de fuir, d'une part car il ne pourrait pas et serait probablement blessé (ou pire) avant d'avoir atteint le seuil, mais également car il en avait assez d'esquiver, il se devait de faire front, malgré tout ce qu'il portait sur ses épaules. Respirant doucement et ne bougeant pas, comme si le moindre mouvement trop brusque le faisait courir à sa perte, Jay' ne lâchait pas plus du regard le mangemort qu'il ne le faisait lui-même en retour.
Il n'imaginait que trop bien ce qu'il pouvait ressentir à cet instant : un dégoût profond et viscéral. Même Alyssa l'avait eu, pour son plus grand désespoir, alors un homme comme lui n'allait certainement pas se gêner pour l'exprimer. Pourtant, il restait neutre et froid, n'affichait rien. Il n'avait pas l'air agacé qu'on lui confie cette tâche, ni de l'exécuter. Il était probablement le genre de personne à croire que les sentiments sont de trop dans la vie des Hommes...

La réponse téméraire (ou suicidaire...) du garde chasse avait cependant déclenchée une réaction sur le visage de l'homme en noir. Un sourire léger et grimaçant, indiquant qu'il faisait l'erreur de croire qu'on voulait ses services. Il était alors inutile, n'est-ce pas ? Tirant cette conclusion qui décupla sa peur, Jay' fit néanmoins l'effort de garder une attitude digne. Non, il ne provoquait pas, non il n'estimait pas qu'il valait mieux qu'un autre, simplement que, quitte à mourir, autant subir les derniers instants avec dignité. Il aurait aimé revoir Alyssa... Son coeur se serra à cette pensée et il réalisa combien elle lui manquait. Allait-elle lui manquer encore une fois que tout serait fini ?
Le Mangemort tourna un fauteuil et s'y installa sans gêne. Espérant connaitre la raison précise de sa venue, Jay' l'écouta avec attention et appréhension, de peur d'entendre ce que son être avait tendance à refuser d'accepter.

-« Ce que l’on attend de toi ? Hum…Je suppose que tu n’es pas un être stupide Jaymaël, du moins pas aussi benêt que l’ancien propriétaire de cette cabane…Alors réfléchit à ce que des mages noirs peuvent attendre d’un des leurs…Car aux dernières nouvelles tu es bien l’un des nôtres non ? »

L'un des leur ? L'était-il ? Il se devait de répondre oui, il le devait pour ne pas mourir, mais il n'en avait pas envie... Il n'en avait plus envie. Qu'est-ce qui avait changé à ce point son existence pour que chaque partie de lui soit désorientée ? Pourquoi lui semblait-il que ses envies se transformaient, évoluaient ? D'où sortait donc cette force dont il se croyait démuni ?
Jay' serra inconsciemment la mâchoire lorsqu'il entendit les propos concernant Hagrid. Certes, il n'avait jamais été un génie et demeurait un peu rustre et simple, mais il possédait quelque chose dont bien trop de gens sont dépourvu : du coeur. Lui, Jaymaël, n'était pas stupide, d'après ses dires... Que devait-il comprendre ? Il n'avait pas de marque sur le bras, il n'était pas un des leurs, et il ne le serait jamais. C'était un outil, rien que cela. Devait-il avoir une dévotion sans limite pour des gens qui l'utilisent ? Quand bien même ils lui offriraient tout le respect et le luxe possible, il refuserait de se joindre à eux.
Il avait sa réponse, dans son esprit, mais il n'en resta pas moins silencieux, sachant que l'avouer signerait son arrêt de mort.
Le Mangemort, d'un geste que le garde chasse jugea presque désinvolte, il remit en place la porte, comme si tout ceci avait été évident et parfaitement normal. La suite surprit davantage le jeune homme. Sa baguette apparu d'un simple accio, sortant de la poche de sa veste qu'il avait regardé tout à l'heure pour venir doucement se poser dans la main de l'homme. Jay' s'attendit à ce qu'il la casse... ou au moins la dénigre en estimant qu'il n'avait pas le droit d'avoir un objet magique en sa possession, mais il n'en fit rien, au contraire, il la lui rendit. Etonné, le garde chasse rattrapa la baguette... mais ne commit pas l'imprudence de la pointer vers le Mangemort. Il était armé maintenant, mais cela ne changeait rien au final. Si la magie basique ne l'effraie pas, il a toujours été très médiocre concernant les sorts plus puissants. Son adversaire le ridiculiserait probablement en deux ou trois mouvements de baguette.

-« C’est peut-être ça que tu cherches ?...Je m’excuse de t’avoir fait peur avec mon entrée…Disons que j’ai toujours eu un don pour les entrées fracassantes vois-tu ? Oh mais suis-je bête…J’ai oublié de me présenter…James Rokles enchanté !! »

Retenant le nom, aucun mot d'accueil ni de politesse ne franchit les lèvres du garde chasse. Comment pourrait-il l'être alors que la Faucheuse elle-même semblait avoir passé le seuil de sa porte !? Avec un léger sourire forcé et résigné, Jay' tourna sa baguette pour la prendre à l'envers, un peu comme si l'on tenait un couteau pas la lame, afin d'indiquer qu'il ne s'en servirait pas.

"A quoi bon jouer à ça ?" articula-t-il, se surprenant lui-même d'arriver à se comporter de la sorte alors qu'intérieurement il tremblait de peur. "Vous savez aussi bien que moi que si je parviens à lancer un sort, c'est que vous m'aurez laissé faire, et qu'il ne vous touchera pas."

Il abandonnait ? Non. Mais il connaissait ses propres capacités, et même si le Mangemort qui se trouvait en face était le plus mauvais de tous, il serait quand même plus puissant que lui.

"Je suppose qu'il est inutile de vous proposer quelque chose à boire..." dit-il en se retournant comme pour se diriger vers le placard contenant les bouteilles qu'il possédait... mais ce n'est pas ce qu'il avait en tête.

Il allait peut-être regretter ce geste, il allait peut-être mourir plus vite après cela, ou souffrir davantage... mais au moins il ne partirait pas sans s'être battu. Se retournant vivement en faisant faire un demi tour à sa baguette pour quelle pointe dans la bonne direction, il lança avec l'attitude de celui qui lance un ultime coup de poker à quitte ou double :

"Incarcerem !"

L'espoir le plus fou lui fit imaginer des cordes enserrant réellement le Mangemort, surpris, mais la réalité serait très certainement toute autre...
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Sam 30 Juil - 20:23
James n’était pas d’un naturel très patient, mais il n’allait pas attaquer le premier pour une fois. Puis comme ça si cet idiot de garde chasse, allait se plaindre de la manière dont on l’avait traité, le mage noir n’aurait qu’à ce caché derrière le fait que ce soit Jaymaël qui ait jeté le premier sortilège. Non pas que la possibilité que ce sorcier soit vraiment une menace pour la place qu’occupait James, depuis la disgrâce non dissimulée des Malefoy aux yeux de Vous-Savez-Qui, au sein des Mangemorts. Mais comme il disait toujours il valait mieux prévenir que guérir, les emportements du Maitre étaient légions ces derniers temps, il ne fallait donc pas lui donner l’occasion dans avoir un à l’encontre du chef de la famille Rokles. Mais en réalité, depuis qu’il était entré dans cette cabane, James ne rêvait que d’une seule et unique chose…Il voulait apprendre à Jaymaël ce que signifiait obéir au Maitre. Cette obéissance devait être totale et sans attente d’aucune sorte en ce qui concernait les récompenses. On ne se détourne pas impunément du Seigneur des Ténèbres et ça le jeune homme apeuré que le sorcier trentenaire avait en face de lui, allait très vite l’apprendre à ses dépends.

James ne s’attendait pas à un véritable éloge, vu l’entrée fracassante qu’il avait fait dans la demeure de cet homme. Mais il aurait espéré un peu plus de convivialité et de politesse de sa part…Le mage noir n’était pourtant pas de beaucoup son ainé, du moins à vu de nez. Mais on sentait que Jaymaël n’avait pas encore une assurance très développée. C’est une chose que l’on acquérait avec la maturité. Même James qui approchait des 36 ans, il lui restait encore un peu de chemin à parcourir avant d’être vraiment sur ce de soit. Même si pour lui c’était déjà le cas, il se posait parfois des questions sur l’avenir de sa personne. Mais en ce moment, le sorcier ne manquait pas d’assurance. Il était en position de force et il en était pleinement conscient. Cette position était magnifique pour un être aussi froid et machiavélique que lui. Le pauvre garde-chasse n’avait qu’un faire un geste de trop et plus rien ne pourrait stopper, les envies sadiques du Mangemort. Il se délectait déjà, par le simple fait d’imaginer cet homme, là en face de lui, en train de le supplier d’en finir avec lui.

Mais pour le moment, le jeune homme semblait rester de glace face aux provocations à peine dissimuler du mage noir. Il obtempérait trop vite au goût de son visiteur qui aurait bien voulu que sa stupidité lui dicte de s’en prendre à lui. Et ce dans le vain espoir de pouvoir fuir d’ici. Non ce ne fut pas le cas, alors que James lui tendait son arme, comme un appel à l’auto-défense, voir même dans ce cas précis à la contre-attaque ; Jaymaël lui la prit à l’envers comme en signe de soumission. Que voulait-il à la fin ? Endormir sa vigilance pour frapper comme un lâche le moment venu ? Ou bien peut-être…Oui peut-être qu’il avait réellement compris que toute résistance était totalement futile et qu’il était temps d’accepter son sort et le prix de ses erreurs. James afficha alors un sourire plus que satisfait, les choses n’en seraient que plus simples pour lui. Il s’avança dans son fauteuil, tel un oiseau de proie, prêt à fondre sur sa victime. Mais à la surprise générale, aussi bien pour James que pour son hôte, toute trace de bravoure et de combativité n’avait pas encore disparut de la tête de Jaymaël. Le fixant du regard le garde-chasse eu un élan de courage et s’adressa à son futur bourreau.


-"A quoi bon jouer à ça ? Vous savez aussi bien que moi que si je parviens à lancer un sort, c'est que vous m'aurez laissé faire, et qu'il ne vous touchera pas."

-« Eh bien on peut dire que tu as du mal à vendre tes talents auprès des autres…Jaymaël. Mais si je puis me permettre un conseil pour ton avenir, évites de laisser parler ton cœur alors que ton corps tout entier ne demandes qu’à être loin d’ici… »

Une fois de plus ce garde-chasse jouait un jeu dangereux avec la mauvaise personne. La patience de James avait des limites, il en était de même pour la stupidité qu’il pouvait tolérer chez un de ses soi-disant alliés. Intérieurement le sorcier bouillonnait de rage et de colère face à cet être qui bien que dos au mur, semblait vouloir se prouver à lui-même, plus qu’à personne d’autre, son courage dans une épreuve pourtant insurmontable pour sa fragilité. Le mage noir se leva et remarquant qu’il était aussi grand que Jaymaël, il eut un sourire de complaisance. Le garde-chasse semblait vouloir démontrer ses talents soit James avait hâte de voir quel virtuose se tenait face à lui. Mais comme il le pensait le courage et la bravoure sont des choses d’une extrême fragilité chez ce jeune homme et à peine le Mangemort c’était-il lever pour lui faire face que ce dernier se tourna vers une armoire, dans laquelle était vraisemblablement rangé les verres et les boissons. Il manqua d’ailleurs à cette occasion, une fois de plus à sa qualité d’hôte et ne proposa même pas à boire à son visiteur. Ce qui ne fit que renforcer l’agacement de James.

A peine eu-t-il fit un pas dans sa direction, que le garde-chasse fit volte-face et sa baguette pointée vers sa cible, lança un sortilège d’emprisonnement des plus basiques. Pourtant, James se fit surprendre, il ne s’attendait pas à deux élans de bravoure successif chez Jaymaël et sa colère lui avait fait légère baisser sa garde. Le sortilège atteignit le bras gauche du Mangemort et une corde commença à lui entourer le bras et à lui lacérer les chairs. La violence du coup avait projeté le sorcier sur le fauteuil qu’il venait de quitter quelques instants auparavant. La colère de James n’en n’avait trouvé qu’un nouveau vent l’attiser. Par chance, le bras qui tenait sa baguette était encore libre, même si le sort commençait lentement à se répandre au reste du corps. Il la pointa violemment sur Jaymaël et lui envoya un sortilège de colle-tout en pleine poitrine. Le garde Chasse alla se coller au mur de sa pitoyable cabane, désarmé. Cela permit à James de mettre fin au sortilège Incarcerem, grâce à un Infinite Incantatem. Le mage noir se releva et alla doucement mais sûrement vers sa cible pointant de nouveau sa baguette sur sa victime il mit fin à son propre sortilège de colle-tout et regarda d’un air froid et sournois le garde-chasse.

