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 Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }

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Evelyn R. Caulfield
Evelyn R. CaulfieldNombre de chapitres écrits : 347
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MessageSujet: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Dim 27 Déc - 21:45
Non mais quelle idée stupide ! Il faisait un froid de canard, dehors ! Pourquoi était-elle venue dehors, déjà ? Pour prendre de l’air ? Trouver l’inspiration dans tout ce blanc et tout ce magnifique paysage ? M’ouais… L’idée du siècle, quoi ! S’il avait fait moins froid, elle aurait même pu en profiter un peu, de ce temps ! Evy’ serra ses bras contre sa poitrine, à la recherche d’un peu de chaleur, une jolie petite brume blanche s’échappant timidement de son nez et de sa bouche. Même avec son long manteau brun clair, couleur café avec beaucoup de lait, son bonnet blanc recouvrant ses oreilles et un peu de ses cheveux d’un blond de blé avec des teintes chaudes passant du rouge au orangé dans un dégradé simple et élégant en-dessous, ses bottes assorties à son manteau et ses mitaines dans ses mains frigorifiées, elle trouvait encore le moyen d’avoir froid ! Son regard noisette se levait donc au ciel, se portant sur les nombreux flocons qui tombaient dans une danse sans fin. Elle entendait d’ici la petite musique qui était si familière à l’hiver dans son esprit, et bien qu’elle en ait marre, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de fredonner cet air qui restait fermement scotché à sa conscience.

La bleue et bronze marchait tranquillement dans la neige, nouvelle car il avait neigé la veille, le regard maintenant porté sur ses bras tremblants tandis qu’elle frissonnait légèrement. Peut-être aurait-il été plus sage de rester au château finalement, elle était en train d’attraper son coup de mort, la pauvre. Mais bon maintenant qu’elle y était, elle ne pouvait plus reculer. Une petite brise s’était levée et elle sentait ses joues rosées par le temps froid, elles lui faisaient mal, un mal pourtant inexplicable qui était propre à l’hiver et à ses fameux coups de froid. Son nez était totalement gelé, il devait être totalement rouge, lui. Même avec toutes les tentatives, ça restait vain à essayer de sentir quoi que ce soit sauf le froid qui rentrait en elle, ressortait dans une élégante brume couleur grise clair, peut-être même blanche. Mais bon, je ne vais pas faire comme si la couleur de la brume importait vraiment… En soupirant une autre fois, elle s’était dit mentalement qu’il serait plus sage de rentrer au château et d’aller devant le feu réconfortant de la Salle Commune, pour se réchauffer, avec une bonne tisane à la camomille et à la menthe. Ouais…Tout pour relaxer, quoi. Elle prendrait cette journée à la légère, pour une fois.


« Tss… Jamais plus je ne retournerais dehors quand il fait aussi froid ! Tu l’as eu, ta leçon, Evelyn ! Non mais… » Marmonnait-elle tout en marchant, les bras toujours collés sur son corps gelé, l’air boudeur.

Donc, elle tourna les talons pour se diriger vers le château, qui semblait pourtant lointain car elle avait eu un plaisir fou à s’en éloigner, regardant le paysage glacial et mystérieux que l’hiver donnait chaque année à Poudlard, marchant en ligne droite sans même s’arrêter une seconde. Evelyn ne revenait pourtant pas exactement sur ses pas, prenant un chemin peut-être plus rapide que le précédent, histoire de ne pas s’attarder comme elle l’avait fait dans les couloirs quelques temps plus tôt. Elle s’éloigna donc de sa trajectoire, continuant de marcher à une vitesse assez rapide pour s’y rendre plus rapidement. Pour le moment, elle ne sentait plus les extrémités de ses doigts, de ses orteils et de son pauvre nez.

Pourtant, peut-être que notre chère Caulfield aurait dû regarder au moins un peu où elle mettait les pieds. Sa botte couleur café se posa sur la neige, mais elle sentit quelque-chose l’empêcher de continuer de marcher, la faisant soudainement perdre l’équilibre, sans qu’elle n’ait pu se retenir de lâcher une exclamation de surprise, tentant en vain de reprendre l’équilibre qu’elle venait de perdre …

« Whooaaa… ! »

Il y eut un bruit sourd, puis des tonnes et des tonnes de minuscules flocons blancs se levant dans les airs par la force d’un impact soudain, retombant au sol par la suite lentement autour de la jeune femme ainsi que sur sa tête, les deux mains plaquées sur le sol, ses bras raides comme sa baguette magique. Mais par Merlin, quelqu’un peut me dire ce qu’elle faisait maintenant par terre, assise dans la neige froide et mouillée ? La Serdaigle ne retint que peu un grognement de mécontentement, se remettant à marmonner des choses dans son souffle.

« Rahhh… ! De la glace, en plus ! Sous la neige ! Non mais tu parles d’une idée ! Maintenant, en plus d’un rhume, je vais avoir les fesses complètement mouillées en rentrant au château ! Non mais... Non mais… !! »

Un autre soupir, cette fois de découragement, s’échappa de sa bouche. D’un geste sec, sa main vint reprendre rapidement son bonnet blanc qui était tombé dans sa chute, le remettant aussi rapidement sur sa tête. Et c’est en se traitant de tous les noms que la jeune femme tenta de se relever de sa fâcheuse position.
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Lun 28 Déc - 16:02
    Glacial, c'était comme ça que l'on pouvait décrire au mieux les journées qui s'étaient écoulées ces derniers temps. Les sorties en dehors du château étaient donc très restreintes et on assistait à une surpopulation des couloirs pendant le temps libre des élèves. Fort heureusement, les vacances étaient enfin arrivées et nombre d'étudiants allaient quitter l'école pour rentrer chez eux. Pour Carl, il lui faudrait attendre quelques jours encore, il repartirait en douce avec ses deux oncles professeurs qui avaient encore quelques petites choses à régler. Aujourd'hui, il s'était réveillé serein avec à l'esprit qu'il allait passer du temps avec Effy qui n'était pas encore retournée chez elle pour les vacances. Ce fut ce qui arriva, un peu plus d'une heure ensemble après le petit déjeuner, et après Effy devait vaquer à d'autres occupations, faire sa valise en prévision de son retour chez elle entre autres. Carl l'aurait bien aidé, mais impossible pour lui de pénétrer dans la salle commune de Serpentard, et encore moins dans le dortoir des filles, vous pensez bien.

    N'ayant pas le courage d'aller étudier et fournir encore un travail personnel acharné pour meubler son temps libre, Carl s'était mis en tête de trouver autre chose à faire, trouver quelqu'un d'autre avec qui passer du temps. Il pensait à Evelyn qu'il ne voyait plus autant qu'avant depuis quelques jours, Carl ayant privilégié la compagnie de Bryan et Stan cette semaine. Les filles, c'était bien beau, mais de temps à autre une présence masculine faisait du bien aussi. Sauf que là, la bouille d'Evy commençait juste à lui manquer. Le problème était qu'elle pouvait être n'importe où, et le Serdaigle n'avait pas forcément envie de passer tout son temps à la chercher. Bousculé de tous les côtés dans les couloirs par les élèves excités à l'idée de rentrer chez eux, il commençait à saturer et à vouloir tous les effacer du château. Ce n'était pas son statut de préfet qui pourrait lui permettre de se faire respecter dans un moment pareil, ça non. Personne ne ferait attention à lui de toute façon, et puis l'heure n'était pas aux règlement de compte mais plutôt à la joie que peuvent susciter les vacances d'hiver.

    D'ailleurs, Carl devait rendre visite à Martin pour parler des dernières formalités concernant leur propre départ de l'école pour rejoindre le reste de la famille pour fêter le nouvel an. Il prit donc la direction de la salle des profs, avec un peu de chance il s'y trouverait, mais comme par hasard il n'y était pas. Carl monta jusqu'aux appartements des professeurs où il n'était en théorie pas censé accéder et frappa à la porte de Martin, mais pas de réponse. Pas de réponse chez Nathan non plus ceci dit. Là, il commençait à perdre patience et remerciait son oncle ingrat de lui avoir fait monter cinq étages à pied pour rien. Maintenant, il fallait descendre. Carl voulait faire une ultime tentative en allant voir aux abords de la forêt si le plus vieux de ses deux oncles pouvait y être, à s'occuper de n'importe quelle créature que ce soit. Il était du genre à braver le froid juste pour sa passion sans jamais se plaindre alors c'était une solution tout à fait envisageable. Un rapide passage par la salle commune des bleus et bronze pour prendre une écharpe et une autre épaisseur d'habit puis Carl descendit à toute vitesse les escaliers pour atteindre le hall et sortir par la grande porte.

    Il n'était pas habillé très chaudement, mais il ne souffrait pas spécialement du froid, c'était un homme, un vrai. Il commença à marcher en direction de la forêt et pensait à tout le temps qu'il avait perdu à crapahuter dans l'espoir de trouver Martin. Il avait intérêt à être là où Carl se l'imaginait, le bougre. Le préfet préférait regarder la neige dans laquelle il marchait plutôt que devant lui, en relevant tout de même les yeux de temps en temps, et quand les leva une nouvelle fois une fois dans le parc de l'école, il put voir une fille s'étaler au sol, dans le froid de la neige. Le bleu et bronze accéléra le pas, sans pour autant se mettre à courir et atteignit la jeune femme en question en quelques secondes. Là, elle tentait de se relever d'elle même et en preux chevalier digne de ce nom, Carl l'aida tout en l'écoutant s'énerver contre elle même. Il n'avait pas réalisé sur le coup, mais cette chevelure lui était étrangement familière, tellement blonde et avec des pointes de couleurs exotiques. Il n'avait même pas reconnu Evelyn de loin, il en était presque honteux. Surpris, il s'éclaircit la voix et prit la parole avant même que les yeux de la jeune femme n'aient pu se lever dans les siens.


    « Evy, mais qu'est ce que tu fais là ? Qu'est ce qui te prend de tomber ? »

    Certes, la question n'était pas très pertinente. Qu'est ce qui pourrait lui prendre de tomber ? Comme si elle l'avait fait exprès. C'est vrai après tout, tout le monde aime se vautrer dans de la neige gelée c'est bien connu. Et puis avec tout ça, le jeune homme n'avait même pas demandé si elle allait bien, si elle n'avait pas une triple fracture du tibia péroné ou autre chose de grave. Il regrettait presque d'avoir parlé, son sens de la repartie lui faisait défaut parfois, comme ici. Néanmoins, une question comme ça rajoutait du pathétique à la situation mais Carl ne pouvait pas se permettre de laisser en suspens la scène, c'est pour ça qu'il renchérit pour rattraper l'idiotie de ses précédents dires, d'abord d'un ton inquiet mais qui vira rapidement à la réjouissance car oui, il était content de la voir même si les conditions n'étaient pas excellentes et qu'Evelyn risquait d'être agacée pour le reste de la journée.

    « Rien de cassé au moins ? » commença t-il avant de reprendre la parole aussitôt et en finissant de l'aider à se relever. « En tout cas, le monde est petit. J'avais justement envie de te voir. »
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Evelyn R. Caulfield
Evelyn R. CaulfieldNombre de chapitres écrits : 347
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Lun 28 Déc - 18:07
Il faisait de plus en plus froid, et ça, personne n’aurait pu le nier. La neige continuait de tomber et la glace, sous les pieds de la blonde aux pointes de la couleur d’un coucher de soleil, continuait d’empêcher celle-ci de se relever correctement et pour de bon. Elle dût perdre l’équilibre quelques fois, tentant en vain de se redresser sans glisser. Et tête dure comme elle l’était, ce petit manège pouvait encore durer quelques heures avant qu’elle finisse par renoncer. Mais elle n’était tout de même pas pour se laisser tomber et rester couchée dans la neige tandis que plusieurs autres couches de cette matière blanche aurait tôt fait de l’ensevelir et la laisser mourir comme un glaçon. On ne l’aurait retrouvé que quand la neige aurait fondu, peut-être aurait-elle été piétinée jusqu’à en être méconnaissable… Franchement, il ne fallait pas penser à ça ! Evelyn allait bien survivre, seulement, elle allait rentrer avec un gros rhume et surement quelque-chose d’assez comique à raconter à son meilleur ami, Carl. Bah quoi ? Entre meilleurs amis, on se raconte tout, même les pires moments. Mais même cette pensée, en ce moment, n’arrivait pas à enlever l’irritation qui s’était installée en elle de manière à ce qu’elle y reste jusqu’à ce que quelque-chose la sorte de cette colère subite et complètement désagréable. Décidément, aller se balader dans le froid, quand personne d’autre n’osait le faire, tomber sur la glace cachée sous la fine couche de neige qui était tombée dessus, ça ne pouvait qu’arriver à elle !

