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 Evasion { pv Elliyöt C. }

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MessageSujet: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Mer 23 Déc - 12:38
L'écriture était, pour moi, le meilleur moyen pour s'exprimer. C'état ce moyen là que je privilégiais par dessus tout. Je le préférais parfois même à la parle. C'est fou ce qu'écrire permet aux gens de se dévoiler encore plus, de vider ce quils ont dans la tête. L'écriture permet aussi d'inventer un monde dans lequel on peut faire vivre toute notre imagination, tous nos rêves et tous nos cauchemars. L'écriture permet aussi de s'inventer son monde et de s'évader loin, très loin de la réalité, dans une vie que l'on aura plus ou moins idéalisée. Et l'écriture, aussi, permet de montrer la réalité de la vie sous différentes formes. Et je le faisais, plus ou moins tous les jours.
Aujourd'hui, c'était une lettre, que j'écrivais. Une plume dans la main, un parchemin posé sur mes genoux, j'étais assise sur le rebord de la fenêtre. En dessous de moi, de mon côté droit, s'étendait le Parc de Poudlard. A ma gauche, le sol parsemé de fientes de hiboux. Au dessus de moi, le ciel à ma droite, le plafond de la volière à ma gauche. Comme si, d'un coté, j'avais la pureté, la liberté de s'envoler, et de l'autre, une prison où il n'y aurait que de la débauche. Je ne préférais pas dire de quel côté je me sentais la plus proche. Parfois, c'était la prison car je m'enfermais dans mes pensées, à ruminer sur tan de choses et d'autres, et parfois, c'était dans la liberté à l'état pure. S'envoler dans ses rêves, quoi de mieux ?
Je cherchais l'inspiration. Je devais écrire une lettre à mon père. C'était son anniversaire aujourd'hui et je ne le lui avais toujours pas souhaité. Il ne me le pardonnerait pas. J'en entendrais parler durant des années. Il était rancunier comme pas possible. Enfin, pas tellement non plus. Je lui parlais peut-être moins ces derniers temps, mais lui non plus ne cherchait pas à me contacter. Comment devais-je le prendre ? Un père qui ne cherchait plus à contacter sa fille ? La seule chose qui me reliait encore à lui était la petite boule en verre transparente dans laquelle je pouvais mettre tout ce que je voulais. Je la sortis de ma poche et l'observais quelques instants jouer avec les rayons du soleil. Des reflets multicolores se dessinèrent sur le sol, sur les murs, le plafond.
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Sorrow C. Caldwell
Sorrow C. CaldwellNombre de chapitres écrits : 1970
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Mer 23 Déc - 14:17
    S’il y avait quelque chose qu’Elliyöt n’aimait pas, c’était bien ne pas avoir de nouvelles de ses parents. Il avait horreur de ça. Il avait peur de rater quelque chose. En fait, il ratait tellement de choses. Trop de choses. Ses parents étaient trop occupés et ne pensaient pas forcément à envoyer des lettres à leur fils. A cette pensée le jeune homme fronça les sourcils. Vraiment, ils pouvaient quand même cinq minutes penser un peu à lui. Il savait très bien qu’ils l’aimaient. Non, en fait il n’en était plus aussi sur. A vrai dire depuis son Noël passé tout seul à la maison il c’était réellement posé la question. Passé Noël sans leur fils. Vraiment ça lui en avait foutu un coup ! Il avait longtemps été triste petit. Aujourd’hui, après le recule, il se demandait réellement à quoi pensaient ses parents. Plus jamais il n’aurait un Noël pareil. Il ne pouvait plus le faire confiance. C’était finit. Alors autant rester ici à Noël. Il y avait des gens sur qui il pouvait compter. Et puis il y avait Bryan qui faisait partit de sa famille. Il ne pouvait pas s’imposer et d’ailleurs il ne savait pas si son cousin restait à Poudlard pour les fêtes. Et puis il n’y avait pas que lui. Il y avait aussi la belle Danaë. Un Noël sans elle ? Jamais. Non, il se sentait trop bien avec elle. Ne pas la voir pendant plus d’une journée lui brisait le cœur. A chaque fois qu’il la voyait c’était comme-ci son cœur allait explosé. Il avait déjà ressentit ça auparavant… Lulvia. Elle était toujours là. Elle était toujours présente dans ses pensées. Son regard alors s’assombrit. Elle l’avait trompé. Elle l’avait retrouvé avec un autre homme. Si elle savait le mal qu’il lui avait fait. Si elle savait.

    Elliyöt voulait se rendre à la volière. Il devait écrire à ses parents. Histoire de leur donner de leur nouvelle. C’est alors qu’il la vit. Lulvia était là. Son regard croisa le sien. Et elle baissa les yeux. Il s’arrêta alors. Une sourde douleur lui transperça alors le cœur. Il serra les dents. Et il fallait qu’il la croise quand ses pensées allaient vers elle. A croire qu’elle faisait tout pour lui faire mal. Elle ouvrit la bouche. Non. Non. Il ne voulait pas l’écouter. Alors avant qu’elle est le temps de dire quelque chose il repartit et marcha plus vite. Il courrait presque. La fuir. Il la fuyait car il ne voulait plus la voir, ne plus l’entendre, ne plus avoir mal. Sauf qu’il avait toujours mal. Il voulait fumer. Ca le détendrait. Sauf qu’à Poudlard fumer n’était pas autorisé. Eh m*rd* ! La poisse ! Il continua à marcher . Il monta les escaliers quand soudain il vit un océan de couleur sortir de la volière. Curieux, il alla voir. Son regard bleu parcourut la pièce. Il y avait les hiboux qui semblaient éblouis par la lumière que faisait cette petite sphère de cristal que tenait Danaë. Tiens, elle aussi apparaissait comme par magie quand il pensait à elle ? Il s’appuya alors contre l’encadrement de la porte, croisa les bras et l’observa. Elle ne l’avait pas remarqué. Il sourit doucement et son regard parcourut alors de haut en bas le corps de la jeune fille. Elle semblait perdue dans ses pensées. Il s’en approcha doucement et lui dit alors avec un sourire charmeur et un brun de malice dans le regard :

