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 [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi]

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MessageSujet: [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi]   [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi] 740834mini1Lun 8 Aoû - 1:35
Mes doigts se frottaient contre la brique alors que je marchais vers elle, sournoisement. Mes pas, légers comme l’air, ne trahissaient pas ma présence ici. Elle, ma victime, ne savait pas que je l’épiais, que je la suivais et l’observais. Volage et imprudente, elle s’était aventurée dans un quartier peut recommandable. Bien-sûr, ma victime ne pouvait pas savoir ce qui l’attendait. Si elle avait su, elle m’aurait bien vu, caché derrière elle, à plusieurs mètres, question de ne pas être repérer. Pourtant, elle aurait dû s’en douter. Avec la piètre qualité de son sang et sa tête de victime, fallait pas se choquer d’être traqué comme ça. Autant elle était la candidate idéale pour un sort impardonnable, autant j’avais la tronche d’un mec louche. À me voir au café, près d’elle, assis à la table voisine, lisant mon journal et sirotant mon breuvage chaud, je gloussais. Comment faisait-elle pour ne pas ressentir toute cette haine qui émanait de mon corps? Étais-je un dieu ou bien était-elle la plus idiote des femmes de l’univers. Sûrement les deux. De toute façon, devait-on en attendre autant d’une simple femme? Naissant avec un déficit mental à la base, la femme ne peut certainement pas concurrencer la ruse masculine. Je l’avais surestimée, voilà tout. J’avais presque pitié pour la pauvre bête. Ignorant son propre destin tragique, elle fonçait dans les boutiques, dans les rues, dans la vie. Enfin, c’est ce qu’elle croyait. Moi, je le savais bien, qu’elle s’enfonçait dans mon piège, ma toile digne d’une araignée. Bientôt, elle se débattrait, culbuterait, ragerait de ne pas pouvoir se décoller de mes filets. Un sourire se dessinait sur mes lèvres. La seule idée de la voir, elle, la née-moldue, faite comme un rat me remplissait d’une joie intense et sans nom. Aucun mot ne peut qualifier ce que l’on ressent lorsqu’on sait qu’on a trouvé la parfaite petite victime. Celle-là même qu’on va torturer. Quand on la regarde, on voit toutes les horribles choses qu’on va lui faire endurer. On imagine son cri. Est-elle plus soprano ou bien basse? La fébrilité dans l’air me donnait la chair de poule. J’étais bien trop excité pour tenir en place. Pourtant, je devais rester clame, posé et surtout lucide, sinon elle pourrait m’échapper. Avec tout le cinéma que je venais de me faire, je ne pouvais pas la laisser filer entre mes doigts. Non, tout était en place pour elle. Je l’aurais bel et bien en trophée au dessus de ma cheminée ce soir.

La préparation à un tel rituel païen nécessitait du temps. Choisir la bonne victime, voilà le gros de la tâche. Certains pourraient croire que n’importe lequel sang-de-bourbe – race qui pullule d’ailleurs - faisait l’affaire. Rien de plus faux, je dois dire. À première vue, un né-moldu ressemble à un autre né-moldu. Ils sont échangeables, interchangeables et quasi identiques. Bien que vrai, il faut aussi prendre en considération leur rang social et leur occupation. La personne n'est jamais choisie au hasard. Si je vous dis cela, c'est qu'on me demande parfois, lorsqu'on connait mon passe-temps bien-sûr, comment je mets sur pied ma machination. La clef du succès est sans contredit la préparation et la patience. Si on ne veut pas se faire attraper et croupir à Azkaban toute sa vie, il faut suivre un code. Un bon martyre est celui qui, de par sa famille et son poste, fait mal à la société magique trop laxiste en mourant. Il faut viser les membres des grandes familles, les enseignants, les gens connus. C’est comme ça qu’on crée le mouvement de panique, la vague de peur. C’est en effrayant les faibles qu’on gagne des soldats. Les menaces de mort sont toujours bonnes gagnantes. Les faibles et les chieux gonflent toujours les rangs des armées des puissants de ce monde, craignant monts et marées. Voilà pourquoi il faut choisir la parfaite cible : les dommages collatéraux. Dans le fond, elle n’est qu’un simple outil permettant aux vils personnages créés de toutes pièces par la société que nous sommes, nous, les mangemorts, d’obtenir le contrôle total de cette même société. Un jour, notre maître sera le vôtre aussi, vous verrez.

Eärendil. Pourquoi pas Microbe tant qu’à y être? Tant qu’à donné un nom à vomir par terre à sa fille, gâtez-vous! Tout chez elle respirait l’échec : son sang, son nom, sa vie. Tout je vous dis. Tout, sauf une chose, son emploi. Professeur de botanique à Poudlard. Comment mieux faire passer le message qu’en volant à tous les élèves leur enseignante et prétexter l’impureté de son sang comme motif? De toute façon, c’était bien ça, la base du problème. C’était son sang qui m’avait appâté. Si elle avait eu un tant soit peu de sorcière dans le sang, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Elle serait restée hors de mon radar à vermine. Un coup du destin qu’elle regretterait amèrement bientôt. Ça me touchait presque. Presque. Voilà donc que le déchet ambulant se dirigeait vers nul part. Déambulant dans les rues de Pré-Au-Lard, elle dévorait à pleines dents les derniers instants de liberté qu’il lui restait à vivre. Moi, je savourais mon contrôle sur elle. Sans le savoir, elle avait pris la tangente que je souhaitais la voir emprunter, nous guidant ainsi dans une rue vide. Les boutiques étaient tellement moins attrayantes ici que personne ne s’y aventurait un mercredi après-midi. Mon pas prenait de la vitesse alors que j’agrippais ma baguette cachée sous ma veste. En un battement de cœur, cœur qui s’emballait déjà, je la brandissais fièrement, pourtant je n’étais vu de personne. Le silence régnait dans les parages alors que le son de la chamade résonnait dans mes oreilles. Toujours d’un pas rapide, mais sans courir, je réduisais la distance qui nous séparait, la sang-de-bourbe et moi. Plus qu’à quelques centimètres d’elle, la jeune femme devait sentir ma présence malsaine. Je la sentis frissonner alors que ma baguette la fusillait de quelques éclairs quelconques. Mon bras l’entourant et ma main sur sa bouche, j’avais pris le contrôle de ce petit corps impur. Elle était à moi maintenant. J’en ferais bien ce que je voulais.

Ne pesant pas trop lourd, il m’avait été facile de l’amener à destination. Destination que je garderais secrète, sinon je devrais vous tuer et croyez-moi, vous ne voulez pas faire un tour de manège avec moi. Toujours assoupie, la pauvre n’avait aucune idée de ce qui se préparait. Théâtral, je la fixai à une table située au milieu de la grande salle sombre que j’avais choisie à l’aide de cordes, gracieuseté de ma baguette, cette chère acolyte. Elle ne pourrait pas fuir. Elle ne pourrait pas riposter. C’était presque tricher, injuste. Pourtant, la vie est injuste. La vie avait délaissé sa brebis au nom bizarroïde, me laissant le champ libre pour agir. C’était un signe du destin, comme si on me demandait d’agir. Heureusement pour moi, je n’ignorais pas cette supplication de la nature, qui me permettait d’avoir du plaisir avec ce tendre agneau esseulé. Pauvre enseignante. Elle dormirait encore un certain temps, ce qui m’arrangeait. J’avais à faire avant d’entamer la soirée de plaisir. De plus, il faisait encore jour et il y avait encore des passants qui déambuleraient près de la maison. Je ne voulais pas de témoins. Les témoins gênants, c’est ce qui peut faire fourrer le plan du siècle. Mon plan était tellement bien ficelé que je ne pouvais pas laisser au hasard quelques variables. Ce soir, c'était le bon soir. Cela faisait au moins deux bonnes semaines que je n'avais pas laissé sortir mon sombre passager, celui qui adore faire du mal aux né-moldus et aux autres abominations de la nature. Il était plus que temps de lui offrir une victime. Je dis victime, parlons plutôt d'une erreur qu'il me fallait corriger. Parce que oui, voilà pourquoi j’étais sur Terre, pour corriger ces erreurs de la nature en les supprimant de la surface planétaire. Il s'agit là en fait d'une de mes nombreuses questions existentielles qui me hantaient depuis toujours. Je me suis constamment demandé si j'étais une bonne personne qui faisait de mauvaises choses ou bien une mauvaise personne qui en faisait de bonnes choses. Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai pas trouvé la réponse. Est-ce que mon but ultime d'anéantissement de la race moldue présente dans le monde magique et de sa descendance pervertie par ses unions contre nature avec des sorciers était une bonne action ou bien la mise en exécution de mon plan était une aberration en soi? Toujours pas de réponse. Ce serait ainsi jusqu'à ma mort, j'en étais sûr.

Son corps haletant dans la pénombre m’avertissait qu’il était temps de commencer la soirée. Les fenêtres brillaient de la lumière de la lune et tamisaient l’ambiance. On était intime, maintenant. Baguette en main, je m’approchais de ma douce victime lorsque je me dis qu’il fallait faire fort pour Poudlard. En même temps, j’hésitais. Non, c’était mauvais signe. L’hésitation, voilà la plus grande source d’emmerdes aux Royaume-Unis. Et si Aby, ma puce, désapprouvait. C’était certain qu’elle n’approuverait pas, mais devait-elle nécessairement l’apprendre? Je n’avais qu’à faire un coup en anonyme. Ça rendait les choses encore plus excitantes. J’avais perdu un peu d’aplomb, mais je ne voulais pas avorter la mission destruction de Madame pissenlits. Déterminé, je commençai à glisser tout le long de sa jambe dénudée par mes soins le bout de ma baguette. Je remontai ainsi jusqu’à ses hanches. En sous-vêtements et attachée, elle ne pouvait rien me cacher. Elle s’offrait à moi, involontairement. Je n’allais pas abuser d’elle. Oui, je me rinçais l’œil, et solide en plus, mais je ne la violerais pas. Elle était sale, je vous rappelle. Ma baguette continuait son chemin vers son visage, encore paisible. Elle n’avait pas encore ouvert les yeux sur la terrible réalité qui l’entourait. Elle aurait mal, ça c’était sûr. Plus tard elle le saurait, mieux ce serait pour elle. M’approchant de sa tête, je la sentais respirer doucement près de moi. Son souffle chaud me revigorait, alors que ses traits, ses traits magnifiques me disaient de ne pas la toucher. Je voyais ce corps blanc; il me renvoyait cette image de perfection. Honnêtement, c’était à si berner.