Et pour comble de malheurs, comme si ce n’était pas déjà assez frustrant, des pas se faisaient entendre. Quelqu’un approchait donc, surement en ayant vu sa majestueuse chute. Eh bah oui, fallait croire que certaines personnes aimaient voir le monde se faire mal, pour en rire tandis qu’eux tentaient tant bien que mal de se relever et de se défaire de cette épreuve ! Comme si elle avait besoin que quelqu’un vienne lui rire dans le visage, parce que oui, d’après elle, ce ne pouvait être qu’une personne qui voudrait rire de ses malheurs ! Les pas se rapprochaient, rapides, craquant dans la neige de plus en plus près d’elle. La silhouette de cette personne en vint même à cacher le soleil aveuglant qui se reflétait sur la neige et dans ses yeux. Donc, la personne en question était devant elle, sûrement avec un grand sourire moqueur sur le visage. À cette pensée, Evelyn, la tête basse, regardant ses pieds pour ne pas trébucher et tomber face première dans la glace, fit un petit cri de rage, arrêtant de se marmonner des insultes pour quelque-chose qui était plus important, maintenant, que de se marmonner des insultes à elle-même.

« Si tu dis UN SEUL mot là-dessus, je peux te jurer que la neige qui est dans le parc va se retrouver sous ton fichu manteau ! On va voir qui va rire après ça, espèce de profiteur des malheurs autour de soi ! »

Mais avant qu’elle ne puisse relever la tête pour regarder qui était devant elle, cette personne l’aida à se relever. Mais ce qui la surprit le plus dans cette histoire, c’est la voix que cette personne avait, et le fait que la première chose qu’elle entendit de la bouche de celui-ci fit son surnom. Ses yeux devinrent ronds comme des billes à ce moment. Venait-elle vraiment de menacer son meilleur ami !? Rahhh non mais il faut le faire ! C’est beau encore, Evelyn ! Voilà que tu n’en a pas assez d’avoir les fesses mouillées et un de ces rhumes, il faut en plus que tu menaces ton meilleur ami de lui mettre de la neige dans son manteau pour qu’il ait lui aussi une pneumonie ! Son regard se releva au même moment que Carl lui demandait si ça allait, d’un air inquiet mais tout de même joyeux. Encore sous la surprise, Evelyn le regarda avec un air ahuri.

« CARL ! » Fit-elle, surement assez fort pour que tout le monde dans le parc (Ce qui veut dire… Enfin, juste eux, faut croire), puisse l’entendre. Ses joues prirent une teinte encore plus rouge qu’elles ne l’étaient déjà avant par la cause de la neige et du froid qui ne cessait de les effleurer. « Aha. Je t’ai pris pour quelqu’un d’autre… Désolée. » Bah oui, pour quelle autre raison aurait-elle insulté la personne à qui elle tenait le plus ici ? Ouais, elle était frustrée, mais jamais elle n’aurait pu faire ça à Carl, sauf, bien évidemment, en ne sachant pas que c’était lui. La Serdaigle se maudissait intérieurement.

Ses joues reprirent une teinte moins rosée et elle fit un sourire, ses yeux noisette pétillants de joie. En effet, ça faisait un bon moment qu’elle n’avait pas parlé à Carl, et maintenant que les vacances d’hiver arrivaient à grand pas, elle profitait pour dire au revoir à tout le monde jusqu’au retour des fêtes. Mais elle n’avait pas parlé au préfet, puisqu’il était, ces temps-ci, souvent avec Effy, sa nouvelle copine et ses deux amis, Stan et Bryan. Faut croire qu’ils n’étaient pas toujours ensemble, mais ce n’est pas cela qui l’importait. Elle avait bien Maddy, Ophélie et ses autres amies de Serdaigle et des autres maisons. Et les études, et les livres… Ah, les livres. Mais bon, changeons de sujet. En ce moment, ce qui importait, c’est qu’elle revoit le visage de son meilleur ami. Prendre de ses nouvelles serait bon, aussi, il y aurait quelques sujets dont elle voudrait lui parler.


« Nan, je vais bien. J’ai juste le moral à terre. » Marmonna la jeune femme avant de faire quelques pas pour ne pas retomber dans le piège de la glace. Elle enlaça Carl par la suite. « J’avais envie de te voir aussi. Tu m’as manqué, tu sais ? »

Evelyn se décolla par la suite en le prenant par les épaules, un sourire sur ses lèvres. Il avait bien le don de remonter le moral, lui ! Suffisait de laisser derrière la neige, pour le moment, car même si la sixième année l’adorait, là, il faisait un peu froid et elle se demandait même pourquoi elle s’y était aventurée. C’est donc d’un ton presque suppliant qu’elle reprit la parole. « Et si on rentrait ? Le feu de la Salle Commune me manque vraiment, beaucoup, en ce moment ! Je ne sais vraiment pas ce qui m’est passé par la tête. En plus on a plein de choses à se raconter ! Faudrait pas rester ici, on va mourir de froid. Et c’est quoi ce petit manteau ? Nan mais tu dois avoir froid ! Je gèle, avec un foulard, des gants, une tuque et tout le reste ! »
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Mar 29 Déc - 13:44
    Carl avait été interloqué lorsqu'il avait subit l'agression d'Evelyn alors que sa seule préoccupation était de l'aider, seulement de l'aider. Même si cela avait été quelqu'un de parfaitement inconnu, il ne se serait pas moqué, ce n'était pas son genre. Lui, c'était plutôt le candide qui aide sans jamais être remercié et qui prenait sur lui, sans jamais rien réclamer. A en croire l'expression du visage de la petite blonde, comment elle avait rougi et la manière dont ses yeux s'étaient écarquillés, elle devait vraiment regretter son emportement et le jeune homme n'eut pas longtemps à attendre avant qu'elle ne lui présente ses excuses. Evidemment, il n'allait pas lui en vouloir pour si peu, c'est juste qu'elle semblait sur les nerfs, passablement agacée par il ne savait quoi. Peut être était-ce seulement par sa mésaventure dans la neige, ou bien y avait-il quelque chose de plus grave ? Quand elle eut dit « désolée », Carl posa une main sur son épaule et lui sourit un peu bêtement et bougea la tête de droite à gauche doucement pour signifier que cela ne faisait rien.

    Juste après ça, la pauvre avoua que son moral n'était pas au beau fixe, et cela agit comme un coup de poignard sur Carl. Bien sûr qu'il n'aimait pas la voir dans cet état, elle, la rigolote d'habitude tellement pleine de vie et joyeuse. La première chose que le jeune homme comptait faire était de la prendre dans ses bras car il savait que ce geste qui pouvait paraître anodin représentait beaucoup de choses pour Evy, encore plus si cela venait de lui, son meilleur ami, celui à qui elle accordait tellement de confiance et d'amour amicale. Il n'eut pas le temps de tergiverser que d'elle même, elle l'enlaça pour le plus grand plaisir de Carl qui appréciait toujours autant son contact qui le rassurait dans un certain sens et l'apaisait dans une moindre mesure. Il lui avait manqué... Lui, il était trop fier pour l'avouer, mais c'était aussi son cas. Il s'était contenté de lui laisser un vague et timide « j'avais envie de te voir » alors qu'elle, elle exprimait clairement son manque. Pour la consoler, il resserra l'étreinte et murmura
    « Allez, viens là. ».

    Après quelques courtes, trop courtes secondes, elle rompit l'enlacement et à en juger par son sourire, c'était mission accomplie pour Carl. Maintenant que ses mains étaient inutilisées, il s'empressa de les fourrer dans ses poches pour qu'elles ne gèlent pas sur place. Dans une situation pareille, des gants auraient été les bienvenus, mais ça, le préfet n'y avait pas pensé quand il s'était habillé en vitesse quelques minutes auparavant. Il n'avait pas pensé qu'il aurait à trainer très longtemps dehors et surtout à rester là, planté comme un piquet. C'est donc avec la plus grande joie qu'il accueillit la proposition de rentrer au chaud à l'intérieur du château malgré les nombreux élèves cloitrés dedans. Ils n'auraient qu'à foncer droit dans la salle commune sans se soucier des autres. Avec tout ça, le bleu et bronze en avait totalement oublié la raison initiale de sa venue en extérieur, mais peu importait. Dans l'immédiat, Evelyn comptait plus que Martin. Et puis, elle marquait un point quand elle disait qu'ils avaient plein de choses à se raconter. Pour une fois, Carl avait une vie mouvementée et avait un besoin presque maladif de parler. Tout enjoué à l'idée de pouvoir se confier à Evy, il continua son grand sourire et en soufflant de l'air qui apparu sous la forme de vapeur au contact du froid de l'air, il parla.

    « Ouais, allons y vite. »

    Comme il avait pu rapidement s'en douter, Evelyn avait eu vite fait de lui faire une remarque sur la façon dont il était vêtu. Souvent, elle agissait comme plus qu'une amie, mais une véritable grande soeur voir même une mère qui s'inquiéterait constamment pour la santé de son pauvre petit chou. Pour ça, il en avait déjà assez de sa véritable mère qui avait un sens de la protection maternelle un peu trop aigu qui en devenait parfois étouffant. Pourtant, elle n'avait pas à s'en faire pour Carl qui était un modèle de conduite et de travail, mais elle persistait à demander à Martin de le surveiller. Mère poule ! D'ailleurs, les fois où Evy était venue chez lui hors de l'école, Anne et elle s'était très bien entendues grâce à leur caractère relativement similaire. C'était une chose à la fois positive, mais pas mal négative aussi. N'empêche que dans le fond, cela amusait Carl qui trouvait Evelyn trop mignonne dans ce rôle. C'est pour ça que tandis qu'ils traversaient la grande porte et qu'en homme galant le préfet laissa passer sa collègue en première avec un geste de la main qui l'invitait à franchir le seuil, il usa d'un ton ironique pour tenter à son tour d'exaspérer positivement son amie.

    « Oui maman, je m'habillerai plus chaudement la prochaine fois. »

    Carl n'était peut être pas beaucoup habillé mais en même temps, Evelyn était particulièrement frileuse, même peut être plus que les autres filles qui se plaignaient constamment du manque de chaleur. Pour preuve, avec tout son attirail plus chaud que la fourrure du Yéti, elle avait froid, elle gelait même selon elle. Toutefois, le jeune homme se garda de lui faire une réflexion là dessus qui aurait eu pour seule conséquence de l'énerver plus qu'elle ne pouvait déjà l'être.
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Evelyn R. Caulfield
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Mar 29 Déc - 18:17
Carl avait resserré l’étreinte pendant les peu de secondes qu’ils s’étaient enlacés. Décidément, Evy se sentait déjà mieux. Ce genre de choses avaient tôt fait de lui remonter le moral. Carl, c’était un peu comme le feu de la salle commune, ou la tasse de thé. Dès qu’il est là, on se sent mieux. C’était l’unes des raisons pourquoi il lui faisait tant penser à son frère, et pourquoi elle l’adorait. Ils étaient des meilleurs amis et ce n’était certainement pas pour rien, et bien qu’il n’ait presque rien fait pour démontrer que oui, elle lui avait manqué, elle le savait. Parce que ça se voyait. Et elle le connaissait assez bien pour le cerner. En étant à Serdaigle, et en étant artiste jusqu’au bout des doigts, elle avait un très bon sens de l’observation. Et puis, ce visage, elle ne le connaissait que trop bien. Quoi dire de plus ?