-« Tu vois qu’es-ce que je te disais Jaymaël? Tu n’es pas un si mauvais sorcier, juste un peu trop gentil…Tu aurais usé du sortilège de la mort ce soir et tout tes problèmes auraient prit fin avec mon existence. Mais tu as préféré m’emprisonner plutôt que de me tuer…Tu ne peux que te mordre les doigts si, par la suite il t’arrive malheur… Endoloris ! »

L’usage du sortilège de torture sur sa victime fit naitre un grand sourire de satisfaction sadique sur le visage de James. Le calvaire de cet homme ne faisait que débuter…Oh ça oui.
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Jaymaël Edwards
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Ven 12 Aoû - 1:42
[HRP : désolé du retard U_U]


La dernière chance, le dernier espoir... Il semblait que cet instant était arrivé, et comme toujours il paraissait frapper à la porte (ou la démolir, selon les cas...) beaucoup trop tôt. On songe alors à tout ce qu'on a pas eu le temps de faire, à tout ce qu'on aurait voulu dire en se freinant chaque fois avec des "je le lui avouerai plus tard..." ou "il est trop tôt..." Un "trop tôt" peut tout gâcher, mais un "trop tard" ne se répare pas et laisse un goût si amer que l'on adopte volontiers la maxime "Mieux vaut avoir des remords que des regrets". A cet instant, c'était des regrets qui passaient dans l'esprit du garde chasse.

-« Eh bien on peut dire que tu as du mal à vendre tes talents auprès des autres…Jaymaël. Mais si je puis me permettre un conseil pour ton avenir, évites de laisser parler ton cœur alors que ton corps tout entier ne demandes qu’à être loin d’ici… »

Comme il le pressentait en espérant avoir tort, le Mangemort lisait en lui comme dans un livre. C'était parfaitement vrai, son corps lui hurlait de s'enfuir par tout les moyens, mais son esprit le retenait... et ce ne fut pas un mal, du moins en apparence et durant quelques instants, puisque le sortilège du désespoir que Jay' lança avec toute la conviction qu'il avait, décuplée par la peur et l'envie de vivre encore un peu, sembla fonctionner. Le jeune homme en fut lui-même surpris et l'espoir gagna son coeur, répandant la chaleur rassurante qu'il lui connaissait vaguement, de mémoire. James s'était levé et avait fait un pas, mais le sort l'avait aussitôt renvoyé sur le fauteuil. Durant un instant, Jay' cru que ses talents en sortilèges avaient augmentés miraculeusement durant ces dernières années... Mais ce soulagement fut bref car le sort n'entourait pas le Mangemort assez vite, et surtout l'avait touché au "mauvais" bras, celui qui ne tenait pas la baguette. En un instant et sans avoir vu venir, Jay' se retrouva projeté contre le mur de pierre de sa cabane et en eu le souffle coupé par la choc. Immobilisé contre le mur, il ne pouvait plus rien faire. D'ailleurs, à cause de la surprise ou du choc, il ne le savait même pas lui-même, il avait lâché sa baguette qui avait légèrement roulée sur le sol avant de s'immobiliser quelques mètres plus loin. Jay' regarda impuissant le Mangemort mettre fin à son "sort-du-dernier-espoir" aussi facilement qu'il avait fait tomber sa porte en chêne massif. Il avait l'air plus déterminé que jamais, une attitude froide et insensible avait pris place sur son visage. Pourtant, alors que Jay' s'attendait à le voir lui lancer un autre sort en profitant de son état actuel, il leva l'immobilisation et le garde fut à nouveau libre de ses mouvements. Sa respiration était saccadée à cause du choc subit dans le dos mais aussi et surtout à cause de la peur qui refaisait surface, encore plus vive que précédemment.

-« Tu vois qu’es-ce que je te disais Jaymaël? Tu n’es pas un si mauvais sorcier, juste un peu trop gentil…Tu aurais usé du sortilège de la mort ce soir et tout tes problèmes auraient prit fin avec mon existence. Mais tu as préféré m’emprisonner plutôt que de me tuer…Tu ne peux que te mordre les doigts si, par la suite il t’arrive malheur… Endoloris ! »

Usé du sortilège de la mort... Cela ne lui était même pas venu à l'esprit. Pour la première fois de sa vie il se maudit d'être aussi "gentil" et comprenait un peu plus ceux qui estimaient que c'était une faiblesse. Ce trait de caractère allait lui coûter la vie... Et puis quoi ? Fallait-il vraiment qu'il prenne une vie pour sauver la sienne ? Ce n'était pas son état d'esprit. Il n'aurait pas pu le faire.
Lui arriver malheur, c'était bien ce qui l'attendait. Tout se passa très vite, au son du mot "Endoloris", un sortilège impardonnable qu'il connaissait, en théorie seulement, les yeux du garde chasse s'arrondirent de frayeur, et au moment où il se demandait si la douleur de ce sort était si terrible que ça, son cerveau sembla cesser de fonctionner et son corps de répondre à tout ordre et il s'effondra sur le sol. La première seconde fut terriblement silencieuse, comme la Mort elle-même, mais ce n'était que le choc, car l'instant d'après un hurlement de douleur franchit ses lèvres sans même qu'il puisse le contrôler, un cri viscéral de souffrance pure, car le mal était bien plus terrible que tout ce qu'il avait pu imaginer...

Lorsque l'on est enfant, étudiant, ou même jeune homme et que l'on nous parle du sortilège d'Endoloris, on a toujours la fierté de se dire qu'on pourrait le surmonter, que la douleur n'est que physique après tout, que l'esprit est plus fort... On s'imagine alors presque involontairement quelle est cette douleur. Est-ce l'effet d'une brûlure ? D'un coup ? D'une trop grande torsion articulaire ? D'un coup de fouet ?
La vérité était à présent là, se répandant dans tout le corps de Jay' comme un poison violent, et il ne s'agissait pas d'une de ces choses là, c'était tout cela à la fois et plus encore... Tant de sensations différentes que l'esprit lui-même ne pouvait plus suivre. Les nerfs s'enflammaient, les chairs semblaient se meurtrir toutes à la fois, les os s'effriter comme de la terre trop sèche. Même le cri de douleur ne put résonner plus longtemps, étouffé par le mal qui rendait même la respiration difficile. L'esprit ne contrôlait alors plus rien, il suppliait seulement que ça s'arrête, que tout s'arrête, car dans ces moments là la mort semblait douce, tendant ses bras avec amour, nous promettant le répit, le repos...

L'esprit est capable de bien des choses lorsqu'il est repoussé dans ses derniers retranchements, et en l'occurrence, celui de Jay' lui offrit une protection, faible et fragile, certes, mais une protection tout de même. Il tenta de séparer l'âme du corps pour l'amener ailleurs, dans un lieu calme et beau, avec tout ce qui rassurait le jeune garde chasse, à commencer par Alyssa. Elle. Ce fut elle la clef de son refuge spirituel. Elle allait lui permettre de ne pas craquer, de ne pas supplier le Mangemort de le tuer rapidement, ce que toute façon il n'aurait pas fait, très certainement. Jay' sentait son corps trembler, même le fait de respirer lui demandait un effort tant la douleur le submergeait, mais son esprit tentait de se détourner de la douleur pour se concentrer sur autre chose. Alyssa... son sourire, son regard... Elle lui en faisait voir de toutes les couleurs, elle était dure, provocante, hautaine, mais... qu'est-ce qu'il l'aimait !

Il ne saurait dire depuis combien de temps durait le sort, cela se chiffrait probablement en secondes seulement, mais il avait la sensation qu'il s'agissait de longues et interminables minutes. Plus rien n'existait alors, ni sa cabane, ni ses instincts de loups qui l’obsédaient pourtant en temps normal, ni même Poudlard ou le fait que des centaines d'élèves dorment paisiblement pendant qu'il subissait la pire torture qui soit... Il n'y avait plus que deux choses : Alyssa et la douleur, chacune semblant se battre pour attirer son âme de leur côté. L'esprit voulait se sauver, le corps ne pouvait se soustraire et appelait à l'aide, au centre l'Homme se déchirait littéralement.
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Ven 12 Aoû - 16:50
James était un être foncièrement mauvais, donc faire le mal était une chose facile pour lui, et surtout une chose extrêmement plaisante. Voir ce pauvre garde se tortiller de douleur sous le coup de son sortilège, avait de quoi le rendre heureux. Il ne pouvait qu’imaginer ce que cet homme insignifiant pouvait ressentir. La douleur semblait littéralement le tirailler dans tout son corps, pourtant il ne demandait pas grâce. Une grâce qui, comme il devait certainement sans douter, ne lui serait pas accordée. Pendant que le jeune homme cherchait à fuir sa douleur de la manière qui lui paraissait la plus simple, son bourreau lui, essayait de rendre son sortilège encore plus douloureux et présent dans le corps de sa victime. Pointant toujours sa baguette sur ce fragile morceau de chair qui se tortillait tel un animal en détresse, James fit le tour de la bâtisse qui servait de lieu de vie à Jaymaël. Une chose le frappa, en plus de la crasse qui était visible ici où là, il remarqua l’absence de photos et même de toutes autres formes de souvenirs chez ce garde-chasse.

Les cris de douleurs de Jaymaël, gênait James dans sa quête de souvenirs à exploiter. De personnes qui auraient pût lui servir à faire pression sur cet homme. Mais de toutes manières il ne trouvait rien, alors autant reprendre sa torture avec calme et discernement. Ne quittant pas des yeux sa victime, le mage noir prit place dans un siège juste en face de ce corps tremblant de douleur. Il croisa les jambes laissant filer le temps comme si ce qu’il était en train de faire n’était rien de plus qu’une simple distraction passagère. Finalement il n’avait pas dû se passer plus de trente secondes en tout depuis que le Doloris avait été lancé. Poussant un soupir d’agacement, comme un enfant devant un jeu qui n’avait plus rien d’amusant, il mit fin au sortilège. Les cris cessèrent certes, mais le choc lui restait encore bien visible et Jaymaël resta au sol…Avec un sourire sournois, le serviteur du Seigneur des Ténèbres, prit alors la parole.

-« Allons, allons Jaymaël es-ce une façon de se tenir devant un invité ?...Relève-toi voyons…La soirée est encore loin de se terminer. »

Puis se relevant, il fit apparaitre des menottes et des chaines aux poignets et aux chevilles du malheureux. Puis d’un geste lent il les fit se tendre accrochant les bras du garde-chasse au plafond et les jambes, légèrement flottantes dans les airs, sur le plancher de cette immonde cabane. Puis il s’approcha de sa victime, cette dernière semblait comme dans une transe, ainsi c’était comme ça qu’il avait décidé de faire fie de la douleur en s’enfermant dans sa bulle. James dû reconnaitre que la chose n’était pas idiote, mais cela ne changerais rien au fait que son corps physique était meurtrit par le sort de torture. Il existait des limites à ce qu’un être humain pouvait supporter. James lui trouvait amusant de chercher la limite de chacun et de la faire sauter, pour qu’enfin ils se décident à demander qu’on les achève. Mais si Jaymaël restait inconscient la chose était nettement moins plaisante pour son bourreau. Alors James donna un violent revers de la main droite sur la joue droite. Comme se réveillant dans lent sommeil, Jaymaël ouvrit lentement les yeux et comprit très vite qu’il était attaché dans sa propre maison…

-« Voilà qui est très impoli de ta part mon ami…S’endormir alors que nous avions une conversation si passionnante…Je crois que tu ne comprends pas réellement à qui tu as affaire…Sang-de-Bourbe. »

James se retourna alors vers l’âtre de la cheminée et prit le tisonnier sur le côté, qu’il plongea à toute vitesse dans le feu. Le mage noir ne voyait pas le regard que pouvait bien avoir sa victime à ce moment précis. Mais il aimait à croire que cette dernière se rendait compte que le sortilège de torture n’était qu’un prélude à une longue nuit de souffrance et d’agonie. Les blessures que pouvait lui infliger James, n’était limité que par son imagination et pour ce genre de chose croyez-moi, elle était foisonnante d’idées aussi morbides les unes que les autres. Alors qu’il étendait le bruit de chaines qui s’entrechoquaient, le mage noir faisait chauffer à blanc le métal du tisonnier grâce à l’aide d’un sortilège Incendio. Puis après quelques minutes il se releva se plaça sur le côté de la cheminée et souleva la barre de fer d’un coup de baguette, la pointe pointée vers la jambe gauche de l’enchainé…

-« Je te pris de me pardonner…Mais je crois que ta jambe ne te seras plus utile ce soir. »

Puis d’un geste rapide, il fit s’élancer le tisonnier dans la jambe visée. La douleur que dû ressentir le garde chasse lorsque le métal traversa sa chair en la brûlant en même temps, fit naitre un sourire sadique sur le visage de James. Le mage noir s’approcha alors de lui et lui murmura à l’oreille, que la douleur physique n’était rien comparé à ce que pouvait être la torture mentale. Puis il pointa sa baguette sur le crâne de Jaymaël et s’introduisit dans son esprit par la force. L’esprit du garde-chasse n’aurait certainement pas la force de repousser à la fois l’intrusion et la douleur de sa blessure à la jambe. Là James commençait un véritable travaille de fourmis, cherchant la moindre victime possible dans les pensées du jeune homme. Il passa très vite sur des souvenirs parentaux, en n’oubliant pas de transformer ces souvenirs en véritables visions d’horreur. Il s’amusait à créer un univers où Jaymaël avait tué ces parents moldus à coups de sortilèges. Son entrée à Poudlard et dans la maison Poufsouffle, se transformait en son entrée dans un pensionnat pour fous à St-Mangouste. Le jour où il avait été attaqué par une bête, le pauvre Jaymaël se retrouvait maintenant l’agresseur de dizaines et de dizaines de personnes innocentes, il voyait leur visage remplis de terreur alors qu’il les tuait de sang-froid.