      ELLIYÖT – « Salut ma belle ! Alors on écrit aussi à la famille ? »
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Mer 23 Déc - 21:59
Je n'avais pas entendu la porte s'ouvrir et les bruis de pas résonner quelques minutes plus tard dans la volière. J'étais perdue dans la contemplation de ma petite boule en verre et dans mes pensées. C'était si beau de voir la danse des couleurs dans la volière ! Ca me rappelait mon enfance, lorsque j'observais le lustre en cristal dans la maison de mes Grand-Parents. J'étais fascinée par ça. J'avais toujours aimé les couleurs, toujours aimé la danse de ces dernières. Je plongeais sans hésiter dans ce spectacle qui s'offrait à moi dès que j'allais chez eux. Et j'avais retrouvée une partie perdue de cette enfance grâce à cette petite boule qui me rattachait à ceque je semblais avoir perdu.
"Salut ma belle ! Alors on écrit aussi à la famille ? "
Je laissais ma main tenant ma boule de verre en l'air et je me crispais, le temps d'analyser la voix et de me décider de me retourner. Et je le fis, peut-être un peu trop doucement, mais, mieux faut-il être lent et prudent que rapide et intrépide. Et je découvris Elliyöt.
Elliyöt, c'est un Gryffondor qui est en même année que moi. On s'est rencontré l'année dernière. Il semblait au fond du gouffre. Peru dirais-je même. Je ne sais pas ce qui m'a poussé à lui parler, à le récoforter, en quelque sorte. Comme si je le protégeais. Mais, le protéger de quoi ? Je ne savais même pas ce qui s'était passé. Je ne lui avais pas demandé d'ailleurs. Je n'aimais pas m'imiscer dans la vie privée de gens. A eux de me dévoiler ce qu'ils veulent que je sache. Et, dès cette première rencontre, on s'est lié d'une manière étrange. Je ne saurais pas le qualifier. Ami ? Bien plus ? Ou simple connaissance ? Le choix s'avérait dur. Je ne saurais pas quoi choisir. Je le regardais et esquissais un sourire avant de lui dire :
" Salut beau gosse. Tu sais que tu m'as fait peur ? Oui, j'écris à ma famille. Et toi, que fais-tu à la volière ? Tu viens écrire aussi ? "
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Sorrow C. Caldwell
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Jeu 24 Déc - 0:30
    Elle c’était crispée. Elliyôt lui avait fait peur. Il s’en voulut quelque peu au début. Ca n’avait certainement pas été son intension. Il voulait juste dire bonjour c’est tout. Et puis voir Danaé troublée par son entrée lui faisait tout de même plaisir. Il aimait se faire remarquer. Il aimait qu’elle le remarque. Si elle ne le regardait pas, il était triste. Si elle ne lui sourit pas, il était contrarier. Si elle ne lui parlait pas il boudait. Comme un enfant. Car au fond c’était encore un enfant. Un enfant qui redécouvre les joies de l’amour mais qui n’en prend pas conscience. Un enfant, maladroit, qui ne sait pas comment s’y prendre. Un enfant qui a peur de revivre une histoire tragique, de se refaire briser le cœur. Un enfant perdu qui essayait de retrouver son chemin, mais qui n’y arrivait pas. Alors il y avait des petits rayons de soleil qui lui égayait la vie. Comme une lueur d’espoir. Pourtant même avec toute l’aide du monde, il ne parvenait pas à remonter à la surface. C’était effrayant. Il n’y avait qu’elle qui pouvait lui rendre la vie, l’égayer, le faire remonter. Et cette fille c’était Danaé. Il ne voulait pas se l’avouer car encore une fois il avait trop peur. Mais il savait qu’elle pourrait lui redonner ses ailes et le faire sortir de cette décadence. Saleté de vie. Mais au fond, il aimait cette décadence. Il aimait boire, fumer, coucher à droite et à gauche, faire des bêtises. Il était dans sa bulle. Il ne souffrait plus. Il était seul et tant mieux.

    Danaé se retourna alors doucement, tout doucement. Il aimait cette douceur qui se dégageait d’elle. Son regard croisa alors le sien. Et il se noya dans cet océan de délice. Ses yeux aussi étaient beaux. Très beaux. Il lui sourit alors, Charmeusement une nouvelle fois. Il s’assit alors à côté d’elle, n’oubliant pas de lui effleurer la main. Il savait très bien qu’elle aimait ça. Encore une fois il jouait. Et il y prenait goût. C’était existant. Vraiment. Elle lui parla alors. Sa voix était douce. Ils se regardaient dans les yeux et ne pouvaient se quitter du regard. Impossible. Se serait trop douloureux.

      DANAE – « Salut beau gosse. Tu sais que tu m'as fait peur ? Oui, j'écris à ma famille. Et toi, que fais-tu à la volière ? Tu viens écrire aussi ? »


    Il lui sourit une nouvelle fois. Beau gosse. Il aimait quand elle l’appelait comme ça. Il sortit alors sa feuille et son crayon de son sac et lui répondit tout en inscrivant la date sur sa lettre ;

      ELLIYÖT – « Ce n’était certainement pas mon intension de faire peur à une si jolie fille. Oui, j’écris à mes parents si tu veux tout savoir. Je n’ai pas de nouvelles et j’aimerai bien en avoir. Ils semblent totalement prit par le travail pour m’adresser un courrier ! Enfin, j’ai l’habitude. »


    Oh oui, ça pour avoir l’habitude il l’avait vous pouvez me croire ! Ses parents n’étaient pas tellement du genre à lui envoyer du courrier. D’ailleurs à cette pensée, il se réembrunit légèrement. Mais étant donné que c’était sous son masque, on ne pouvait rien remarquer. Enfin, il suffisait de le regarder dans les yeux et chercher au plus profond de lui pour savoir ce qu’il pensait vraiment. Comme on dit, els yeux sont les reflets de l’âme. Il en était la preuve vivante. Il laissa son regard bleuté fixé sur son parchemin et déjà, il commençait à écrire. Il savait très bien quoi écrire. Pas grand-chose. Juste ce qu’il faut. Il pouvait faire plusieurs choses à la fois. Ce n’était pas le problème chez lui. Danaé le regardait. Il le savait. Il sourit alors tout seul et finit par relever la tête et lui demander :