Pas le temps de déconner plus, aussitôt que Carl avait approuvé ses dires, sur le fait de rentrer au château, Evelyn s’était remise en route. Non, elle n’en pouvait vraiment plus, de geler sur place comme un glaçon. Et puis, si Carl ne la suivait pas, l’idée de le tirer par la manche lui serait facilement passée par la tête. Cependant, il la suivait, et c’est ce qui avait de bon, parce que si non… Bah… Ouais, elle aurait pu penser qu’il venait de se prendre le pied dans la glace, lui aussi ! Que de mésaventures dans cette belle journée glaciale de Décembre ! Juste de le voir avait eu l’effet de lui remonter le moral, quoiqu’elle était toujours un peu mécontente, surtout avec ce début de journée. Les vacances étaient là, il y avait au moins ça de bien. Et bientôt elle reverrait Dean, son grand-frère. Il lui manquait déjà. Ce matin, avant de sortir dans le froid, elle lui avait envoyé une lettre qui lui disait qu’elle serait là d’ici quelques jours, quand le Poudlard Express partirait pour la gare. Tout ce qu’elle voulait, c’était que Chocolate, sa chouette, revienne. Elle reviendrait surement d’ici demain matin, le chemin n’était pas si loin. Enfin bon…

Ils traversèrent le parc rapidement, plus rapidement qu’Evelyn ne l’aurait espéré, mais tout cela était en quelque sorte soulageant. Elle eut un long soupir en pensant encore une fois au feu de la salle commune, à la chaleur qu’il allait lui procurer une fois qu’ils seraient à la tour de Serdaigle, bien au chaud. Mais avant qu’ils puissent rentrer, Carl lâcha une remarque en la laissant passer la première dans le hall. Son ton ironique lui disait bien qu’il ne faisait que plaisanter. Mais elle avait un point… Comment pouvait-il aller dehors, avec un tout petit manteau de rien, quand il faisait au moins -600°C dehors ?! … Bon, j’ai peut-être un peu exagéré, mais… La préfète frissonna avant de se retourner vers Carl, qui la regardait avec un de ces sourires moqueurs, qui la fit à son tour sourire, et même rire, un rire qui se répercuta dans le hall assez silencieux. Tout le monde devait être ailleurs. C’est vrai, bon, elle s’inquiétait pour lui, quoi de plus normal ? La mère de Carl ressemblait beaucoup à Evy, si on parlait caractère, et elle s’entendait assez bien avec elle, pour tout dire. Mais là n’est pas le point premier de cette discussion. La bleue et bronze ne répliqua rien à ce que Carl venait de dire, se contentant de lui tirer la langue d’une manière enfantine qui la caractérisait assez bien en ce moment.


« Allez, viens, la Salle Commune nous attend ! »

Souriante, elle se remit donc à marcher, se rendant directement à la salle commune des Serdaigles avec Carl. Elle n’attendait que ça, pour lui parler, pour qu’ils se racontent tout ce qui s’était passé de nouveau dans leur petit monde, et surtout elle voulait savoir ce qui se passait avec Effy ! Ah, ils étaient tellement mignons ensemble ces deux là, il ne fallait qu’espérer que ça pourrait durer. L’aigle des Serdaigles s’éleva devant les deux préfets après un moment, et dès qu’ils eurent répondu correctement à l’énigme, ils pénétrèrent dans la Salle, bondée de gens. C’était normal, à un temps pareil, que tout le monde se réunisse. En fin de compte, ils n’étaient pas les seuls à vouloir profiter des derniers moments ensemble avant le départ. Oui, certains restaient, mais la plupart préféraient revoir leurs familles. Et pour d’autres, tout cela restait complètement inconnu. La blonde se retourna vers Carl, lui adressa un sourire, avant de dire le plus rapidement possible ce qui semblait être un « Attend, je reviens, je dois absolument aller me changer avant d’attraper un de ces rhumes horribles ! Je ne veux pas aller à l’infirmerie… Oh non, pas avec le nouvel infirmier... », Avant de filer comme un éclair vers le dortoir des filles.

Elle en ressortit quelques minutes plus tard, s’étant délaissée de son manteau et de son attirail d’hiver et de ses vêtements trempés pour quelque-chose de plus sec, un chandail blanc à motifs dans différentes teintes de rouge et d’orangé, avec une jupe longue noire. Rien de trop compliqué, juste le nécessaire. Elle alla retrouver Carl dans l’un des fauteuils confortables de la salle.
« Bon, on se sent déjà mieux comme ça ! » Avait-elle soupiré, un grand sourire aux lèvres. Son attention s’était par la suite retournée sur son meilleur ami. Maintenant, ils pourraient discuter tous les deux, comme ils le faisaient habituellement. Cette nouvelle était bien réjouissante, on aurait dit que ça faisait plusieurs semaines qu’ils ne s’étaient pas parlé ! Mais par quoi commencer ?
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Jeu 31 Déc - 0:21
    Les deux papotaient sur le chemin qui les menait à la salle commune, mais rien de très sérieux comme conversation. Ils se gardaient le meilleur pour après, et le meilleur, c'était bien sûr ce qui avait rythmé la semaine de Carl, à savoir Effy. La curiosité d'Evelyn la pousserait à tirer les vers du nez à son ami si jamais celui ci venait à se taire à ce sujet, mais comme il avait l'intention de tout lui déballer et d'expliquer la situation en détail sans opposer de résistance, elle n'aurait pas à le forcer. En tout cas, il ne parlerait pas avec autant d'aisance à quelqu'un d'autre qu'Evy d'un sujet aussi délicat, lui qui n'était pas à l'aise quand il s'agissait des relations amoureuses. Même à ses meilleurs amis masculins, il n'était pas certain de pouvoir s'exprimer correctement à propos de son idylle. Au mieux, ils ne pourraient que l'envier et pas le conseiller ou le rassurer, bien que Bryan soit homosexuel, Carl était sûr que la beauté d'Effy l'affligerait quand même un minimum.

    Quand ils parvinrent devant l'Aigle qui gardait l'entrée de la tour de Serdaigle, celui ci posa comme à son habitude une énigme pour vérifier qu'ils soient dignes d'entrer, et bien évidemment, ils répondirent correctement. Ce principe de mot de passe était vraiment une bonne idée se disait Carl à chaque fois qu'il rentrait là. Quand il était arrivé à Poudlard, cela l'amusait beaucoup car cela faisait travailler son esprit de déduction plusieurs fois par jour mais au fil des années, son enthousiasme par rapport à cela avait progressivement diminué. En plus, la statue n'avait pas un répertoire d'énigme tellement énorme puisqu'il lui était déjà arrivé de poser le même problème deux fois à Carl. Stupide statue. En tout cas, quand ils pénétrèrent dans la salle commune, spectacle d'horreur, tout plein de bleus et bronzes étaient là. Ils ne pouvaient pas être déjà partis par hasard ? Carl soupira à cette vision et fit discrètement un geste de négation de la tête avant de la tourner vers Evy qui à ce même moment déclara avoir besoin de se changer. Tandis qu'elle s'éloignait, le jeune homme tenta quand même une réponse, sans savoir si dans le boucan des alentours elle puisse l'entendre.


    « Il paraît que le nouvel infirmier a un apprenti, et que toutes les filles en sont folles, tu perds peut être quelque chose à ne pas y aller ! »

    C'était une rumeur, Carl ne savait pas si elle était fondée. Lui, il n'allait jamais à l'infirmerie, il ne tombait jamais malade, ou alors pas au point d'avoir besoin de soins plus poussés que ça. Une aubaine pour lui. N'empêche qu'il avait aperçu le nouvel infirmier titulaire à la table des professeurs l'autre jour, et c'était vrai qu'il n'inspirait pas confiance du tout. Il devait être au moins aussi vieux que McGonagall, avec des rides tellement grandes qu'elles étaient distinguables depuis la table des Serdaigle. Carl n'avait pas vu un quelconque apprenti que ce soit et partait donc du principe qu'il n'y en avait tout simplement pas. Et puis en fin de compte, Carl n'aurait pas voulu qu'elle flash sur ce jeune homme car il se serait senti jaloux, bien que lui ait trouvé son bonheur. En fait, il ne voulait pas qu'elle souffre à cause des hommes, ces imbéciles. Mais il ne pourrait pas l'empêcher d'un jour trouver quelqu'un.

    En attendant sa meilleure amie, Carl était allé s'installer dans un fauteuil laissé vacant par une tierce personne et surveillait celui qui était vide juste à côté pour que personne ne s'y assoit hormis Evy. Il regardait avec des gros yeux les pauvres petits des années inférieures qui tentaient seulement de s'en approcher. Maintenant qu'il inspirait un tant soi peu au respect avec son statut de préfet, Carl pouvait en profiter, bien qu'il ne soit là -en période hors scolaire- en théorie pas voué à se faire respecter. Cela lui faisait quand même un petit peu mal au cœur de devoir effrayer les plus jeunes juste pour garder une place et c'était d'autant plus quelque chose de puéril dans le fond. Heureusement qu'Evelyn revint vite et put prendre place à ses côtés, avec ses habits complètement changés. Elle souriait et déclara même se sentir mieux, c'était une bonne chose. Au moins, elle en avait presque oublié sa mésaventure en extérieur et son humeur était repassée dans le positif, et le Serdaigle lui rendit également un joli sourire.

    Pour sa part, Carl n'était même pas remonté dans son dortoir pour déposer son manteau et l'avait simplement enlevé et posé avec lui sur le fauteuil. A voir l'enthousiasme dont faisait preuve Evy, elle devait être bien impatiente que le jeune préfet lui parle de ce qui s'était passé dans sa vie dernièrement. Il savait très bien qu'elle raffolait des petits ragots et tout ce qui s'ensuivait et qu'elle se ferait un plaisir d'écouter Carl déblatérer sur sa vie sentimentale. Celui ci ne voulait pas la faire attendre plus que ça, elle qui bouillonnait certainement intérieurement mais il allait prendre un malin plaisir à la faire mariner. Et puis après tout, ils n'étaient pas là que pour parler de lui. Evelyn aussi avait une vie et certainement des choses nouvelles à raconter depuis ces quelques jours où ils ne s'étaient plus parlé. Ce qui avait entre autre chagriné Carl, c'était de ne pas l'avoir vu au bal. Il ne savait pas bien si c'était parce qu'elle avait refusé d'y aller ou parce qu'elle n'avait trouvé personne. Peut être qu'elle y était allé d'ailleurs et que tout simplement ils ne s'y étaient pas croisés. Il faut dire que le jeune homme avait l'esprit complètement ailleurs à ce moment là. Carl se décolla du dossier du fauteuil et se pencha légèrement en avant, tourné vers son amie, et posa ses mains sur ses propres genoux. Puis, il reprit la parole avec un ton de voix qui faisait ressentir sa désolation.


    « Dis moi, tu es allée au bal finalement ? Je ne t'y ai même pas vu, j'aurais bien aimé te croiser là bas. »
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Evelyn R. Caulfield
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Mar 5 Jan - 23:51
Maintenant, les deux préfets pouvaient se juger confortables. Les deux étaient assis confortablement dans le fauteuil, les joues encore rougies par le froid de dehors qui les avaient bien mordus, c’était le cas de le dire. En fait, Evelyn en avait encore quelques frissons qui lui parcouraient le corps, quand son regard se posait sur la fenêtre, d’où elle pouvait voir la neige tomber calmement, la buée sur celle-ci et le givre donnant une bonne idée du froid environnant l’école de sorcellerie. Mais le feu de la salle commune était réconfortant, et puisqu’il était près de l’endroit où ils s’étaient installés, une douce chaleur commençait à se faire ressentir. Pour une frileuse comme notre jeune femme aux cheveux colorés, c’était assez réconfortant. Dans peu de temps, elle n’aurait plus très froid. Enfin, fallait l’espérer. Si d’ici dix minutes elle avait encore froid, là, elle irait chercher sa couverture, où était le problème ? Il n’y en avait pas, bien évidemment. Mais bon, elle n’en aurait surement pas besoin, le feu commençait à faire l’effet désiré. Beaucoup de monde étaient réunis dans la salle commune, qui était pleine. Parfois, ils étaient en groupes serrés qui parlaient de tout et de rien. Mais parfois, et à cette pensée la Serdaigle détourna légèrement le regard vers une rousse qui, accotée devant la fenêtre, avait un air sinistre, perdue dans ses pensées, d’autres semblaient malheureux, seuls. Parfois c’était à se demander ce qu’ils avaient, d’aimer la solitude à ce point, mais ce n’était sûrement pas elle qui allait le demander !