Heureusement, je savais qui elle était, ma née-moldue. La pitié devait quitter mes pensées, tout comme l’hésitation. Toujours à quelques centimètres de son visage, je la regardais dormir. Il fallait que je la réveille. Plus j’attendais, plus je doutais. Mon plan n’avait qu’une seule et unique faille : moi. Je devais me dompter, reprendre le dessus. Elle ne méritait pas son sort, mais elle devrait subir le poids de ses semblables. C’était écrit dans son ADN. Elle ne devait pas vivre. Alors, on dort toujours? Allez, ouvre les yeux et embrasse ton triste sort. Tu es perdue. Mes mains s’agitaient sur le corps inerte de la professeure de botanique. Rien à faire, elle était imperturbable. Je n’en croyais pas mes yeux. J’étais trop efficace côté sorts, il n’y avait que ça de possible. Elle ne daignait même pas me faire le plaisir ultime de découvrir avec stupeur la situation. Elle était vraiment bornée. Je perdais mon énergie si précieuse à la réveiller. J’aurais préféré la torturer déjà. C’était ce qui était prévu. J’étais fébrile et anxieux. Je voulais commencer. L’appétit vient en mangeant et le plaisir vient en torturant. Impatient, je mis fin à la méthode douce et, en un seul coup, je claquai ma main droite si fort sur la joue de la née-moldue que le pourpre venait lui monter au visage. Sa tête s’était inclinée sous la pression de mon bras. Elle avait pris, oh si, elle avait pris. Le fait que ses yeux s’ouvrent suite à une telle claque en pleine figure ne me surprenait en rien. Si elle trouvait ça dur, je n’avais aucune idée comment elle survivrait au reste. Mon but premier n’étant pas de la tuer, je serais déçu si elle tombait, raide morte, avant que ma soirée soit terminée. Espérant qu’elle tienne plus longtemps que ma dernière victime, je lui adressai quelques mots se voulant encourageant, avant d’entamer la soirée. Elle serait longue, mais Oh combien jouissive.


Dernière édition par Irwin Kurt Avery jr. le Sam 20 Aoû - 3:44, édité 2 fois
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Eärendil Y. von Schünberg
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MessageSujet: Re: [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi]   [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi] 740834mini1Lun 8 Aoû - 22:53
Il fallait que je sorte, que je respire, que je me ressource. J’étouffais entre ces épais murs de pierres. On m’avait autrefois dit que la liberté se situait à l’horizon, qu’il suffisait de partir, et de se laisser vivre. Vivre… Que pouvait bien signifier ce simple mot ? Qu’éprouvait-on lorsqu’on vivait ? Cette sensation qui m’avait quitté depuis quelques mois, ces quelques mois qui m’apparaissaient comme des années. Je guettais les failles là où il pouvait y en avoir. Et j’attendais de m’échapper. Voler de mes propres ailes. Partir là où la terre se mélange avec le ciel. M’y attendra-t-on là bas ? M’accueillera-t-on à bras ouverts ? Ces questions se bousculaient dans ma tête et mêlaient entre elles des notes qui s’accordaient dans une étrange cacophonie. Alors, un jour, n’y tenant plus, je répondis à l’appel de la Liberté. Je pris mes affaires et je m’envolais. Là où mes ailes me porteraient.
Le premier endroit où j’allais, c’était Pré-au-Lard. Depuis combien de temps n’avais-je pas mis les pieds dans ce village ? Je ne sais pas. Les jours défilaient à une vitesse tellement alarmante. Tenter de les retenir révélait de l’impossibilité, voire même de l’Utopie. Carpe diem, disait-on. Vivre au jour le jour. Il fallait que je le fasse. M’évader et profiter de ce jour. Comme je ne l’avais pas fait depuis bien longtemps. Je resserrais ma cape autour de moi, rabattis ma capuche. L’air glacial du mois de novembre s’infiltrait dans mes vêtements, mais peu importait. Sur le chemin menant au petit village, je réfléchissais. Qu’allais-je faire ? On était au mois de novembre. Décembre arrivait à grand pas… Noël. Les cadeaux. Ah ! J’allais faire les magasins ! Mais, la dernière fois déjà, les trois quart des échoppes avaient passé pris la clé des champs. Des façades vides, des vitres brisées, des papiers s’envolant avec le vent… Des bribes de conversations me parvenaient de temps à autre. Malgré le fait que Pré-au-Lard soit devenu un village fantôme, cela n’empêchait pas les sorciers d’y trainer. Je me mis à sourire, comme si rien ne pouvait m’atteindre. Rien ne m’atteindrait.
Bon, niveau cadeaux… Je ne sais pas ce qu’Endzo et Seija désiraient. A Seija, j’avais ma petite idée. J’achèterais un cadre. Pour les photos. Et, avec un peu de créativité, je réussirais à lui faire un truc sympathique, digne de ce nom. Et elle s’en souviendra, car j’y aurais mis de tout mon cœur. Et pour Endzo… Là, la tâche se corsait. En temps normal, en tant qu’amie plutôt, je lui aurais offert une paire de chaussettes ou un livre qu’il convoitait depuis longtemps. Mais depuis, la donne avait changée et je ne le considérais plus comme un ami. J’aurais aimé lui offrir quelque chose de plus intime, quelque chose qu’il garderait auprès de lui et qu’il ne prêterait pas. Peut-être que je pourrais m’offrir à lui ? Avec un gros nœud rouge sur mon corps dénudé. Ouais bon l’idée mériterait d’être approfondie. Et puis, ce n’est pas comme s’il nous restait un mois pour trouver les cadeaux. Autant s’y prendre à l’avance !
Première boutique, je m’y enfonçais. Dans les vitrines, je trouvais des choses susceptibles de m’intéresser. Sur les étagères, je trouvais des livres à la couverture élimée, des pots en cuivre qui luisaient faiblement sous une couche épaisse de poussière. Je trouvais aussi une montre comme celle que mon grand-père avait léguée à mon père et qui ne marchait désormais plus. Je pris le tout, payais et ressortais du magasin en mettant mes trouvailles dans mon sac. Puis, l’envie me prenant soudainement, je me mis à vagabonder dans les rues, au hasard
Mais plus j’avançais, plus je sentais une présence derrière moi. Au début, je me retournais, mais je ne vis personne qui me suivait. Tous les sorciers présents vaquaient à leurs occupations. Bon, je devenais paranoïaque là, ça n’allait pas. Mais au bout d’un moment, cette étrange sensation disparut. Une envie de faire pipi me prit d’un coup. Alors, je m’engageais dans des ruelles qui, au fur et à mesure de mon escapade, devenaient de plus en plus sombres. Ah, les coins là étaient propices à faire ses besoins. Mais, à peine eussé-je eu cette pensée que je me sentis lasse, très lasse. Une envie de dormir me prit. Et voilà que je sombrais dans le sommeil et que Morphée me rattrapa en plein vol de ses doux bras.
J’étais si bien dans ce sommeil profond. Je m’y sentais à mon aise, comme si rien ne pouvait me troubler. Une guerre aurait pu éclater juste à côté de moi, on aurait pu me mettre du Marylin Manson à fond dans les oreilles, je n’aurais pas bougé d’un poil. Dans cet univers, tout était transformé. Ca irradiait de partout, une mélodie cristalline résonnait partout. Je marchais sur de l’herbe verte, tendre et grasse à souhait, de l’eau coulait à foison d’une cascade non loin. Des arbres poussaient ici et là et tendaient vers moi leurs branches chargées de fruits qui semblaient aussi succulents les uns que les autres. Il faisait beau, il faisait chaud. J’étais prise d’une envie de me baigner dans le lac qui était à ma droite. Le ciel s’y reflétait. C’était si magnifique ! Déjà, je commençais à me déshabiller. Je n’avais pas de maillot de bain mais tant pis. Le plaisir le profond vient quand on désire jouir pleinement de ce que la nature nous offre. Je trempais un pied dedans, puis toute une jambe. Et tout le corps. L’eau était trop bonne ! Quelle immense joie que de profiter du bonheur ainsi ! On se croirait presque au paradis. La musique cristalline s’interrompit et une voix se fit entendre. Une douce voix. Maman ? C’était la voix de ma mère, j’en étais certaine. Elle venait me rechercher. Mais les intonations de la voix n’étaient pas celles de ma mère. La voix était bien plus grave. Celle de mon père peut-être ? Papa, es-tu là ? Papa, si tu m’entends, viens me rejoindre dans ce monde merveilleux ! Je te jure que tu t’y plairas ! Tout est si éclatant de beauté ! Malgré tout, je commençais à déchanter. Mes poignets me démangeaient horriblement. Je commençais à me sentir raide, comme si on m’avait transformé en statue. J’essayais de bouger mes jambes, en vain. Je respirais encore, c’était le principal. La voix devint plus grave. Ce n’était pas celle de mon père. Ni celle d’Endzo. Je l’aurais reconnu. Et cette caresse, c’était quoi ? Ce n’était pas une caresse ordinaire. Si vraiment c’était Endzo, il y aurait été franco. Il aurait passé ses mains sur tout mon corps pour en connaître les moindres détails. Mais là, ce n’était pas des mains. C’était quelque chose de plus fin. Comme un bout de bois. Une baguette ? Et soudain, tout se mit en place. MON DIEU ! Je mourrais ! J’étais aux portes de la Mort. Et je n’avais aucun moyen d’y échapper. Puis, comme si on m’avait libéré de mon sort stupéfixant, je parvins à bouger petit à petit les membres de mon corps. Et j’ouvris les yeux.
Le décor n’était pas du tout celui auquel je m’attendais. Le décor idyllique avait laissé place à une pièce vétuste avec pour seul point de lumière une fenêtre située près du plafond et qui projetait dans la pièce une faible lumière jaunâtre. Très faible que j’apercevais avec difficulté le mur d’en face. En baissant mon regard, je tombais sur ma poitrine qui comportait, en tout et pour tout, mon soutien-gorge. Je ne pouvais pas voir plus bas, je ne pouvais pas relever la tête sans me faire mal aux bras. Des larmes amères me montèrent à la gorge. En tournant mon regard vers mes bras, je les vis attachés. Mais mon dieu, dans quel guêpier m’étais-je donc fourrée ? Et je vis une silhouette près de moi. Je ne voyais pas son visage mais j’entendis sa respiration. Et, lorsqu’il s’avançait un peu plus vers moi, je vis son visage. Les larmes dévalèrent mes joues. J’aurais voulu parler mais les mots se bloquèrent dans ma bouche. Je suffoquais, j’étouffais. Mon Dieu, si Vous m’entendez, aidez-moi ! Venez me sauver ! Vous ou n’importe qui ! Ca fera l’affaire. Vous ou le boucher du coin, même s’il a l’œil lubrique et des manières d’obsédé sexuel. Je m’en fichais. Je voulais à tout prix me délivrer. Mais je n’y parviendrais pas. Ce n’était pas faute d’avoir essayé pendant des minutes, en m’agitant dans tous les sens, en essayant de briser les liens qui m’attachaient à l’autel – ou bien était-ce une table ? Je regardais l’homme, les yeux larmoyants, les joues inondées de larmes. Tiens, l’une d’elle était endolorie. M’avait-il giflé ? Je m’en fichais, je voulais juste partir. Ma journée qui était sensée être idéale, paradisiaque, qui était sensée être celle où j’allais m’unir à la liberté, était devenue, en l’espace de quelques instants, celle où j’allais m’unir aux Enfers.