      ELLIYÖT – « Sinon comment va mon petit rayon de soleil ? »
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Jeu 24 Déc - 2:43
Je sentis Elliyöt me sourire lorsque nos regards se croisèrent. Une fois normalement, et l'autre fois plus chaleureusement. J'avais l'impression que, depuis notre première rencontre, j'avais réussi à le faire sourire de nouveau. Je dégageais mes jambes du rebord de la fenêtre afin qu'il puisse s'asseoir, ce qu'il fit, avant de m'effleurer la main. Je détournais le regard de ses yeux, comme si j'étais gênée. Je sortais tout juste, ou presque d'une rupture, alors toute marque comme ça me gênait encore un peu. Je ne disais pas non cependant. Mais, mon regard se redirigea automatiquement vers ses yeux vert d'eau. Une couleur qui lui allait bien.
« Ce n'était certainement pas mon intention de faire peur à une si jolie fille. Oui, j'écris à mes parents si tu veux tout savoir. Je n'ai pas de nouvelles et j'aimerai bien en avoir. Ils semblent totalement pris par le travail pour m'adresser un courrier ! Enfin, j'ai l'habitude. »
« Jolie fille, n'exagère pas ! Je n'entre pas dans la catégorie des top models. Loin de là, même ! Je me considère même comme quelqu'un de super banal. J'arrive pas à la cheville de certaines dans Poudlard. Ah tes parents ne te donnent pas de nouvelles ? Moi aussi. Ma mère est prise par la télévision puisqu'elle est présentatrice du JT et mon père... Je dois lui écrire une carte d'anniversaire, mais je ne sais pas quoi lui marquer sachant que je ne lui ai pas adressé la parole depuis longtemps... »
Il détourna le regard et commença à écrire. Je le regardais faire quelques instants. Sa plume volait sur le papier, laissant derrière elle une trace d'encre. Je regardais ses mains la faire bouger, je regardais son visage tourné vers le parchemin. Je le regardais en train d'écrire. Et soudain, je me dis très sérieusement qu'il faudrait que je me mette à ma carte. Alors, je baissais les yeux et commença la rédaction.
« Poudlard, le..........1996
Cher Papa,
J'espère que tu vas bien. Ici, à Poudlard, je ne peux pas dire que tout va bien. J'ai rompu récemment avec Cies, qui était mon petit ami. Je m'en remets doucement, grâce à des amis formidables qui sont là pour me soutenir.
Je viens te souhaiter un très bon anniversaire. Je sais que ma carte risque de te surprendre mais je me devais de te l'envoyer car... »
« Sinon, comment va mon petit rayon de soleil ? »
Je stoppais la lettre là où j'avais écrit mon dernier mot. Je me tournais vers le Gryffondor avec des yeux ronds. Il ne m'appelait jamais comme ça ! L'envie lui prenait d'un coup, comme ça ! Comme une envie d'aller manger un truc ( et encore, je suis polie en disant ça. J'aurais pu dire autre chose ). Je restais quelques secondes abasourdie avant de trouver quoi lui répondre, un immense sourire aux lèvres. Je replongeais dans ma lettre tout en lui parlant.
« Tout aussi bien que mon soleil, je suppose. »
« … je me devais de te l'envoyer car je sais que depuis quelques temps, on ne se parle plus tellement et ça me fait mal de savoir que mon père, le seul que j'aurais puisque c'est comme ça ( et j'ai du mal avec le nouveau copain de Maman ). J'aimerais renouer les liens qui se sont détachés entre nous. J'aimerais que tout redevienne comme avant entre toi et moi. Qu'on redevienne comme un père et une fille. La seule chose qui me retient à toi, c'est la petite boule en verre que tu m'avais donné avant le divorce d'avec Maman. Je l'ai toujours sur moi et m'en séparer serait insupportable. A chaque fois que je la sors, je pense à toi. A ce que la vie aurait pu être si toi et Maman vous n'auriez pas divorcé. Mais, ce n'est pas comme ça que ça s'est passé.
Rien de ce que je ne m'étais imaginé durant mon enfance n'a eu lieu. J'avais espéré être comme tous les enfants moldus avec qui je trainais à l'école primaire. J'aurais voulu avoir une famille heureuse, soudée, avec des frères et sœurs. J'avais espéré vivre en parfaite harmonie avec toi et Maman, mais tous mes rêves ont été cassés. J'ai eu mal. Mal au cœur de voir tant de projets réalisés par une enfant encore inconsciente partir en fumée en un jour. Je t'en ai voulu durant des mois. Ne le nie pas. Cette petite boule, que tu m'as donné, je l'ai rejeté, en tout premier lieu. Mais, ensuite, je l'ai retrouvé et gardé sur moi. Je ne voulais pas me séparer de toi. J'avais peur de ne plus avoir ma famille au complet. Et cette petite boule en verre, c'était désormais l'unique part qui me restait de toi. Malgré moi, même si je t'en voulais de nous avoir laissé tomber toutes les deux comme de vieilles chaussettes, je ne pouvais pas te bannir de ma vie. Certes, je t'ai haï durant de nombreux mois, mais, finalement, je m'y suis faite. T'es mon père et je ne peux pas te rayer définitivement de mon existence.
J'espère que la femme avec qui tu es ou tu dois être en ce moment te combleras de bonheur comme nous avons pas su le faire. Je le sais, que tu n'as pas été heureux avec nous. Lorsque tu es parti, tu n'as pas cherché à me contacter. J'ai souvent dû demander à Maman de faire le premier pas. Je n'osais pas te parler. Je te détestais, comme je l'ai déjà dit plus haut, je n'aurais donc pas eu l'idée de prendre des nouvelles de mon géniteur. Mais, maintenant, j'ai passé depuis longtemps ce cap. Je pense que tout rentrera dans l'ordre dans quelques années. Quand je partirais définitivement de la maison, j'espère venir te voir plus souvent. J'y reste encore, le temps de finir ma scolarité à Poudlard ( plus que quelques mois à tenir, et ensuite, je fais ma formation d'Auror. Et là, je viendrais te voir, si le temps me le permet.
Voilà, je pense avoir vidé mon sac. J'espère ne pas trop t'avoir blessé et t'avoir enfin ouvert les yeux sur la douleur qui m'avait étreinte durant ma jeunesse. J'espère aussi que tu accepteras de répondre à ma lettre.
Je te souhaite encore un très heureux anniversaire et que cette journée soit la tienne. Je te fais de gros bisous.
Je t'aime.
Danaé »
Je griffonnais rapidement ma signature en bas du parchemin. Lorsque cela fut fait, je relevais ma tête du parchemin et je me rendis compte que plusieurs minutes avaient passé. Des dizaines de minutes, même. Je fixais mes yeux sur le mur d'en face, dans lequel des chouettes et des hiboux avaient trouvé refuge dans des niches aménagées. Et je me rendis cruellement compte qu'un lourd silence s'était installée.
« Désolée de ne pas avoir parlé. J'étais prise dans ma lettre et je... M'enfin, le principal c'est que j'ai trouvé quoi mettre dedans. J'espère que ça lui plaira ! Je ne t'ai pas trop fait attendre, au moins ? Si oui, sache que je suis désolée. Même si tu t'en contrebalances de mes excuses. »
Je me tournais alors vers lui et plantais mes yeux noisette dans ses yeux vert d'eau et je lui souris aussi chaleureusement qu'il me l'avait fait quelques minutes bien auparavant. Je savais que mon petit sourire chaleureux lui redonnait une certaine confiance, une certaine énergie.
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Sorrow C. Caldwell
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Ven 25 Déc - 18:49
      ELLIYÖT – « Ce n’était certainement pas mon intension de faire peur à une si jolie fille. Oui, j’écris à mes parents si tu veux tout savoir. Je n’ai pas de nouvelles et j’aimerai bien en avoir. Ils semblent totalement prit par le travail pour m’adresser un courrier ! Enfin, j’ai l’habitude. »

      DANAE – « Jolie fille, n'exagère pas ! Je n'entre pas dans la catégorie des tops model. Loin de là, même ! Je me considère même comme quelqu'un de super banal. Je n’arrive pas à la cheville de certaines dans Poudlard. Ah tes parents ne te donnent pas de nouvelles ? Moi aussi. Ma mère est prise par la télévision puisqu'elle est présentatrice du JT et mon père... Je dois lui écrire une carte d'anniversaire, mais je ne sais pas quoi lui marquer sachant que je ne lui ai pas adressé la parole depuis longtemps... »


    Il l’étudia attentivement. Ses yeux parcoururent son corps sans aucune gêne. Il l’avait trop de fois fait. Danaëén’était certes pas une top model, mais elle était jolie. Elle avait son charme. Comme bon nombre de filles à Poudlard. Il fronça alors les sourcils. Pourquoi les filles se rabaissaient-elles tout le temps ? Sans doute pour que nous les hommes nous leur fassions des compliments. Elliyöt savait très bien qu’elles aimaient ça et il ne se retenait pas d’en faire. Voir le regard troublé, les joues s’empourprer, une lèvre se pincer lui faisait toujours avoir le sourire aux lèvres et confiance en lui. Il aimait voir qu’il plaisait et il jouait de ses charmes. Bon nombre de filles vous le dirons c’est sûr. Il fronça une nouvelle fois les sourcils, comment des parents pouvaient laisser une si jolie fille sans nouvelles ? C’était vraiment honteux de leur part. Inhumain. Il se demandait pourquoi son père ne lui parlait pas. C’était dommage. Il perdait beaucoup à ne pas vouloir parler à sa fille. Surtout que Danaé était très intelligente et de très bonne compagnie, pas très bavarde et pas inintéressante.