Son attention se retourna alors vers Carl et elle lui offrit un beau sourire joyeux. Bah quoi ? Il venait de lui remonter le moral, et en plus, elle avait tellement eu envie de le voir ces derniers temps qu’elle ne pouvait pas s’empêcher. Elle ne lui avait même pas reparlé depuis le Bal, évènement que son ami avait attendu avec impatience pendant de longs moments, il y a quelques jours ! Oh là là, ils avaient bien évidemment beaucoup à se raconter, ces deux-là ! Mais c’était bien, elle avait su grâce au bouche à oreille continu et en les voyant ensemble qu’ils sortaient maintenant ensembles, et elle les trouvait extrêmement mignons, tout les deux. C’était bien la première fois que Carl tombait si profondément en amour, même avec Leah, ça avait été moins pire qu’en ce moment ! Enfin, pire, c’est beaucoup dire, car ce n’était pas négatif, loin de là ! Mais le préfet de Serdaigle en vint à parler du bal après un court moment de silence entre les deux amis. Le regard joyeux d’Evelyn se changea et elle fut pendant un bon moment pensive, son sourire ayant disparu pendant ce moment. Il venait de lui demander si elle y était allée.
« Non… Non, je n’y étais pas. » Murmura Evelyn, un air déçu sur le visage. Elle aurait bien aimé y aller, c’est vrai, mais elle n’avait simplement pas pu. Pas pu, parce qu’il n’y avait personne pour l’accompagner. « Mais c’est de ma faute, je m’y suis prise à la dernière minute. »

C’était désolant, oui, mais jamais Evelyn ne se serait sentie aussi mal si Carl n’avait pas posé cette question avec ce ton qui montrait sa déception. Mais évidemment qu’il aurait aimé la voir au bal ! C’était son meilleur ami, bon sang ! Un soupir s’échappa des lèvres de la préfète. « J’aurais dû venir quand même, au lieu de me perdre dans mes dessins et dans ma créativité. Désolée. » Murmura-t-elle dans un souffle, en abaissant encore une fois la tête, comme un enfant qui aurait fait une gaffe. Pour la deuxième fois de la journée, elle se maudissait intérieurement. C’est le cas de le dire, Evy’ aurait des comptes à régler avec Evy’, ce soir, avant de sombrer dans un sommeil profond parsemé de rêves étranges et imaginatifs conçus par un subconscient artistique et bizarre ! Eh oui, se parler à soi-même est une bonne option, dans ces cas. Mais peu importe. La blonde releva la tête pour ne pas s’acharner sur son sort. Le bal, c’était un sujet intéressant, oui ! Et c’était bien que Carl en ait parlé, car Evelyn n’avait pas encore su exactement ce qui s’était passé là-bas ! De plus, la Serdaigle avait toujours adoré savoir ce qui se passait dans la vie de son meilleur ami, avec sa nouvelle copine, surtout ! Mais c’était normal, jamais ne s’étaient-ils cachés quoi que ce soit, alors… Un sourire orna les lèvres rosées de la blonde et une étincelle illumina ses yeux noisette. « Le bal… ! Je veux tout savoir ! Comment ça s’est passé, avec Effy ? Allez, raconte, raconte ! »

Mais elle sursauta subitement à une pensée. Après avoir pris son souffle dans une expression de surprise, elle se leva d’un bond du canapé. En tournant les talons, elle regarda Carl et lui fit un clin d’œil. « Je reviens dans deux minutes, attends ! » Et du coup, elle retourna vers les dortoirs des filles en trébuchant dans un pauvre première année, en s’excusant brièvement, regardant pour être certaine qu’il n’y ait aucun dommage, avant de repartir comme une folle furieuse vers le dortoir. Elle ouvrit la porte et se précipita vers son lit, sous le regard surpris d’une autre sixième année qui ne savait pas du tout quoi penser d’elle. Rendue là, elle fouilla dans sa valise pour en ressortir un cahier, qu’elle regarda, un grand sourire sur les lèvres. Elle venait de trouver ce qu’elle cherchait. C’est donc avec un regard fier qu’elle retourne, en marchant, cette fois, hors du dortoir, pour se rasseoir aux côtés de son meilleur ami. Evy lui offrit un nouveau sourire avant de s’exclamer joyeusement un « Regarde ça ! » Elle ouvrit le cahier, d’où il y avait de très grandes feuilles de papier, tournant les pages pour se rendre à la dernière utilisée. En y arrivant, elle le contempla un moment avant de tendre le cahier à son meilleur ami. Sur la feuille, on pouvait observer notamment deux silhouettes encore un peu floues dansant parmi d’autres, au milieu d’une salle qu’elle avait sorti de son imagination, leur visage tout près de celui de l’autre.

« C’est encore un croquis, par contre, mais je voulais absolument te montrer. » Fit la bleue et bronze, avec un sourire aux lèvres.
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Jeu 21 Jan - 23:17
    Carl eut encore une fois droit au joli sourire qui revenait tellement souvent sur le visage d'Evelyn, et à chaque fois, il l'admirait. C'était quelque chose qui la caractérisait tellement bien, elle et sa joie de vivre. Et puis, cela satisfaisait le jeune homme au plus au point de la voir exprimer le fait qu'elle était heureuse, d'autant plus si c'était lui le responsable, et il espérait que c'était là le cas. Cependant, l'euphorie laissa rapidement place à la désolation, et là, c'était sûr que Carl pouvait être compté comme pleinement responsable. Comme ça, elle n'était pas allée au bal ? D'un coup, il s'en voulait. Cela apparaissait comme quelque chose dont elle n'avait à priori pas très envie de parler. Il ne savait pas bien pour quelle raison elle n'avait pas pu prendre part à la fête, mais il jugea inutile de trop s'attarder sur la question. C'est pourquoi il conclut rapidement le débat là dessus, toujours avec la même intonation et les sourcils légèrement haussés.

    « C'est dommage. »

    Mais Evelyn ne semblait pas vouloir en rester là pour la conversation sur le bal. Elle renchérit immédiatement en s'excusant, et même en baissant la tête un peu honteuse, mais ce n'était pas du tout ce que Carl attendait d'elle. Il ne lui en voulait pas le moins du monde, même s'il n'aurait pas craché sur l'occasion de la voir danser et faire la fête ce soir là. Le regard d'Evelyn étant détourné vers le bas, le jeune homme s'approcha très doucement, prêt à lui relever la tête et à lui de ne surtout pas être désolée, mais il fut stoppé en cela par le brusque changement d'état d'esprit de la part de la blonde lunatique. Carl avait sursauté, mais pas de manière très conséquente, il n'était même pas sur que quiconque ait pu le voir. Quand son amie le regarda de nouveau dans les yeux, le préfet distingua l'avidité de tout connaître dont pouvait faire preuve Evy dans ces moments là. En l'occurrence, c'était à propos d'Effy, comme Carl l'avait initialement prévu, la curieuse ne passerait pas à côté de ça.

    Le bal de Noël avait cette fois été merveilleux car la soirée avait été prolifique si l'on peut dire. Elle s'était conclue par une belle union de lui et Effy, quelque chose à laquelle il ne s'attendait pas vraiment, et qui constituait plus un rêve ou un fantasme plutôt qu'une réalité. Au fond de lui, il sentait se profiler une évolution de leur relation à tous les deux ces derniers temps mais pas dans ce sens car il avait gardé à l'esprit qu'il serait toujours le rat de bibliothèque de sang mêlé qui ne pourrait jamais se lier intimement avec une descendante de noble famille comme la blonde pour laquelle son cœur débordait d'amour. Depuis qu'il avait convenu avec elle qu'ils iraient ensemble à la soirée, chaque soir il avait remis en question tout ce qu'il ressentait et la manière dont il percevait son lien avec Effy pour être bien en accord avec lui même mais il en avait été incapable. Tout avait semblé bien plus clair une fois qu'ils s'étaient embrassés au terme de la danse et maintenant, il ne pensait plus qu'à elle.

    Carl ne put donc pas s'empêcher de sourire dès qu'il entendit le prénom d'Effy sortir de la bouche d'Evelyn. C'était un sourire à la limite du sourire idiot -dans lequel certaines sont expertes- et le jeune homme se reprit vite, effaçant sa joie pour tout remettre en place dans sa tête. Une fois qu'il fut prêt à débuter son récit, en tentant de le condenser un maximum et de ne sauver que les éléments vraiment essentiels, il ouvrit la bouche pour parler mais Evelyn se leva brusquement, déclarant avoir un autre court aller retour à faire jusqu'à son dortoir. Décidément, elle ne tenait pas en place, et lorsqu'elle s'en alla d'un pas rapide, Carl esquissa un nouveau sourire avec un geste de dénégation de la tête et se disant qu'elle était incorrigible. Puis elle revint à peine quelques secondes après. Le jeune homme avait tout juste eut le temps de contempler de nouveau le feu, même pas de se plonger dans ses songes, et elle lui tendit une de ses oeuvres, encore à l'état de croquis ceci dit. Au premier aperçu, la scène lui sembla étrangement familière, et Carl ne put s'empêcher de s'exclamer.


    « C'est dingue. On dirait Effy et moi, le soir du bal. Tu nous as pris comme modèle ? »

    C'était idiot comme question. A croire qu'aujourd'hui, le préfet était spécialiste des questions débiles, dans le même genre que 'qu'est ce qui t'a prit de tomber'. Bien sûr que non, elle ne pouvait pas les avoir pris comme modèle si elle n'y était pas. Le cas relevait de la pure coïncidence, à moins qu'Evy avait déjà elle même des doutes quant à l'issue de la fête pour le couple de Carl. Ou alors, elle lui avait carrément menti, et elle avait bel et bien prit part au bal, quitte à rester dans son coin et observer les deux tourtereaux. Si c'était ça, ça craignait. Mais Carl ne l'en croyait pas capable. Il avait continué d'admirer le dessin et l'avait déposé sur sa cuisse. C'est vrai qu'il manquait de finitions, mais même comme ça, on pouvait avoir un très bon aperçu de ce qu'il donnerait une fois entièrement terminé. Il releva les yeux à direction de ceux de son amie, se voulant sérieux, mais comme il s'apprêtait à conter sa soirée, il ne pouvait pas cacher toute l'excitation et l'engouement que suscitaient les souvenirs qu'il exposait là.

    « La soirée, c'était trop merveilleux. On a commencé par prendre une photo à l'entrée, je te la montrerai d'ailleurs. On a parlé, puis dansé sur plusieurs musiques différentes, puis à la fin, on s'est embrassé. »

    Enfin de compte, il avait vachement résumé l'histoire, mais l'essentiel était là : tout le cheminement qui avait finalement conduit les deux jeunes là où ils étaient aujourd'hui. Mais Carl pensait bien qu'Evelyn n'allait pas se contenter de cela. Il se devait de développer un peu, et il n'était d'ailleurs pas arrivé au bout du sujet, il avait encore des choses à dire. C'est pour ça que presque immédiatement après s'être arrêté et sans même laisser à Evy la possibilité de dire quelque chose, il enchaîna avec son histoire, avec un récit plus psychologique que celui d'avant.

    « Tu sais bien comment j'étais angoissé, mais en fait c'était la même chose pour elle. Elle était toute gênée, et différente de d'habitude. Dans un sens, ça me rassurait, enfin.. Pas au point de m'apaiser complètement, qu'est ce que j'ai pu trembler ! »
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Evelyn R. Caulfield
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Jeu 28 Jan - 22:12
Il n’y avait pas de doutes là-dessus, Evelyn portait un air des plus fiers en montrant son croquis à son meilleur ami. Ça faisait bien longtemps, en effet, qu’elle cherchait à dessiner un truc du genre et son œuvre avançait assez bien. Un grand sourire ornait le visage de la préfète et ses yeux pétillaient d’une joie profonde qu’elle n’avait pas cru revoir aujourd’hui tellement sa journée avait mal commencée. Carl avait ce don, un don qu’Evelyn adorait chez lui. Enfin, peut-être que son pouvoir de remonter le moral dans les pires moments ne fonctionnait que sur elle, puisqu’elle ne savait pas trop pour les autres, mais ça lui était bien égal. Les dernières journées avant qu’elle parte pour voir son frère n’étaient pas gâchées, finalement. Si elle pouvait rester plus longtemps avec Carl et son beau sourire, ce serait parfait. Carl observa son dessin pendant un bon moment avant de s’exclamer. À l’air surpris qu’il arborait, Evelyn ne put s’empêcher de faire un petit rire semblable à celui d’une gamine qui venait de faire ou de voir quelque-chose de drôle. « Ton beau visage me reste en tête, surtout quand je le vois si rayonnant ! » À ces paroles, au même moment de les dire, elle tapota doucement la joue de son meilleur ami avec un petit sourire au visage. Non, elle ne s’était pas retenue de lui pincer la joue comme une matante… Pas du tout, je ne vois pas où vous prenez cette information ! « Tu avais l’air tellement heureux avant de te rendre au bal que je n’ai pas pu m’empêcher… » Heureux, oui, mais assez nerveux aussi. Fallait bien le préciser. Mais dans des cas comme celui-ci, c’était normal, on se pose tout plein de questions… Dans le genre ‘Est-ce que je suis présentable ?’, ‘Qu’est-ce que je vais lui dire ?’, ‘Qu’est-ce qui va m’arriver si jamais ça se passe mal ?’ ou bien il y a aussi ma préféré… ‘Ais-je bien mi mon caleçon ?’