S’il vous plaît…


Dernière édition par Eärendil Y. Von Schünberg le Lun 22 Aoû - 14:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi]   [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi] 740834mini1Sam 20 Aoû - 3:41
Sa supplication résonnait dans la salle vide, se répercutant sur chacun des murs et sur les quelques meubles poussiéreux qui s’y trouvaient, comme témoins d’une autre vie. Nous n’étions que deux dans l’univers, seuls au monde. J’avais le champ libre pour lui faire tout ce que je voulais. Si j’avais voulu la découper en petits morceaux fins et puis la manger en burrito matin, j’aurais pu. J’avais un total contrôle sur elle et elle ne pouvait rien y faire. Non, j’étais le maître des lieux et elle, la simple petite créature faible et sale qui était attachée à la table. Pauvre petite chose sans recours ni secours. Sa plainte m’atteignait droit au cœur, mais ne me démotivait en rien. Non, le fait qu’elle me quémande de l’aide prouvait que je faisais un excellent travail. Oui, j’étais un bon mangemort. Ma baguette la ferait crier bien plus encore. Ce n’était que la pointe de l’iceberg. Il restait tellement de façon à explorer. Il fallait trouver ce qui la ferait réagir le plus violemment. Les insultes ou bien les sorts de feu. À moins qu’elle ne soit une manuelle. Alors là, je devrais user de la technique moldue. Bien-sûr, étant née-moldue, elle devait bien connaître ça. Ils sont tous des barbares, les moldus. Son père devait sûrement égorger des poulets avec ses deux grosses mains pleines de poils puis aller engrosser sa mère. Voilà. Elle était née d’une pute et d’un égorgeur de poulets. Ça crevait les yeux. Avec son corps de rêve, elle tenait des plus belles effeuilleuses en ville, alors que son sang et ses manières ne pouvaient lui venir que d’un piètre travailleur de la classe moyenne ou pauvre et sans éducation.

Quel gâchis, n’est-ce pas? Tout ça. Toi. Tu aurais pu être tellement plus. Tu n’en veux pas à tes parents de t’avoir créée et mise au monde en tant que monstre de foire? Je serais fâché, à ta place. Bien-sûr, je n’y suis pas… heureusement…

J’avais pris un pause à la fin de ma phrase pour bien mettre l’accent sur le heureusement, question qu’elle sache que j’avais de la chance, une vraie de vraie chance, de ne pas être comme elle. Oui, j’avais une de ces chances de ne pas être un bâtard de né-moldu. Ma vie aurait été un enfer. D’être de la vermine comme ça, ça m’aurait tué. Parfois, le suicide est la seule solution. Tant qu’à vivre une vie misérable, peut-être vaut-il mieux en finir. Mes pensées devenaient très Shakespeariennes, digne d’un Hamlet des temps modernes, je me torturais de questions sans réponse. Peu importe ce qui se passait dans ma petite tête, je devais rester concentrer sur ma victime, elle qui méritait son sort. Par son sang qui coulerait peut-être – on ne peut jamais prévoir à l’avance la force avec laquelle on va torturer notre douce partenaire de jeu – elle corrigerait les fautes de ses géniteurs. Baguette en main, je la regardais, non, je la fixais, avec mes yeux pervers. J’avais des envies pas très catholiques. Je la voulais sur mon tableau de chasse, mais pas celui des jupons, celui des victimes mortes ou bien marquées à vie. Voilà, je voulais la marquer à tout jamais. Elle devait se rappeler pour toujours ce que je lui avais fait endurer ce soir-là. Je fantasmais à l’idée qu’elle se réveille en pleine nuit, d’ici cinq ou dix ans, et qu’elle frissonne toujours à l’entente de mon rire ou de ma respiration, alors que j’étais bien loin. Je désirais la traumatiser pour le plaisir, un plaisir coupable et bien égoïste, mais combien grisant. La pointe de ma baguette grattait son épiderme soyeux alors que je tremblais de plaisir. Des images à profusions m’embrouillaient l’esprit. Je savais ce que j’allais lui faire endurer et j’aimais tellement cette idée. Sans plus attendre, mon poignet s’agitait. Il donnait de petits coups à ma baguette qui, s’affolant promptement, dessinait des zigzags au-dessus du corps de la professeure de botanique. Sous chaque trait que traçait mon bout de bois ensorcelé se marquait sa peau, un ruisseau de sang s’écoulait à grosses gouttes. Bientôt, ses jambes en furent recouvertes totalement. Un lac, non, un océan de sang lui mouillait les jambes et les pieds, mais elle n’était sûrement pas mourante. Bien que du sang s’échappe des multiples fissures causées par ma baguette magique, elle n’avait en réalité perdu l’équivalent d’un saignement de nez.

Tu sais, j'en ai eu des victimes dans ma vie. Et des bonnes. Oh oui, mais toi, tu es ma meilleure!

Un rire profond et résonnant émana de ma bouche à ces paroles. Je riais de mes propres blagues tellement j’étais drôle. Comme si elle méritait un quelconque applaudissement pour se laisse torturer comme ca. Félicite-t-on la vache pour s’être laissé gentiment trainer puis tuer à l’abattoir? Lui dire qu’elle était bonne de ne pas saigner, c’était une vraie farce. Comprenait-elle que je sous-entendais? Si seulement elle avait pu se vider de son sang, oh oui, si seulement! Elle n’aurait pas eu à subir encore et encore les foudres de ma colère et de ma hargne envers son espèce. Pauvre femme, perdue dans ce monde cruel. Elle avait trouvé le chemin de l’enfer et ne pouvait pas s’en échapper. Je m’assurerais de cela. Alors que je la regardais dans les yeux à nouveau, je passai ma main sur sa douce joue, toute de rouge colorée. Comme elle était chaude, bouillante même. Elle était fiévreuse. Pourtant, même si ma brebis galeuse perdait son énergie à vue d’œil, je dédoublais d’ardeur. Pris au piège à mon tour, je ne pouvais m’arrêter. Ma cage était dorée, alors que la sienne était rouillée et froide. J’étais captif de ce cercle vicieux qu’était cette soirée, cette nuit même. Il y avait belle lurette que la lune avait pris place sur son piédestal étoilé et sombre. Comme complice de mes actes sordides, elle veillait au grain, tout au sommet du ciel. Ses gros yeux rivés sur moi, elle m’observait détruire une partie de la nature, cette nature qu’elle devait protéger et éclairer par les nuits toujours trop sombres. Et cette pauvre biche, toutes de cordes ficelée à la table, abandonnée par le soleil et par le monde, votait-elle cette lune impassible devant de telles atrocités? Priait-elle? Devant le grand méchant loup, le chaperon rouge frémit et devant moi, son corps tremblait comme une feuille d’arbre par grande bourrasque.
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Eärendil Y. von Schünberg
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MessageSujet: Re: [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi]   [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi] 740834mini1Dim 21 Aoû - 1:40
Sa baguette parcourant mon corps... Cela me faisait frissonner. Non pas de joie, mais de terreur. J'étais terrifiée, pétrifiée. J'avais peur. Mon corps s'emplissait d'un courant froid. Je me glaçais et dès qu'il posait l'extrémité de son bâton magique sur moi. De quel droit osait-il faire ça ? Il semblait prendre un malin plaisir à me voir frémir sous l'effet de l'effleurement qu'il pratiquait sur moi. J'essayais de ne pas y prêter attention, mais ce fut dur. Je ne pensais qu'à une chose : sortir d'ici. Je savais pertinemment que je n'allais jamais pouvoir avoir le droit de revoir le soleil. A moins qu'un miracle se produise. Et ce miracle-là, je le bénirais jusqu'à la fin de mes jours. Si seulement ce foutu chat avait réellement existé dans ces fichues ruelles sombres ! Je m'étais crue, au premier abord, suivie par cet animal, car en me retournant, je n'avais rien vu hormis une légère ombre sur le sol qui aurait pu passer pour celle du félin. Comme une idiote, j'avais souri, croyant que rien ne m'arriverait. Mais si j'avais su qu'on m'accueillerait à bras ouverts au détour d'une de ces ruelles, je ne serais pas sortie de Poudlard. Mais bon sang, pourquoi avais-je cette fichue envie de sortir ? J'aurais très bien pu le faire plus tard, en compagnie de quelqu'un, peu importe qui. Je me sentais à présent misérable d'avoir baissé ma garde, de ne pas avoir été très vigilante. Je m'en voulais.
Comme si mes yeux s'habituaient à la pénombre de la pièce, je distinguais un peu plus l'environnement dans lequel mes dernières minutes de vie s'écoulaient lentement, telles des gouttes d'eau provenant d'une source ou des gouttes de sang provenant d'un être vivant. En apparence, la pièce semblait vide. Les murs pouvaient paraître lisses si on ne voyait pas des tâches d'humidité s'étaler. En regardant bien, on voyait aussi quelques meubles. En face de moi, il y avait une bibliothèque basse. Pourtant, un tissu sombre la recouvrait. Qu'y avait-il derrière ? Des restes d'une autre proie ? Des éléments de torture auxquels je n'avais jamais pensé ? Étrangement, je ne préférais pas savoir. Quels cauchemars hantaient donc ces lieux ? Ce cauchemar se présentait sous la forme d'un homme à l’œil lubrique. C'est ce que je voyais. Il devait aimer voir ses victimes dépenaillées de tous artifices, autrement dit de leurs vêtements. De quel droit avait-il enlevé mes vêtements ? S'était-il amusé sur moi tandis que je rêvais de mon lac, de la cascade, de l'herbe verte et grasse et des voix venant du ciel ? Je frissonnais de nouveau. Combien, combien de femmes avait-il eu de la sorte ? Je n'étais sûrement pas la première. Je me refusais de l'admettre. J'aimais faire les choses bien et pourquoi pas m'octroyer de temps à autre la première place ? Dans des circonstances pareilles, je la refusais vertement. Ce n'était pas pour moi. Je n'avais rien fait pour mériter cela. Rien. Encore, j'aurais égorgé quelqu'un de mes propres mains, j'aurais su que je l'avais mérité – à condition que cette personne-là soit chère au cœur de l'homme lubrique, mais là, quel outrage avais-je osé commettre ? Je ne tardais pas à le savoir.
J'écoutais l'homme. Mais j'avais peur. Je tremblais autant que je le pouvais. Comme une feuille sur la branche de son arbre. Qui tremble lorsque rugit le vent et qui, au final, se retrouve emportée par ce dernier. Il était cruel, avide de torture. Il restait sourd à mes supplications silencieuses. Obnubilé par son obsession insatiable de cruauté, il faisait l'impasse sur la superficialité. Pourtant, j'étais loin d'être une femme préoccupée par cela. J'étais plus proche du naturel que loin de l'être. Ne le voyait-il pas ? Je n'étais pas comme toutes ces poupées qui se baladaient dans les rues et qui, toutes de rose ou de rouge vêtues, vantaient leurs mérites sexuels aux hommes qui passaient par là, les incitant à changer soudainement leurs plans pour pouvoir passer quelques minutes de pur bonheur dans un lit, en leur compagnie. Le jour où on me verra faire ça, que l'on m'apporte une combinaison en cuir, avec les accessoires fournis et je me prostitue comme elle. Pour parfaire le tout, je le ferais au Chemin de Traverse, juste devant Gringotts, comme ça, quand les personnes sortiront de la Banque, des sous pleins les poches, j'aurais de quoi remplir les miennes.
Il effleura de nouveau ma peau avec sa baguette. Mais cette fois-ci, il insistait plus. Comme s'il désirait transpercer mon épiderme avec. La baguette se souleva de quelques centimètres. J'haletais. J'appréhendais déjà la suite. Puis, je le vis faire de rapides mouvements du poignet. Mes jambes furent couvertes de plusieurs plaies qui saignaient. Je criais. La douleur aurait pu être surmontée si on avait une force d'esprit aussi grande que l'univers. Moi, je n'avais pas cette force d'esprit. Je hurlais. J'avais mal, si mal ! Dans certaines circonstances, la douleur était le plus grand des remèdes. Les larmes dévalèrent mes joues. J'étais incapable de faire quoique ce soit. Je n'étais pas en état d'entamer tranquillement une discussion sur Freud ou sur Tolkien voire même sur mon pote Voldemort. J'essayais de m'accrocher à ma table. A force de trop serrer les rebords, les jointures de mes doigts étaient devenues blanches et mes mains s'engourdissaient. Je m'étais alors mise à racler le bois de mes ongles. Tout ce que je parvenais à faire, c'était de me les casser. Pitié, pourvu qu'on vienne me sauver de cet enfer vivant !
Si un jour, on m'avait dit que je serais quasiment à poil en train de me faire torturée par un homme, je n'y aurais pas cru. Il me semblait tout bonnement improbable de devoir me déshabiller pour une autre personne que mon Roméo. Je lui aurais rigolé au visage tout en clamant ma candeur et ma vigilance que j'aurais crue infaillible. Quand mon Roméo viendra-t-il me sauver ? Je priais intérieurement pour que tout cela stoppe. J'aurais même préféré qu'on me tue directement. La douleur n'en aurait pas été plus ressentie.
L'homme s'était mis à rire. J'aurais bien aimé qu'il se taise ; cela ne se fit pas. Il riait comme s'il était la personne la plus comique du monde. Oh oui, c'est drôle de torturer du monde. Une fois, j'avais écrasé une coccinelle avec mes chaussures. Et j'avais ri car la coccinelle bougeait encore un peu après. Ou était-ce parce que mes cousins m'avaient raconté une blague qui n'était pas cocasse ? Ça remontait à si loin que les souvenirs d'enfance commençaient déjà à s'estomper. Est-ce qu'au Paradis, on renoue avec tous ses souvenirs ? S'en souvient-on clairement ? Je voudrais me souvenir de ma mère et de son sourire si chaleureux. Je voulais me souvenir de mon père comme d'un homme passionné de lecture fantastique et qui m'envoyait dans les airs pour me faire rire. Je voulais me souvenir de mon premier cadeau de Noël et de mon premier cadeau d'anniversaire. Je voulais me souvenir de mon premier cours à Poudlard, de mes premiers amis sorciers. De la première nuit passée dans le dortoir, à être aux anges. De ma vie après Poudlard. Des études que j'avais fait en Botanique pour devenir professeure en la matière. Me souvenir du premier cours que j'avais assuré, un relent de stress et de peur sur mon visage. De ma vie en tant que femme. Des années qui avaient suivies. Du « Je t'aime » d'Endzo. Du réconfort de Seija et de ses révélations. Du visage de cet homme qui me martyrisait. Je lui ferais payer le prix de sa criminalité là-haut.
Il caressa ma joue. Je tournais vivement la tête de l'autre côté. Il avait déjà osé me salir, comment osait-il continuer de faire comme si tout allait pour le mieux ? Comme si j'allais lui faire soudainement confiance ? Il m'avait bien fait comprendre qu'il n'était pas un né-moldu comme moi et que rien n'y ferait. Et qu'il prendrait un plaisir sadique à me montrer les voix du Mal. Le Mal qui vous tue.
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MessageSujet: Re: [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi]   [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi] 740834mini1Lun 5 Sep - 2:01
La lune m’approuvait toujours, avec ses yeux rieurs, alors que ma tendre victime ne souriait pas. Enfin, cela faisait un sacré bail qu’elle ne souriait plus. Ses lèvres, figées dans une seule position inspirait une seule émotion : la peur. C’était la réaction que j’attendais. Ça ou la tristesse. Un mélange des deux même. À force de manipulations magiques toutes plus obscures les unes que les autres, j’avais trouvé son point faible. La douleur. En fait, c’est un point commun pour toute l’humanité. Tout le monde a peur de la douleur. Ceux qui disent le contraire sont de pauvres débiles sans expérience de la vie. Ils n’ont jamais eu mal de leur misérable existence. C’est facile d’avoir des idéaux et des opinions lorsqu’on n’est pas acculé au mur. Sans obstacle ni défi, nos idées peuvent être nobles et pures, pourtant dès que la plus petite difficulté pointe son nez à l’horizon, notre pensée change et on se nuance. On se nuance tellement qu’on devient des putes. Oui, de vraies putes, adoptant même parfois l’opinion du camp ennemi. C’était d’ailleurs ce que faisait la professeure de botanique. Enfin, elle le ferait indubitablement, prochainement, certainement. Quasiment nue sur ma table de torture, elle avait cette allure de fille de joie qui changerait de camp pour avoir la vie sauve. Je pouvais bien lui faire croire ce que je voulais, elle ne mourait pas de ma main ce soir-là. Pourtant, lui faire peur avec de telles menaces, voilà un passetemps grisant. Elle ferait tout ce que je lui demandais pour avoir la vie sauve. Elle se prostituerait gratuitement. Ma vie était belle, en ces temps-là.

