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 Où ça mène ? [ FLEUR ]

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Eärendil Y. von Schünberg
Eärendil Y. von SchünbergNombre de chapitres écrits : 510
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MessageSujet: Où ça mène ? [ FLEUR ]   Où ça mène ? [ FLEUR ] 740834mini1Lun 27 Déc - 1:08
Pluie, brouillard... Ce jour-là se résumait en ces deux seuls mots. Des mots qui disaient tout d'eux-même. L'ambiance générale, les états d'âme de la plupart des gens, une envie plus que surdimensionnel d'un homme à l'égo immense de gouverner un monde par la terreur. Faire peur... C'est tout ce qui lui importait. Un monde débarrassé de toute la vermine, épuré de toute la « saleté » qu'il pouvait contenir, à commencer par les moldus, les nés-moldus et les sang-de-bourbe. Les gens craignaient d'être les prochains sur les listes. Ils fuyaient, ils s'en allaient. Ils tentaient de changer de personnalité, mais au bout du compte, ils étaient pris entre les mailles du filet. Et misérablement, ils étaient envoyés à la mort, comme des animaux qui vont à l'abattoir sans espoir de retour. Mais eux, ces sorciers qui voyaient leur dernière heure de vie se profiler devant eux, eux, ils gardaient, au fond de leur cœur, un mince espoir qui les tireraient de là. Ils voulaient vivre, faire ce qu'ils n'avaient pu faire. Ils voulaient découvrir le monde, améliorer ce qui pouvaient l'être. Ils voulaient voir leurs enfants grandir, devenir des hommes et des femmes, des pères et des mères de famille. La seule mort qu'ils désiraient, c'était la mort de la vieillesse. S'endormir dans un sommeil. Clore sa vie par un rêve éternel. C'était l'unique souhait que tous visait en ce moment. Le seul but pour lequel la bataille était vraiment nécessaire. Sinon, autant mourir entre les mains de ces doux dictateurs. Le seul objectif que je souhaitais atteindre, c'était vivre, comme les autres. Je me fichais pas mal qu'on me supprime ma maison, qu'on me supprime de mon poste de professeur, qu'on me prive de tous mes petits plaisirs du moment qu'on me laissait vivre. La seule condition que je posais, c'était mes amis, ma famille. Mes proches. Personne ne devait y toucher. Je sais que je peux être idiote en disant cela, mais je les protège, aussi bien que je le peux. Si ma famille était sorcière, ça aurait été plus simple pour moi. Malheureusement, elle ne l'est pas, et je dois me débrouiller pour les mettre en sécurité. Ce n'était pas si simple. Il fallait que j'échappe à la vigilance des Mangemorts, il fallait que je cherche la solution pour ne pas me faire remarquer. C'était dur. J'avais du mal à ne pas craquer. J'aurais pu tout laisser tomber, me faire prendre, et mourir lamentablement dans des souffrances inimaginables. J'aurais tant voulu me retrouver dans les bras d'un Tyran et embrasser la Mort. J'aurais tant voulu rejoindre l'au-delà et pouvoir enfin profiter de ma « vie », de ma liberté et de toutes les personnes parties trop tôt et que je n'avais pas eu le temps de rencontrer. Pourtant, quelque chose me retenait ici. Je ne pouvais pas partir. Pas avant d'avoir pu aider les autres à accomplir une tâche dont j'ignorais l'existence. Combattre le Mal ? Ça, je savais que je devais le faire. Préserver la vie des innocents comme moi ? Peut-être. Je vivais dans l'ombre des doutes, des suppositions. J'étais sans cesse sur la sonnette d'alarme, j'étais sans cesse effrayée par tout. Je me retranchais sur moi-même, comme autrefois. Je m'éloignais des autres, comme avant. Comme si j'avais quelque chose à me reprocher, quelque chose qui, tout au fond de moi, était un aveu qui ne pourrait être dit. Non, je n'avais rien à me reprocher, sinon ma naissance. Je suis une née-moldue et je ne veux pas mourir. Pas maintenant.
Une nouvelle fois, j'avais pu venir sur le Chemin de Traverse. Je ne le reconnaissais plus. Les rues n'étaient plus aussi bondées qu'autrefois. L'activité enjouée, entraînante qui y régnait n'était plus. Qu'était donc devenu ce lieu si fréquenté ? Je pouvais voir, au loin, un papier voler, emporté par une légère brise qui soufflait. On entendait des voix, murmurées, susurrées. Apeurées. Ça m'effraya encore plus que d'habitude. Je jetais des coups d'œil furtifs à gauche puis à droite. Parfois, je me retournais et restais longuement à regarder la rue que je venais de parcourir. Je rabattis la capuche de ma cape sur mon visage, baissé vers le sol, et je continuais de marcher. Je passais auprès de deux personnes qui me jetèrent un regard étrange. J'étais tentée de m'enfuir en courant, aussi loin que possible, mais ça serait me trahir. Je les fixais, moi aussi, tout en continuant mon chemin. Finalement, je les dépassais et, bien qu'en sentant encore leurs yeux posés sur moi, je sus qu'elles ne tenteront rien. Je me regardais dans les vitrines poussiéreuses des magasins qui avaient fermé. Mes traits étaient tirés, mon visage était fatigué, fermé. Depuis combien de temps me tourmentais-je avec toute cette histoire ? Depuis le début. J'avais fait la fête, comme tout le monde, lors de la chute du Seigneur des Ténèbres.