La question du bal cependant lui restait encrée en tête. C’était bien évidemment le sujet de conversation qu’elle attendait avec impatience depuis que Carl était reparti pour le bal, cette soirée-là. Et maintenant qu’ils y étaient, assis confortablement dans les fauteuils de la salle commune de Serdaigle parsemée de bleu et de bronze, devant un bon feu réconfortant et chaud, la patience d’Evelyn était sur le point d’exploser en mille morceaux. C’était à peine si elle se retenait de taper dans ses mains en disant ‘allez, allez, raconte !’ Mais elle n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit que Carl déposait son dessin sur sa cuisse en y laissant balader un dernier regard avant de le remonter vers Evelyn, qui elle gardait un grand sourire sur son visage. Elle plaça ses mains ensembles en entrecroisant ses doigts, attendant le début d’un récit qui se voulait sûrement romantique et pleine de douceur. Son meilleur ami se mit ensuite à parler, avec un ton dans lequel on pouvait voir son excitation, des étoiles brillant au plus profond de son regard. Il était tellement heureux à ce moment que c’était contagieux, ce devait être pour ça cette fois qu’il avait arrivé à la faire sourire si facilement. La Serdaigle écouta ses paroles sans même bouger, captivée par les quelques phrases qu’il avait dit, sans trop de détails pourtant. La fin la fit complètement fondre : Ils s’étaient embrassés. Oui, bon, elle s’y en était attendue, mais juste le ton avec lequel le préfet avait parlé, un ton révélant la magie du moment, pouvait en laisser voir gros sur ses sentiments envers la Serpentard.

Pas le temps de se plonger plus loin dans ses pensées que Carl continuait après la courte pause qu’il avait mi sur pied. Certainement qu’il avait voulu s’arrêter à ce moment pour se souvenir un peu de ce que ça avait fait, une grosse flamme sur le cœur surement. C’est beau, l’amour, pensa Evelyn au fond d’elle en le voyant parler, écoutant attentivement ce qu’il disait. Cette fois, il parlait de son angoisse et du fait que celle-ci s’était trouvée à être réciproque. Le sourire d’Evy’ prit un peu d’ampleur, quand il eut fini. Un soupir s’échappa de ses lèvres.

« Ahhh, Carl, ce que tu peux être chou quand tu es dans cet état ! » Avait-elle dit, sur un ton rieur. Mais pourtant, c’était vrai. La dernière fois qu’il l’avait vu ainsi, c’était avec Leah, et même elle n’avait pas réussi à éveiller tant de pétillements dans son regard et tant de sentiments incompris comme il semblait en éprouver en ce moment. La blonde releva un genou sur le canapé pour y déposer son bras, avec ce même sourire rêveur. « S’est-il passé autre chose ? » Demanda-t-elle par la suite, curieuse. Bah ouais, ce n’est pas pour rien qu’elle est à Serdaigle, han… Faut y aller avec la logique. Mais pour ce qui était de Carl, il pouvait rarement y cacher quoi que ce soit, et ça c’était bien réciproque, car elle non plus n’y arrivait pas. Et puis, pour quelle raison le ferait-elle ?

Elle lui accordait une confiance tellement grande qu’il pouvait lui soutirer de l’information assez facilement. Elle fit un long soupir en même temps, si Carl avait réussi à trouver sa flamme, peut-être réussirait-elle à la trouver aussi. Restait qu’à espérer. Pour le moment elle avait encore ses passions et ce qui importait le plus, soit les deux hommes de sa vie ; son frère et Carl, et la littérature, le dessin et la musique. De la salle bondée fusaient un nombre assez élevé de bleus et bronzes, d’autres venaient de rentrer, mouillés de la tête aux pieds, un air morose au visage et tremblants. En les voyant passer, elle fronça les sourcils. Son regard les suivit jusqu’à ce qu’ils soient hors de vue, soit dans leurs dortoirs pour se changer. Qu’avait-il bien pu leur arriver ? C’est quand elle laissa vagabonder son regard vers une fenêtre qu’elle comprit aussitôt : On ne pouvait pas voir dehors. C’était totalement blanc. Beaucoup de flocons s’enchaînaient les uns après les autres dans une course folle vers le sol. Un horrible frisson lui passa dans le dos et elle détourna le regard pour le retourner vers son ami.
« Brrrr… Les pauvres. On a bien fait de rentrer rapidement… » Fit-elle, en faisant un sourire un peu nerveux.
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Jeu 11 Fév - 19:43
    Evelyn était tout mignonne quand elle était toute excitée pour ce qui arrivait à Carl comme c'était le cas maintenant. En fait, elle était presque autant enthousiaste que lui à l'idée qu'il puisse avoir une nouvelle petite amie que c'en était presque intriguant. A vrai dire, c'était dans des moments comme celui là qu'il s'apercevait de quelle manière Evy le considérait, bien qu'il n'en ait jamais douté. Il s'apercevait qu'il était vraiment important et à quel point la jeune femme portait de l'intérêt au moindre des faits et gestes de Carl. Parfois, et même souvent, il avait peur de la décevoir, par un geste ou une parole déplacée, quelque chose qui serait plus que maladroit. De temps à autre, il lui parlait de ça, et elle affirmait que ça n'avait jamais été le cas. Mais Carl n'était pas parfait, et il le savait bien ; il avait du la décevoir plus d'une fois bien qu'elle ne voulait pas se résoudre à l'avouer.

    Le compliment auquel le préfet eut droit était dit d'une manière très poétique, très lyrique, ça ressemblait bien à Evelyn et son goût pour la belle écriture et la belle éloquence. Carl était un peu gêné, il en rougissait très légèrement, mais le passage de la température extérieure à celle de la chaleureuse salle commune avait déjà eu pour effet de donner une teinte rougeâtre à ses joues, ce qui masquait l'embarras du bleu et bronze dans une moindre mesure. Ce genre de compliments était flatteur, certes, et Carl y avait prit goût au fil du temps avec Evy qui ne se privait jamais de lui rappeler à quel point il était génial et beau et tout ce qu'il faut. Pour lui, il n'avait rien d'exceptionnel. C'était peut être de la fausse modestie, mais Carl ne pensait pas être quelqu'un qui valait le détour. Pour Evelyn c'était différent, elle avait appris à l'aimer au fur et à mesure des ans, c'était normal qu'elle ait plus de considération pour lui que les autres. Puis elle rajouta un nouveau commentaire immédiatement, et le jeune homme releva la tête. Il reprit le croquis et le leva quelque peu pour bien montrer que c'était de ça qu'il parlait.

    « J'étais heureux, mais je m'angoissais un peu trop je crois. Je pourrais garder ton dessin pour le montrer à Effy ? »

    Carl était convaincu que cela ferait plaisir à sa belle également. A ce qu'il savait et au jour d'aujourd'hui, Evy s'entendait bien avec Effy. Leur volonté de se connaître plus en détails était certainement née du fait que le jeune homme parlait beaucoup de l'une et l'autre quand il se trouvait avec l'une d'elles. Il n'y avait qu'à constater en ce moment même ; Effy était le principal sujet de conversation, et Carl pourrait développer et en discuter pendant des heures entières. Il s'en retenait parce qu'il savait qu'à force Evy en serait lassée. Il gardait certains détails pour meubler les prochains échanges qu'ils auraient, parce que sa meilleure amie était bel et bien la seule personne qui pouvais écouter tout ça. D'abord, elle ne les jugeait pas, et pour elle, une relation entre Serpentard et Serdaigle était possible, sans parler de la différence de sang. Carl se voyait mal parler de sa petite amie à Stan et Bryan qui vivaient toujours une relation tumultueuse avec la belle Serpy, et ça ne datait pas d'hier. Ne parlons pas de Nathan qui semblait désapprouver à cent pour cent cette alliance, et Martin qui avait certainement d'autres chats à fouetter.

    Et là, elle qualifia son état de chou. Carl ne pouvait pas se juger lui même, mais vraisemblablement il aurait plutôt pensé à 'pathétique', ou 'très émotif'. Oui, il bafouillait, parlait très vite, perdait rapidement ses mots, souriait bêtement, était tout excité, c'était ça la recette amoureuse, et il en faisait les frais. Evelyn voulait savoir la suite, ça crevait les yeux et Carl n'était pas aveugle. Cependant, ce qui avait suivi n'avait rien de très passionnant, ou au moins ce n'était pas forcément un moment qu'il avait envie de faire partager à Evy. Carl et Effy avaient quitté la fête pour s'isoler pas très profondément dans le parc, et ils y étaient resté près d'une heure, collés l'un à l'autre sur un banc à regarder la nuit et à parler de ce qui leur arrivait. A tous les coups et curieuse comme elle était, la préfète des bleus et bronze en aurait voulu à son ami s'il lui avait caché cette partie là, c'est pourquoi Carl se décida à raconter la suite.

    « On est sorti dehors, on s'est assis dans le parc et on a parlé de tout ça, on s'est dit ce qu'on en pensait et on a essayé d'imaginer la suite. Elle a peur de la réaction de son père. Elle croit qu'il pourrait nous tolérer, moi et mon sang, mais qu'à la moindre de mes petites erreurs, il me séparerait de sa fille. »

    Le jeune homme s'était avancé en direction du feu et avait tendu les mains. Il se les frottait rapidement pour qu'elles sortent définitivement de leur état frigorifié et cela portait ses fruits. Carl sentait la chaleur et il sentait qu'il retrouvait une parfaite maîtrise et une parfaite sensibilité dans ses paluches. Une bonne chose. D'ailleurs, il ne put qu'approuver son amie lorsqu'elle remarqua la bonne idée qu'il avaient eu de revenir vite fait ici. En parlant, il n'avait pas regardé Evy ; le préfet s'était contenté de regarder la flamme bien nourrie qui vagabondait dans la cheminée avec deux grands yeux ronds qu'il s'efforçait de ne pas cligner. C'était comme si dans la lumière émanant du flamboiement il revoyait dans les moindres détails la scène qu'il avait conté. C'était un de ces beaux souvenirs qu'on a envie de ne jamais oublier, et en l'occurrence le Serdaigle aurait donné cher pour le vivre à nouveau. Ceci dit, il n'avait pas totalement fini avec ça, et à ce moment il se dit qu'Evelyn était en droit de connaître le premier projet qu'avait échafaudé le jeune couple.

    « Je vais chez elle le week-end prochain, pour rencontrer son père. »

    Carl avait baissé les yeux en signe d'appréhension de la chose. Certes, il était curieux de connaître la Effy qui existait hors de l'école, bien qu'elle ne devait pas être très différente. Il fallait avouer que l'environnement dans lequel elle avait grandi et qu'elle mentionnait souvent intéressait le jeune homme qui lui n'avait jamais connu le luxe et les richesses à volonté. Néanmoins, il redoutait déjà la réaction du paternel, et ce futur exercice était bien plus angoissant qu'avait pu l'être le bal. A cet instant, Carl se rendit compte qu'ils parlaient beaucoup de lui, mais Evelyn avait certainement des choses à raconter de son côté aussi. Par exemple, ça faisait longtemps que le préfet n'avait plus entendu de nouvelle de Dean, son grand frère qu'elle aimait tant. Carl se remit face à Evy et lui rendit le sourire qu'elle arborait presque continuellement quand ils étaient ensembles avant de briser le silence qui s'installait progressivement.