Ma baguette n’avait jamais quitté son épiderme. Comme un baiser langoureux sans fin, elle continuait sans s’arrêter de pénétrer sa peau avec ses sorts. Flammes, chocs électriques ou bien lame invisible, sa créativité me faisait rire d’un de ces rires sonores et lourds. Comme pris d’un spasme, je ne pouvais m’arrêter de m’époumoner ainsi. La salle toute entière résonnait du son éclatant de mon gloussement. Une belle image, que celle de la perdition de ma bichette victime. Un ange entouré de noirceur. Les murs, la table, moi, tout dans ce lieu n’inspirait que la peur et l’effroi. Elle représentait le seul faisceau de lumière dans toute cette obscurité malsaine. Cependant, son halo dépérissait à vue d’œil. Chacun de mes coups résonnait en elle pour amoindrir sa luminosité. Elle faisait pitié à voir, écartée, blessée, sans dignité ni pudeur. Un animal mort sur la chaussée, voilà ce qu’elle était. Un haut le cœur serait bien venu me chercher au plus profond de moi, mais je jubilais, encore une fois. J’étais satisfait, presque fier de moi. Ses mains crispées, ses jambes saignantes, son visage défait, tout en elle respirait la dévastation. Dévastation que j’avais causée de mes petits doigts squelettiques.

I've got a bad defense… And it's not just circumstance. That put me here… In a bad… bad place where I stand, and you don't know…

Heureux, j’entonnais joyeusement cette chanson aux accents country qui me mettait tant de joie au cœur. N’était-ce pas là de la provocation? Ce geste, ça voulait tout dire. « Salut! Je t’ai fait mal. C’est dommage, triste même. Je pourrais m’excuser, mais je m’amuse tellement que je vais chanter, ok? » C’était méchant, cruel et totalement sadique. C’était tellement moi!

Utilisant sa jambe droite comme batterie, je tapais des mains au rythme de cette chanson qu’elle n’entendait pas. * Bam Bam Bam * Tous ces coups sur ses jambes frêles m’avaient sali. Ses coupures saignaient à grand flot et avaient taché mes vêtements. Tel un môme dans une flaque de boue, j’en mettais partout. Mon rythme s’accélérait à une vitesse folle. Ses cris? Je m’en foutais éperdument. Elle ruinait la chanson avec ses pleures et ses supplications. C’était bel et bien le but, lui faire mal. Puis, d’un coup, un seul, j’avais arrêté mon instrumentation barbare. Le sourire fendu jusqu’aux oreilles, je la fixais avec mes deux grands yeux joueurs. Ma main droite, la plus coquine, glissait sur les larmes rouges de ses jambes et les caressait sauvagement. Mes lèvres sèches s’ennuyaient seules, au sommet de mon corps qui lui avait eu droit de s’amuser sur ma victime. Je les léchais lentement tout en la regardant dans les yeux. Alors, je me mordillai la bouche, comme si je voulais me contrôler. Oh la bonne blague! Un coup sec de ma tête sur le côté, comme si je me refusais de la regarder, puis c’était la résignation. Un petit rire niais prouvait bien mon point. J’avais décidé de ne pas me contrôler. Je l’avais su dès le début que j’en finirais là, mais elle, ma belle victime, n’en avait aucune idée. Tout était bon pour lui faire du mal : le physique, avec sa réaction si soudaine et vive, et le psychologique, qui fait son bout de chemin jusqu’à la mort de la personne. Les cicatrices, ça se réparent toujours, on guérit, mais les blessures psychologiques, elles sont tellement malignes, elles se cachent dans le fin fond de notre cerveau et ressortent par une longue nuit de solitude en plein mois de février et on crie. On crie de douleur, de mal, on crie de ne pas pouvoir rien y faire. Un jour, la professeure de botanique se réveillerait, comme tailladée sur ses jambes et alors, une image de moi lui apparaîtrait. Sournoisement, je ferais moi aussi mon chemin dans sa petite tête de née-moldue et je la terroriserais toute son existence. Toujours.

L’envie de l’embrasser inlassablement dans mon esprit me tourmentait. Ma main droite remontait alors son corps dénudé, passant par tous les détours intimes qui se trouvaient par là. Empruntant le chemin le plus long pour aller caresser sa joue, je savourais cet instant. Tout ce temps qui m’appartenait, rien qu’à moi. Elle n’avait rien à dire. Mes doigts glacés sur son visage d’ivoire, j’avais approché ma figure du sien. À quelques centimètres de la sienne, ma bouche laissait s’échapper une haleine chaude. Ma bouche se collait lentement sur la sienne, j’étais devenu son amant. Romantique à souhait, je l’avais attachée pour ne pas qu’elle tombe pendant nos ébats. Mais non, nous n’étions pas là pour ça! Sans l’embrasser, je me mis à lui hurler dessus un « HOW EASY IT IS! » des plus violents. Mes mains avaient retrouvé leur rythme de batteuses de jambes. La chanson reprenait son cours et un sourire rieur trouvait la sienne sur mon visage en sueur.