Octobre 1981. C'était le jour d'halloween. Ce fameux 31 octobre. J'avais dix-huit ans. Je venais de terminer mes études. Enfin... J'étais en train de me perfectionner dans l'art de la botanique. J'avais décidé de devenir professeur. Pour pouvoir rester à Poudlard. J'étais dans mon élément. J'entendais parfois la douce litanie que les plantes me chantaient. Elles m'appelaient. Je ne pouvais résister à leur appel. Et je me sentais obligée de tout faire pour les soigner, en prendre soin. Et, en ce jour du 31 octobre, j'apprenais les différents types d'eau. Je ne l'avais pas appris à proprement parlé à Poudlard. Et c'est à ce moment-là que la nouvelle est parvenue à mes oreilles.
« LE SEIGNEUR DES TENEBRES EST VAINCU ! LE SEIGNEUR DES TENEBRES N'EST PLUS ! LONGUE VIE A HARRY POTTER ! »
Je me souviens avoir lâché mon crayon. Il semblait mettre un temps infini avant de s'écraser contre le sol. Puis, à l'instar de tous mes camarades de classe, j'avais laissé éclater ma joie. J'étais tombée dans les bras de ma voisine de classe et toutes deux, on pleurait de bonheur. On avait assisté à l'ascension de celui qui s'était auto proclamé Lord. Et on venait d'assister à sa chute. On appris bien plus tard que les parents du pauvre Harry, encore bébé à cette époque, étaient décédés sous les sortilèges de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. On plaignait l'enfant. On le bénissait. Grâce à lui, on allait enfin pouvoir dormir sur nos deux oreilles. Dormir tranquille sans avoir à se réveiller toutes les minutes. Tandis qu'on jubilait tous sur cet heureux événement, le professeur en fonction à l'époque nous avait libéré plus tôt que prévu ( j'avais eu exceptionnellement cours à ce jour-ci pour rattraper un jour perdu le mois précédent ). Tout le reste de la journée, qu'on se connaisse ou non, on s'est tous fait la bise, on a tous pleuré de joie. On a défilé dans les rues, moldues ou non, vêtus de nos habits de sorciers. Les moldus nous regardaient bizarrement, mais on s'en fichait. Des hiboux volaient partout, comme dans une danse synchronisée. Le Chemin de Traverse était encore plus joyeux. Tout le monde buvait, riait, chantait la défaite du Seigneur des Ténèbres.