      ELLIYÖT – « Je ne vous comprendrais jamais vous les filles à toujours vous rabaisser devant les autres, à vous comparer. A croire que vous aimez nos compliments. Danaé tu n’es peut-être pas un top model et Dieu merci, je ne te connaitrais pas sinon, mais tu as ton propre charme et il me plait. Hum c’est dommage que vous ne vous parliez plus. Tu n’es pas si inintéressante tu sais. Je suis sûr qu’il le regrette. »


    Je lui souris une nouvelle fois. Charmeusement cela va de soit. Il retourna à sa lettre. Il n’allait pas faire un roman ça ne servait à rien. Il n’avait rien à dire. Alors pourquoi parler pour ne rien dire ? C’était débile. Il lui demandait alors comment elle allait. Il la regardait attentivement analysant chaque geste qu’elle faisait. Les trouvant harmonieux et doux. Il vit alors de l’étonnement sur son visage. Oui, il c’était un peu lâcher sur son surnom, mais il ne disait que la vérité. Se côté surprit le fit sourire. Ca lui allait drôlement bien. Elle réfléchit quelques instants et il crut voir ses pensées. Elle sourit alors, rayonnante et lui répondit sans le regarder.

      DANAE – « Tout aussi bien que mon soleil, je suppose. »


    Il n’y avait rien répondre à cela. Il sourit aussi, satisfait. La bonne humeur lui vint alors. Qu’il aimait qu’elle l’appelle comme ça ! Il se replongea dans l’écriture de sa lettre tout comme sa camarade. Il écrivit alors de son écriture légèrement en italique. Il n’avait pas la plus belle écriture du monde mais c’était tout de même lisible. Il finit de l’écrire au bout de cinq minutes. Il signa et posa sa plume. Son regard se posa alors sur la jeune fille qui écrivait toujours. Un sourcil froncé, elle semblait bien s’appliquer pour rédiger tranquillement sa lettre. Il sourit amusé, s’adossa contre le mur et la regarda écrire. Elle avait d’ailleurs une bien jolie écriture. Cinq minutes passèrent durant lesquels il l’observait avec insistance. Elle finit par signer ; Elle releva la tête et regarda le mur où les hiboux étaient attroupés. Un petit silence c’était installer. Pas si pesant que ça du point de vue d’Elliyöt. Elle se mise à parler alors, et il l’écouta attentivement :

      DANAE – « Désolée de ne pas avoir parlé. J'étais prise dans ma lettre et je... M'enfin, le principal c'est que j'ai trouvé quoi mettre dedans. J'espère que ça lui plaira ! Je ne t'ai pas trop fait attendre, au moins ? Si oui, sache que je suis désolée. Même si tu t'en contrebalances de mes excuses. »


    Elle le regarda et lui sourit chaleureusement. Il était amusé de sa réaction et de son malaise. Il avait les bras croisés. Il ne se pressa pas pour répondre. Il décroisa alors les bras et posa un doigt sur sa bouche pour qu’elle se taise. Il approcha son visage d’elle et lui dit doucement :

      ELLIYÖT – « Ne t’excuse pas, il n’y a pas de mal. Moi aussi j’écrivais une lettre je te signal ! Et je suis sûr que ça lui plaira ! »


    Il lui sourit chaleureusement à son tour et se leva. Il prit sa lettre qu’il plia et appela son hibou, Zéphir. Celui-ci vint se poser sur son bras et il attacha sa lettre. Il se tourna vers Danaé et lui demanda alors :

      ELLIYÖT – « Tu as un hibou ? Ou si tu veux je peux accrocher ta lettre à mon hibou pour qu’il l’emmène à destination ? »
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Ven 25 Déc - 22:11
« Je ne vous comprendrais jamais vous les filles à toujours vous rabaisser devant les autres, à vous comparer. A croire que vous aimez nos compliments. Danaé tu n'es peut-être pas un top model et Dieu merci, je ne te connaitrais pas sinon, mais tu as ton propre charme et il me plaît. Hum c'est dommage que vous ne vous parliez plus. Tu n'es pas inintéressante tu sais. Je suis sûr qu'il le regrette. »
Je méditais sur ses paroles. Une petite réflexion s'était imposée dans mon esprit. Je lui répondis tout en cherchant l'inspiration pour ma lettre. Pourquoi nous rabaissons-nous devant les autres ? Pourquoi on se compare sans cesse les unes les autres ? Parce qu'on a un besoin incessant de se rassurer. Je ne comprendrais pas la fille qui me dirait, un jour ou l'autre, qu'elle ne s'est jamais comparée aux autres. Et puis, il parla des filles qui aimaient les compliments. Bien sûr qu'on aimait ça ! Ça fait toujours plaisir d'en recevoir un ! Et, sur ce coup si, je ne comprendrais pas la fille qui me dirait qu'elle déteste ou qu'elle n'aime pas en recevoir un. Avec un compliment, on se sent plus forte, on a l'impression d'avoir plus d'importance aux yeux des autres personnes. Et les compliments nous donnent envie de devenir quelqu'un d'autre avec les qualités dites par les compliments eux-même. Et je lui répondis d'une voix un peu hésitante.
« Tu sais, on se compare sans cesse parce que c'est en nous. Comme les rugbymen ou les footballeurs moldus. Pourquoi se comparent-ils dans les vestiaires ? On ne saura jamais vraiment pourquoi. Et puis, tu sais, on se rabaisse car on porte toujours un regard objectif ou subjectif sur nous, je ne sais plus c'est lequel. Et puis, pour les compliments, ça fait toujours plaisir d'en recevoir, tu ne trouves pas ? »
J'esquissais un petit sourire avant de plonger dans l'écriture de ma lettre. J'étais inspirée et c'est comme ça que je passais des minutes à écrire et à répondre à une question d'Elliyöt. Je n'avais même pas remarqué que ce dernier avait fini d'écrire sa lettre et qu'il regardait la mienne. Il ne la lisait pas, il la regardait juste. De toute façon, qu'il la lise ou pas, ça ne me dérangeait pas. Je n'avais rien à lui cacher de toute manière. Qu'il fasse ce qu'il veut, je m'en fiche. Il peut même me dicter des choses à mettre ( des bêtises ou pas ) je le ferais. Ce n'est pas un problème. Mon père prendrait ça avec le sourire, je suppose car il sait que ce n'est pas de mon genre de mettre des idioties dans mes écrits.
Et, lorsque j'eus fini ma lettre, je levais donc le regard vers le mur d'en face et observais les hiboux. Puis j'avais tourné mon regard vers lui et je l'avais trouvé adossé contre un mur, les bras croisés sur sa poitrine. Je lui trouvais un air amusé lorsque j'avais parlé et que je m'excusais du silence. Je le vis décroiser ses bras et venir vers moi avant de déposer un doigt sur ma bouche. Il voulait me faire taire. Mais, je ne voulais pas me taire. Je fronçais des sourcils et attrapais sa main. Et j'écoutais ce qu'il me disait. Je fis une moue lorsqu'il prétendit que ma lettre lui plaira. Certes, mon père est bon vivant, mais trop de texte, pour lui, tue le texte. Trop de répétitions aussi et il s'énervait vite lorsque c'était le cas. Enfin, je ne préférais pas voir sa réaction. Je préfère attendre sagement la lettre qu'il m'enverra, ou pas.
« Oui, j'ai une chouette, plutôt. Et merci de me proposer ton hibou mais je ne veux pas lui imposer une charge supplémentaire. Et puis je n'ai pas envie de t'embêter à squatter ton hibou pour une lettre qui sera sûrement jetée au feu à la fin, donc bon... Mais merci de me le proposer; c'est très gentil de ta part. »
Je me levais à mon tour, pliais ma lettre en quatre et cherchais Capillar des yeux. Perchée sur une poutre, bien au dessus de ma tête, elle roupillait. Je soupirais. Elle ne faisait que ça ! Dormir était sûrement sa seule raison de vivre. Je l'appelais une fois, deux fois et trois fois, mais rien ne parvenait à la tirer de son sommeil. Je sortis ma baguette et la pointais vers la pauvre bête. Je fis jaillir une petite nuée d'étincelles pétaradantes qui lui frôlaient les plumes. Capillar se réveilla en poussant un hululement et me jeta un regard noir avant de se diriger vers moi, mécontente. Je la pris sur mon bras tendu et la posais sur le rebord de la fenêtre. Je la sermonnais en même temps que j'attachais ma lettre.
« Mais t'es vraiment une feignasse ! Tu es le pire animal que je n'ai jamais vu. Tu dors toute la journée et tu m'hulules presque dessus car tu n'as plus de lettres à porter ! Mais ne va pas t'étonner après ! Enfin, porte celle-là et si tu ne changes pas de comportement, Elliyöt me prêtera le sien. C'est compris ? »
J'avais à présent attaché la lettre à la patte de ma chouette. Je la pris entre mes mains et regardais mon camarade de Gryffondor. Je lui adressais un regard de lassitude, et je lui demandais s'il voulait qu'on envoie nos chouettes ensemble.