    « Mais toi, dis moi, comment va ton frère ? »
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Evelyn R. Caulfield
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Jeu 18 Fév - 21:05
    Evelyn avait un grand sourire au visage depuis qu’elle était rentrée dans la salle commune avec son meilleur ami. Enfin bon, c’était tout-à-fait normal, puisque Carl avait toujours le meilleur moyen pour la faire sentir mieux même dans les journées les plus difficiles et les plus démoralisantes. Ils s’étaient toujours serré les coudes dans les moments difficiles et continuaient encore de le faire, après ces six longues années dans cette grande école de sorcellerie. Mais pour l’instant, il ne fallait pas parler de moments de difficulté mais plutôt de ceux qui nous faisaient vivre une grande joie. Entre meilleurs amis, c’est impossible d’avoir des secrets, car les plus lourds peuvent se discuter avec l’autre sans aucun problème et on peut savoir très bien qu’ils sont dans un endroit aussi sécuritaire qu’un coffre-fort qui aurait été scellé par Dumbledore lui-même. On trouve ainsi toujours un réconfort, des moyens d’avoir le cœur beaucoup moins lourd. Le sourire de Carl s’était quelque peu étiré en un air qu’elle lui connaissait bien, peut-être un peu gêné, comme chaque fois qu’elle faisait un commentaire de la sorte, et elle ne put qu’afficher un petit air triomphant à ce moment. Mais rien qui pouvait vraiment se remarquer, une fierté cachée derrière un masque, un sourire et un regard. À force de connaître ceux qui nous entourent, on peut les comprendre en une fraction de seconde, comme on peut savoir ce qu’un simple regard peut signifier quand il vous est adressé par quelqu’un qui vous est extrêmement proche.

    Au commentaire que Carl fit, appuyant son point et rajoutant sur le fait de sa nervosité qui était née cette journée, la jeune femme aux cheveux colorés hocha affirmativement la tête. C’est normal, après tout, d’être angoissé dans ce genre de situations, surtout quand on cache des sentiments à l’autre personne, incertain si ces sentiments sont réciproques ou non. Ce sont toujours de bons sujets pour écrire dessus, pour développer dans un poème, une composition musicale ou un dessin ; mais ce n’est pas tout le monde qui a cette inspiration et ce don de créer, cette imagination ou ce talent. Il faut de la pratique, après tout, pour ce genre de choses. La voix de Carl ne tarda pas à l’élever dans l’atmosphère, tandis qu’il montrait le dessin qu’Evelyn considérait encore comme un croquis. La question de Carl, par contre, eut tôt fait de la surprendre un peu. Il l’aimait beaucoup finalement, son dessin, s’il voulait le montrer à sa bien-aimée. Pendant un moment, Evelyn resta sans voix tellement elle était touchée par cette simple phrase. Mais elle ne tarda pas à revenir de sa rêverie d’artiste habituelle pour lui répondre.


    « Awwwwhhhhh !!! C’est sûr que tu peux lui montrer ! » Avait-elle dit, d’une voix émue. « Mais rapporte-le, surtout, pour que je puisse faire les détails qui lui manquent. »

    Effy, depuis leur sortie à Pré-Au-Lard il n’y a pas longtemps, était devenue l’une des amies d’Evelyn, qu’elle considérait comme assez proche vu sa proximité avec Carl. Malgré ce qu’elle entendait les autres raconter à son sujet, cette méchanceté et tout le reste, Evy’ la trouvait bien gentille et loin de ce que certaines personnes disaient d’elle. Ce devait peut-être être du fait que son comportement variait avec les personnes avec qui elle était, mais ça lui était bien égal. Elles étaient de bonnes amies et Carl s’en réjouissait. Puisque les deux s’entendaient bien, il n’y avait pas de conflits ou de toutes ces autres énergies négatives. Et Carl n’avait pas besoin de jongler entre les deux. Ça évitait beaucoup de problèmes, fallait le dire. Carl continua donc dans son récit avec Effy, ils s’étaient isolés quelque part dans le parc. La première pensée d’Evelyn sur cette phrase fut ‘ouaah il devait faire froid dehors !’, mais elle ne dit rien en écoutant plus qu’attentivement le reste. Le reste était un peu démoralisant, ou peut-être pas démoralisant, mais une autre source de stresse chez le pauvre Carl. Le père d’une sang-pur. Ouais. C’est assez difficile d’imaginer ça. Si elle se fiait à ce qu’elle avait entendu sur ces familles, ce n’est pas toujours rose, faut le dire. Sa voix était contrariée, déjà, ça n’annonçait rien de très bon. La Serdy’ regarda pendant un moment les flammes danser, elle aussi, tandis que Carl mettait ses mains devant celles-ci pour les réchauffer, chose qui était normale dans des temps froids comme ceux-là. C’est après ce silence que Carl lui fit part de ses plans pour la fin de semaine qui était à venir. Le pauvre, il devait vraiment être nerveux vu ce qui s’en venait.

    Elle s’avança un peu et mit une main réconfortante sur l’épaule du Bleu et Bronze, parlant cette fois d’une voix qui se voulait réconfortante.
    « T’inquiète, je suis certaine que ça ira bien. Tu es une bonne personne et je ne vois pas ce qu’il aurait contre toi. Tu n’as rien à craindre sur ce point, je suis certaine qu’ils vont t’adorer, ses parents ! »

    Carl se retourna ensuite pour lui rendre son sourire, demandant des nouvelles de Dean, son frère. Assez parlé de lui, semblait-il.

    « Oh, Dean ! » S’écria-t-elle, tellement que toute la Salle Commune se fit silencieuse pendant un bon moment, les regards rivés sur les deux préfets de Serdaigle. Mais enfin, elle s’en fichait bien, elle était avec Carl, donc elle pouvait s’exprimer comme elle le voulait. « Sa dernière lettre m’a tellement remonté le moral ! Tu ne devineras jamais ce qui lui arrive ! » Continua alors Evelyn, tapant deux ou trois fois dans ses mains. « Il m’a écrit des trucs qui m’ont totalement remonté le moral et j’ai vraiment hâte de le voir, parce qu’il m’a l’air si heureux… » La jeune femme afficha un air rêveur et plus calme pendant quelques secondes, soupirant tout l’air qu’il y avait dans ses poumons, ses yeux noisette vers le plafond avant qu’elle les repose sur Carl, plus calme cette fois, mais toujours avec son sourire. « Il a été remarqué par une maison d’édition, ils ont adoré son roman et ont décidé de le publier ! » Avait-elle fait, son grand sourire démontrant sa joie sur cet évènement moldu, semblant si banal aux yeux des autres, mais qui lui était très important, pour elle, qui avait vécu bon nombre d’années sans avoir la moindre idée qu’un monde différent se cachait derrière celui qu’elle connaissait si bien. Elle leva le doigt, comme pour dire que ce n’était pas tout, qu’il y avait encore des choses à dire, son sourire prenant à ce moment de l’ampleur et ses yeux pétillants. « Et je crois qu’il est amoureux, aussi.. Il me parle d’une jeune femme qu’il a connu à l’université… D’après lui, elle semble très gentille. Je suis tellement contente pour lui, il était temps qu’il se trouve quelqu’un ! » Renchérit-elle, sur un ton excité. « C’est toute une coïncidence, on dirait qu’il se passe la même chose de ton côté que de celui de mon frère… Enfin pour ce qui est d’Effy, je parle. » Avec un clin d’œil, Evelyn ne put s’empêcher de rire un peu. C’était vivement les vacances, vu qu’elle avait tellement hâte d’y être enfin.
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Mer 24 Mar - 17:55
    Le sourire d'Evelyn faisait apparaître celui de Carl. Ils allaient de paire. Et comme elle ne faisait que de montrer les dents depuis le début, c'était la même chose pour lui. A force, les gens autour devaient se poser des questions. Qu'avaient-ils à respirer la joie de vivre comme ça ? En fait, l'un faisait oublier à l'autre tous ses problèmes et comme les conversations qu'ils avaient étaient sous le coup de la bonne humeur et de la joie, rien n'était en mesure d'altérer leur sentiment de bien être. A vrai dire, les deux préfets s'en fichaient, de ce que les autres pensaient à propos d'eux et leur relation. Du moins, Carl ne prêtait pas attention à ce qui pouvait se dire lorsqu'il se trouvait aux côtés d'Evelyn, mais dans un sens il était plus faible lorsqu'elle n'était pas là. Sa présence lui faisait oublier le reste, son absence le faisait revenir à la dure réalité. En plus d'avoir droit aux messes basses par rapport à Effy, il y avait droit par rapport à son statut.

    Pourtant, Carl n'avait pas l'impression d'être tyrannique et détesté, au moins parmi ses congénères de la maison bleue et bronze. Il était altruiste avant tout, à l'écoute des problèmes de chacun et n'hésitait pas à en faire part leur directeur. Évidemment, c'était peut être moins dur pour lui d'avertir ce dernier et de parler librement de chaque problème au sein de la maison, étant donné leur lien familial. Carl ne s'était pas fait de véritable ennemi à Serdaigle, ni à Poudlard d'une façon plus générale. Il y avait bien toujours un ou deux rivaux qui persistaient mais ça s'arrêtait là. Tout ça pour dire qu'il ne comprenait pas qu'on puisse le blâmer pour le jeune homme qu'il était. L'envier, c'était peut être normal, tant pour son couple que pour sa fonction, mais lui même ne se rendait pas bien compte de ce que tout cela représentait. Si cela arrivait à quelqu'un d'autre, il saurait remarquer la chance ou le vrai poids des responsabilités qui l'accablaient. Il savait qu'il en avait, mais pas à quel point.

    Le jeune homme sentait qu'Evy était touché par ce qu'il avait demandé, à savoir s'il pouvait montrer le croquis/dessin à Effy. C'était sa voix et son exclamation qui trahissait ceci. Toutefois, elle sembla légèrement inquiète quant au fait que Carl pouvait ne jamais lui ramener son oeuvre. Qu'elle se rassure, bien évidemment qu'il lui rapporterait. Il ne comptait pas la garder alors que ce n'était même pas sa propriété ; enfin, il était quand même concerné dans la mesure où indirectement, il avait été le modèle vivant du dessin. Ce n'était pas une raison pour se l'approprier. Il y avait des chances pour que cela plaise à Effy, et elle demanderait peut être si elle pouvait garder l'esquisse. Là, Carl s'interposerait. Au pire il pouvait toujours prétexter que c'était lui qui avait dessiné, mais il risquait de ne pas être très crédible. Il n'avait jamais su dessiner quoi que ce soit correctement. Et puis s'enliser dans un mensonge ridicule était à éviter. Pas la peine de laisser s'installer des tensions après seulement quelques jours ensemble. Toujours est-il que le préfet se devait de rassurer sa collègue et amie.

    « T'inquiète pas. Je te ramènerai ton chef d'oeuvre. »

    Il avait volontairement usé d'une pointe d'ironie pour la taquiner. Non pas qu'il trouvait ce dessins horrible et inqualifiable comme chef d'oeuvre. De toute façon il se permettait d'être ironique parce qu'il savait qu'Evelyn n'interprèterait jamais mal aucune de ses remarques. Et puis, par son réalisme, le croquis était un peu comme une photo immobile comme on en voit pas dans le monde des sorciers. Le seule souvenir matériel qu'il restait à Effy et Carl était celui de la photo prise à l'entrée de la salle de bal. Rien ne vaudrait jamais ce qui se trouvait dans leur mémoires respectives concernant l'issue de ladite soirée, certes, mais un autre témoignage représentant ces événements était toujours le bienvenu. A propos du week end qui s'annonçait, Evelyn se voulait rassurante. Les arguments qu'elle avançait étaient à moitié convaincants seulement. Il fallait bien garder en tête que la différence de sang pour le père d'Effy risquait de poser problème. D'après la verte et argent, sa mère serait plus laxiste à ce propos mais rien n'était moins sûr que le fait qu'elle soit présente à la soirée. Carl était sceptique, ça se sentait dans l'intonation de sa voix.

    « On verra bien. J'espère. »

    Les choses passaient à Dean. Carl avait volontairement changé de sujet afin que le tout ne s'éternise pas sur lui. C'était bien de varier un peu. Néanmoins, il ne s'attendait pas qu'Evelyn soit à ce point surprise et s'exclame de la sorte. S'il avait su, il se serait tu. Mais elle semblait tellement excitée que le bleu ne prêta pas plus d'attention aux différents regards de travers qui s'étaient posé sur eux. Et la raison pour laquelle la jeune femme se trémoussait en valait la peine. Le roman de Dean allait être publié. Une grande famille d'artistes. Evy avait fait lire certains extraits et passages de l'histoire en question et pour le peu que Carl avait pu voir, c'était très bien écrit. Logique qu'il ait trouvé un éditeur après tout. Le jeune homme claqua des mains en souriant et se jeta en arrière, s'enfonçant dans le fauteuil. Il manqua de s'écrier 'il faut fêter çaaaaa' mais se retint lorsqu'il vit Evelyn lever un doigt. Tout ça pour rajouter que le grand frère s'était trouvé quelqu'un. Une bonne nouvelle supplémentaire en somme.