Enfin, James arriva à un souvenir heureux, sans doute le plus heureux que la tête du garde-chasse pouvait contenir en cette heure si noire. Une image d’une élève à l’allure hautaine, de même que son regard semblait avoir prit toute la place dans son esprit. James pouvait sentir toute la douleur converger vers la silhouette de cette Serpentard et purement et simplement s’évanouir dans le néant. Alors James fit apparaitre une chose qui finirait surement d’achever le jeune homme. Il fit assassiner la jeune fille par un loup-garou…Puis il relâcha son emprise sur son esprit.


-« Mais…Comment…Comment as-tu pu faire autant de mal autour de toi Jaymaël ? Tu n’es qu’un monstre…Comment peux-tu encore te regarder dans une glace alors que tu l’as tuée ?
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Ven 12 Aoû - 23:13
Plongé dans un état de semi-conscience à la fois dû à la douleur à ses tentatives désespérées d'y échapper, Jay' n'avait plus sa lucidité. Le temps n'existait plus, toutes sensations en dehors du mal qui semblait le ronger peu à peu avaient disparues, comme effacées, reléguées au second plan derrière quelque chose de nettement plus important : sa survie. Pourtant, l'espoir de ressortir un jour vivant de cette cabane se faisait mince et réduisait comme une peau de chagrin à mesure que passaient des secondes longues comme des heures. Alyssa. Alyssa. Alyssa... Le garde chasse profitait de son obsession habituelle pour occuper son esprit, le détourner de la souffrance qui le tiraillait, mais il ne se doutait pas encore que tout cela se retournerait contre lui... Pour l'instant, il ne voyait qu'elle, ne voulait qu'elle, il en aurait presque physiquement et réellement souri de l'imaginer lui adresser l'un de ses airs malicieux dont elle avait le secret. Il plongeait volontiers dans son regard, caressait du bout des doigts sa joue, puis ses lèvres, puis la voyait s'avancer vers lui, lentement, avec une expression apaisante, qui calmait les tourments du jeune garde chasse. Elle glissa une main derrière sa nuque, geste qui manqua de le faire frissonner, puis il la vit s'approcher plus près... mais au moment même où, dans ce rêve si étrange, les lèvres de la Serpentarde allaient effleurer les siennes, une toute autre sensation prit sa place, nettement moins agréable.
Emergeant de son état second, Jay' mit plusieurs secondes à comprendre ce qui avait changé. La douleur s'était calmée, elle restait simplement diffuse dans son corps, comme si les muscles en avaient le souvenir. Il s'était relevé, sans savoir comment, mais ses pieds ne touchaient plus le sol... Suspendu par les poignets dans une position plus qu'inconfortable, il prenait peu à peu conscience de la scène qui continuait à se dérouler devant lui. Haletant comme s'il venait de courir autour du lac, la tension musculaire naturelle qui s'était mise en place pour lutter contre la douleur était encore présente, elle lui avait donné chaud et des gouttes de sueur perlaient sur son front. Une douleur plus vive sur la joue droite lui indiquait qu'il avait pris un coup supplémentaire, probablement celui qui l'avait "réveillé". Avant cela, ses souvenirs étaient tellement flous et diffus qu'il était incapable de dire avec précision ni combien de temps s'était écoulé depuis le début du sortilège impardonnable, ni même si autre chose s'était passé entre temps.

-« Voilà qui est très impoli de ta part mon ami…S’endormir alors que nous avions une conversation si passionnante…Je crois que tu ne comprends pas réellement à qui tu as affaire…Sang-de-Bourbe. »

Conversation ? L'espace d'une seconde, l'esprit du garde chasse sembla retrouver toute sa lucidité et il se demanda si le Mangemort n'avait pas profité de la douleur pour lui poser des questions auxquelles il aurait pu répondre sans s'en rendre compte. Il ne se souvenait de rien, la déconnexion volontaire qu'il avait imposé à son esprit avait eu des avantages, mais désormais qu'il se sentait bien plus perdu qu'à l'arrivée de James. Celui-ci pouvait bien le traiter de Sang-de-bourbe tant qu'il le voulait, cette insulte ne lui ferait pas le moindre mal à côté du sortilège Doloris infligé plus tôt. D'ailleurs, même sans cela, jamais cet affront n'aurait pu avoir le moindre impact sur lui, pas après l'avoir entendu venant de la bouche d'Alyssa.
Jay' resta donc silencieux, n'ayant rien à dire ni même la force de parler quand bien même il aurait voulu. Il se remettait à peine du choc de cette première vague de douleur qu'une nouvelle se profilait à l'horizon, promettant d'être toute aussi terrible. Le Mangemort s'était approché de la cheminée pour s'emparer du tisonnier, rangé sur le côté de l'âtre. Une tige pointue, en métal... Il est des armes redoutable dont on ne soupçonnerait pas l'existence avec un esprit innocent, et que l'on regrette d'avoir dès qu'elles se montrent dangereuses, se retournant contre soi dans les mains d'âmes peu scrupuleuses. Le garde chasse garda le silence mais son esprit gémissait déjà intérieurement des "oh non... non... non..." Il ne pouvait s'y soustraire, il était dénué de toute arme, il n'avait aucun moyen d'esquiver, aucun échappatoire. Il regarda à peine l'homme chauffer à blanc le fer de sa nouvelle arme, comme si sa baguette ne suffisait pas, essayant seulement par un geste plus que désespéré de se dégager des chaines qui lui enserraient les poignets. Il y eu un cliquetis de métal, mais l'effort était vain, le combat perdu d'avance.
Le Mangemort avait terminé son oeuvre et utilisa sa baguette pour pointer l'arme vers le garde chasse. Celui-ci serra la mâchoire, n'osant même pas imaginer combien la douleur pouvait être vive, d'être à la fois transpercé comme par une lame et brûlé de l'intérieur par cette lame incandescente... Le résultat lui arriva forcément trop vite à son goût.

-« Je te pris de me pardonner…Mais je crois que ta jambe ne te seras plus utile ce soir. »

Les yeux de Jay' se fermèrent vivement mais sa mâchoire ne put rester close plus longtemps, laissant échapper un nouveau cri de douleur, plus vif encore que le premier, mais plus bref également. La douleur était insoutenable, cette de la brûlure bien plus que celle de la pointe en elle-même qui restait plantée dans sa chair. Même s'il n'avait pas la moindre envie de montrer sa souffrance, il ne pouvait faire autrement et des gémissements franchissaient ses lèvres malgré ses dents serrées pendant que James lui murmurait que rien de ce qu'il vivait là ne serait comparable à la torture mentale...

Le jeune homme tenta de se rassurer en se disant qu'il n'avait aucun moyen de pression psychologique sur lui, mais c'était sans compter sur la magie et ses terribles possibilités. En un instant bref et très étrange, Jay' se sentit accompagné dans ses plus lointains souvenirs... mais ils n'étaient pas ceux qu'il lui semblait avoir vécu. Il vit ses parents, c'était bien eux... Cela faisait si longtemps ! Ils étaient tout deux plus jeunes, mais son père avait déjà cet air renfrogné et bougon qui ne l'a jamais quitté, et sa mère son tendre sourire et ce doux regard qui suffisaient à eux seuls à calmer toutes les colères et toutes les peurs du jeune homme. Jay' était là, il se tenait devant eux, il croyait qu'il allait les enlacer, en jeune garçon aimant qu'il était, mais ce fut loin d'être le cas. Au lieu de ça, il se vit très distinctement pointer vers eux sa baguette. La peur envahi le Jay' adulte qui revivait la scène, mais l'enfant lui était parfaitement sur de lui. Il lança un premier sortilège, puis un second, malgré les hurlements intérieurs du Jay' adulte qui ne comprenait plus rien à ce qui se passait. Tout semblait si réel... mais cela ne pouvait pas être vrai ! Il n'aurait jamais fait de mal à ses parents, il les aimait, les aimait passionnément. Mais tout était là, chaque détail de la maison dans laquelle il avait grandit, l'odeur du verni dont sa mère enduisait les meubles en bois flottait dans la pièce, masquant avec peine celle moins agréable à ses souvenirs d'enfant des petits cigares que fumait son père. Son coeur semblait d'être arrêté alors qu'il fixait le regard rempli de souffrance et de surprise de ses deux parents. Comment était-ce possible ??

Le décors changea, il avait l'âge d'être à Poudlard, mais il ne s'y trouvait pas... A la place, il était à Ste Mangouste, accompagné de deux Medicomages qui l'escortaient dans les couloirs jusqu'à sa chambre, une pièce molletonnée comme celle d'un asile de fou moldu. "Je ne suis jamais allé là-bas..." pensa-t-il. Mais encore une fois, la précision de ses souvenirs était si grande qu'il lui sembla qu'ils lui appartenaient vraiment. Chaque personne qu'il croisait, personnel ou patient, lui adressait un regard rempli de haine ou de peur, parfois de dégoût ou de colère... Ce regard même qu'il redoutait tant de voir, encore aujourd'hui, et qui faisait une raison supplémentaire de cacher sa nature.

Tout changea encore une fois, mais pour un décors connu cette fois-ci, bien que peu rassurant aux yeux du garde chasse, puiqu'il s'agissait de la forêt où il avait été attaqué. Il tenta de se rassurer en se disant qu'enfin il allait avoir des souvenirs qui n'allaient pas le surprendre... mais non, une fois encore, rien ne se déroula comme prévu. Il sentait le loup avec toute la rage qui l'habitait, il se sentit changer, perdre ses sens d'humain et gagner ceux d'un animal sauvage sans la moindre émotion. Alors qu'il cherchait normalement à s'isoler lorsque ce phénomène se produisait, là, il n'était pas seul... Le Jay' adulte et témoin interne de la scène voulu dire à ces personnes de fuir, mais il ne pouvait rien. On ne change pas un souvenir, après tout... Il se vit les tuer un part un, il avait le goût de leur sang dans la bouche, au fond de la gorge, il sentait leur chair se détacher sous ses coups de griffe et leur hurlements raisonnaient dans la nuit sans recevoir la moindre réponse ni le moindre soutient. Le Jay' du passé ne ressentait rien, celui qui était à cet instant prisonnier et suspendu au plafond de sa propre demeure en était malade, il avait du mal à respirer, la nausée lui retournait l'estomac car il sentait avec une précision effrayante tout ce que son souvenir lui remontait en mémoire.

Mais le pire était à venir. Le visage qu'il vit cette fois-ci dans la nuit était celui d'Alyssa. Elle avait peur, et le loup qu'il était aimait cette peur, elle l'excitait au plus haut point, décuplant son envie de la mordre sauvagement. Elle courait, mais c'était inutile. Il était rapide, bien plus rapide qu'elle, et il la rattrapa sans le moindre mal.

"NOOOON !!!" hurla le garde chasse au moment où les mâchoires de son souvenir se refermaient sur la gorge de la jeune fille.

Il se sentait mal, terriblement mal. La nausée était encore plus forte, l’incompréhension était totale. Il n'avait pas pu faire ça... Rapidement, son esprit chercha à se raccrocher à des vérités, toutes celles qu'il trouvait... Mais comme le Mangemort l'avait remarqué, il n'y avait aucune photo de son passé dans la pièce. Trop de vérités étaient effectives dans ses souvenirs là. Le loup, les odeurs, ses parents, Alyssa... Mais il n'avait pas pu faire cela, c'était impossible.

-« Mais…Comment…Comment as-tu pu faire autant de mal autour de toi Jaymaël ? Tu n’es qu’un monstre…Comment peux-tu encore te regarder dans une glace alors que tu l’as tuée ?

Immédiatement, le garde chasse secoua la tête.

"Non... non... Je n'ai pas fait tout ça, ce n'est pas possible. Je n'ai pas pu... Jamais... Jamais je ne leur ferais du mal..."

La douleur du tisonner était presque oubliée tant le mal qui régnait à présent dans son coeur était ardent.

"Qu'avez-vous fait... ?" trouva-t-il la force de demander dans un souffle.

Et pourtant, même s'il tentait de croire que tout ce qu'il avait vu n'était pas réel, il avait tellement peur que ça le soit et il avait tellement craint que ça le soit qu'il en devenait fragile à ce sujet. Le Mangemort avait bien trouvé, il l'avait sondé, avait trouvé sa faiblesse et avait frappé terriblement fort. Un monstre... Il en était un, oui il en était un, il le savait, l'avait toujours su, même s'il tendait de passer pour un être gentil et généreux. Il représentait un danger, un terrible danger pour tout ceux qu'il aimait.

"Qu'attendez-vous...?" souffla-t-il enfin et avec peine, désirant savoir s'il existait une clef qui pourrait lui permettre d'arrêter cette torture qui, il en était conscient, ne venait que de commencer.