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Sorrow C. Caldwell
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Dim 27 Déc - 16:07
    DANAE – « Tu sais, on se compare sans cesse parce que c'est en nous. Comme les rugbymen ou les footballeurs moldus. Pourquoi se comparent-ils dans les vestiaires ? On ne saura jamais vraiment pourquoi. Et puis, tu sais, on se rabaisse car on porte toujours un regard objectif ou subjectif sur nous, je ne sais plus c'est lequel. Et puis, pour les compliments, ça fait toujours plaisir d'en recevoir, tu ne trouves pas ? »


    Les rugbymans ? Les footballeurs ? Elliyöt fronça les sourcils. Il était très limités niveau monde des Moldus. En fait il avait toujours vécu dans le monde des sorciers. Ses grands-parents étaient tout de même des moldus mais il ne les voyait que très rarement ses parents ne pouvant pas le déposer chez eux. Il en était toujours quelque peu peiné mais vivait avec. Il les aimait bien ses grands-parents, ils étaient très chaleureux et très attentifs à lui. Du moins le peu qu’il les voyait. La dernière fois qu’il els avait vu c’était lors d’un repas de famille. Original hein ? Il écouta alors Danaé ne comprenant pas tout. Mais il en saisissait le principal. Il sourit, ça faisait plaisir de recevoir des compliments. Elle avait raison.


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    ELLIYÖT – « C’est quoi des rugbymans ? Et des footballeurs ? Vous portez un regard subjectifs sur les autres et sur vous. Oui ça fait du bien d’en recevoir, mais dans donner aussi. »



    Après avoir écrit leur lettre, Elliyôt demanda à Danaé si elle voulait empreinter son hibou. Elle refusa en lui disant qu’elle ne voulait pas accabler son hibou un peu plus. En fait, Zéphir se fichait pas mal d’avoir une lettre en plus. Lui ce qu’il voulait c’était mener sa mission à bien et apporter le courrier là où il le faut. Rien de plus rien de moins. Elliyöt lui sourit mais ne répondit rien. Il se tourna vers son hibou, attacha sa lettre et fut distrait par Danaé qui se battait avec sa chouette pour lui donner la lettre. Il sourit amusé. Elle parla alors et dit :


    DANAE – « Mais t'es vraiment une feignasse ! Tu es le pire animal que je n'ai jamais vu. Tu dors toute la journée et tu m'hulules presque dessus car tu n'as plus de lettres à porter ! Mais ne va pas t'étonner après ! Enfin, porte celle-là et si tu ne changes pas de comportement, Elliyöt me prêtera le sien. C'est compris ? »

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    ELLIYÖT – « Et je te le répète chère demoiselle, ça ne me dérange absolument pas de porter ta lettre. Zéphir aime bien porter des lettres. Si ta chouette n’est pas disposée laisse-là. Mo hibou est toujours à disposition. »


    Danaé finit alors par attacher la lettre à la patte de sa chouette. Elle demanda à Elliyôt si ils les envoyaient ensembles, il accepta, un sourire joyeux aux lèvres. Les hiboux s’envolèrent alors ensemble. Elliyöt s’assit sur le rebord de la fenêtre et les regarda. Il avait toujours rêvé d’être un oiseau pour voler. Ne plus penser à rien. Etre libre. Il aimait la liberté. Il se demandait ce que c’était d’être un oiseau. D’avoir des ailes, de ne penser qu’à manger, dormir, envoyé des lettres. Ne pas réfléchir, ne pas avoir de sentiments. Ne pas penser. Un petit silence c’était installé. Pas pesant. Ils regardaient tout les deux les oiseaux s’envoler. Puis Elliyöt prit la parole rompant le silence et demandant à Danaé en tournant la tête vers elle pour la regarder.