    Des deux, Carl restait plutôt fixé sur la publication future du livre. C'était quelque chose de moins commun qu'une rencontre amoureuse, même si Dean devait être ravi. Ils ne s'étaient pas énormément de fois rencontrés, lui et Carl. Les fois où le Serdaigle allait chez Evelyn, l'ainé n'était pas forcément là. Dans le fond, c'était dommage. Peut être que Carl aurait trouvé en lui un autre ami. Toujours était-il que maintenant, c'était le moment de dire quelque chose. Le jeune homme n'était pas autant excité que son amie, mais la joie que ces nouvelles procuraient à sa collègue le comblait et le réjouissait presque au même niveau. Il continuait son petit sourire et parlait en même temps.

    « C'est génial. J'ai hâte de lire ce que le roman complet donne. Tu as eu droit à une édition spéciale en avant première ? »
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Evelyn R. Caulfield
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Mar 13 Avr - 22:05
    Carl qui s’inquiétait n’était pas toujours une chose qu’Evelyn appréciait. Mais en y repensant, c’était simplement normal de s’inquiéter dans de telles conditions. Les parents de sa bien-aimée étaient des Sang-Purs, ça signifiait bien sûr qu’il fallait avant tout qu’ils acceptent que leur lignée ne soit plus pure pour les prochaines générations… Enfin, la Bleue se consolait pour lui en se disant que ce n’était pas toutes les familles nobles des sorciers qui étaient prétentieuses et qui voulaient que ça, dans leur lignée, des Sangs-Purs. Bon, avec tout ça, elle n’allait surement pas lui révéler ses pensées, pour ne pas affoler son meilleur ami. Se contentant de sourire, elle tentait de lui faire comprendre que tout irait bien. Plan qui ne fonctionnait qu’à moitié, puisque ses yeux ne mentaient jamais sur ce qu’elle pensait vraiment. Et si Carl s’inquiétait, c’était qu’il y avait de quoi s’inquiéter.

    Que le sujet ait tourné à son frère, Dean, qu’elle adorait, était une bonne manière d’arrêter de penser aux problèmes qui pourraient arriver pendant la fin de semaine de Carl avec les parents d’Effy en même temps que de parler d’un truc qui réjouissait énormément Evelyn. Ces nouvelles étaient totalement extraordinaires, pour son frère, lui qui habitait seul depuis un bon moment, enfin, depuis qu’il avait quitté la maison familiale en emmenant une jeune Caulfield de onze ans avec lui, qu’il voyait seulement à chaque vacance. Quelqu’un dans sa vie, lui qui était si romantique et si gentil, ne lui ferait que le plus grand bien. Elle avait bien hâte de rencontrer cette fille en question, avec tous les compliments et le ton avec lequel il écrivait ces phrases, ces si belles phrases, dans ses lettres. Elle l’imaginait, devant son bureau, avec un air surexcité au visage, presque en train de crier de joie, en écrivant sa lettre de sa main qui ne cessait de trembler, qu’il tentait de contrôler sans le pouvoir, se confiant à elle comme ils l’avaient toujours fait, se confiant à elle avec tant de joie, lui disant qu’elle aussi, cette jeune femme qui lui apparaissait si mystérieuse mais dont elle avait déjà tous les détails, ses longs cheveux bruns ondulants, ses yeux d’un vert pâle hypnotisant, son sourire accueillant et joyeux, semblaient avoir des sentiments pour lui… Et tout ça, tout ça écrit dans le langage soutenu et poétique de son frère, celui qui lui avait tout appris sur l’art, la littérature, la musique. Lui qui lui avait tout dit. Lui qui, d’après ses écrits magnifiquement bien rédigés, ses lettres envoyées vers sa sœur cadette, avec sa belle chouette blanche et brune, respirait la joie à grandes bouffées d’air.

    Les yeux d’Evelyn pétillaient, son sourire était radieux. Parler de son frère, être avec Carl et devant les flammes dansantes de la cheminée, dans la température chaude et agréable, regardant par les grandes fenêtres de la salle commune de Serdaigle, qui donnaient sur une épaisse tempête de neige, des milliers de flocons faisant une course vers le premier petit bout de terre qu’ils pourraient toucher, lui donnait un très bon moral. Oublier sa mauvaise humeur et le rhume qu’elle allait surement attraper dans les prochains jours n’avait jamais semblé aussi facile ! Elle eut un soupir avant de se concentrer sur Carl, qui exprimait maintenant son ravissement à l’égard du livre que son frère avait publié. Évidemment, ce faisait plusieurs mois qu’il tentait de trouver quelqu’un à qui le montrer et le faire lire, voir si son histoire était bien rédigée et voir si tout allait bien. Son roman était une mine d’or, qu’il avait fait lire à la blondinette plusieurs fois, chaque chapitre, quand elle revenait pour les vacances. Ce livre qu’il écrivait depuis quelques années déjà. C’était bien normal venant de son frère… Dean Caulfield… Un grand romancier sommeillait en lui ! Très grand, capable d’écrire que de chefs d’œuvres ! Le frère qui lui avait tout montré, celui en qui toute sa confiance, étant gamine, avec cette telle inspiration et ce talent !



    « Oui ! »
    s’empressa-t-elle de répondre avec un enthousiasme qui ne finissait pas. « Il est dans mon sac, là-haut ! »

    Du coup, la jeune Bleue se demandait si elle ne devait pas aller le chercher pour le montrer à Carl. L’hésitation dura trois secondes, et Evelyn se releva en vitesse du canapé pour repartir en gros sprint en haut des escaliers du dortoir des filles de Serdaigle, se jetant sur son lit par la même occasion pour tenter de retrouver le livre que son frère lui avait envoyé la veille et dont elle avait relu pendant la soirée, lire étant son passe-temps favori. Tout y passa : Chandails, pantalons, grimoires, petites culottes, dessins non-terminés, crayons, flacon de potion – oh, faut pas jeter ça en l’air, ça va exploooser ! – et même quelques trucs, dont des bracelets et des aiguilles pour coudre ses vêtements qu’elle modifiait. Le livre restait introuvable. Avec un soupir de découragement, la préfète se releva, les cheveux complètements entremêlés, les mains sur les hanches, le regard énervé sur sa valise, dont tout le contenu était vidé sur son lit à baldaquin et dans les environs. Dans un geste presque machinal, elle prit sa baguette sur la table de nuit et lança un failamalle sur tous les trucs qui retrouvèrent leur place dans sa valise, étant par contre un peu moins bien placés et pliés que si elle l’aurait fait de ses propres mains.

    Le livre restait cependant introuvable. C’est à ce moment précis qu’Evelyn se souvint qu’elle avait d’autres moyens que de les chercher de cette manière, plutôt moldue, quand elle avait une baguette magique dans les mains qui s’avérait être un outil assez indispensable dans cet établissement. Alors, bien haut, elle leva sa baguette et s’exclama :
    « Accio livre de mon frère ! »

    Aussitôt, un livre d’environ 600 pages perça son oreiller de plume et vint s’écraser sur son front, la faisant tomber pour la deuxième fois de la journée, dans un amas de plumes et de pages déchirées. La miss Caulfield se releva, d,un pas titubant, avant de regarder le livre d’une manière appréhensive. Bah quoi, il venait de l’assommer ! Elle tapa deux coups de baguette dessus, murmura un petit « Reparo » et les pages se recollèrent sur la couverture. Elle fit de même avec l’oreiller transpercé, dont toutes les plumes retournèrent à l’intérieur, avant de redescendre, encore une fois lentement, le livre dans une main, l’autre main sur son front.

    Elle tendit le livre à Carl, du rouge sur ses joues à cause de sa chute qu’heureusement, son meilleur ami n’avait pas vu – mais qu’elle allait quand même expliquer, c’était certain –, avec un petit sourire.



    « Massacrant, tout simplement. »
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Jeu 15 Avr - 19:19
    Cela se voyait dans ses yeux qu'Evelyn était totalement fascinée par le travail de son frère. Elle semblait trouver en lui son principal modèle dans la vie, la personne qu'elle chérit le plus tant par ses faits et gestes que par son lien du sang. C'était une telle admiration qu'on aurait pu jurer que les événements survenus récemment dans la vie de Dean étaient arrivés à Evy elle même. Elle partageait à cent pour cent les émotions de son ainé, et cela avait quelque chose d'enviable. Carl n'avait jamais été pareil avec sa sœur. Certes il avait apprit à l'apprécier de plus en plus avec le temps, mais il ne serait jamais un pur modèle pour elle, et il se doutait bien que jamais elle ne vanterait les mérites de son grand frère devant ses amis. C'était ça qui le décevait le plus. Il ne voulait pas tant avoir un modèle et une personne à aduler que d'être lui même celui pour qui on pourrait se réjouir au moindre fait important de sa vie. C'était encore ce désir d'être reconnu de certaines personnes qui reprenait le dessus chez Carl, et il préférait ne pas y penser.

    Ces bonnes nouvelles n'embellissaient pas seulement la conversation et la journée, elles embellissaient Evelyn. Radieuse, Carl aurait aimé qu'en cet instant, ce soit de lui même qu'elle parle avec autant d'enthousiasme. Il avait besoin d'être constamment rassuré et de savoir qu'Evy tenait beaucoup à lui au point d'en parler souvent, à qui que ce soit. Seulement il n'osait pas se résigner à lui avouer une telle chose. Il redoutait de passer pour quelqu'un qui souhaitait prendre trop de place dans sa vie, se sentir important pour sa propre fierté. Il craignait aussi qu'un jour Evy pense qu'il était amoureux d'elle, ou qu'il se rende compte de sa propre personne que c'était le cas. Les ambiguïtés apeuraient le jeune homme, et il ne savait lui même pas s'il l'avait jamais aimé autrement qu'en tant qu'amie. Il l'aimait toujours de plus en plus depuis leur première rencontre, et peut être en avait-il été amoureux un temps, sans se l'avouer à lui même, comme si c'était ça la névrose qu'il cachait depuis longtemps. Mais Effy avait remédié au problème, faisant en sorte que Carl ne pense plus à Evelyn de la même façon, restreignant involontairement leurs contacts physiques.

    La confiance qu'accordait Evelyn au talent de son frère était terrifiante, dans un sens. Carl n'osait pas lui dire qu'il ne fallait pas trop s'emballer, imaginant qu'il se pourrait très bien que le livre ne soit pas un franc succès et ne lui permette pas une nouvelle édition d'un prochain roman. Il était vrai que Dean avait du potentiel, mais nombre d'autres jeunes hommes et femmes se lançaient également dans cette voie, tous plus talentueux les uns que les autres. Les risques de déception étaient énormes mais Carl retint son pessimisme de sorte à ne pas briser le moral de sa congénère. Son engouement était tel qu'elle s'empressa de remonter une énième fois dans sa chambre afin de trouver son exemplaire en avant première du livre dont il était question. Sa vitalité était parfois fatigante ; à croire qu'elle ne pouvait pas tenir en place plus de cinq minutes. Carl n'eut même pas le temps de lui dire de rester et que ce n'était pas grave s'il ne voyait pas le bouquin immédiatement.

      « Attends ! »


    Naturellement, elle n'avait pas entendu. A peine avait-il entre ouvert la bouche qu'elle était déjà en haut. Il tapotait ses doigts sur l'accoudoir du siège, fixant les flammes, sans regarder aux alentours, et il commençait à trouver le temps long. Il était patient, il continuait d'attendre, et imaginait bien qu'Evelyn devait avoir perdu le livre quelque part, tête en l'air qu'elle était. Quand elle arriva dans le dos du préfet, celui ci manqua de sursauter tant il se perdait dans ses songes. Il devait manquer un peu de sommeil pour être aussi peu attentif. Il se replaça de telle sorte à être en face de son amie et ne remarqua que ses mains qui lui tendaient l'ouvrage. Il était volumineux, et Carl en fut surpris. Il ne s'attendait pas vraiment à un tel pavé pour un jeune auteur, plutôt à quelque chose de plus modeste, plus concis, mais tout autant haletant. Le bleu et bronze se saisit de l'écrit, mimant qu'il devait soulever un poids lorsqu'il fut dans ses mains dans le seul but d'amuser Evy. C'est alors qu'il leva les yeux vers elle, souriant, et qu'après avoir entendu le qualificatif 'massacrant', il comprit le fond de la phrase. Elle devait parler tant du contenu du livre que de l'objet en lui même, à la vue des très légères et superflues ecchymoses qui commençaient à peine à apparaître sur son visage.