La vision de ses parents qu'il meurtrissait et surtout la dernière vision, celle d'Alyssa qu'il tuait de sang froid, avaient eu l'effet promis par James : elles l'avaient blessé bien plus profondément que l'Endoloris ou même le tisonnier chauffé à blanc.


Dernière édition par Jaymaël Edwards le Sam 13 Aoû - 13:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Sam 13 Aoû - 2:07
    On devait être dans les alentours de 22h. Alyssa faisait sa ronde afin de vérifier qu'aucun crétin ne trainait en dehors du couvre-feu. Ce qu'elle aimait le plus c'était que les endoloris étaient autorisés, ce qui à l'époque de Dumbledore aurait été impossible. Mais bon, depuis que cette règle était mise en place, elle n'avait jamais chopé personne.

    Elle poussa les grandes portes du hall, enfin seulement celle de droite. Elle allait vérifier s'il n'y avait pas quelqu'un dehors, même si c'était étonnant vu les détraqueurs qui trainaient. Elle aperçut de la lumière chez Jay. Elle lui en voulait énormément de ne pas avoir laissé son cousin crever. Il l'avait sauvé, il ne lui avait pas obéit. Il était temps de régler ses comptes avec lui. Elle inspira un grand coup, vérifia que ses vêtements ainsi que sa coupe de cheveux étaient bien en place puis elle s'avança en direction de la cabane du garde chasse, baguette à la main. Elle avait l'air déterminé. Déterminée à lui défoncer la face pour ne pas lui avoir obéit. Oh elle allait le faire souffrir. Elle allait lui apprendre quelle était la place d'un sang-de-bourbe dans la société. S'il pensait lui être supérieur par son rang de garde chasse, c'est qu'il se trompait. C'était pas parce qu'il était la bonne de Poudlard qu'il lui était supérieur. Loin de là.

    Elle traversait le parc à grandes enjambées mais elle dû ralentir aux alentours pour éviter de glisser. Elle était un peu fatiguée et comptait bien ne pas y passer la nuit, ni même le laisser s'expliquer. De toute façon, il était à ses pieds. Elle pouvait lui dire ce qu'elle voudrait, il approuverait. Il était trop gentil, trop naïf. Elle en faisait ce qu'elle voulait. Elle ne prit pas la peine de toquer pour s'annoncer. Elle faisait ce qu'elle voulait, elle était sang-pur.

      - Il est temps que tu apprennes ta place sang-de...


    Elle se stoppa dans sa phrase. Elle venait de voir ce qu'il se passait. Jay était attaché par les poignets. Un autre homme qu'elle ne connaissait pas était là. Il avait l'air de le torturer. Hum. WTF ? Jay avait l'air dans un sale état. Sur le coup elle rageait un peu contre l'homme parce qu'elle avait voulu lui faire du mal ce soir et que cet homme avait pris sa place. Il était arrivé avant elle et s'était permis de faire une chose qu'elle avait voulu faire : s'en prendre à Jay. Elle n'abaissa pas sa baguette, au contraire, elle la pointa sur l'homme. Ça l'énervait. Il se prenait pour qui hein ? Il n'y avait qu'elle qui avait le droit de torturer Jay.

      - Déclinez votre identité. Tout de suite.


    C'était pas comme si elle parlait à un psychopathe qui allait surement se venger du ton qu'elle avait employé hein. Mais sur le coup elle n'en savait rien et comme elle était préfète en chef et donc à un poste important, elle voulait tout savoir sur ce qu'il se passait à Poudlard. Elle veillait à la "sécurité" du château. Enfin elle veillait surtout au règne des sangs-purs. Lorsqu'elle regardait celui qui torturait Jay plus en détails, elle pouvait remarquer qu'il était plutôt flippant. Elle ne le lâchait pas des yeux, voulant se préparer à contrer n'importe quelle attaque. Elle était très prudente lorsqu'il s'agissait de sa santé et de sa vie. Puis attention, elle avait eu des cours de DCFM de Rogue pendant un an alors elle se pensait quasi-invincible. Elle avait eu un trop bon professeur qui lui avait donné la motivation pour être parfaite, durant l'année, dans cette matière. Alors elle ne pouvait pas échouer. Elle ne pouvait que gagner, même face à un psychopathe de ce genre. La puissance de Rogue et tout son sex appeal étaient avec elle.
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Sam 20 Aoû - 18:15
James se délectait de ce moment, si horrible pour sa victime et pourtant si joyeux pour son bourreau. Le mage noir était peut-être un peu fou….Non en vérité je crois qu’il l’était totalement, mais la folie est l’une des qualités requise pour faire un bon serviteur du mal. Car sans folie ni soif de sang, un être maléfique ne porterait de malfaisant que le nom et pour le commun des mortels, ces actes ne seraient pas plus terribles qu’un autre. Mais Lord Voldemort, lui était un être abjecte et totalement dénuer de scrupule, il était donc normal que pour le servir, on possède à peut près les mêmes « qualités ». La détresse du garde-chasse était pour James, comme un doux breuvage qui apaisait son manque de tuerie. Le sorcier était un tueur et il ne s’en cachait pas, ou du moins il ne s’en cachait plus. Les meurtres qu’il avait commit, sans éprouver aucun remord, commençaient à ronger son âme de l’intérieur, elle devenait plus instable à chaque nouvel assassinat et James gagnait alors en cruauté et en perfidie. Pourtant, il gardait assez de lucidité pour pouvoir mettre sur pied des tortures d’une ingéniosité morbide.

Pour ce qui concerne le cas de Jaymaël, son esprit était de plus en plus vif pour trouver une chose qui le ferait souffrir davantage…Bien que jetant un rapide regard sur lui, le mage noir se rendit très vite compte que l’être qu’il venait de faire souffrir presque à mort semblait déjà brisé et en proie aux doutes. Les paroles que le sorcier avait utilisées, semblaient s’être insinuées dans son être comme un poison qui le dévorait de l’intérieur à petit feu. James choisit donc de rester là, assit sur un fauteuil miteux, à regarder les doutes et la culpabilité de Jaymaël saper les dernières force et les dernières miettes de sa volonté. Le pauvre homme tentait vainement de se convaincre que les dires de James étaient faux, mais à chaque fois que l’espoir semblait reprendre de l’importance en lui, James lui envoyait encore et encore les terribles images qu’il avait greffées dans son esprit. Ce n’était maintenant plus qu’une question de minutes avant que tout courage l’est totalement abandonné et qu’il demande à son bourreau d’en finir.


-"Qu'avez-vous fait... ?"

-« Moi ?...Mais je n’ai rien fais voyons Jaymaël…Tu sais au fond de toi que le seul responsable de ces crimes, c’est toi et uniquement toi…Pauvre Jaymaël, tu es tombé bien bas pour ne même plus te rappeler ces terribles moments. »

Le jeune garde-chasse semblait vraiment sur le point de perdre la raison et pendant un instant James fut tenté de renfoncer le clou encore un peu pour totalement briser ce qui faisait encore de lui un être humain. Mais le Seigneur des Ténèbres avait encore besoin de ses services, alors mieux valait le garder disponible pour des actions futurs. Le jeune homme voulu mettre fin à ce cauchemar, il demanda à James qu’es-ce qu’il attendait, comme s’il s’attendait à ce que le mort soit une délivrance…Oh mais non, non. La mort viendrait uniquement à lui, lorsque son utilité pour les mages noirs ne serait plus d’actualité. Alors James prit son regard le plus compatissant et regarda le garde-chasse droit dans les yeux. Ensuite d’une voix calme mais totalement dénuée de sentiment et de compassion, il s’adressa à sa victime.

-« Jaymaël…Je n’attends rien de plus que tu fasses ton devoir envers nous…Nous les Mangemorts qui t’avons recueillis et protéger du monde extérieur depuis cette nuit dans la forêt, cette macabre nuit où tu as tué tout ces gens tu te souviens ?...Mais tu n’es pas ce que l’on pourrait appeler une personne reconnaissante alors je me suis chargé de réactivé des souvenirs que tu pensais oubliés… C’est toi qui m’y a...»


Le sorcier ne pût achever sa phrase, car un visiteur ou plutôt une visiteuse c’était aventurée sur son terrain de jeu…Grossière erreur de sa part. A première vue la jeune femme était de Serpentard et son visage bien que James était certain de ne l’avoir jamais rencontré, lui était étrangement familier…Ah mais oui, c’était elle la jeune fille que Jaymaël aimait…Voilà qui pourrait lui servir. Bien que cette fille semble ne pas éprouver le même attachement à son égard, si on tenait compte de l’insulte qu’elle avait commencé à dire en entrant ici… Une chose aussi était frappante, elle semblait sûr d’elle et même très arrogante…Mais pour son bien il ne valait mieux pas qu’elle fasse preuve d’autorité face à lui. Pour le moment James restait immobile la baguette en main, fixant celle que la demoiselle pointait sur lui avec un léger sourire amusé…

-« Déclinez votre identité. Tout de suite. »

-« Hum…Généralement c’est au plus jeune de se présenter d’abord jeune fille…On n’apprend donc pas les bonnes manières à Serpentard ?! »

Mais cette question n’attendait pas de réponse, d’un geste vif de la main, il lança un sortilège pour s’insinuer dans l’esprit de sa nouvelle victime. Il passait en revue ses moindres souvenirs…Elle était apparemment préfète en chef et vouait un culte au directeur Rogue…Hum Severus se rendrait donc utile ce soir. Il commença à détraquer chaque moment heureux, que la jeune fille avait avec l’ancien enseignant des potions. Elle voyait des images terribles de Rogue se trouvant un nouveau chouchou à cajoler, délaissant totalement la jeune fille. Puis il faisait torturer Rogue par des membres de l’ordre du phénix, comme pour lui faire payer sa trahison et le meurtre d’Albus Dumbledore. Alors qu’il s’apprêtait à quitter sa tête, James tomba sur un souvenir intéressant…Madison, elles se connaissaient donc ? Le visage du mage noir se fendit d’un sourire, alors que ce dernier piocha dans sa propre tête un souvenir commun avec la jeune fille. Une séance d’entrainement où, la jeune Serpentard avait torturé et tué des innocents pour le compte des Mangemorts…Sous les ordres de James. Puis il relâcha son emprise, avant de poser des chaines aux poignets de la jeune femme.

-« Hum….Jaymaël regarde qui est là…Ton amie Alyssa Carter. Crois-tu que c’est prudent, vu ta condition de cabot ambulant, de rester près d’elle ? »
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Mar 30 Aoû - 19:28
-« Moi ?...Mais je n’ai rien fais voyons Jaymaël…Tu sais au fond de toi que le seul responsable de ces crimes, c’est toi et uniquement toi…Pauvre Jaymaël, tu es tombé bien bas pour ne même plus te rappeler ces terribles moments. »

Il mentait. Il mentait forcément. Comment pouvait-il ne pas se rappeler de ces terribles moments ? Ils auraient dû être marquant, ce n'est pas le genre de détail que l'on éclipe de sa mémoire. Une partie du garde chasse était certain de ne pas avoir vécu toutes ses choses, mais l'autre en doutait, car de nature Jay' doutait de beaucoup de choses, surtout de lui-même. C'est cette faille qu'explorait le Mangemort à la perfection. La folie et la conscience peuvent-ils aller de pair ? Etait-il possible que, pris de remords il ait pu inconsciemment ou non faire disparaitre ces souvenirs de son esprit ? C'était des hypothèses probables, il le savait, mais comment aurait-il pu blesser Alyssa ? Quand l'avait-il vu pour la dernière fois...
Le véritasérum lui revint en mémoire. Il n'avait pas pu lui faire de mal... Et les autres ? Ses parents étaient en vie, il le savait, mais pourquoi diable doutait-il alors de l'illusion dont il avait été victime ?

James le fixait avec une expression qui aurait fait reculer tout être normalement constitué. Il continua à s'engouffrer dans cette faille qu'il avait ouverte.

-« Jaymaël…Je n’attends rien de plus que tu fasses ton devoir envers nous…Nous les Mangemorts qui t’avons recueillis et protéger du monde extérieur depuis cette nuit dans la forêt, cette macabre nuit où tu as tué tout ces gens tu te souviens ?...Mais tu n’es pas ce que l’on pourrait appeler une personne reconnaissante alors je me suis chargé de réactivé des souvenirs que tu pensais oubliés… C’est toi qui m’y a...»

Des souvenirs oubliés... Impossible. Mais alors que le Mangemort rallumait le doute qui consumait littéralement l'esprit du garde chasse, une voix brisa tout ses efforts.

- Il est temps que tu apprennes ta place sang-de...