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    ELLIYÖT – « Sinon que racontes-tu de beau belle demoiselle ? »
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Lun 28 Déc - 18:10
Elliyöt me demanda ce que c'étaient, les rugbymen et les footballeurs. Bon, apparemment, pour un sorcier, il ne connaissait pas les plus grands sports moldus. C'étaient les plus connus ! Même les sorciers les plus expérimentés en avaient eu connaissance ! Ils comparaient souvent le quidditch comme étant un sport vivant au football ou au rugby, considérés comme des sports de mauviettes. Les sorciers avaient des préjugés presque aussi gros que leurs égos envers les moldus. Pathétique. Tout était si pathétique et certains sorciers se plaignaient de l'animosité que les moldus éprouvaient à leur encontre, mais il ne fallait pas s'étonner ! Ils ne faisaient pas grand chose non plus pour tenter de rétablir la bonne entente qu'il y avait eu autrefois. La seule personne lutant contre cette mésentente entre sorciers et moldus était Albus Dumbledore. Mais ses plans étaient sans cesse détruits ou mis en déroute par les Mangemorts et leur Maître inconditionnel.
« Les rugbymen sont des personnes moldues pratiquant le sport qu'on appelle Rugby. C'est un sport qui se pratique avec un ballon ovale et il faut se le passer avec les mains. Le football ou le foot, est un sport qui se pratique avec un ballon rond qu'il faut pousser avec les pieds. Je te montrerais ça un jour si tu veux. Je fêterais mon anniversaire cet été, tu viendras à ce moment là ! »
Je lui souris d'un air joyeux avant de retourner à ma chouette. Il parla tout le temps que j'attachais cette fichue lettre qui me cassait plus les pieds qu'autre chose. Il me reproposa une nouvelle fois sa chouette et une nouvelle fois, je refusais, avec explications à la clé. Toujours les même que précédemment. Je refuserais toujours sa chouette vu que j'avais la mienne mais elle était adepte des 4 F ( « j'ai Faim, j'ai Froid, j'ai la Flemme, je me Fais chier »). C'était la devise favorite de ma bête volante.
Elliyöt accepta d'envoyer son hibou en même temps que le mien. Je me postais à la fenêtre et l'envoyais voler loin, très loin dans le ciel, là où il me serait impossible d'aller. Je me laissais aller à quelques minutes de rêveries durant lesquelles je rêvais d'être à mon tour un oiseau et de voler haut, très haut et très loin. Je rêvais aussi que rien ne pourra m'atteindre, que je vivrais dans un monde où je réaliserais mes désirs quand bon me semblerait. Un monde dans lequel je vivrais entourée des gens que j'aime. Un monde sans complications. Comme ceux des oiseaux. Je me tournais vers Elliyöt quand celui-ci me parla.
« Sinon que racontes-tu de beau belle demoiselle ? »
Je le foudroyais du regard. Puis, d'une voix légèrement énervée, mais à la fois amusée, je lui dis :
« Arrête de m'appeler comme ça : Je vais vraiment finir par y croire ! Et, tu m'appelles comme ça et je t'appellerais Beau Gosse jusqu'à la fin de tes jours ! Mais sinon, ce que je raconte de beau ? Pas grand chose. Oh si ! Je n'ai pas fait mon devoir de potions pour demain, j'ai fini tous mes autres devoirs et j'ai révisé tous mes cours ! J'ai écrit une lettre et je vais taper un gars s'il continue de m'appeler « belle demoiselle » et compagnie. »
Je lui adressais un sourire rayonnant et éclatais de rire. Je me rassis sur le bord de la fenêtre et fixais le jeune Gryffondor des yeux. Je ne savais plus quoi dire pour l'embêter. J'aimais jouer avec lui, faire de lui mon souffre-douleur et le réconforter après. J'aimais le faire souffrir et lui faire du bien. Je ne savais plus à quoi cela rimait. Je ne savais plus où j'en étais. Il me faisait tourner en bourrique comme je m'amusais à le faire avec lui. Peut-être était-ce une vengeance parmi tant d'autres ? Peut-être qu'il jouait avec moi, lui aussi ? Ça ne m'étonnerait pas, après tout. Qui me cherche me trouve, qui je cherche je trouve. Double sens, réciprocité.
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Mer 30 Déc - 11:56
      DANAE - « Les rugbymen sont des personnes moldues pratiquant le sport qu'on appelle Rugby. C'est un sport qui se pratique avec un ballon ovale et il faut se le passer avec les mains. Le football ou le foot, est un sport qui se pratique avec un ballon rond qu'il faut pousser avec les pieds. Je te montrerais ça un jour si tu veux. Je fêterais mon anniversaire cet été, tu viendras à ce moment là ! »
      ELLIYÖT – « Oui je viendrais avec le plus grand des plaisir ! Ah d’accord ! Et ils en ont d’autres jeux comme ça les Moldus ? »


    En tout cas ça lui changerait de rester tout le temps chez lui à attendre que ses parents daignent se montrer ! Elliyöt médita sur ce qu’elle venait de dire. Hum ça devait être pas si mal à jouer. Ou du moins le rugby. Il en avait déjà entendu parler vaguement. Il se souvint que c’était le sport préféré de sa mère. Il sourit. Sa mère avait beau être pacifiste et légèrement Peace and Love sur les bords, elle n’en restait pas moins une grande hargneuse quand elle se défendait. Avocat lui irait aussi très bien comme travail. Elle la voyait bien derrière entrain de défendre quelqu’un. C’était tout à fait elle. Elle aurait très bien pu faire se métier mais en avait décidé autrement. Bah, elle faisait comme elle voulait après tout ! Après qu’Elliyôt lui ai reproposé son hibou, Danaé refuse une seconde fois. Elle lui en expliqua les raisons et il se, pin ça la lèvre pour ne pas rire. 4F ! Quel drôle de manière de parler ! Vraiment parfois Danaé l’étonnerait toujours. Elle avait des parents moldus et voyait toujours les choses différemment. C’est ça qui lui plaisait. La façon dont elle voyait les choses de son côté moldu à elle qui rentre dans un monde de sorcier aussi terrible que magnifique. Les oiseaux s’envolèrent et Elliyöt finit par rompre le silence. Il n’avait rien dit de mal, si ? Car elle c’était mise à le foudroyer du regard. Mais il sentit quelque chose de vaguement amusé. Il lui fit un petit sourire de pitié comme-ci elle allait le tuer :

      DANAE – « Arrête de m'appeler comme ça : Je vais vraiment finir par y croire ! Et, tu m'appelles comme ça et je t'appellerais Beau Gosse jusqu'à la fin de tes jours ! Mais sinon, ce que je raconte de beau ? Pas grand chose. Oh si ! Je n'ai pas fait mon devoir de potions pour demain, j'ai fini tous mes autres devoirs et j'ai révisé tous mes cours ! J'ai écrit une lettre et je vais taper un gars s'il continue de m'appeler « belle demoiselle » et compagnie. »
      ELLIYÖT – « Beau Gosse ? Whoua c’est vraiment flatteur ! Tu n’aurais pas dû ! Me taper ? Oh, mais tu n’oserais pas ! Voyons je suis bien trop Beau gosse comme tu le dis pour être victime de violence ! Et puis je ne me permettrais pas de te taper : On ne tape les filles ! »


    Elliyöt élargit son sourire. Cette fois on aurait vraiment dit un gaga. Mais qu’il aimait la voir en colère ! Elle se mise à rire et il la suivit bien vite. Elle s’assit tout en le regardant dans les yeux et il pu lire alors beaucoup de choses. Jouer. Oh oui qu’il aimait jouer avec elle. Une journée sans la voir, sans la faire tourner en bourrique et tout était fade, gris. C’était toujours un bonheur de l’avoir auprès de soi. Un vrai petit rayon de soleil comme il l’avait dit précédemment. Qu’est ce qu’il faisait avec elle ? Il n’en savait rien. Il jouait, se faisait mal, se faisait réconforter. Il était vraiment perdu avec elle. Et il ne pensait jamais à sa Lulvia. Elle arrivait à remplacer son vide au niveau de son cœur, à lui donner un peu de sa chaleur de sa joie de vivre pour avancer. C’est pour ça que la voir lui faisait du bien. Etait-il entrain de tomber amoureux ? Probablement. Certainement même. Mais il ne s’en rendait pas compte. En fait, il ne voulait pas s’en rendre compte, parce qu’il ne voulait pas recommencer. Parce qu’il avait peur. Son regard devint alors pensif. Il était perdu dans ses pensées. Tomber amoureux une nouvelle fois ? Foutaises ! Il ne pouvait pas, ne devait pas. L’amour causait plus de mal que de bien. Kennedy le lui avait fait comprendre. Mais Danaé lui faisait un drôle d’effet. C’était différent de sa toute première fois avec Lulvia. Avec elle c’était plus chaleureux. Il oubliait tout. Tout. Alors qu’avec Lulvia… Avec Lulvia ça avait été plus physique. Il s’en rendait compte à présent. Il devait certainement y avoir des sentiments d’un côté mais qui c’étaient effacés avec le temps et définitivement brisés ce soir-là. Elliyöt pensait toujours. C’est alors qu’il pensa tout haut. Ses pensées avaient dépassés et franchit ses lèvres, il lui demanda alors, la voix légèrement plus basse que d’habitude et le regard perdu dans le vague :