Le contraste de cet événement me marqua d'autant plus maintenant. Que j'avais été heureuse, autrefois. Je déambulais sans vraiment savoir où mes pas me portaient. Puis, comme si je portais sur mes épaules un lourd fardeau, je me laissais aller contre un mur et soupirais, de détresse. Et j'attendis. Que mon heure vienne, que le glas résonne dans mes oreilles. J'attendis.
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MessageSujet: Re: Où ça mène ? [ FLEUR ]   Où ça mène ? [ FLEUR ] 740834mini1Lun 27 Déc - 20:47
Pluie, brouillard … Le monde était bien triste depuis Son retour. Il n’y avait presque plus de saisons, il n’y avait pas grand monde qui riait, même les jours de fête moldues comme habituellement Noël … Où tout le monde était si joyeux … Non.
Il n’y avait personne, personne pour s’amuser ou pour fêter un quelconque anniversaire … Les seules personnes qui riaient … Et bien c’était les moldus. Inconscients de ce qu’il se passait en dehors de leur si simple vie. J’aurais aimé être une moldue. Apprendre les sciences moldues et avoir une vie simple. La simplicité … Je crois qu’elle avait quitté notre monde il y a bien longtemps. A vrai dire, depuis 3 ans. Depuis que je suis revenue de Poudlard, rien n’était simple. Tout avait l’air si inaccessible et si compliqué … Malgré nos pouvoirs, nous ne pouvions rien faire face à temps de haine et de mal …
J’étais plus qu’affectée par ces évènements. Ma beauté était comme assombrie, et je m’épuisais à rendre plus beau ce qui était déjà si laid …
Comme aujourd’hui, où je me rends au Chemin de Traverse. Cet endroit qui m’avait laissé tant de bons souvenirs… Et qui était devenu si sombre et si cauchemardesque … C’est vrai, c’était comme le décor d’un de mes cauchemars. Ces cauchemars que je faisais quand j’étais petite, où je criais comme une possédée, jusqu’à ce que ma mère vienne me réveiller et me cajoler. J’étais sensible, étant petite. Plus maintenant … Beauxbâtons m’avait bien désensibilisé à toutes les horreurs d’une vie de sorcière. On m’avais souvent conté des histoires moldues à propos des sorcières… C’était tellement stéréotypé et à l’opposé de la réalité que j’en riais, avec mon père. Une « vieille sorcière dodue avec une pustule sur le nez, vivant dans une vieille cabane au fond de la forêt … » et à chaque fois qu’on regardait ma grand-mère, on riait. Car ma grand-mère était tellement belle, tellement grande et elle avait tellement de classe, comparée à cette vieille sorcière dodue … Ha ha ha ! Que de bons souvenirs … Qui sont maintenant dissipés par l’ambiance que régnait dans la rue principale du Chemin de Traverse. C’était horrible. On entendant des murmures qui courraient le long des murs, et qui semblaient vous appeler au loin. On croyait voir des ombres qui n’en étaient pas. On devenait paranoïaque. Il ne fallait pas se faire remarquer ici. C’est pourquoi je m’étais vêtue d’une cape que l’on m’avait offert à Poudlard, ces capes de sorciers anglais, qui m’allait toujours, à vrai dire, je n’avais pas tellement grandi.
J’étais venue ici pour chercher un livre que j’avais voulu lire lors de mon séjour à Poudlard mais que je n’ai jamais pu. Mais quand j’arrivais devant la librairie, j’eus le regret de voir qu’elle était fermée. Alors je fis demi-tour et vis quelqu’un, assis par terre. Au début, je pensais que c’était un sans abris, alors je n’y fis pas attention. Mais un sans abris vêtu d’une cape de cette qualité, c’était assez rare. Et puis … Cette personne avait l’air bien inoffensive. Du moins je l’espérais très fort. Alors je m’accroupis et je lançais un :

« Vous allez bien ? »

Question idiote en cette période, je dois bien l’avouer, mais … Quelqu’un qui s’intéresse à vous, c’était toujours une attention qui était la bienvenue.
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Eärendil Y. von Schünberg
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MessageSujet: Re: Où ça mène ? [ FLEUR ]   Où ça mène ? [ FLEUR ] 740834mini1Ven 31 Déc - 16:22
    J'avais glissé vers le sol, s'en m'en rendre compte. Il était humide, boueux, mais je m'en fichais. Je n'y faisais plus attention. Je n'avais pas le cœur à surveiller mes moindres faits et gestes. J'avais autre chose en tête que la propreté de mes vêtements. En ce moment, mon espoir, ce mince fil auquel je m'accroche désespérément pour survivre, ce mince fil menaçait de se casser. J'étais une funambule, dessus. Je marchais sur ce fil d'espoir. Mais j'avais du mal à trouver mon équilibre. J'étais persuadée que j'allais me casser la figure à un moment ou à un autre. Alors, je regardais autour de moi et je semblais capter la détresse des autres sorciers, comme moi. Nés-moldus. Combien de fois les avais-je vu murmurer des prières silencieuses ? Combien de fois en avais-je vu se débattre entre les mains des mangemorts ? Combien de maris et de femmes avaient-je vu partir laissant leurs enfants impuissants face à un monde qui les dépasse ? Je ne sais plus, j'ai arrêté de compter. Le nombre devenait si vertigineux que je craignais. Pour moi. Je posais mon menton sur mes genoux, que je ramenais serrés contre moi. Et je tentais de retenir tant bien que mal les sanglots qui me montèrent à la gorge. L'espace d'un instant, je fixais le mur d'en face, en proie à de grandes questions tant existentielles que non. Les larmes perlèrent à mes yeux mais refusèrent de sortir. Puis, dépitée, je laissais tomber mon front sur mes genoux et je pleurais silencieusement.
    La capuche de ma cape me recouvrit entièrement le visage. En même temps, elle étouffait tous les bruits, à l'exception faite de la pluie. Comme si elle venait m'embêter, plus je tentais d'en ignorer le bruit, plus il résonnait à mes oreilles comme un son à rendre fou. Je n'entendais pas le vent qui mugissait au loin, je n'entendais pas les cris qu'il transportait. Juste le clapotis des gouttes qui tombaient à une allure folle pour venir mourir face contre terre. Et soudain, parmi tous ses bruits, une voix s'éleva. Je ne l'écoutais pas. Je l'ignorais, pensant que ce n'était pas pour moi. Qui ferait attention à une pauvre née-moldue qui finirait bien par se faire attraper par ces suppôts de Voldemort ? Qui prendait enfin la peine de savoir comment j'allais, si j'avais besoin d'une aide quelconque ? Comme si cette évidence s'imposait à moi, elle m'obligea néanmoins à relever la tête. Mes yeux tombèrent face à une jeune femme, aussi blonde que je l'étais. Je la regardais, bouche entrouverte, comme pour prendre ma respiration qui d'ailleurs, était entrecoupée de petits sanglots.