... Evidemment, il aurait reconnu cette voix entre mille. C'était comme si le brouillard venait de se lever et qu'il pouvait enfin apercevoir la situation telle qu'elle était. La lumière venait de percer les nuages, l'espoir renaissait : Alyssa était bien en vie, il ne l'avait pas tuée. Tout ce que le Mangemort avait tenté de détruire fut reconstruit en quelques mots, qui pourtant n'étaient pas des plus doux, mais il s'en moquait, d'ailleurs il n'avait même pas prêté attention au sens qu'ils avaient, juste à leur son, leur tonalité, heureux que cette voix puisse résonner à nouveau dans ces lieux...
Pourtant, la seconde suivante, la réalité le rattrapa. Oui, elle était en vie, mais elle venait aussi de se mettre en grand danger. La regardant pointer sa baguette vers le Mangemort, Jay' secoua la tête en soufflant un "Non" à peine audible. James réagit bien évidemment à cette provocation et sembla procéder de la même façon qu'avec le garde chasse, entrant sans scrupules dans l'esprit de la jeune fille.

"Arrêtes !" hurla-t-il en tendant désespérément de détacher ses poignets de la chaine qui le retenait à quelques centimètres du sol. "Elle n'a rien à voir dans tout ça ! Laisse-la !"

Il le savait, c'était peine perdue, il n'allait pas cesser avant d'avoir fait autant de mal que possible autour de lui. Jay' le connaissait depuis peu, mais c'était quelque chose qui se sentait, qui pouvait presque se voir au premier coup d'oeil.
Lorsqu'il eut terminé, James s'adressa de nouveau au garde chasse, trouvant malheureusement une nouvelle corde sensible.

-« Hum….Jaymaël regarde qui est là…Ton amie Alyssa Carter. Crois-tu que c’est prudent, vu ta condition de cabot ambulant, de rester près d’elle ? »

Au-delà de l'insulte "cabot ambulant" qui malheureusement n'était pas fausse, c'est la suite qui blessa le plus le jeune homme. Il avait raison, c'était évident. C'était de sa faute si elle était là, à présent. S'il s'était contenté de la regarder de loin sans jamais chercher à lui parler, ils n'auraient pas pris l'habitude de se voir, même si leur rencontres n'étaient pas toujours amicales, et elle ne serait pas venue ce soir. Subitement en colère contre lui-même, Jay' se contenta de garder les mâchoires serrées quelques instants... Oui, il se haïssait, mais le mal était fait, Alyssa était là, impliquée dans une situation qu'elle n'aurait jamais dû voir et encore moins vivre. Pour le jeune homme, peu importait alors sa propre vie, toute la souffrance du monde pouvait bien lui tomber dessus, il ne baisserait les bras que lorsqu'Alyssa serait en sécurité.
La colère qu'il avait contre lui se mua en une rage pure et simple, presque primitive.

"Détache-moi !" cria-t-il à nouveau, réalisant à peine qu'il était passé au tutoiement. "DETACHE-MOI ! Lâche ! Comment peux-tu t'en prendre à elle alors que tu es là pour moi ?! Libère-moi et bas-toi ! N'as-tu donc aucune fierté ?!"

La seule présence d'Alyssa dans la pièce, et surtout le fait qu'elle soit elle aussi en danger dans la situation présente avait rendu à Jay' un courage qu'il n'était même pas certain d'avoir. Lui-même surpris, il était pourtant prêt, prêt à un duel de sorcier contre quelqu'un qui allait le battre très certainement, prêt à ce qu'il le tue pour le faire taire, prêt à se battre avec ses poings s'il le fallait... Cette fois-ci, il était réellement prêt à le tuer froidement.

[pardon du retard ^^" Jsuis dispo' désormais]
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Mer 31 Aoû - 13:53
    « Hum…Généralement c’est au plus jeune de se présenter d’abord jeune fille…On n’apprend donc pas les bonnes manières à Serpentard ?! »
    Alors lui, il n'allait pas comprendre sa vie. Il insinuait qu'elle ne connaissait pas les bonnes manières. Elle était sang-pur et noble, elle les connaissait forcément. Rien qu'à son allure on pouvait remarquer qu'elle ne venait pas d'un pauvre bled paumé. Surtout qu'elle était celle qui avait une meilleure position ici. Elle était préfète en chef et prenait son rôle très au sérieux. Elle avait toujours été fière de son poste et avait toujours voulu l'accomplir aussi bien que possible. Grâce à ce poste, elle avait du pouvoir ici. Pouvoir qu'elle voulait utiliser sur James, un inconnu venu de nul part et qui se permettait de venir à Poudlard pour torturer Jay. Il avait tout pour déplaire à Alyssa. Elle ouvrit la bouche pour répondre en l'agressant afin de lui dire qu'ici c'était elle qui posait les questions et qui dominait. Mais elle n'eut le temps de rien dire. Il venait d'entrer dans son esprit et elle voyait des choses qui, à ses yeux, étaient horribles. Rogue. En général, elle en serait heureuse. Sauf qu'il avait une autre chouchoute et qu'il la méprisait, il la snobait en fait. Ça la rendait folle de rage. Elle avait envie de zigouiller la pétasse qui avait pris sa place. Place qu'elle ne garderait pas longtemps. Elle serra sa baguette et avait fermé les yeux. Alors qu'elle établissait un plan pour anéantir cette voleuse de place, elle vit une nouvelle image. Rogue. Encore. Il était agenouillé au sol désarmé et des gens autour lui lançaient des sorts. Il se faisait torturer. Elle le voyait souffrir et elle ne pouvait rien faire à part retenir les visages de ces gens pour aller venger son homme (homme de ses rêves, pardon). Elle était en colère, et bien. Si elle le vengeait, elle redeviendrait sa chouchoute. Elle le ferait. Ces gens n'avaient pas à lui faire du mal. Elle, son garde du corps non officiel, allait leur régler leur compte. Mais alors une nouvelle image fit son entrée dans sa tête. Madison. Ah, un visage familier. Mais elle ne souriait pas. Au contraire, elle avait l'air très concentrée avec la baguette à la main (première fois qu'elle était concentrée pour autre chose qu'avoir la bouche pleine...). Alors, elle put voir sa meilleure amie torturer et tuer des gens qui n'avaient rien demandés. Elle faisait partie des mangemorts. Mais non, ce n'était pas possible ! Pas elle ! Alyssa lâcha sa baguette alors que les larmes lui venaient aux yeux. Nan, c'était pas possible. Pas Madison. Elle n'était pas stupide au point de faire ce choix. Ok elle était une vraie garce à Poudlard mais Alyssa l'était aussi, et ensemble, elles prônaient la supériorité des sang-pur. Ça ne voulait pas dire pour autant qu'elle était mangemort.

    « Détache-moi ! »
    Alyssa rouvrit les yeux. Entendre la voix de Jaymaël la rassurait, même si elle ne l'avouerait jamais. Elle n'était pas seule dans ce pétrin. Elle ne s'était même pas rendu compte que James avait relâché son emprise sur elle tellement elle revoyait les images. Mais alors, elle se rendit compte que l'homme ici présent était la cause de tout ça. Il avait dû utiliser un sort d'hallucination, un truc de magie noire pour qu'elle voit ses pires craintes. C'était bon, Madison n'était pas mangemorte. Elle n'y croirait pas. Elle avait une entière confiance en elle.

    « DÉTACHE-MOI ! Lâche ! Comment peux-tu t'en prendre à elle alors que tu es là pour moi ?! Libère-moi et bas-toi ! N'as-tu donc aucune fierté ?! »
    Elle le laissait parler. Elle voulu, d'un geste rageur, essuyer ses larmes mais elle se rendit compte qu'elle était enchainé. Pardon ?! Mais il se prenait pour qui lui ?! On enchainait pas une Carter comme ça ! Allez Alyssa, reprend tes esprits. Rogue ne serait pas fier de toi. Tu es forte. Mais elle ne voulait pas souffrir. Elle était lâche donc si elle se taisait, peut-être qu'il la laisserait tranquille. Non, elle en doutait. Elle lança un regard vers Jay, il était mal en point. Mais elle devait se ressaisir parce que si elle comprenait bien, c'était pas sur lui qu'elle allait devoir compter pour sortir d'ici en vie. Alors, elle décida d'entrer dans le jeu de Jaymaël.

      - Laisse donc Edwards, il sait qu'il est trop faible par rapport à moi, une sang-pur. Il se sent obligé de m'attacher parce qu'il sait que je peux l'éliminer en un coup de baguette. Avoir peur d'une fille de 18 ans, ça va, vous le vivez bien ?


    Elle ne faisait que le provoquer. Elle avait une grande gueule, c'était pas nouveau. Elle l'avait même fixé dans les yeux avec un air de défi.
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Ven 2 Sep - 17:25
Ce soir était soirée de fête pour James, il avait deux victimes pour le prix d’une que demander de plus ? Mais il ne perdait pas pour autant l’objectif de sa mission à savoir rappeler à Jaymaël que personne ne peut se soustraire au jugement de Voldemort. Lorsqu’on entre à son service c’est pour la vie, rien ne peut te défaire de lui, sauf peut-être, chose hautement improbable, sa propre mort. Mais le Seigneur des Ténèbres était immortel, désormais avec le sang de Potter dans les veines, plus rien ne pouvait entraver sa marche vers le contrôle total du monde des sorciers…Du moins le pensait-il. Un jour James aurait certainement assez de connaissances et de pouvoir pour prendre une place nouvelle, une place qui lui revenait de droit…Mais l’heure n’était pas aux réflexions mais bel et bien à l’amusement morbide que pouvait provoquer cette séance de torture chez notre ami…

Les regards haineux mêlés à des gestes de fureurs de la part de ses victimes, ne faisait qu’accroitre encore davantage le plaisir que prenait James à se retrouver dans cette situation. Apparemment Alyssa Carter était le point sensible de ce cher loup au grand-cœur. A la simple pensée, que c’était un amour impossible et grotesque, le mage noir ne pût s’empêcher de sourire…La belle et la bête voilà qui promettait un avenir joyeux et des enfants tout à fait mémorables. Mais l’amour pouvait parfois faire entreprendre des actions désespérées aux gens qui éprouvaient ce sentiment, et même par moment revigorer complètement un courage que l’on croyait disparu. Jaymaël se débattait de toutes ses forces pour tenter de sauver sa dulcinée, qui pour le moment restait assez sage. Mais c’était comme donner des coups d’épées dans l’eau, rien ne pourrait le faire s’échapper de ces chaines. Cependant le garde-chasse avait une arme, que James n’avait pas soupçonnée.


-"DETACHE-MOI ! Lâche ! Comment peux-tu t'en prendre à elle alors que tu es là pour moi ?! Libère-moi et bas-toi ! N'as-tu donc aucune fierté ?!"

James qui était alors assit dans le même fauteuil qui lui avait servit de siège durant toute la soirée, se figea. Jamais, au grand jamais Jaymaël n’aurait dû prononcer ces mots face à James. Le regard amusé et enfantin que le Mangemort présentait quelques secondes plutôt, se transforma en regard froid, remplit de haine et de colère. L’homme semblait avoir perdu tout ce qui le rapprochait encore de son humanité. Il ressemblait à une bête dont le seul moyen d’apaiser la colère était un meurtre de sang-froid, il était devenu un tueur… Un sourire sournois aux lèvres, il pointa sa baguette sur Alyssa. Au même moment cette dernière fit une remarque similaire à celle du jeune garde-chasse. Tournant la tête vers elle, il lui lança un regard qui n’augurait rien de bon pour la suite des évènements. Puis calmement il s’adressa aux deux sorciers qui avaient osés s’en prendre à lui.

- « Voyez-vous ce qu’il y a de bien avec la folie c’est qu’elle peut vous faire des actes ignobles sans que cela porte réellement conséquence dans vôtre esprit…Avada Kedavra !!! »

Un éclair vert alla percuter le mur de la cabane en passant très près de la jeune préfète en chef. Ce petit coup de semence allait rappeler à ces deux idiots dans quelle situation ils se trouvaient. Puis ayant retrouvé un certain contrôle, il alla se rasseoir et s’adressa à Jaymaël, le sourire aux lèvres.

-« Tu es mal placé pour parler de courage et de fierté mon cher ami, surtout après la pâle tentative que tu as effectué tout à l’heure…Regarde où cela t’as mené maintenant…Hum, mais il est vrai que ma fierté m’empêche de faire du mal à une sœur de sang. Un sang-pur ne peut se permettre de faire du mal à un autre sang-pur qui ne renie pas son ascendance…Même si celle des Carter est assez discutable d’après le Maitre… »

Il se leva et d’un coup de baguette magique, retira le tisonnier toujours figé dans la jambe du malheureux loup-garou. Il fit alors apparaitre un nécessaire à attelle et banda du mieux qu’il pût la blessure du jeune homme. Ce geste de sympathie allait être le seul que le mage noir allait donner à Jaymaël ce soir. Pointant ensuite sa baguette sur les chaines, les fit descendre pour que le garde-chasse puisse toucher le sol de sa propre demeure.