      ELLIYÖT- « As-tu déjà connu l’amour ? Le vrai. Celui qui te fait voler. Celui qui te fait penser à autre chose et qui à l’arrivé te détruit à petit feu, mais te détruit et tu crois finalement que tu vas en crever parce que tu ne sais pas comment faire pour t’en sortir. L’amour. Le tout premier amour ? Celui qu’on croit invincible mais qui n’était que rêve. As-tu déjà connu ça Danaé ? »
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Mer 30 Déc - 21:47
Apparemment, les jeux des moldus semblaient intéresser Elliyöt qui me demanda s'il y en avait d'autres. Oh que oui, et pas qu'un... Les sports chez les moldus étaient cent fois plus diversifiés que chez les sorciers. De quoi valoriser ce monde que la plupart des gens de mon espèce abhorrait. Ils savaient très bien que certains moldus craignaient par dessus tout la magie et tout ce qui s'en rapprochait et pourtant, tous les enfants rêvent ou ont rêvé de posséder, un jour, des pouvoirs magiques et d'accomplir avec d'immenses choses. Des choses sorties tout droit de l'imagination frivole des enfants. Les sports moldus étaient une chose que les enfants comme les adultes adoraient car ça leur permettait d évacuer le stresse éprouvé durant une journée de travail, à l'école ou au bureau, ou tout simplement de voler vers un autre univers coupé de la réalité. Je commençais à dresser une liste des sports que j'énonçais au fur et à mesure.
« Après le rugby et le foot, il y a le hand, le basket, le hockey, le baseball, le football américain, la gymnastique, la danse, le patinage, l'athlétisme, la natation, le ski... Enfin beaucoup plus de sports qu'ici, c'est sûr mais aucun ne se pratique de la même façon même si le foot américain peut ressembler au rugby. »
Le Gryffondor resta quelques instants songeur. Il pensait sûrement. Il était plongé dans les méandres et les tourments de ses réflexions et cherchait à s'en démêler, peut-être. Je n'étais pas dans sa tête pour voir ce qu'il s'y passait et tant mieux. Je pourrais avoir peur de certaines choses qui ne me concernent pas comme elles pourraient me concerner. Et puis, je n'avais pas à entrer dans l'intimité des gens comme ça. Les pensées étaient le seul jardin qu'on pouvait garder secret. Puis je lui avais dit d'arrêter de m'appeler '' jolie demoiselle '' et il avait rétorqué :
« Beau Gosse ? Whoua c'est vraiment flatteur ! Tu n'aurais pas dû ! Me taper ? Oh mais tu n'oserais pas ! Voyons je suis bien trop Beau gosse comme tu le dis pour être victime de violence ! Et puis je ne me permettrais pas de te taper : On ne tape les filles ! »
Je me levais du rebord de la fenêtre en poussant un cri de guerre et je me ruais sur Elliyöt. J'arrivais sur lui et je lui assénais un petit coup de poing sur l'épaule. Puis un autre sur l'autre épaule. J'arrêtais après une petite série et le regardais avec des yeux et un sourire espiègle :
« Une fille a le droit de taper une fille ! »
J'éclatais de rire et durant plusieurs secondes, je n'arrivais plus à m'arrêter. Lorsque cela fut fait, le Rouge et Or semblait de nouveau dans la lune. Je le laissais comme il l'était, je n'osais pas le déranger. Je me dirigeais lentement vers la fenêtre en posant mon regard sur l'horizon. Je m'assis de nouveau sur le rebord, en mettant mes jambes dessus, comme lorsqu'Elliyöt était arrivé bien des minutes auparavant. Je regardais le ciel, la cime des arbres, je pensais aussi et il interrompit le cours de mes réflexions.
« As-tu déjà connu l'amour ? Le vrai. Celui qui te fait voler. Celui qui te fait penser à autre chose et qui à l'arrivée te détruit à petit feu, mais te détruit et tu crois finalement que tu vas en crever parce que tu ne sais pas comment faire pour t'en sortir L'amour. Le tout premier amour ? Celui que l'on croit invincible mais qui n'était que rêve. As-tu déjà connu ça Danaé ? »
Je tournais ma tête vers lui et le fixais avec des yeux plus ou moins rond. J'aurais été en compagnie de quelqu'un que j'aurais détesté par dessus tout ou simplement que je ne préférais pas fréquenter, il s'en serait pris une ou deux ou du moins j'aurais sauté du coq à l'âne mais c'était Elliyöt. Ce n'était pas n'importe qui pour moi. C'était... Et bien c'était Elliyöt.
Je fouillais dans ma mémoire, à la recherche d'histoires de ce genre. Je n'avais pas à chercher bien loin. J'avais rompu quelques temps auparavant parce que ce mec avait eu l'audace d'aller compter fleurette ailleurs. Je lui en avais voulu sur le coup. Je me sentais bien avec lui, pourtant. C'était comme si j'étais enfermée dans un monde à part, comme si plus rien ne comptait à part lui. Puis, tout cela était parti en poussière le soir du bal de Noël. Je détournais mon regard du Gryffondor et fixais le rebord de la fenêtre au dessus de ma tête. Je dis d'une voix basse :
« J'ai cru connaître ça. Je me sentais ailleurs, coupée du monde avec celui pour qui mon cœur battait, mais il s'avérait que c'était un sala*d. Il m'a trompé. J'ai compris, ce jour là, que l'amour véritable n'existait pas. Du moins, je n'y crois plus. Je croyais le connaître. Je croyais connaître le bonheur et dès que je pensais le tenir, ça partait, comme du sable fin qu'on essaye de garder dans sa main. Je pensais connaître ça et je remarque que je me suis faite avoir et qu'on a abusé de ma gentillesse... »
Je baissais la tête et sentis en moi comme des larmes amères monter. Je respirais un grand coup et fixais de nouveau mon regard sur l'horizon. Je me remis à laisser mes pensées vagabonder comme bon leur semblaient. Je ne m'entendis pas parler.
« C'est vrai que j'ai eu des amourettes d'enfant, comme tout le monde d'ailleurs, mais aucune ne m'a brisé autant le cœur. C'était mon tout premier amour. Je me rends compte que je l'aimais juste. J'ai appris, depuis, que l'amour, c'est quand tu aimes et tu détestes à la fois. Rares sont les personnes pour qui j'éprouve ça. Mais je ne me laisserais pas avoir une seconde fois. Ça non ! »
Je tournais à présent mon regard légèrement embué vers Elliyöt et parlais, encore une fois.
« Si pour ça, je dois mettre tous les moyens, toutes les chances de mon côté, je le ferais. Plus personne n'abusera de moi ! »
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Sam 2 Jan - 12:36
Elliyöt écoutait Danaé. Il était très intéressé par ce qu’elle disait. Les sports moldus étaient vraiment très intéressant ! Elliyöt devait absolument se renseigner là-dessus ! Il adorait faire du sport (Mais quel garçon n’aime pas faire du sport ?). Il devait absolument essayer tout les sports qu’elle avait sité ! Donc si je résume bien, il y avait le hand, le basket, le hockey, le baseball, le football américain, la gymnastique, la danse, le patinage, l’athlétisme, la natation, le ski. Bizarrement, le patinage, la danse et la gymnastique ne l’inspirait pas trop. Il se doutait très bien de ce qu’était la danse et le patinage (il en avait déjà vu étant petit). La gymnastique par contre il ne savait pas trop. Mais il devait sans douter légèrement. Il avait déjà vu des gens faire du ski mais n’avait jamais retenu le nom de ce qu’ils faisaient. Aujourd’hui il allait le retenir c’était sur !