No, you don't know how easy it is… Out the door, with the devil in my eyes. Je me donnais à fond tel un membre de KISS sur scène. C’était comme si j’avais un public, mon public. Ma belle professeure de botanique me regardait avec ses grands yeux trempés de larmes et ça me suffisait. Mes hanches se trémoussaient au son de ma voix alors que mes bras dansaient en l’air comme des fous. That son of a bitch crossed me once, but he won't cross me twice. In the middle of the night… No, you… easy it is… Fatigué, je m’étais laissé choir sur une petite table à côté de celle qu’occupait ma merveilleuse visiteuse. Je respirais lourdement et fort. T’as aimé? Bien sur, t’as adoré, petite vicieuse!

Elle n’avait pas cessé de reluquer mon postérieur, la coquine. Elle avait envie de moi, ça crevait les yeux – façon de parler. Je n’allais pas crever de yeux ce soir, enfin, ce n’était pas au programme. Me relevant, je retournai au près de ma plus grande fan. Tu sais, lui lançais-je tout doucement à l’oreille, on ne peut pas être ensemble. Je sais que ça te tue, ça te ronge de l’intérieur, mais sois raisonnable, ma douce, ce ne serait pas bien. Ma main sur son visage câlinait ses joues bouillantes et fiévreuses. Qu’est-ce que ça lui faisait, d’être la risée du moment? Je m’étais toujours demandé ce que ça faisait, d’être une merde dans ce genre-là. Ça faisait mal, ça j’en étais sûr. Elle avait mal. De toute façon, je le saurais bien assez tôt, nous avions toute la nuit devant nous. Nous étions les rois de la nuit, enfin, moi, j’étais le roi de la nuit, elle, elle était plus du genre esclave de la nuit. Cette pensée me faisait rire, elle aussi. Je me sentais drôle, ce soir-là.

Quand je vais en avoir fini avec toi, tu vas me demander de te tuer et tu sais ce que je vais te dire? NON. Un gros non sale, méchant, sadique, inhumain, barbare même! Mais tu sais pourquoi je fais ça, non? Sa tête entre mes deux bras, je faisais marcher mes petits doigts sur son visage huileux. Je faisais la moue et simulais la tristesse, l’apitoiement. Parce que, roulement de tambour. TU N’ES QU’UNE SALE NÉE-MOLDUE. HA HA HA HA HA! Je me noyais dans un océan de rire contagieux. Cependant, Eärendil avait du recevoir la piqure contre ce mal mystérieux puisqu’elle ne riait pas, elle. Les nés-moldus, ça n’a pas d’humour je vous dis! Tu peux remercier tes parents pour ça. Laissant tomber sa tête lourdement sur la table, je me relevai et me dirigeai vers un lavabo non loin de là. Retirant tout le sang qui me tachait les mains, je redevenais blanc, pur. Un beau mangemort angélique. On ne rit pas avec l’hygiène quand il est question de jouer dans le corps d’une saloperie de moldue.

La musique reprenait dans ma tête alors que les hurlements de la jeune femme ponctuaient mes coups de baguette. Toute la nuit, nous avions toute la nuit devant nous.
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Eärendil Y. von Schünberg
Eärendil Y. von SchünbergNombre de chapitres écrits : 510
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MessageSujet: Re: [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi]   [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi] 740834mini1Lun 5 Sep - 19:21
Ses frôlements contre ma peau étaient semblables à de douces caresses, des caresses qu'une mère prodigue à ses enfants. Comme pour les apaiser d'un mal quelconque. Pour lui, elles devaient être douces. Mais pour moi, ce n'étaient pas des caresses qu'on m'infligeait. Au début, elles ne me faisaient pas tant de mal que ça. Elles me faisaient frissonner, elles me faisaient voir la face perverse de l'homme. Je parie que, dans quelques instants, il enlèverait mes sous-vêtements et m'observerait d'un œil avide. Et il commencerait à balader ses mains sur moi et là, je ne souhaiterais qu'une chose : lui flanquer mon talon dans ses parties. Si j'en avais le courage. C'était bien ce qui me manquait, en ce moment. Du courage. Au lieu de le regarder droit dans les yeux et d'affronter sa folie, je détournais le regard et préférais me concentrer sur ma douleur. La douleur qui s'intensifia au fil de sa baguette. Je ne savais pas quelle perversion meurtrière lui passait par la tête, d'où ce sadisme élevé lui venait, d'où cette fantaisie barbare provenait, mais c'était sûr qu'après cela, je n'allais plus être en état de relever la tête et de sourire. Il me brûlait, me tailladait la peau, m'électrocutait. J'aurais voulu retenir tous ces cris qui se pressaient contre mes lèvres et subir cela en silence, mais je n'étais pas faite pour être calme, pour être muette. Ô Seigneur Dieu ! Quand ces souffrances disparaîtront ? Quand cesserais-je d'être la cible d'un tel enfer ? Je voulais que tout cela s'apaise, que mes maux se taisent. Je voulais continuer de vivre. Vu comment j'étais partie, j'étais vouée à marcher la tête basse, en observant, les yeux trempés de larmes, les pavés de l'Enfer qui me renverraient chacun une image du visage affichant un sourire sadique et inhumain de mon agresseur. Et, comme si un poison affectait mes entrailles, je me débattais contre ces brûlures qui me gagnaient.
Son rire... J'aurais préféré ne jamais l'entendre. Ses intonations grimaçantes, vibrantes, grinçantes, me restèrent longtemps dans les oreilles, même après qu'il eut arrêté de rire. Je fermais les yeux, espérant retrouver en mémoire l'image chaleureuse de mon futur. La face d'Endzo m'apparaissait avec clarté, et avec, pour fond sonore, le rire affreux. Les larmes, sans qu'elles ne se soient taries, continuaient de couler. Déception aiguë, douleurs amères... Savoir que la fin était proche mélangeait tout. Tout était confus. Je ne savais plus si j'étais dans la réalité nébuleuse ou dans un cauchemar réel. Je ne savais plus si mon cœur battait ou non, si je devais rire ou pleurer. Peut-être qu'un rire, nerveux, fusa hors de ma bouche trempée par des larmes innocentes. Toujours est-il que je ne l'entendis pas, mes oreilles gardant en mémoire ce rire. Tout comme la pièce semblait retenir mes cris de douleur, d'horreur, de détresse. A force de crier, ma voix s'usait. Ma gorge me grattait. Elle s'épuisait.
Tout comme mon corps. Tout comme mon esprit.
Tout comme moi.
Au moment où j'avais cru que cela se calmait, je commençais à m'apaiser. Ce moment de très court répit fut instantanément coupé. Son rire démoniaque fut remplacé par une chanson maléfique. Elle me faisait plus peur qu'autre chose. Oh, c'était sûr, je n'allais pas me mettre à danser sur cet air. Vous m'en verrez contrite, d'ailleurs, si je ne vous accorde pas cette danse. Je suis momentanément indisponible. Veuillez réitérer votre demande ultérieurement. Les paroles de sa chanson machiavélique se suspendirent. Et soudain, comme s'il décidait de rester dans le milieu – lequel ?, à vous de décider, il se mit à taper sur mes jambes. La douleur était tellement intense que je ne la sentais plus. Je n'avais plus conscience de mon corps en temps que tel. Je sentais le sang couler le long de ma peau. Je me débattais. Si je lui avais foutu un coup de genou dans le visage ou tout autre partie de son corps, j'en serais bien heureuse. Malheureusement, c'était le cadet de mes soucis. Je sanglotais. J'avais conscience de ces larmes qui, lentement, coulaient le long de mes joues. Je sentais presque comme de petites flaques se former de part et d'autre de ma tête. Je poussais, de temps à autre, quelques plaintes. Mais, c'était comme si ma voix désertait elle aussi. Tout me quittait. J'étais peut-être moi-même en train de quitter ce monde. Peut-être...
Ses mains prirent le relai de sa baguette et parcouraient, non sans pudeur, les moindres recoins de mon corps. Je frissonnais de nouveau. Etait-ce sous l'effet d'un contact masculin aussi intime ? Ou bien était-ce parce que je me rendais alors compte que ses mains assassines n'en étaient pas à leur première victime ? J'observais cette scène, interdite. Les mots n'arrivaient pas à sortir de ma bouche. De toute façon, que devrais-je dire ? Que mon corps est réservé à quelqu'un d'autre ? Il irait le voir ensuite, c'en était sûr. Je ne voulais pas risquer de mettre les gens que j'aime en danger. Je ne supporterais pas qu'il leur fasse subir ce que je subis en ce moment. De la torture violente, de la torture douce. Mentale et physique. J'étais dégoûtée qu'on osât prendre possession ainsi de mon corps alors que moi-même je ne l'avais pas fait. Je n'oserais plus me regarder dans un miroir et observer mes courbes, les grains de beauté ici et là. Je n'esquisserais pas de sourire en sachant que j'aurais perdu du poids. Tout ce qui compterait, à présent, c'était guérir les blessures invisibles qu'il avait semé partout sur mon corps. Blessures invisibles qui ne guériraient pas dans leur intégrité. Mais cela aurait pu être pire. Au lieu des mains, ça aurait pu être sa bouche, qui parcourait la moindre parcelle de peau, s'arrêtant furtivement aux endroits intimes. Je gémissais, non pas de plaisir, mais parce que je me savais condamnée et parce que j'aurais aimé, en temps normal, que quelqu'un d'autre se trouve à sa place, non pas en train de me faire souffrir mais en train de m'aimer. Ses lèvres vinrent se poser au dessus des miennes, sans jamais m'embrasser. Il m'avait déjà assez souillée, alors... Pourtant, il pourrait continuer, à me souiller de la sorte. Il avait commencé, il pourrait terminer ! Et il me cria à la face des mots que j'entendis sans entendre.
Soudain, dans ma tête, j'eus une pensée. Comme une ampoule qui s'allumait dans une pièce où l'obscurité a régné depuis longtemps. Pouvait-on nous entendre de dehors ? Hein, le pouvait-on ? L'espace d'un instant, un sourire, un infime sourire transparent se dessina sur mon visage. Il fut pourtant effacé par le rythme fou que prenaient ses mains à taper une nouvelle fois sur mes jambes. Je hurlais de tout mon corps et de toute la puissance que ma gorge détraquée pouvait fournir. Si on nous entendait, ça serait une bonne chose. Au moins. Peut-être que cette personne aurait deux sous de jugeote et viendrait me sauver... Auquel cas mon hurlement aurait été bien émis. Dans le cas contraire, il s'agirait d'un de ses potes psychopathes qui viendrait ajouter une dose de douleurs supplémentaires à mes meurtrissures. Il s'arrêta malgré tout. Malgré une tête qui semblait vide et qui semblait remplie, qui semblait légère et qui semblait lourde, je la tournais sans le vouloir pour le regarder danser. Dans mes yeux dansaient des flammes d'horreur. Les bras levés au ciel, il paraissait faire une danse de culte. Un culte satanique, un culte rythmé par d'étranges désirs malsains. Mon cœur s'affola soudainement dans ma poitrine. Une cadence effrénée que je parvenais pas à calmer, même en tentant de ne plus respirer. Il n'allait pas tarder à m'ouvrir le corps et à prendre à pleines mains mes boyaux, mes tripes. Puis, d'un coup sec, il arracherait une artère et je mourrais quelques secondes plus tard. Comme sous le poids d'une fatigue soudaine, alors qu'il n'était pas fatigué pour un sou puisqu'il semblait prendre un malin plaisir à me faire du mal, il se laissa choir près de moi. J'étais affolée. Il me parla mais je ne répondis à sa question que par une autre question.