-« Alors tu vas le faire pour moi…N’es-ce pas Jaymaël? Je suis persuadé qu’après ce que tu vas lui faire subir ce soir, jamais plus elle ne voudra t’approcher…Comme c’est dommage…Impero ! »

James avait placé le garde-chasse sous son contrôle, maintenant il allait être un bon toutou obéissant. Il lui rendit sa baguette et il lui ordonna de soumettre la jeune femme au sortilège Doloris…
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Lun 5 Sep - 17:29
De toutes les douleurs qu'il avait subies, aucune ne paraissait plus profonde et plus marquante que de voir des larmes couler sur les joues d'Alyssa... si l'on faisait abstraction des images irréelles que le Mangemort lui avait fait passer dans la tête. Les larmes, elles, étaient bien réelles décuplant chacune la rage du garde chasse qui se révélait plus impulsif qu'il ne le paraissait et provoquait à présent sans peur l'homme qui les torturait tout les deux, lui et la jeune serpentarde. La présence d'Alyssa était probablement une très mauvaise chose, mais elle avait changée la donne dans cette cruelle partie d'échec, restait à savoir si James allait vraiment en tirer tout les profits. La colère de Jay' était quelque peu suicidaire, et bien qu'aveuglé par ce sentiment, il en avait conscience. Pour lui cependant, rien n'importait davantage qu'elle ne sorte vivante d'ici. Aussi fut-il rassuré lorsqu'elle entra dans son jeu.

- Laisse donc Edwards, il sait qu'il est trop faible par rapport à moi, une sang-pur. Il se sent obligé de m'attacher parce qu'il sait que je peux l'éliminer en un coup de baguette. Avoir peur d'une fille de 18 ans, ça va, vous le vivez bien ?

Pour l'heure, la principale préoccupation n'était pas qu'Alyssa le nomme par son nom au lieu du "Jay'" qu'il affectionnait. Il ne pouvait qu'admirer la force dont elle faisait preuve. En effet, elle aurait également pu entrer dans son jeu d'une manière différente, en poussant James à tuer le garde chasse et à la laisser partir, elle qui n'avait rien à voir dans cette histoire... Elle ne l'avait pas fait, le jeune hybride n'avait pu s'empêcher de le relever. Mais l'heure n'était pas aux déductions approfondies face au comportement de la jeune fille, le Mangemort allait réagir, et probablement réagir avec détermination.

- « Voyez-vous ce qu’il y a de bien avec la folie c’est qu’elle peut vous faire des actes ignobles sans que cela porte réellement conséquence dans vôtre esprit…Avada Kedavra !!! »

Le sang du garde chasse ne fit qu'un tour, tout alla bien trop vite. Au premier mot du sortilège fatal il comprit qu'il ne lui serait pas destiné, le regard et la baguette de James étant dirigés vers Alyssa...

"NON !" hurla-t-il, impuissant face à la scène qui se déroulait devant lui.

Les larmes eurent juste le temps de venir voiler son regard qu'il constatait que le sort manquait sa cible. C'était volontaire de la part du Mangemort, jamais il n'aurait pensé le contraire. Respirant avec difficulté, il ferma un instant les yeux en baissant la tête afin d'effacer toute trace de faiblesse qui pouvait faire trop briller ses yeux. Ses poumons avaient de l'air par petites doses saccadées, il avait l'impression étrange que ses membres étaient parcourus d'une tension presque électrique, les rendant à la fois légers et très réactifs... L'adrénaline, probablement...
Jay' releva la tête pour constater que James s'était rassis, calmement, comme si pour lui rien de choquant ne s'était passé, ce qui était probablement le cas.

-« Tu es mal placé pour parler de courage et de fierté mon cher ami, surtout après la pâle tentative que tu as effectué tout à l’heure…Regarde où cela t’as mené maintenant…Hum, mais il est vrai que ma fierté m’empêche de faire du mal à une sœur de sang. Un sang-pur ne peut se permettre de faire du mal à un autre sang-pur qui ne renie pas son ascendance…Même si celle des Carter est assez discutable d’après le Maitre… »

"Pâle tentative"... Il avait raison, mais la colère du garde chasse revint, pourtant, la seule chose qu'il retint du discours du Mangemort était qu'il ne ferait pas de mal à Alyssa, dans la mesure du raisonnable tout du moins, car elle était de sang pur. Soulagé par cette nouvelle, Jay' ne sentit pas pour autant la tension de son corps retomber. Electricité ou lave en fusion, il ne savait pas ce qui aurait pu le mieux décrire ce qui à présent semblait avoir remplacé le sang dans ses veines.
Il ne lâcha qu'un presque imperceptible gémissement lorsque James retira le tisonnier de sa cuisse. Comme si le Mangemort voulait lui annoncer que rien n'était fini, il le soigna... Jay' ne prit pas ce geste pour un acte de bienveillance, bien au contraire. Pour lui il signifiait juste qu'il allait encore devoir encaisser, et qu'au terme il ne mourrait pas et qu'il devrait aider les Mangemorts en sacrifiant sa vie au besoin (et si possible...).
Soudain, il comprit ce qui changeait chez lui et en fut dans un premier temps effrayé. Il serra la mâchoire, fronça les sourcils... mais reprit aussitôt une expression "normale", sachant que, de toute façon, il ne pouvait lutter contre cela. Pour la première fois même, il accepta cette sensation étrange de laisser son corps et son esprit à un autre. Il sentait déjà ses canines s'allonger lorsque James fit descendre les chaines. Gardant les yeux baissés afin que la couleur jaune qu'ils prenaient progressivement ne puisse être vue, il ne prononça pas le moindre mot ni esquissa le moindre geste.

-« Alors tu vas le faire pour moi…N’es-ce pas Jaymaël? Je suis persuadé qu’après ce que tu vas lui faire subir ce soir, jamais plus elle ne voudra t’approcher…Comme c’est dommage…Impero ! »

L'esprit humain eut tout juste le temps de comprendre et d'avoir peur de ce qu'il allait devoir faire de sa propre main qu'il n'était plus là.

Etrange. Pas de douleur cette fois, pas de lutte acharnée pour la possession de la liberté, de la vie. L'Homme était-il mort ? Non, puisqu'il disparaissait peu à peu sous la fourrure du canidé qui prenait sa place. Quelques secondes suffirent, la transformation fut rapide, très rapide, bien plus que d'ordinaire. Avait-il décidé de laisser l'animal venir librement désormais ? Avait-il compris... ?
Rapidement, l'instinct du loup sentit le danger, il venait de l'Homme en noir, l'autre humain était trop fragile et la seule puissance qu'elle dégageait était pour sa propre survie. Le loup le savait, il sentait, interprétait à sa façon. Ses pattes avant avaient glissé des anneaux de fer qui les bloquaient, étant plus fines que des mains humaines. Un morceau de bois tomba au sol. Une baguette magique, inutilisable pour un loup. L'animal voulu sauter à la gorge de l'homme en noir, mais... il ne put pas. Son corps ne lui appartenait plus. Aucun mouvement ne se déclenchait, et le canidé enragea d'autant plus. L'homme avait ordonné quelque chose que l'esprit du loup ne comprit pas... Il n'avait pas besoin de le comprendre cependant. Il aurait suffit de prononcer un mot, un seul, avec dans les mains le bout de bois tombé au sol.

Mais un loup ne peut tenir une baguette...

...et il ne saurait prononcer le moindre mot.


Spoiler:
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Alyssa Carter
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Lun 5 Sep - 18:18
« Voyez-vous ce qu’il y a de bien avec la folie c’est qu’elle peut vous faire des actes ignobles sans que cela porte réellement conséquence dans vôtre esprit…Avada Kedavra !!! »
Alyssa n'eut que le temps d'enfoncer la tête dans les épaules en criant. Elle ne voulait pas mourir, elle était trop jeune. Elle n'avait pas encore tué Foster, elle n'avait pas encore eu son histoire d'amour avec Rogue (car bien sûr elle pensait que ça allait arriver un jour) et elle n'avait pas fait son testament. Mais bon, si les gens avaient un peu de bon sens ils sauraient à qui elle léguait ses affaires. Mais stop. Elle ne voulait pas mourir. Elle avait encore tant de choses à faire ! Entre temps, elle avait fermé les yeux. Elle avait eu tellement peur qu'elle n'avait même pas pris la peine de réfléchir.

Elle rouvrit les yeux. Était-elle morte ? À en juger par l'endroit où elle était ça ne risquait pas. Encore la cabane du garde chasse. Elle releva doucement la tête pour regarder autour d'elle et voir que James avait en réalité visé à côté. Elle avait pourtant eu l'impression que l'éclair de lumière verte était dirigé droit sur elle. Elle lui lança un regard noir mais ne dit rien. Elle tenait trop à sa vie pour l'ouvrir une nouvelle fois. Elle n'était pas courageuse. Alyssa était lâche. Si elle devait se taire ou fuir pour sauver sa vie, elle le faisait. Elle les laissait parler sans dire un seul mot. Elle était toujours attaché et c'était bien ce qui la soulait sur le moment. Elle voulait s'enfuir, courir aussi vite qu'elle ne l'avait jamais fait et battre le record du monde de vitesse. Mais non, ce stupide mangemort qui pue la bouse de dragon l'en empêchait. Elle était enchainée au fauteuil et pouvait peut-être au moins remercier James pour ça, elle n'aurait pas apprécié d'être à genoux par terre. Ça aurait été humiliant, dégradant. Elle était une sang-pure, pas une née-moldue.

« Mais il est vrai que ma fierté m’empêche de faire du mal à une sœur de sang. Un sang-pur ne peut se permettre de faire du mal à un autre sang-pur qui ne renie pas son ascendance…Même si celle des Carter est assez discutable d’après le Maitre… »
La première pensée d'Alyssa fut : « Sœur mon cul, plutôt crever que d'être la tienne. » puis la seconde : « Merci Merlin, je ne risque plus rien. ». Mais il pourrait au moins la libérer dans ce cas. Elle avait trop rêvé.

« Alors tu vas le faire pour moi…N’est-ce pas Jaymaël? Je suis persuadé qu’après ce que tu vas lui faire subir ce soir, jamais plus elle ne voudra t’approcher…Comme c’est dommage…Impero ! »
Nan nan nan et nan ! Il allait pas faire ça ! Mais par Merlin, elle était sang-pure ! Elle ne méritait pas ça ! Qu'il tue Jaymaël mais qu'il ne lui fasse pas subir une torture horrible ! Elle tenta de se lever mais elle ne put pas à cause des chaines. Alors elle s'agitait dans le fauteuil.

    - Non ! Mais sale malade réglez votre compte sans moi ! Je suis une SANG-PURE ! On est censé se soutenir dans notre règne ! Pas nous faire souffrir juste pour affecter un sang-de-bourbe ! Vous êtes vraiment qu'un....


Comme dit précédemment, elle était lâche. Si lui rappeler le protocole des sangs-purs pouvait lui faire du bien autant le faire. Cependant, elle n'avait pas pu terminer sa phrase. Elle avait l'impression que Jay devenait poilu. Oh bah non alors, elle n'aimait pas les hommes trop poilus, c'était horrible. Elle n'avait pas envie de poser sa tête sur le torse d'un homme qui concurrence la forêt amazonienne. Mais il y avait plusieurs changements chez lui. Elle se rappela alors le cours du professeur Rogue lorsqu'il avait remplacé Lupin : les loups-garous. Elle avait de grands yeux, étant complètement surprise. Elle assista à la transformation sans pouvoir rien faire. C'était pourtant pas l'envie qui lui manquait de s'enfuir. Mais attendez deux secondes... Jaymaël était un.. Loup ?!

Elle tenta de reculer mais elle ne pouvait pas. Elle était complètement paniquée et ne pouvait rien faire. Vraiment, c'était une soirée de merde.


Dernière édition par Alyssa Carter le Ven 9 Sep - 12:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Mer 7 Sep - 19:17
James contrôlait parfaitement la situation, Jaymaël n’était, qu’une fois encore, qu’un jouet entre ses mains. Il sentait la magie du sortilège de l’Imperium sortir de sa baguette, pour prendre peu à peu le contrôle de chaque partie, de chaque membre du corps du garde-chasse. Cette fois cet homme qui avait tant combattu son démon intérieur, allait devoir y céder. Lui qui avait tant lutté pour ne pas n’être qu’un jouet dans les mains du mage noir, se trouvait maintenant là où il ne voulait pas se trouver. Cette situation amusait beaucoup James. Son esprit malade et sournois, fourmillait déjà d’idées plus macabres les unes que les autres, pour faire en sortes que cette torture soit des plus divertissantes. Mais alors que le corps de Jaymaël semblait totalement en son contrôle, une chose que James savait possible, mais qu’il n’aurait jamais voir de ses yeux se produisit. Dans son subconscient, le garde-chasse semblait laisser de plus en plus la place à une créature qui n’avait plus rien d’humain. Cette bête prenait peu à peu le pas sur l’humanité de sa victime. Cela força James à renforcer son contrôle mental sur lui pour ne pas le perdre.

Après tout, le sortilège Impero n’avait pas été conçu pour contrôler des animaux et au fur et à mesure que Jaymaël abandonnait son humanité au profit de son côté animal, le contrôle devenait plus complexe. Mais James réussit à garder le contrôle des principaux muscles du mouvement et de la mâchoire c’était tout ce qu’il lui fallait pour mettre son plan à exécution. Mais il ne fallait pas qu’il se déconcentre sinon la bête aux yeux brillants, allait se jeter sur lui. Oh ça il le voyait bien qu’au fond Jaymaël, gardait un peu conscience de ce qui se passait et pouvait influencer la créature en lui. Cette bête voyait dans le Mangemort un danger, elle le craignait pour sûr et avec raison. Mais contrairement à un humain, qui par crainte d’un individu ou d’une chose préfère fuir, un animal lui va vouloir attaquer le premier avant que l’ennemi ne le fasse. Ce mécanisme de défense primaire pouvait s’avérer dangereux pour James. Mais comme je l’ai déjà dis, pour le moment le mage noir gardait le contrôle. Mais il ne fallait pas qu’il le perde.