« Où va-t-on ? Où va-t-on ? Qu'allons-nous devenir ? Qui sera là pour nous sauver ? Devons-nous vivre dans cette peur ? N'y a-t-il point d'endroits au monde qui puisse prodiguer le bonheur ? Y a-t-il seulement un moyen de s'échapper ? Sommes-nous tous condamnés ? Vaincrons-nous ? Pourquoi aucune réponse à ces questions ? Pourquoi ? »

    Une lueur de folie devait s'allumer dans mes yeux. Je sentais que je devenais folle, que je perdais la raison. Oui, je devenais folle. J'allais me rendre moi-même au Ministère, j'allais dire que j'étais une née-moldue, et j'allais rire de ma propre souffrance. Entendre les cris des autres seraient pour moi comme une libération. Au moins, je mourrais entourée de mes semblables. Je mourrais heureuse. Satisfaite.


« Quelle délicieuse chose que la mort... »


( ps : désolée il est assez court et pas forcément bien mais panne d'inspi en ce moment :/ )
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MessageSujet: Re: Où ça mène ? [ FLEUR ]   Où ça mène ? [ FLEUR ] 740834mini1Dim 2 Jan - 20:20
La pauvre demoiselle n’avait vraiment pas l’air bien. Mais au fond, elle avait raison. Même si elle avait raison, je ne la croyais pas. Moi, je savais qu’il restait un espoir. Je savais qu’il y avait une raison d’y croire. Ma raison à moi, c’était l’avenir, c’était l’Ordre, c’était Bill, c’était Harry, car je savais qu’il allait y arriver. Qu’on allait y arriver, tous ensemble. Même si ça allait être dur, même si il y aurait des pertes et même si j’y risquais ma vie, je ne voulais pas perdre espoir. Cette femme, elle … Avait l’air d’avoir perdu espoir. Elle avait l’air de vouloir mettre fin à ses jours, et fin à cette souffrance … Je ne pouvais pas la laisser faire ça. Chaque vie était précieuse, surtout en ce moment. Alors si en plus il y a des suicides …

« Ho non, mademoiselle, détrompez-vous, la mort n’est pas une chose délicieuse … Bien au contraire »

Je la prenais par le bras, la relevait et l’emmenait dans une ruelle à l’abri de la pluie. Puis, avec un léger sentiment de pitié, lui murmurait ces quelques mots.

« Ne dites pas ces mots en cet endroit. Il serait tellement incongru que le Seigneur des Ténèbres ou un de ses sbires viennent les entendre et vous ôter la vie que vous avez souhaité perdre. »

Je soupirais et regardais le sol. La pluie ruisselait dans cette ruelle en pente. Elle passait entre les grosses dalles et rejoignait les égouts du Chemin de Traverse. J’étais trempée, mais qu’importe. Je ne voulais pas renoncer à convaincre cette jeune femme que tout n’était pas perdu.