Qui... Qui êtes-vous ?

Je le vis se lever et avancer vers moi. Si j'avais pu, si vraiment j'avais pu, je l'aurais stoppé dans sa course folle. Il se serait figé là, à mi-chemin entre ma table et la sienne. Il ne se serait pas approché de moi et n'aurait pas susurré à mon oreille des mots incompréhensibles. Des phrases sans queue ni tête. Il parlait d'être en couple ensemble, mais que c'était impossible et qu'il ne fallait que je m'en fasse. Il rigolait là ? Le jour où je désirerais être en couple avec ce criminel, la fin du monde serait proche, très proche. Et je tenais bien trop à Endzo pour oser le blesser de la sorte. J'aurais voulu lui cracher au visage, de l'homme sans gêne, lui montrer combien son comportement, autant que ses idées malsaines, me dégoûtait. Je voulais répliquer. Je le devais. Quoiqu'il m'arrive par la suite. Il ne devait pas se faire de fausses idées, d'illusions perdues. Non, je veux pas de lui. Et je ne le voudrais jamais. Une lueur de méchanceté traversa mon regard.

Allez... Crever ! parvins-je à murmurer entre deux sanglots qui m'étranglaient.

Je sentais son souffle sur mon visage. Un souffle chaud, chargé de haine, de rancœur et autres sentiments que je ne parvenais pas à identifier. Avec un peu de concentration, j'aurais pu détecter ce qu'il avait mangé lors du repas de midi. Inutile de vous dire que je me concentrais plus sur autre chose – comme mes chances de m'en sortir vivante. Il me demanda si je savais la raison de ses actions. Sur le coup de la détresse réelle, je fis un signe de négation. Pourtant, que je dise oui ou non, il allait continuer de me torturer. Cela ne servait à rien de suivre le cours de sa pensée. Ça ne servait à rien non plus de ne pas le suivre. Pourtant, quitte à choisir, je préférais dire la vérité que de mentir, sans que cela m'apporte quelque chose. Il me hurla à la face une certitude que je ne n'ai jamais nié, que je ne nierais jamais. Oui, j'étais une née-moldue, et fière de l'être. Je n'allais pas renier mes racines, quand même ! C'est le sang qui fait une histoire. Et c'est l'environnement qui la brodait. Lui, il ne devait pas être un né-moldu. Un de ces imbus d'eux-mêmes de sang-pur. Quelle belle connerie que d'avoir inventé ces histoires de sang. Remercier mes parents pour quoi ? Pour m'avoir octroyé le droit de me faire gratuitement torturée, d'une façon peu pudique ? Non, je n'allais certainement pas leur dire merci pour ça.

Jamais... Jamais je ne leur dirais merci. Je ne changerais pas pour vous. »

Il laissa lourdement tomber ma tête. L'arrière de mon crâne heurta violemment la table. Quelques morceaux de bois, très infimes, volèrent autour de moi. Mon regard se para d'un voile noir où dansaient des étoiles éclatantes. Je n'entendais que son rire affreux. Je m'affolais encore et encore. Je tournais la tête dans tous les sens. Enfin, je le faisais comme je pouvais. J'avais une douleur atroce à l'arrière du crâne. Je me remis à pleurer. Et je me remis à hurler. En espérant que l'on m'entende. Et, dans une tentative désespérée de me raccrocher à la vie, je m'accrochais à la table.
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MessageSujet: Re: [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi]   [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi] 740834mini1Mar 15 Nov - 3:27
    Un bruit fort, persécutant tonnait alors dans la pièce. Loin d’être rassurant même si toute sa portée pouvait le sembler. La baguette du Mangemort, comme prise d’un élan, s’évadait de la main confidente de son propriétaire pour jucher le sol du hangar, pathétiquement loin de cette nuisance. Cet homme n’avait rien d’humain. Il n’était qu’un monstre, de l’espèce qui ne mériterait aucunement de vivre. La baguette tendue, durement pointée vers l’homme, pouvait sembler des plus menaçantes, d’autant plus que son regard vert pomme, si froid, et pourtant brûlant d’une rage fiévreuse. Seija se tenait droite, confiante, ne lâchant aucunement l’homme des yeux. Il avait osé. Osé attaquer sa meilleure amie. Il était impossible qu’elle ne pardonne une telle insolence, qu’elle ne le laisse partir sans faire quoi que ce soit. Impossible. Elle n’osait porter son regard sur Eärendil, car la seule vision de son corps ensanglanté et meurtri pourrait facilement lui briser le cœur tout autant que ses plaintes douloureuses. Tout dans sa position, son expression signifiait une seule et même chose : Ne t’approche pas. Oh, s’il osait. S’il osait même tenter de faire quoique ce soit, elle l’aurait. Aucune pitié. Non, pas pour un Mangemort. Et par pour ce qu’il osait faire. Elle était d’une position qui pouvait autant sembler défensive qu’offensive : Un prédateur attendant que sa proie réagisse, si bien que sa proie pouvait bien lui retourner un grognement sourd et agressif.

    Un autre geste, furtif, éloquent, déliait dans un bruit de fouet sa collègue de la table, témoin des martyrs les plus ignobles.

    Aucun mot. Aucune phrase. Aucune pensée ne pourrait même décrire l’état d’esprit de la Finlandaise, dont la rage brûlait au creux de ses yeux. Comme si elle était atteinte des pires maux, des pires souffrances. Elle n’arrivait qu’à peine à verbaliser quoi que ce soit. Les mots n’étaient-ils pas des plus inutiles face à ses actions, évidentes, agressives ? L’air méprisant de l’homme était loin de lui plaire. Sa confidence, son air faisait croire qu’il retrouvait une vieille amie. Ça la dégoûtait. Lui laissait un goût amer dans la bouche. Déplaisantes retrouvailles. Et pourtant. Connaissait-elle ce Mangemort ? De ses souvenirs ne revenait son visage. Et pourtant. Comme il lui rappelait cet homme maudit. L’Usurpateur. Celui qui enlevait tout espoir. Et Eä. Pauvre Eä. Elle était si fragile. Si douce, dans toutes ses manières. Elle était brisée, morte à l’intérieur. Ce châtiment, elle ne le méritait pas. Elle ne méritait pas ce qu’il arrivait – heureusement qu’elle était arrivée. Qu’elle était là. Qu’elle pouvait l’aider. Heureusement qu’elle avait eu fi de cela. Qu’elle avait pu être là. Même dans les nuits les plus sombres. On pouvait bien croire qu’il n’y avait aucune raison, mais elle ne pouvait ainsi déambuler sans but. Ce serait irrationnel. Sortir sans aucun but. Et bien que cette rationalité ait été déviée, peut-être était-ce plus important pour le moment. Éviter la mort. Le reste pouvait attendre. Car sa meilleure amie souffrait. La même qu’elle s’était jurée de protéger contre les ruses des Mangemorts.

    Elle eut seulement un temps pour formuler à même sa pensée un sort qui arrêtait le sang de couler sur les blessures profondes qu’avait causé l’homme. Le sang partait, son corps se nettoyait – mais elle la voyait toujours trembler. La peur corrompait son regard doux, fragile. Comment un être pouvait enlever cela, usurper sans borne la fragilité d’un être. Pauvre petite fleur fragile. Que tes pétales s’enveniment et fanent, meurent au soleil chaud. Tu ne méritais pas ce sort. TU ne méritais rien. Et encore tu étais prisonnière des griffes de ce venin malsain qui tentait de détruire tout ce qui te restait. Ce nectar précieux de vie qui ne tenait qu’à une seule goutte, s’évaporant doucement sous le venin, sous le soleil brûlant. Il ne fallait pas qu’elle parte, que tout cela en finisse de cet éclair fulgurant.

    Mais le temps n’était pas à se morfondre sur son sort. Pas pour l’instant. Elle entendait les plaintes sortant de sa gorges, subtiles mais présentes dans un tintement si faible. Faible. Elle devait tellement être faible. Et rien au monde n’aurait pu faire croire qu’elle méritait quelque-chose du genre. Elle gardait le contact dans les yeux de l’Autre comme si elle voulait l’intimider, le faire perdre toute raison. N’est-ce pas cela qu’elle tentait de faire par des gestes téméraires et sans aucune pitié ? Elle avança, son pas rapide, contournant la table et faisant dos à sa confidente ; devant elle, le mangemort. Son cœur débattait fiévreusement dans sa poitrine, la rage montait tel un éclair, vif, puissant, destructeur. Sa baguette se pointa directement sous la gorge de l’homme.

      « Un seul geste. Un seul, et ta vie deviendra aussi noire que les Ténèbres infectes dans lesquelles tu patauges. »


    Comme son accent avait alors pointé. Comme ses pensées se rivaient ailleurs ! Elle n’arrivait plus à penser au passé, à peine au présent. Tout ce qui comptait, c’est qu’Eä était en sûreté. Elle allait faire en sorte de ce même détail – elle ne la laisserait pas tomber. Sa sérénité était à toute épreuve. Sa voix, seulement sa voix, était un signe si doux des flammes qu’elle portait autant aux hommes qu’aux mangemorts de sa race. Il avait commis l’irréparable. Et ça n’était pas sous les ordres quelconques des Carrow, du directeur ou de quiconque qu’elle allait trahir sa propre promesse, sa propre Quête. Si Pyry devrait attendre quelques heures, soit – mais jamais elle ne laisserait mourir ce qui était cher à ses yeux. Et maintenant qu’elle était là, elle allait tout faire pour triompher.

    Ainsi désarmé, que pouvait-il bien faire ? Le rictus décharné qu’il présentait était menaçant, certes. Mais là n’était pas une raison de prendre le côté de sa dérision. Elle ne devait pas se laisser prendre dans son piège.