- « Non ! Mais sale malade réglez votre compte sans moi ! Je suis une SANG-PURE ! On est censé se soutenir dans notre règne ! Pas nous faire souffrir juste pour affecter un sang-de-bourbe ! Vous êtes vraiment qu'un.... »

-« Qu’un ?...Je t’en prie si tu as quelque chose à dire ne te gênes pas. Mais prend garde à ce sortira de ta bouche, parce qu’il est vrai que je ne peux pas te tuer mais…Crois-moi, il existe des choses bien pire que la mort dans le monde de la magie…Après tout un malade est un homme dangereux. »

Pendant qu’il disait ces mots le sorcier, avait rapproché le loup très près, de plus en plus près de la jeune sorcière. Mais son arrogance lui avait fait perdre le fil du plus important, garder son esprit totalement concentrer sur le canidé pour ne pas le laisser libre de ses mouvements. Alors qu’il levait sa baguette et qu’en signe de réponse le loup levait une patte, il perdit le contrôle de l’animal. Ce dernier déchira un pan de la robe de sorcier de la fille des Carter, sans toute fois lui faire la moindre blessure. Puis de rage, Jaymaël s’était retourné face à James, légèrement déboussoler par tout ceci. Le chien semblait monter la garde devant le fauteuil de la jeune demoiselle…Non pas comme un chien qui garde son os…Mais comme un ami veillant sur l’un des siens. Si James avait eu un cœur cela l’aurait sûrement très attendri mais ce n’était pas le cas. Il tenait en respect l’animal en le fixant droit dans les yeux baguette en main prête à lancer un sort de défense. L’occasion ne tarda pas d’ailleurs, en effet quelques secondes plus tard Jaymaël sauta sur lui avec toute la fureur que son côté animal renfermait. Le sorcier eu juste le temps de lancer un Protego et de voir l’animal heurté avec force le mur juste à côté du fauteuil d’Alyssa, avant de se rendre compte de ce qui venait de se produire. Il relâcha sa vigilance et d’un coup baguette fit sauter la porte qui vola sur quelques mètres avant de s’écraser violemment sur le sol. Puis en sortant, il s’adressa à ces deux victimes avec un air joyeux et presque enfantin…

-« Ce fut un plaisir de passer cette charmante soirée en vôtre compagnie… Je ne vous dis pas adieu je suis sûr que nous nous reverrons…Alors au revoir !! »

Alors que ses pieds touchaient le sol herbeux du parc, il fit disparaitre les chaines qui entravaient encore la jeune fille. Mais un sourire machiavélique se dessina sur son visage et faisant rapidement un demi-tour, il embrasa le toit de la cabane par magie avant de s’évanouir dans un panache de fumée noire…Sa tâche cette nuit était achevée.
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Jaymaël Edwards
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Jeu 8 Sep - 17:14
Les deux humains semblaient s'exprimer l'un et l'autre avec une attitude pleine d'animosité que le loup ne comprenait pas. Il souhaitait simplement bondir sur l'homme en noir, sentant que c'était lui qui le mettait en danger. Il ignorait pourquoi, mais la femelle lui inspirait confiance... Il devait s'agit de celle de l'humain dont il partageait le corps, ne pouvant comprendre la complexité des sentiments. Il ne la toucherait pas, dès lors qu'elle ne tentait rien de stupide. Il ne voulait pas la toucher... pourtant il avançait vers elle, lentement, toujours plus près, le regard fixé droit dans ces yeux effrayés. Ses pattes se mouvaient seules, l'une après l'autre, se posant sans un bruit sur le plancher de la cabane. Ne comprenant rien à la magie, il ne voyait que l'aspect surnaturel de cet événement qui l'effrayait au plus haut point et décuplait donc sa colère. Les crocs sortis, il luttait contre la force qui le faisait avancé. Elle venait de l'homme en noir... il en était presque certain. Il pointait vers lui un objet de bois et le guidait avec comme un louveteau promené par sa mère par la peau du cou. Le loup ne supportait pas ça. Il était dominant, il était Alpha, il agissait seul, par lui-même et pour lui-même, libre comme l'air, et il ne rêvait que d'une chose : se tirer de cette situation complexe et absurde à ses yeux pour aller courir aussi vite qu'il le pouvait dans la forêt, évitant les arbres, sentant siffler l'air dans ses oreilles et murmurer les buissons qu'il croisait de trop près.
Il y avait une faille. Le fait que l'homme ait parlé l'avait déconcentré de son objectif. Mauvais chasseur, pensa le loup. Mais il était animal et n'allait donc pas passer dix minutes à calculer son coup. Il fut stoppé la patte en l'air, qui s’abattit sur la peau artificielle de l'humaine, sans toucher sa vraie peau. Retrouvant en un éclair sa liberté de mouvement, il se tourna instantanément vers l'homme s'interposant entre lui et la femelle. L'homme avec qui il partageait son existence l'avait laissé venir librement, il lui devait bien de protéger sa compagne. Le Loup savoura juste un instant le plaisir d'être à nouveau maître de ses mouvements, plaça les oreilles en arrière, entre-ouvrit la gueule et exhiba fièrement ses crocs avec un grognement rauque... puis il ne fallut pas moins d'un quart de seconde pour prendre ses appuis sur ce plancher régulier, sentir ses muscles se contracter puis se détendre comme un ressort pour le projeter sur l'homme en noir. Les blessures étaient toujours présentes quelle que soit l'apparence, mais le loup n'en avait cure, l'instinct de survie dépasse très largement la douleur.

Là tout se passa très vite. Quelque chose qu'il ne put pas voir l'arrêta en plein bond et le projeta violemment loin de son objectif. Il ressentit une vive douleur sur le flan, songea à l'envie dévorante de sentir la chair et les os de son assaillant se déchirer et se briser sous la pression de sa mâchoire... puis perdit connaissance.


La conscience du loup s'endormit à nouveau avec le choc. Ni l'animal ni l'humain ne purent entendre l'au revoir provoquant de James qui était parvenu à son objectif : remettre des doutes et des peurs dans la tête du garde chasse, la vision d'Alyssa et de l'Avada Kedavra la frôlant, la douleur physique également... Mais le pire de tout restait qu'il réalisait à présent plus que jamais qu'il était un danger pour elle. Son seul refuge, son seul espoir, ce qui semblait lui donner la force de lutter contre la situation présente lui échappait, elle allait devoir s'éloigner de lui...

Allongé sur le sol de la cabane, l'animal grandit un peu et perdit la fourrure qui le couvrait. Les griffes et les crocs rétrécirent pour redevenir des ongles et des dents inoffensives. Pendant ce temps, le Mangemort était sorti et avait enflammé le toit de la cabane, faite de matériaux très inflammables, en guise de cadeau d'adieu. Les flammes se propagèrent très vite et les poutres qui soutenaient le toit menacèrent rapidement de s'effondrer. Jay' ne voyait rien de tout cela, encore inconscient, à plat ventre sur le sol de sa cabane qui allait devenir sa propre tombe si la tournure des choses gardait ce rythme.
La nuit était soudainement devenue claire et bruyante dans ses lieux avec la lueur aveuglante des flammes qui semblaient glisser sur le plafond, leur crépitement incessant et les craquements du bois qui tentait de toute ses force de retenir un peu plus longtemps la structure de la bâtisse. L'air était devenu pesant. La fumée commençait à remplir la pièce unique et la chaleur des flammes augmentait à mesure que celles-ci dévoraient avidement le bois qui se présentait devant elle.

Lentement et difficilement, Jay' retrouvait ses esprits, ouvrit les yeux mais les referma immédiatement car la fumée les lui brûlait. Finalement il les garda à demi ouverts, plissés comme ceux d'un félin, mais son corps refusait de lui répondre. Il était endolori et engourdi, lui paraissant peser une tonne lorsqu'il tenta de prendre appuis sur ses mains pour le soulever, sans succès.




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Alyssa Carter
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Ven 16 Sep - 14:39
    « Qu’un ?...Je t’en prie si tu as quelque chose à dire ne te gênes pas. Mais prend garde à ce sortira de ta bouche, parce qu’il est vrai que je ne peux pas te tuer mais…Crois-moi, il existe des choses bien pire que la mort dans le monde de la magie…Après tout un malade est un homme dangereux. »

    Alyssa se tue. Elle n'allait pas en rajouter. Elle tenait trop à sa vie. Elle était vraiment trop jeune pour mourir. Surtout qu'elle n'avait pas encore embrassé l'homme de sa vie alors non, elle ne pouvait pas mourir tant que ce n'était pas arrivé. Elle était persuadé d'être vouée à faire de grandes choses. Elle pensait que son destin était tout tracé et qu'il serait extraordinaire. Elle ne pensait pas si bien dire.

    Donc son regard se porta sur le loup près d'elle. Elle avait envie de reculer mais elle ne pouvait pas puisqu'elle était dans le fauteuil. Il avait levé la patte et elle priait Merlin pour qu'il ne lui arrive rien. Elle ferma les yeux et poussa avec ses pieds sur le sol pour tenter de faire reculer le fauteuil. Elle sentit quelque chose griffer sa robe de sorcier et poussa encore plus fort. Au final, au lieu de reculer, elle était tombé en arrière. Elle poussa un juron. Sa maladresse débarquait toujours quand il ne fallait pas, c'était rageant. Elle ne put voir ce qu'il se passa ensuite. Cependant, lorsqu'elle sentit ses chaines la quitter, elle se redressa d'un bond et sortit de ce pétrin. Saleté de fauteuil ! Il méritait d'être brûlé.

    Elle se releva, James était apparemment parti. Elle l'avait entendit prononcer quelque chose mais n'avait pas pris la peine de se concentrer sur ce qu'il disait. Elle voulait sortir d'ici, c'était tout. Il y avait de la fumée et elle n'eut pas de mal à comprendre qu'il avait foutu le feu. Elle récupéra sa baguette et voulut sortir sauf qu'il y avait Jay, au sol. Elle leva les yeux au ciel. Que faire ? Sauver sa propre vie et le laisser là ? C'était assez tentant. Surtout qu'elle n'était pas connu pour son courage mais plutôt pour sa lâcheté et son égoïsme. Sauf qu'avoir un mort sur la conscience, ça ne la tentait pas plus que ça.

      - Par la barbe de Merlin, lève toi !


    Sauf qu'il ne le faisait pas. Mais allez là ! Elle poussa un nouveau juron sorcier puis sortit de la cabane. Depuis quand c'était à elle de tout faire ? Pfffff ! Elle lança un "aguamenti", sortilège appris en sixième année afin d'éteindre les flammes. Il fallu plus d'une minute avant que les flammes soient vraiment éteintes. Il fallait dire qu'elle n'avait pas lancé un jet pourri tout fin. Elle resta dehors, ne sachant pas trop quoi faire. Il était sang-de-bourbe, si on la voyait lui porter secours sa réputation en prendrait un sacré coup et Alecto ne serait surement pas contente. Finalement, elle lança un "reparo" sur la porte d'entrée et pénétra dans la cabane, refermant la porte derrière elle. Il ne fallait vraiment pas qu'on la voit.

      - Je viens de prouver une nouvelle fois qu'un sang-pur est bien meilleur qu'un sang-de-bourbe. Maintenant lève toi. Je ne peux pas me permettre de t'emmener à l'infirmerie et je n'en ai pas envie.


    Alors, elle repensa à James. La peur de mourir et les flammes lui avaient fait oublier pendant un moment mais maintenant qu'elle était saine et sauve, elle y repensait immédiatement. Tout ça, c'était à cause de Jaymaël. Elle avait eu la peur de sa vie. Elle avait vu des choses horribles. Elle avait vu un avada passer juste à côté d'elle.

      - Profite bien parce que c'est la dernière fois de ta vie que tu me vois. J'ai faillit crever par TA faute !


    Elle avait envie de se défouler sur lui, de passer toute sa frustration de n'avoir rien pu faire à James mais il était en sale état, c'était pas drôle. Elle le regarda de haut en bas une nouvelle fois puis tourna les talons pour partir et quitter cette cabane qu'elle détestait tant maintenant.
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Jaymaël Edwards
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Ven 23 Sep - 14:59
Pourquoi diable son corps était-il si lourd, et pourquoi le sommeil semblait lui tendre les bras, lui promettant monts et merveilles s'il y cédait ? Les dernières minutes étaient passées trop vites pour son esprit changeant. Passer d'animal à humain le fatiguait déjà beaucoup, mais si l'on ajoutait à cela la torture physique et mentale qu'il avait subi, on ne parlait plus de fatigue mais d'un épuisement général. Il s'imaginait déjà les longues journées de repos qu'il lui faudrait pour pouvoir récupérer de toute cela... journées qu'il ne pourrait jamais se permettre de prendre.