« Vous n’êtes pas la seule à souffrir ainsi. Mais reprenez-vous ! Il y a des gens qui se battent pour ça. Des gens comme moi, qui ne veulent pas voir des gens se décourager ainsi ! Si tout le monde se décourage, c’est un combat vain ! Ce serait trop d’honneur que de laisser la victoire à Voldemort ! - dis-je sur un ton ironique - l‘Ordre du Phénix et l‘Armée de Dumbledore sont là pour ramener le bien en ces lieux, mademoiselle, qui que vous soyez - je redressais la tête, et me présentais en restant extrêmement discrète - Je suis Fleur Delacour, membre de l‘Ordre du Phénix»

Je tendais ma main vers cette jeune femme, espérant une réponse un peu plus positive que les précédentes
.
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Eärendil Y. von Schünberg
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MessageSujet: Re: Où ça mène ? [ FLEUR ]   Où ça mène ? [ FLEUR ] 740834mini1Dim 9 Jan - 0:47
    La jeune femme me contredit. Je la fixais, avec des yeux apeurés. J'avais peur. Je craignais pour ma propre vie. Entre tous les sorciers, je faisais partie de ceux qui étaient le plus menacés, que le Ministère traquait sans relâche. Je savais que j'allais me faire attraper. C'était indéniable. Ma folie me conduirait à ma perte. J'en étais certaine. C'est rare quand je perds la tête à ce point. Que je perde la tête pour aller me jeter dans la gueule du loup. Je ne savais plus où je devais aller, où étaient mes limites. Comme si le monde n'avait plus de gravité. Je flottais entre deux eaux, entre deux mondes, entre deux états d'esprits. C'était le flou total. Un brouillard qui stagnait dans ma tête. Esprit de folie. Je perdais pied. Je me noyais. Je me noyais dans ma détresse, dans ma folie. Je me marginalisais plus que d'habitude, je m'éloignais de mes serres, elles qui d'ordinaire me procuraient un sentiment de sécurité, de certitude. J'étais lancée dans cette course à la mort. J'étais obsédée par cela. Cette idée était comme une prison, pour moi. Je m'enfermais dans cette sphère égoïste, ignorais ce qui se passait alentour et cherchais à accomplir cette idée. Je commençais à me rendre compte de cet individualisme. Je devrais me fondre aux autres, au lieu de m'en démarquer. Ça serait moins idiot. Pourtant, quelque chose me retenait de le faire.


Eärendil ♦ « Je suis folle, je le sais. Je ne peux pas arrêter cette démence. Ça me traumatise, ces choses là. J'en ai peur. J'en ai souffert, dans le passé. J'ai si souvent été blessée, de tant de manières qu'il puisse exister, que la seule chose que je désire à présent serait la délivrance. La libération... »

    Susurrées, ces paroles en rajoutaient au caractère mélodramatique que je commençais à me forger. Je n'en pouvais plus de faire celle qui allait tout le temps bien. Il fallait que ça cesse.
    Elle me prit par le bras, me releva et m'emmena à l'écart de la pluie. Je me demandais qui était cette personne pour prendre soin de moi, si je peux le dire comme ça. Sa tête ne m'était pas inconnue mais son nom m'échappait. Je n'avais plus le temps de chercher, le temps fuyait déjà.


Eärendil ♦ « Que ce soit maintenant ou plus tard, ça ne changera rien à mon sort, n'est-ce pas ? Je suis destinée à mourir et si ce n'est pas maintenant, ça le sera plus tard. Autant faire ça le plus rapidement. Je ne supporterais pas de voir mon entourage se désagréger petit à petit et s'évanouir dans la nature et le temps. Je ne le pourrais pas. »

    Les paroles qu'elles prononça ensuite glissèrent sur moi. Certains mots s'accrochèrent à mon esprit avec une extrême facilité. Je redressais le regard, la regardais comme si c'était une extraterrestre. Puis, petit à petit, ses paroles prirent un sens en moi. Une lueur de folie nouvelle s'alluma en moi. Je la considérais avec un regard neuf. Mais, toutes ces pensées s'évaporèrent lorsque je pensais à une probable défaite.


Eärendil ♦ « Le combat ne peut qu'aller à la perte d'un monde. Que ce soit le nôtre ou celui du Seigneur des Ténèbres. Il faudra obligatoirement un vaincu et un vainqueur. Qui seront-ils alors ? Je sais que je baisse les bras, mais je ne peux faire autrement. Mon aide serait futile, mon sang me mettant en danger. Je n'apporterais que le désastre plus que je ne pourrais aider. Je sais qu'une aide est toujours la bienvenue mais dans mon cas, je ne ferais qu'aggraver la situation. Fleur ? Delacour ? Tu... Euh... Vous étiez venue à Poudlard, il y a trois ans, n'est-ce pas ? Je me disais que votre visage m'était familier. Eärendil von Schünberg. Professeur de Botanique à Poudlard. »
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Où ça mène ? [ FLEUR ]

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