[Bon, je sais pas c'était à qui à poster. Il me semble que c'était ton tour, Irwin, mais bref, si ça peut repartir le sujet, voilà, même si c'est affreusement court. xD]
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MessageSujet: Re: [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi]   [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi] 740834mini1Lun 5 Déc - 5:31
Rien, je ne fis rien. Cette petite tactique ridicule ne m’impressionnait pas. Elle me faisait ricaner plutôt. Elle se croyait tellement bien avec son métier de rêve, ses allégeances politiques et ses principes. Oh! Ses principes à la noix. Le bien et le mal. La justice et l’anarchie dictatoriale dans laquelle je vivais. Tout cela ne servait qu’à me juger, moi. Moi et surtout mon maître. Son ouverture d’esprit faisait pitié. Et ça se disait la voix de la raison, voire la seule solution à ce monde en perdition. Foutaise, oui! On pouvait peut-être me reprocher mon propre manque d’ouverture sur le monde, mon manque de vision, mais au moins, je ne riais pas du monde. Eux, les nés-moldus, les sales, les mêlés et tous ces autres sorciers vendus qui supportaient ce mélange de sang, ils se foutaient bien de nous. Ils prônaient l’acceptation de tous, mais se refusaient à m’accepter comme j’étais, parfait. Mon sang était irréprochable et ça leur faisait envie. Ça leur faisait peur. La petite sorcière ministérielle n’y faisait pas exception. Derrière ses airs de sainte-nitouche, elle cachait son jeu. Je le voyais pourtant dans son regard, dans son corps en entier et même dans sa façon de me désarmer : elle aimait bien la moldue de ma table. Elle avait peur pour elle, un lien spécial devait les unir, ça crevait les yeux. Je compris donc qu’elle n’en avait pas à ma chère personne. Cette amitié ne pouvait jouer qu’en ma faveur, c’était certain. L’amour, voilà ce qui mène l’homme à sa perte. Ses actions s’en ressentaient. Sa fluidité de mouvements n’y était pas et sa lenteur la rendait vulnérable. Pourtant, elle avait dépassé mes espérances en me désarmant, me laissant sans défense contre le courroux sans limite auquel elle était encline.

Son spectacle m’amusait. Elle croyait quoi, la sorcière? Que j’allais laisser tomber alors que le jour ne pointait pas encore le bout de son nez? Je possédais des droits sur ma moldue. C’était peut-être une saloperie d’aberration de la nature, mais elle était mienne. Sans avoir le temps de lui dire ma façon de penser, je sentis le bout de sa baguette gratter mon menton. Elle me tenait bien, la salope. J’étais sous son contrôle le plus total, sans arme ni même moyen de fuite, je déchantais rapidement. Si l’envie lui prenait, elle pourrait bien me faire griller l’arachnoïde, le cerveau et tout le reste. Ma boîte crânienne aurait été vide de tout trucage, je serais mort. Elle pouvait tout maintenant. Je dois avouer que cette perte de liberté d’action momentanée me fâchait quelque peu, moi qui avais l’habitude de contrôler, de dicter et d’obliger. Ma respiration s’intensifiait au rythme grandissant des palpitations de mon cœur. Mes narines se dilataient rapidement puis reprenaient leur taille normale à une vitesse folle. Tout mon corps se crispait sous le poids léger de son vulgaire bout de bois qu’elle avait en guise de baguette. Un goût âcre me vint en bouche alors que je préparais l’arsenal d’insultes de toute sorte avec laquelle je l’attaquerais. Pourtant, je n’avais nul besoin de tant d’armes, un mot, un simple prénom ferait tout le travail d’une centaine de propos tous plus dégradants et acerbes. Un seul mot et elle serait anéantie à jamais. Aveugle à mon pouvoir, elle brandissait fièrement sa baguette, inconsciente de sa chute prochaine. Elle sombrerait dans une dépression si sombre, si profonde qu’elle ne pourrait trouver la sortie de ce gouffre sans fond. Je voulais la voir pliée de douleur, rampant par terre tel l’insecte qu’elle était. Quémander la pitié, mais être incapable de la recevoir. Elle, l’oubliator, elle ne pourrait oublier sa propre source de malheur sans y perdre toute sa vie. Je serai l’horrible personnage qui la ferait tomber de son piédestal si magistralement que j’en recevrais peut-être une médaille.

Tu m’as arraché ma baguette, bravo! Si seulement ça te faisait gagner la grosse peluche! Mais non, tu gagnes rien, si ce n’est qu’un message de ma part. Je ne sais pas si tu me reconnais. J’imagine que oui, mon visage charmant fait fondre ces dames comme elle. Je pointais ma victime, encore frémissante. Si seulement J’avais pu la terminer. Tout ça, toi, moi, elle, ça me rappelle une histoire qu’on m’a racontée autrefois. C’est l’histoire d’un petit garçon qui est trahi par la personne qu’il aime le plus au monde : sa mère. C’était quoi déjà son nom? Hum… Je pris une pause, en gros sadique que j’étais. Elle savait sûrement de quoi je parlais. Pourquoi lui dire cela si ce n’était pas elle. Elle, cette mère indigne. Celle qui avait failli à son devoir de protection. À ce moment, je n’avais pas encore pris de parti. Le père du gosse était tout aussi fautif qu’elle. Pauvre petit. Naître d’un tel accouplement, ce devrait être illégal. Je parlais tellement à travers mon chapeau. J’étais naïf. J’étais comme elle. Plus que je ne pouvais le penser encore. Pyrrrrrr- hum Pyry voilà! Voilà le nom du pauvre garçonnet. Pyry! Un sourire fendu jusqu’à mes oreilles, je la regardais droit dans les yeux alors que chaque gloussement que je lançai se suivait d’un grattement de ma gorge d’un coup de baguette. Cette stupide baguette qui me gardait prisonnier de son contrôle inutile.

Tu ne crois pas que c’est te mentir tout ça? Tu sauves les impures au génotype déficient pour te sentir mieux? Tu crois que venir au secours du sale et de l’ADN maudit te le rendra? Hérésie. Qui te dit que tu ne l’as pas déjà perdu, ton Pyry?

Son visage figé voulait tout dire. J’avais gagné. Je pourrais accrocher ma médaille en haut de ma cheminée et célébrer ma victoire tous les jours que Voldemort ferait. Cependant, sans pouvoir me l’expliquer, je ressentais un malaise au plus profond de moi. Son visage de glace s’effaçait rapidement, tout comme la salle. Je n’étais plus là, j’étais maintenant chez moi, il y a de cela tant d’années. Ma petite Abygaël courrait dans le jardin et je souriais. Je vivais ce qu’elle n’avait jamais vécu, elle. L’oubliator avait plusieurs défauts et, peut-être était-ce la fatigue qui me faisait voir la vie ainsi, je la comprenais, je m’identifiais à elle. Je donnerais tout pour ma petite et elle, elle aurait tout donné pour le revoir une fois, une seule fois. Le prendre dans ses bras et lui dire qu’elle l’aimait. Tout perdait de son sens à la lumière de mes propos. Tout ce que je lui avais lancé me revenait droit au cœur. Je m’étais brulé avec ma propre flamme.

Je reculai lentement d’elle et de sa baguette fixée dans le temps et l’espace. Me dégager de son emprise ne changeait rien à ma douleur à présent. Je ne voulais plus la voir, ni elle, ni l’autre. Les femmes ne m’avaient jamais épargné dans la vie et je leur rendais bien, mais à cet instant, je ne voulais plus seulement y penser. Je ne voulais plus les voir, les entendre. Je voulais oublier toute cette nuit-là. Oublier le souvenir de ma vie misérable. Oublier que ma fille me détesterait si elle savait tout cela, mais j’étais pieds et poings liés. J’étais pris dans cette salle alors que les deux autres restaient là, se refusant à la liberté. J’étais aussi prisonnier de ma vie, prisonnier du seigneur noir. Aujourd’hui avec le recule, je le vois mieux, mais en ces temps-là, je ne pouvais rien y faire. Je répondais à l’appel et je servais, voilà tout. On m’avait toujours enseigné cela. J’étais bon là-dedans et personne n’y pouvait rien, même pas moi.

Tu devrais partir. Prends-la avec toi.

Accoté au mur derrière moi, je la regardais du coin de l’œil, près à défaillir. Ma fille m’obsédait et j’entendais encore la voix de mon ex qui me criait des injures. Je la croyais si fausse et pourtant, elle avait bien raison. Je n’avais rien fait de bon dans ma vie. Rien.

Mais qu’est-ce que tu attends? PARS!

Je hurlais. Le son de ma voix résonnait dans tous les coins de la pièce. Le son de ma voix se répercutait jusque dans mon torse. Tout ça, c’était sa faute. Elle et son regard. J’avais dit d’horribles choses sur son fils perdu, je le savais. Mais ses yeux, ils m’avaient détruit à l’intérieur. Et si je perdais peu à peu ma propre fille. Sans personne pour me la ravir, je faisais tout pour la voir disparaître, s’éloigner loin de moi. Je le savais, je le sentais. À ce moment-là, je me foutais pas mal de ce qui arrivait autour de moi. Seija et la saloperie d’impure m’importaient peu. Une seule idée me trottait dans la tête. Je retrouverais ma fille. Je l’aimerais assez fort pour que tout redevienne comme avant. Avant le retour du seigneur noir. Avant le départ de sa mère avec l’autre cracmol de merde. Avant tout le mal. Je retrouverais ma petite Aby chérie.