- Par la barbe de Merlin, lève toi !

Une voix familière, et aimée. Alyssa ? Le garde chasse aurait bien voulu prononcer son nom, mais il ne put que le penser. Il n'y avait pourtant aucun doute à avoir. Des bruits de pas s'éloignaient... Parait-elle ? Pourquoi cette fumée ? ... Le feu ! Tout se remettait peu à peu dans l'ordre, et imaginer Alyssa partir dans qu'il ait pu s'assurer qu'elle aille bien fut un premier électrochoc qui lui permit de se redresser... et d'en avoir un second à l'instant suivant lorsqu'il réalisa qu'il était entièrement nu. Forcément, le loup n'apprécie pas les vêtements, mais de retour en humain, c'est toujours très ennuyeux de se retrouver sans rien sur le dos.
Un peu plus apte à comprendre ce qui se passait autour de lui, Jay' chercha sa baguette des yeux, la trouva sur le sol à quelques pas de lui, s'en saisis et la brandit vers l'endroit où sa transformation avait eu lieu.

"Accio pantalon" fit-il d'une voix rauque en bénissant l'invention de ce sortilège très pratique, peut-être celui qui lui était le plus utile dans ce genre de situation, lorsqu'il ne l'avait pas prévue à l'avance.

Se relever pour l'enfiler ne fut pas une mince affaire, d'autant que sa cuisse gauche, celle perforée par le tison de la cheminée chauffé à blanc le faisait terriblement souffrir. Il ne pouvait marcher sans boiter et sa jambe manquait à chaque appuis de perdre sa tonicité et le précipiter au sol. Jay' put donc cacher tout ce qu'il était nécessaire de cacher, en prenant garde de ne rien coincer...après la torture subie ce n'était peut-être pas le moment d'en rajouter. Il s'attendait à devoir esquiver les poutres enflammées tombant du plafond, mais Alyssa n'était pas partie... Il réalisa qu'elle éteignait le feu. C'était idiot...mais ce geste le toucha. Il voulu faire un pas vers elle mais une violente douleur à la cuisse le fit plier et poser genou à terre. La jeune fille revint et referma la porte.

- Je viens de prouver une nouvelle fois qu'un sang-pur est bien meilleur qu'un sang-de-bourbe. Maintenant lève toi. Je ne peux pas me permettre de t'emmener à l'infirmerie et je n'en ai pas envie.

"Pas envie". Bien. Le message était plutôt clair. James avait compris beaucoup de chose chez le garde chasse cette nuit là sur la façon dont il pouvait le faire souffrir, mais jamais il n'arriverait à la cheville de la frêle jeune fille qui se tenait actuellement devant lui. Elle n'avait pas besoin de tison chauffé à blanc, elle...

- Profite bien parce que c'est la dernière fois de ta vie que tu me vois. J'ai faillit crever par TA faute !

La dernière fois... Non, cela ne pouvait pas être la dernière fois. Ou alors il fallait qu'elle le laisse brûler ! Le sauver puis partir à jamais, c'était pire que tout. N'avait-il vraiment rien fait ? Les souvenirs qu'il avait de ton état de loup étaient rarement clairs, mais ils le furent un peu plus que d'ordinaire à cet instant. La transformation, l'impossibilité d'obéir à l'ordre donné par James d'infliger un Endoloris à Alyssa... Jay' se souvenait de la colère du loup, mais aussi de la lucidité qu'il avait eu, de ce feeling qu'il ne pensait pas envisageable à vouloir protéger la même personne que son double humain. L'Homme avait toujours vu le mal dans le Loup, mais il commençait à douter.

"Attends ! Je t'en prie..." tenta-t-il pour qu'elle reste, au moins le temps qu'il puisse s'expliquer clairement. "Je t'ai évité un Endoloris, je... je t'ai protégée autant qu je le pouvais."

Elle était venue pour l'engueuler, lui rappeler sa place, tout en bas de l'échelle sociale. Ce qu'elle avait reçu en échange aurait pu la pousser à se poser des questions quant à ce genre d'attitude... Mais elle n'en ferait rien, du moins pas devant Jay', ni devant qui que ce soit, parce qu'Alyssa était Alyssa et n'allait pas changer si facilement. Tant mieux, peut-être, puisque c'est ainsi que l'aime le garde chasse.
Se dernier se releva, une nouvelle fois, moins péniblement que la précédente. Sur son jean, à l'emplacement de sa plaie à sa cuisse, le tissu devenait rouge, mais il n'en avait que faire.

Alyssa se dirigeait vers la porte en chêne et Jay' n'était pas sûr que ses paroles suffisent à la faire rester, bien au contraire. Ne sachant pas si elle l'entendrait ou ferait attention à ses derniers mots, il ajouta tout de même :

"Je voulais te le dire...pour le loup. J'aurais dû le faire avant. Je suis désolé de tout ça."

Sans la lâcher du regard, il espérait de toute son âme qu'elle se retourne avec un regard moins assassin que celui qu'elle avait eu précédemment.
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Jaymaël Edwards
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MessageSujet: Re: Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]   Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa] 740834mini1Mar 18 Oct - 17:37
[je pense que tu ne répondras pas, je me permets de clôturer. Si ça te gêne n'hésite pas à supprimer ce post]

Le silence fut sa seule réponse, l'ignorance la seule réaction qu'il put obtenir malgré tout ses efforts. Combien il voulait lui montrait qu'il l'aimait, qu'il ferait tout pour elle, qu'elle remplissait désormais une vie qui avait été bien vide sans elle... et qui le serait forcément à nouveau si elle mettait sa "promesse" à exécution. Comment pouvait-elle refuser le moindre échange ? Jay' ne le concevait pas, il ne l'acceptait pas, et pourtant l'évidence était bien là : c'était terminé, tout était terminé, tout les moments qu'ils avaient passés ensemble, les disputes autant que leur timides amitiés appartenaient au passé et plus aucun ne se profilait dans l'avenir. Ce futur semblait bien sombre, bien amer. Son instinct voulait lui crier de rester, il mourrait d'envie de l'enlacer tant la tension de la soirée avait été intense. Il l'aurait fait, il aurait bien volontiers laisser tomber toute barrière cette fois-ci, juste quelques secondes, pour qu'elle sente, serrée contre son torse, à que point son coeur ne battait que pour elle. Il se retint. De tout façon, il n'aurait rien pu dire, il n'en avait plus la force, tout les mots se mourraient dans le fond de sa gorge sans qu'il ne puisse les mettre dans l'ordre pour former une phrase logique. Plus rien n'était logique, le bon sens, la norme, plus rien n'était présent dans son esprit : Alyssa occupait toute la place.
Il aperçu vaguement le travail qu'il aurait à accomplir : remplacer peu à peu toute cette passion par des envies quotidiennes qui allaient lui sembler mornes et fades en comparaison. Il allait avoir grand mal à s'en défaire, parce que souffrir par la pensée d'un être cher c'est garder encore un peu de cet être en soi, et Alyssa était si... présente, que le vide qui allait résulter de ce départ était simplement inenvisageable. Un sale caractère, il fallait bien l'avouer, mais tant de qualités le composait par ailleurs que l'on faisait volontiers avec.

Incapable de bouger, Jay' resta plusieurs longues minutes à fixer l'encadrement de la porte, vide. Sa vue se brouilla. Il passa le dos de sa main sur ses yeux d'un geste quelque peu rageur. Saleté de fumée...elle lui piquait les yeux... La difficulté qu'il avait à respirer devait probablement venir aussi d'elle. Mais alors à quoi était due cette terrible sensation que le sol venait de s'ouvrir sous ses pieds le plongeant dans une chute libre sans fin, sentiment si intense qu'il en avait les jambes en coton ? Ce vide, c'était son départ, sa promesse d'un "plus jamais". Jamais n'était-il pas terriblement long... ?
La mâchoire serrée, il déglutit péniblement.

Il prit quelques secondes pour regarder autour de lui et réalisa qu'il avait vécu dans un rêve, un rêve bien trop beau pour lui. Il n'était rien, il n'était personne, il était simple, il ne demandait rien. Ses mains étaient sales d'un travail manuel quotidien, et surtout, elles étaient vides. Il n'avait rien à offrir de plus que des plaisirs simples et gratuits... mais Alyssa ne voulait pas ça. Elle aspirait à bien plus. Elle voulait une réputation, du prestige, des gallions en pagaille, du luxe. Elle voulait une vie carrée, il n'en avait qu'une toute tordue à lui proposer. Quand bien même elle aurait pu vouloir de lui, elle n'aurait jamais pu aimer leur vie ensemble. Elle méritait mieux.

Jay' baissa la tête. Il venait de penser tout cela en réalisant qu'il l'avait toujours renié, caché tout au fond de lui, espérant peut-être que ce soit oublié, que cela se révèle finalement inutile. Mais c'était là, et c'était vrai. Respirant par petites bouffées d'air comme si ses poumons étaient serrés dans un étau, le garde chasse alla ouvrir un placard pour en sortir un bouteille de Whisky pur feu. Il avait besoin d'un soutient... c'est le seul qu'il trouva. Il hésita pourtant, mais fini par porter à ses lèvres le goulot de la bouteille et bu autant de gorgées qu'il pouvait jusqu'à ce que sa gorge lui donne l'impression d'avoir pris feu. Cet alcool portait bien son nom. Il était bien idiot, il n'aurait pas du faire ça, ça ne changeait strictement rien à la situation, et il le savait très bien.

Des sentiments contraires l'accablaient. De la colère, de la tristesse, de la déception... tant de chose qu'il ne parvenait pas à classer, ni même à en comprendre la source réelle. Il devait juste... partir ?
Une nouvelle fois, son regard glissa sur la pièce. Son toit à moitié brûlé laissait voir une partie du ciel noir, sans étoile, qui s'étendait sur Poudlard. Peu d'affaires, aucun sens, il ne voyait plus aucun sens à rien, tout était inutile, autant que lui-même l'était. Il avait cette impression de distance avec tout, comme s'il n'appartenait plus au même monde désormais. Pouvait-on vraiment voir les choses d'un oeil si différent en étant exactement au même endroit ?
Que pouvait-il faire ici désormais... ? Rien. Ce fut donc naturellement qu'il sortit, d'un pas trainant comme s'il avait du mal à avancer, pour se diriger vers la lisière de la forêt. La torture, il n'y pensait même plus, seul son corps s'en souvenait et tâchait désespérément et vainement de la lui rappeler.
"Sois heureuse, peu importe comment... Sois heureusement, simplement."
Il n'eut pas la force de le murmurer, il se contenta de le penser très fort, en sachant que de son côté, Alyssa n'avait probablement pas à faire d'effort pour ne plus penser à lui.

Sans regrets, il pénétra dans la forêt. Il devait changer, passer le relais. Dans la vie, un mange ou on est mangé. Les faibles se font avoir, posséder, manipuler, abuser... Il devait donc laisser la place à quelqu'un d'autre, de plus vaillant, de plus dur, de moins sensible.

"Aller, viens..." chuchota-t-il. "Loup...viens..."

A vrai dire, il était si chamboulé que le canidé n'aurait pas eu de mal à prendre possession de Jay' sans que celui-ci ne lui ait donné son aval. Il s'était transformé quelques temps avant, pourrait-il le refaire ? La torture lui avait au moins donné quelque chose : la confiance en sa moitié, en ce côté sombre qu'il possède et qui jusqu'à présent lui faisait peur. Il prit une inspiration, et à son grand soulagement il sentit quelques changements se faire. La transformation fut nettement plus rapide, et plus agréable. Il ne luttait pas, il l'appelait, ce qui était largement différent.
Les préoccupations de l'Homme n'étaient pas celles du loup. Ces dernières étaient simples, il n'allait pas se torturer pour rien. Il se souvenait néanmoins de l'humaine, il l'avait d'ailleurs protégée. Il n'y toucherait jamais. Il respectait. Mais il se disait en son fort intérieur que cet humain était bien stupide de se mettre dans ses états pour une femelle.
Après tout, pourrait-elle remplacer ce sentiment de liberté qu'il a lorsqu'il court en forêt ? Ce vif sentiments de peur et d’excitation mêlés lorsqu'il cherche à échapper à une autre créature ? Le plaisir immense d'avoir son ventre plein d'un met qu'on a soi-même chassé ? Cet air si étrange du matin, frais et sucré, qui annonce la journée qui va suivre ? Non, certainement pas ...

L'Humain se sentait seul, le loup aussi, la différence était que ce dernier aimait ça.

Gonflant le buste, le canidé aurait sourit s'il avait pu. Il avait attendu, il s'était battu, et il était désormais libre. Comme un jeune chien qui a un besoin vital de se défouler, il s'élança entre les arbres, jusqu'à ce que ses muscles paraissent brûler autant que brûlait la gorge de l'humain quelques instant avant.

Une halte dans une clairière d'où on apercevait les tours du château, le loup lança un dernier regard vers cette immense bâtisse de pierre, comme pour laisser le temps à l'humain de penser très fort un dernier "adieu".
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Mille et une façons de briser un homme [James et Alyssa]

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