      « C'est quoi, ces rougeurs ? »


    Il imaginait qu'elle s'était cognée à la l'armature de son lit à baldaquin en cherchant le livre, ou cognée contre une étagère en se relevant, ou peu importait. Quoi qu'il en soit, Carl ne se sentait en rien coupable, étant donné qu'il n'avait pas expressément réclamé qu'elle aille chercher le bouquin. Il attendait tout de même un développement, étant donné que ce qu'il s'imaginait n'étaient que pures spéculations. Le Serdaigle détourna les yeux pour les poser sur l'ouvrage et en particulier la couverture sur laquelle il passa sa main droite à la manière d'un magicien qui redécouvrirait un vieux grimoire attaqué par les mites et la poussière pour en distinguer le titre. Instinctivement, le jeune homme l'ouvrit et en feuilleta quelques pages. L'écriture était assez petite, et c'était écrit avec une police d'écriture de moldu, encore rédigé à l'aide d'un de leur engin électrique de malheur pensa Carl. Il le referma, en regarda furtivement la quatrième de couverture et se rendit compte qu'il ne savait pas bien ce qu'Evy attendait de lui en lui montrant de la sorte.

      « Tu me laisserais le lire ? »
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Lun 19 Avr - 3:08
    La mimique de Carl quand il prit le livre eut l’effet désiré. La Serdy’ fit un petit rire amusé. C’était un livre volumineux, oui, mais très bien écrit. On n’attendait rien de moins d’un jeune homme rempli d’inspiration comme son frère. La main toujours sur son front douloureux, elle paraissait un peu bizarre, mais s’en fichait. Ce n’est pas avec ça qu’elle allait avoir une drôle de réputation auprès des autres. Personne n’avait vu sa chute... Hehe. Cependant, il y avait Carl. Évidemment, elle ne pouvait pas cacher un truc si idiot à son meilleur ami. Après avoir dit ses derniers mots, Evelyn avait vu ses yeux devenir plus brillants, curieux. Un petit sourire animait son visage. Et la question. Vraiment, ça n’avait pas pris grand temps pour qu’il comprenne ce qui se passait ! Enfin, c’était normal, ils connaissaient tout l’un de l’autre, et Carl était loin d’ignorer sa maladresse et sa tête souvent dans les nuages... Ou dans les plumes, ceci dit. Il était donc normal qu’il puisse comprendre, pas comme quelqu’un qui ne la connaîtrait pas. Il devait déjà se faire toutes sortes d’idées sur ce qui s’était passé, la raison pour laquelle elle disait cela. Sacré Carl, il ne changerait jamais…. Et puis, qu’il ne change pas, c’est comme ça que la préfète l’adorait ! C’est bien normal d’adorer son meilleur ami. Un peu comme son frère, quoi. À eux seuls ils formaient sa famille, puisqu’elle niait totalement tous les autres, dont ses autres frères et sœurs. Elle eut un petit rire face à la mémoire de sa chute : Sa tête n’était pas la seule touchée par ce massacre. Sûrement aurait-elle quelques marques bleuâtres qui partiraient cependant dans les prochains jours, en même temps de l’approche du rhume imminent qu’elle tenterait d’éviter en concoctant une potion contre la toux, à emmener à la maison. Elle enleva sa main de sa tête, s’assoyant encore une fois devant Carl.

    « Une histoire passionnante de livre meurtrier. Haha. » Commenta-t-elle, seulement pour faire un rapprochement entre une histoire et ce qui lui était arrivé. « Non, mais tu aurais dû voir tout ce qu’il a causé, ce bouquin ! Je l’ai cherché partout dans ma valise, partout autour, et ne le trouvant pas, bah… J’ai décidé d’utiliser ma baguette. Un simple Accio, quoi… Mais… Le livre, il devait être possédé par je ne sais pas trop quoi, parce qu’il a décidé de percer mon oreiller et m’attaquer sauvagement ! » Evelyn mima le livre qui sortait de l’oreiller en mettant la main sur son front par la suite. « Et il a atterri là. Il m’a fait tomber par terre, aussi. Tu aurais dû voir toutes les plumes et les pages partout ! Il voulait me tuer, mais heureusement il n’a pas réussi. »

    Après avoir compté sa mésaventure, Evvie’ eut un petit air malicieux.

    « Et maintenant que tu sais cet atroce secret… Tu devras mouriiiiiir ! »

    Evelyn mit ses mains dans les airs en faisant bouger ses doigts, se remettant à rire, cette fois d’une manière faussement diabolique. Bah quoi, il fallait bien qu’elle fasse une blague, même si elle était pourrie et qu’elle n’avait aucun rapport avec ce qui se passait en ce moment. La chute n’était pourtant pas si désastreuse et honteuse. Par la suite, elle laissa Carl inspecter le livre, l’ouvrir, regarder, avec un petit sourire. Elle avait bien hâte de voir sa réaction face à la lecture. Pour sa part, le livre était une œuvre d’art. Mais il était bien de voir si les autres camps le pensaient aussi. Enfin, l’éditeur Moldu semblait avoir aimé son style, pour le publier. Sûrement avait-il vu le talent qui coulait dans les veines de son aîné, c’est ce qu’elle espérait. Carl demanda par la suite la question qu’elle attendait depuis le début, ce qui lui décrocha encore un grand sourire. Enthousiasmée, elle sursauta encore une fois en s’exclamant :

    « Évidemment que je te laisse le lire ! Je veux absolument que tu me donnes ton avis ! » Le tout dans un ton légèrement plus haut, pas assez pour attirer l’attention de tout le monde autour, cette fois. La tempête dehors faisait encore rage et plus de monde rentrait dans la salle commune. Personne n’oserait aller dehors dans le froid comme ça, pensa Evelyn. Les vacances arriveraient bientôt et c’était bien le seul truc qui motivait tout le monde. Revoir la famille pour les fêtes… Quoi de mieux pour calmer tout le monde sur tous les évènements ?
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1Sam 1 Mai - 14:48
    Elle lui racontait sa mésaventure, et directement, Carl pensa qu'il n'y avait pas plus idiot comme accident. Parfois, Evy était désespérante de ne pas prévoir les accidents ou petits contrevenants, mais il était vrai que là, même le Serdaigle ne l'aurait lui même pas vu arriver. Peut être fallait-il mettre ceci sur le compte de l'instabilité magique qui régnait depuis quelques jours. Cela aurait constitué un nouvel incident, un de plus, du à ces perturbations. Dans le château, on pouvait maintenant dénombrer de nombreuses péripéties et un nombre assez conséquents de blessés transportés à l'infirmerie qui était sur le point d'être pleine à craquer tout le temps. Carl était bien placé pour le savoir car en sa qualité de préfet, il avait été amené à conduire bon nombre de personnes là bas pour des soins, même si les blessures étaient superficielles. L'air de rien, ce qui était arrivé à Evy était à prendre au sérieux, car cela aurait pu s'avérer plus grave et avec plus de conséquences que cela en avait eu cette fois ci. Carl tentait de ne pas y penser ; il se mordit la lèvre et leva les yeux au plafond avec un signe de dénégation.

      « Au moins, il a calmé tes ardeurs. »


    Peut être avait-il parlé trop vite, car juste après ça, elle décréta qu'il devait mourir pour avoir été mis au courant de ce secret. Évidemment, elle ne parlait pas sérieusement, mais examinant bien la chose, Carl pu constater que finalement, l'attaque du livre n'avait en rien atténué l'excitation dont faisait preuve Evelyn. Elle était terrible à ne jamais se calmer. Et dire que Carl supportait ça depuis le commencement, il était très fort. Dans un sens, c'était ça qui lui plaisait chez elle, sa joie constante et sa candeur mignonne qui en découlait inéluctablement, mais il était vrai aussi qu'un peu de tranquillité n'avait jamais fait de mal à quiconque. Toutefois, le préfet se laissa porter au jeu. 'est lorsque son amie leva les mains en bougeant les doigts que Carl en profita pour lui faire des chatouilles sur les poignées d'amour, chose qu'elle n'aimait pas. Grand sourire au lèvres, il ne se laissa verbalement pas faire non plus.

      « Ah, essaye seulement ! »


    Ils faisaient tous les deux preuve d'une assez grande immaturité devant bon nombre des élèves de Serdaigle rassemblés dans la salle commune. C'était là un contre-exemple au sérieux ennuyant dont faisaient preuve les préfets, et ce n'était pas plus mal qu'ils se dévergondent et montre aux autres qu'ils étaient parfaitement humains. En fait, cette réputation était plutôt pour Carl ; les autres voyaient Evy surtout comme une grande rêveuse tête en l'air, pas comme une intello finie, bien que ses résultats étaient tout à fait honorables. Le jeune homme se stoppa à force d'entendre des 'arrêtes' qui se perdaient entre les éclats de rires d'Evelyn qu'il laissa gésir sur son fauteuil avant de se replacer dans le sien. Il en était décoiffé, c'est pourquoi il se passa une main dans les cheveux et qu'il les tira sur le côté, laissant apparaître son front.

    Pour ce qui était du livre, Evy n'avait aucun réserve quant au fait que Carl devait le lire. À vrai dire, il avait demandé cela par pure politesse, car il s'imaginait bien que jamais elle ne l'aurait privé de la lecture. Dans le fond, elle ne lui en aurait même pas parlé si elle n'avait pas voulu partager les écrits avec lui. Visiblement, elle voulait prendre conscience des critiques littéraires avisées de Carl concernant l'ouvrage de son frère, et c'est pourquoi le jeune homme ferait passer en priorité la lecture de ce livre dans sa longue liste des bouquins intéressants auxquels il faudrait jeter un coup d'œil. Certains faisaient des listes de sorts à essayer et apprendre, d'autres des listes de bêtises à faire, et lui il faisait une liste d'ouvrages, tout intellectuel qu'il était. Carl évalua à nouveau l'épaisseur de l'objet et le temps que lui prendrait la lecture. C'était assez volumineux, plusieurs heures seraient donc nécessaires.


      « Je te dirai ça dans trois ou quatre jours. »


    Le temps avait avancé, et le ventre du bleu et bronze commençait à faire des bruits de gargouillement de plus en plus audibles. Sans aucune indication explicite de l'heure qu'il était, il aurait pu deviner que midi approchait à grands pas. Il n'avait jamais été très gros, mais son appetit était toutefois assez important. Avant de proposer de passer à table, il devait se délester du livre qu'il se voyait mal transporter à travers toute l'école et déposer à table dans la crainte qu'une giclée de graisse n'atteigne la couverture. C'est pourquoi après avoir dit à son ami d'attendre deux minutes Carl se permit de faire un rapide saut jusqu'à son dortoir comme l'avait maintes et maintes fois fait Evy. Elle ne lui en voudrait donc pas, c'était du moins comme ça qu'il voyait les choses. Moins de trente secondes après, le préfet revint et s'étira, faisant craquer plusieurs de ses vertèbres, après être resté trop longtemps assis c'était normal. Il se sentit mieux après ça et son appetit n'était pas retombé, il ne manqua donc pas de suggérer ou plutôt d'imposer l'alternative du repas.

      « Moi, j'ai faim. Qui m'aime me suive. »


    Commençant à marcher en direction de la sortie de la salle commune, Carl lança un regard provocant avec un jeu de sourcils agaçant à sa meilleure amie. Dans le fond, il savait qu'elle le suivrait, mais il préférait l'attendre et partir avec elle, c'était hautement plus convivial et ils avaient certainement encore beaucoup de choses à se raconter. L'air de la salle commune devenait juste étouffant.


Fin pour Carl.
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MessageSujet: Re: Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }   Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl } 740834mini1
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Froid, froid, froiiiiid ! x.x { Carl }

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