J’irais à Poudlard.
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Eärendil Y. von Schünberg
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MessageSujet: Re: [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi]   [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi] 740834mini1Mer 7 Déc - 21:47
Tout semblait jouer en ma défaveur. J'avais beau tenter de lutter, il ne se passait dorénavant plus rien. J'aurais espérer voir une petite étincelle, un petit quelque chose qui m'indiquait que je pouvais encore me battre, que je ne devais pas abandonner la partie, mais j'étais trop lasse. Parce que lutter pour la vie était un rude combat, un combat qui vous met hors d'haleine dès que vous y mettez du vôtre. Je me sentais mourir, je me sentais partir. Ne valait-il mieux pas que je m'en aille, pour le bien de tous ? Je faisais souffrir ce que je fréquentais. J'étais une faible qui n'avait plus d'âme. Cette âme pervertie, cette âme meurtrie par les actes du mangemort. Mon corps ne répondait plus à ma pensée. Tout était disloqué. Rien ne fonctionnait normalement. Je suffoquais. Je tentais tant bien que mal de reprendre ma respiration. C'était comme si on me noyait dans un lac sauf qu'il n'y avait pas d'eau. Comme si on m'appuyait fortement sur la tête ou la poitrine pour pas que je refasse surface. J'avais beau battre des bras, le soleil m'apparaissait toujours dans des contours flous, brouillés. Alors, je perdis totalement conscience du temps qui se passait et je fus aspirée dans un gouffre noir. Je retournais dans mon rêve avec le lac. J'étais dans l'étang, la tête sous l'eau. Je voyais au loin des ombres incertaines se mouvoir au gré des vagues que je provoquais. Des ombres sur lesquelles je ne pouvais pas mettre de noms. Je tendais un bras fébrile vers elles ; je ne parvenais qu'à effleurer leur couleur. Je désespérais de ne pas réussir. J'étais prête à accepter la fatalité, à être noyée au fond de ce lac, avec des ombres au dessus de moi. Quand tout à coup une ombre se rapprocha de moi.
Et ce fut l'once de souffle de vie qui me permit de rester en vie.
Je retrouvais un soleil blafard, qui brillait faiblement au dessus de moi. Les ombres avaient des contours qui se précisaient. Je pouvais dorénavant les identifier. A ma droite, je reconnus ma mère, à genoux à mes côtés. Elle me souriait d'un air fatigué et désolé. Mon père, aussi à genoux, se trouvait à sa gauche. C'est lui qui m'avait sauvé. Ses cheveux dégouttaient sur ses épaules. Il semblait content que je ne me sois pas noyée. A ma gauche, il y avait une personne que je n'avais pas revue depuis bien longtemps. Une personne que j'aurais aimé revoir, une personne à laquelle j'aurais aimé rester agrippée autant de temps que je l'aurais pu. Tandis que je recherchais encore mon souffle, les larmes dévalaient mes joues. Je tendais vers ma main vers ma grand-mère. Elle l'attrapa et la serra fortement entre les siennes. Elle souffla dessus, comme pour m'insuffler du courage, comme pour me dire de tenir bon, que tout sera bientôt fini. Bientôt. Son sourire franc et chaleureux m'avaient manqué. J'étais triste lorsqu'elle est décédée. J'entretenais avec elle une relation de grand-mère à petite fille qui se voulait presque d'être une relation de meilleure amie à meilleure amie. Comme la relation que j'avais avec ma mère. J'étais bien, là, allongée dans cette herbe verte tendre et grasse, entourée de ma famille. Mon père se leva, ma mère et ma grand-mère l'imitèrent. Maman me tendit une main que je m'empressais d'attraper.
« Viens, nous allons te montrer le chemin... »
Le chemin ? Mais de quel chemin parles-tu, maman ? Je ne comprends pas. J'ai peur de comprendre. Je ne veux pas comprendre, tu le sais ? Ne me dis rien, ravale tes mots quand moi je ravale mes larmes. Ne parle pas et montre-moi.
Elle m’entraîna vers une sorte de grotte, dissimulée par des lianes fleuries qui descendaient le long d'une paroi rocheuse que je n'avais pas vu la première fois. Arrivée au seuil de la grotte, grand-mère y entra d'un pas vif et certain. Papa attendait que je la suive. Et maman attendait que Papa me suive. Ils s'étaient dit que si je n'y entrais pas, alors ils n'allaient pas le faire. Je les connais bien, mes parents. Ils sont de ce genre-là. Si je ne désire pas faire quelque chose, alors eux non plus ne le feront pas. Et soudain des mots. Comme s'ils furent hurlés au loin. Alors, je regardais mes parents avant de tourner le dos à la grotte et de détaler vers la source de cette voix.
Cette fois-là, je la reconnaissais. Il s'agissait de celle de ma meilleure amie. Celle de Seija. Mon visage tentait de sourire mais je ne parvins qu'à faire des grimaces. Des horribles grimaces. Convulsions de ma bouche dans les affres de la douleur. Mes yeux s'obstinaient à rester clos. Je commençais à paniquer. Ce n'était pas normal. J'entendis la voix sourde de l'homme. Elle me rappelait vaguement quelque chose. Je n'arrivais plus à mettre un visage dessus. Mais les sentiments que j'éprouvais lorsque sa voix résonnait sournoisement dans mes oreilles n'étaient pas de bon augure. Je frissonnais sans le vouloir. Je tremblais aussi, en même temps. Je n'avais pas cessé de trembler depuis que j'avais perdu connaissance. Je pris alors conscience de ma peau nue, du froid qui régnait dans la pièce. Enfin, je trouvais qu'il faisait froid. Ce n'était peut-être que mon imagination qui se jouait de moi. Ce jour-là, elle tendait à me faire défaut. Elle m'avait d'emblée placée dans un cauchemar, moi qui n'aspirais à vivre que dans des rêves. Sans m'en rendre compte, je me recroquevillais sur la table. Dans la position fœtale. Comme si cela allait m'être d'un quelconque réconfort. Et je me mis à sangloter, sans aucune gêne, comme si les autres n'étaient pas là. Je pleurais, encore et encore. Jamais je n'allais pouvoir m'arrêter, c'était bien trop difficile. Je me sentais faible, vulnérable. On aurait presque pu lire en moi comme dans un livre ouvert.
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MessageSujet: Re: [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi]   [Violence] People collide! Things happen. It can't be controlled. [PV Euah la victime qui va prendre et Seija qui va prendre aussi] 740834mini1Ven 16 Déc - 20:59
    La simple lueur dans ses yeux. Ce sentiment qu’elle avait, juste à le voir sourire de cette manière si niaise. Le sentiment enflammant son être de dégoût, faisant trembler ses membres violemment. Son poing inutilisé se refermait, comme si elle se contenait de le frapper, de lui faire endurer tout ce qu’il avait fait à sa meilleure amie. À ses yeux, il ne valait pas mieux qu’un monstre de la pire espèce, pas plus qu’un spectre, un pétale d’une rose noire en lambeaux sous l’éclat de la rosée. Seija ne souhaitait rien de bon à cet homme qui lui apportait le mépris d’un simple sourire, d’un simple regard qui semblait parler plus que tout ce qu’il ferait. Les paroles fusèrent de ses lèvres comme un liquide empoisonné auquel elle tentait vainement de résister. Pour l’instant, rien n’était plus simple. De simples menaces ne feraient pas frémir le masque stoïque qu’elle abordait. Seulement, ces paroles semblaient avoir plus de portée qu’elle ne voulait en donner à ce moment. Plus de portée, étrange comment une simple remarque pouvait être ainsi possible. Sa baguette était toujours bien encrée sous sa gorge. Elle sentait au creux de sa main la vibration que ses cordes vocales produisaient à chaque son qu’il émettait. Et alors ? Pensait-il lui faire peur ? De simples paroles. Voilà ce que c’était. Peut-être avait-il réussi à désarmer Eä, mais seulement, seulement par inattention. Elle la savait plus forte que cela. Ce simple constat prouvait à la sorcière un coup-bas. Quelque-chose d’insensé. Une attaque surprise dont nulle personne assez digne aurait pu commettre. Ces hommes étaient loin d’être digne. Dieu seul sait à quel point la Finlandaise l’avait appris à ses dépens. Et de là à se laisser manipuler par un homme, jamais elle ne pourrait se le pardonner.

    Son regard s’imprégnait de défi alors qu’un sourd silence se prolongeait. Halètements provenant de la table. Son regard perçait toujours le sien de cette même intensité. Ailleurs que son sourire. Ailleurs, même si le contentement pénétrait sa rétine par un simple coup d’œil de façon écœurante, maladive. Tout ce qu’elle pouvait faire était de soutenir ce regard tandis que dans son esprit s’échafaudait maints plans pour partir sans que son amie ne souffre de plus belle. Elle était déjà au bout du rouleau ; elle ne supporterait aucun châtiment de plus de la part de cet homme. Alors que naïvement, elle crut que le silence serait seul témoin du chaos, des paroles, toujours d’autres paroles, brisèrent la barrière aride des lèvres du Mangemort. Ses paroles ébranlèrent sa certitude alors que l’homme en finissait d’un sourire des plus sadiques, prenant une pause horripilante en laissant les pensées de la mère désespérée déambuler dans les recoins les plus détruits de sa conscience. Un élan de maternité surgissait à nouveau de son cœur en repensant à ce visage doux. Ses soupçons n’en furent pas moins confirmés alors qu’il tonnait d’un ton ludique la première syllabe. Son cœur se serra douloureusement dans sa poitrine, ses yeux s’écarquillèrent dans une surprise qui n’avait pas lieu d’être. Ses paroles n’étaient rien de plus qu’un pieu planté dans son cœur, hurlant sa peine et sa dérision. Dur, trop dur, dans ces conditions de garder ce visage austère.

    Sa rage se transformait indéniablement en un désespoir certain transperçant le vert pomme prenant de ses yeux. Tout ce que cela voulait dire était qu’il connaissait ce Monstre sans nom, le père de son pauvre fils. Dans ses paroles, elle voyait la dérision, mais en ressentait l’espoir d’être allée plus loin dans sa Quête. Tout. Tout la subjuguait tant que l’information avait du mal à passer, à continuer de rouler dans son esprit. Ce simple nom venait de figer sa détermination pour ne serait-ce qu’un moment. Elle était là, comme terrifiée de la suite des événements. Depuis longtemps, elle savait que sa présence était connue de l’homme, mais maintenant, qu’allait-il ne advenir ? Rien de plus que ces détails rôdaient son esprit, tout cela ainsi que le visage de son enfant, de son pauvre enfant, qui de seul le cri persistait à ses oreilles et faisait douloureusement tambouriner son cœur. Elle ne pouvait rien dire, rien faire, face à cette menace. Elle restait là, subjuguée par ces paroles qu’elle n’avait pas espéré entendre, prise par surprise par son propre jeu, d’une manière cruelle. Et tout se passait si vite. Elle vit la lueur changer, dans le regard du bourreau, alors qu’il reculait de son emprise et qu’elle ne faisait absolument rien pour le retenir. Sa baguette restait là, tendue vers lui, suivant nonchalamment sa silhouette, tremblante. Faible.

    Changement brutal. Paroles toutes aussi bien lancées. L’homme venait de changer de chemise. Il avait reculé pour que son dos frappe le mur derrière, son regard tout aussi perturbé que le sien. Qu’en était-il ? Elle restait là, béat, bouche-bée par un changement d’attitude impromptu, presque sidérée. Eärendil se mettait à sangloter. Elle entendait ses plaintes, ses gémissements, comme tout lui brisait le cœur cruellement. Une nouvelle fois, elle se sentit défaillir. L’instinct. Cet instinct que l’on a, à entendre quelqu’un pleurer. Et l’homme, qui restait là. Comment réagir ? Il les sommait alors de partir. Partir… N’était-ce pas cela qu’elle attendait depuis le temps qu’elle était arrivée ici ? S’enfuir avec sa meilleure amie. Mais ces paroles eurent l’effet de la glace sur l’ex-Oubliator, qui restait là, comme plongée de stupeur. Et un nouveau cri. L’homme, une nouvelle fois. Il hurlait au creux de la nuit, d’une voix détruite. Seija sortit de ce moment d’incompréhension, reculant vers la table une nouvelle fois pour y voir sa meilleure amie se morfondre, pleurer, en position fœtale, comme pour se protéger. L’image de son corps ensanglanté lui brisa le cœur à un tel point. Il fallait qu’elle parte. Qu’elle la ramène.

    La ramener au château… Non. Elle ne pouvait pas simplement la ramener. C’était trop risqué. Sortir de Pré-Au-Lard l’était tout autant. Elle devait transplaner ailleurs, loin. Où ? Qu’importe. Elle trouverait un endroit loin d’ici. Loin de cet homme, loin des maux qui pourraient l’habiter. Elle devait contacter Endzo, au plus vite. Oh, comme elle savait. Elle abaissait sa baguette, se concentrant alors sur sa meilleure amie. Elle posa une main sur son épaule, l’effleurant de délicatement, la rassurant d’un murmure doux.

      « Ça va aller, Eä… Ça va aller. On s’en va. On s’en va. »


    Il y eut un crac sonore ; elles s'étaient évanouies dans la nuit.
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