Après qu’il lui ai fait tout un discourt sur le fait qu’il aimait bien l’appeler « belle demoiselle » et qu’il ne tapait pas les filles, Danaé se levais du rebord de la fenêtre, poussa un cri de guerre et lui donna un coup de point sur l’épaule, puis sur l’autre et encore sur l’autre et ainsi de suite. Elliyöt la regarda d’abord surpris. Elle n’avait pas osé faire ça ! Rah la vilaine ! Il ne fit rien et la regarda le frapper. Non, il ne tapait pas les filles. Il la laissa faire jusqu’à ce qu’elle s’arrête. Puis elle lui sortit une phrase qui la fit rire. Il la rejoignit vite fait mais son rire disparut peu à peu. Et il se retrouva une nouvelle fois dans ses pensées à broyer du noir. Puis il lui demanda si elle avait connu l’amour. Le vrai. Lui, oui. Enfin il pensait que c’était ça. Il réfléchit légèrement. C’était le premier amour. Celui qu’on croit invincible. Et surtout magique. Danaé le regarda avec des yeux ronds. Et il ne pu s’empêcher de sourire légèrement. C’était vraiment attendrissant. Elle se mise à réfléchir. Et puis elle se mise à parler. D’une voix basse.

    DANAE – « J'ai cru connaître ça. Je me sentais ailleurs, coupée du monde avec celui pour qui mon cœur battait, mais il s'avérait que c'était un sala*d. Il m'a trompé. J'ai compris, ce jour là, que l'amour véritable n'existait pas. Du moins, je n'y crois plus. Je croyais le connaître. Je croyais connaître le bonheur et dès que je pensais le tenir, ça partait, comme du sable fin qu'on essaye de garder dans sa main. Je pensais connaître ça et je remarque que je me suis faite avoir et qu'on a abusé de ma gentillesse... »


Il écoutait. Attentivement. Il ne la regardait plus mais il l’écoutait. Et alors il se rendit compte que c’était ce qu’il avait vécu. Ce qu’il croyait. Finalement ils se ressemblaient plus qu’ils ne le pensaient. Elle n’avait pas finit de parler. Il le savait et il la laissa continuer sans l’interrompre, appréciant d’entendre ça voix et aux aguets du moindre son de tristesse.

    DANAE –« C'est vrai que j'ai eu des amourettes d'enfant, comme tout le monde d'ailleurs, mais aucune ne m'a brisé autant le cœur. C'était mon tout premier amour. Je me rends compte que je l'aimais juste. J'ai appris, depuis, que l'amour, c'est quand tu aimes et tu détestes à la fois. Rares sont les personnes pour qui j'éprouve ça. Mais je ne me laisserais pas avoir une seconde fois. Ça non ! »


Il eut un électrochoc. Pareil. Les mêmes sentiments. Et il eut envie de pleurer. Enfin quelqu’un qui le comprenait. Enfin quelqu’un qui allait peut-être l’aider. Non. En fait, ils allaient s’aider entre eux. C’est ce que lui voulait. Peut-être pas Danaé mais lui le voulait. Son regard croisa alors le sien. Ses paroles dépassaient ses pensées. Elle disait ce qu’elle avait sur le cœur. Et elle se remise à parler.

    DANAE- « Si pour ça, je dois mettre tous les moyens, toutes les chances de mon côté, je le ferais. Plus personne n'abusera de moi ! »

    Il ne parla pas au début. Il se contentait de la regarder. Son regard était embué. Elle le regardait toujours. Il voulut la prendre dans ses bras. La rassurer. Mais il n’en fit rien, refusant de succomber si vite. Il baissa le regard et le silence continua. Il cherchait ses mots. Il cherchait. Il n’osait plus la regarder dans les yeux. Et finalement, il lui dit en ne la regardant toujours pas :

      ELLIYÖT « C’est drôle comme ton histoire ressemble vaguement à la mienne. Je ressens les mêmes choses que toi. J’ai été trahi moi aussi. Et c’était le tout premier amour. Celui qu’on croit invincible, indestructible. Je lui donnais tout. Tout. Elle était comblée. Et puis je ne sais pas ce qui c’est passé. Peut-être que je lui donnais trop. Ou pas assez. Je l’ai retrouvé dans le lit d’un autre. Ca a été dur. Et ça fait un an déjà. A chaque fois que je la vois dans les couloirs, j’ai toujours mal. Je n’arrive pas à l’oublier. Et pourtant ça fait un an. J’ai même découvert que j’avais des tendances de Bie. Oui, ça m’a choqué moi aussi et j’avoue parfois, j’ai du mal à m’y faire. Alors depuis je passe mon temps à coucher à droite et à gauche. A fumer, boire, faire des bêtises quoi. Ca me détend. Ca me fait oublier. Et je m’enferme dans ma bulle. C’est tellement plus pratique. Je suis un lâche. Tous les hommes sont des lâches en fin de compte. »
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Lun 4 Jan - 19:10
Je regardais Elliyöt tout en parlant. Il semblait songeur, enfin pas tant que ça. Je savais qu'il m'écoutait, ça oui. Je le savais. Mes paroles entraient par une de ses oreilles et ressortaient par l'autre en macérant un peu dans son crâne. Peut-être réfléchissait-il au sens de mes paroles ? Peut-être réfléchissait-il à un moyen de se faire ôter ça de la tête ? Mais, il m'écoutait et il me laissait parler. Tant mieux, je n'avais pas fini de parler, et je ne serais pas prête de finir. Je devais vider mon sac, j'en avais besoin, ici, là, maintenant. Lui parler. Juste ça.
Puis, il baissa le regard. Je le fixais encore un moment. Il ressemblait à un enfant qu'on venait de punir. Il était mignon comme ça même s'il faisait triste, trop triste, déçu, boudeur. J'aurais aimé aller le réconforter, comme j'en avais l'habitude avec mes amis, mais je ne le fis pas. Pourquoi ? Parce que j'étais trop bien à me morfondre dans mes mots et dans mes pensées soulevant en moi des souvenirs que j'aurais préféré confiner au fin fond de mon crâne. Des souvenirs appartenant au passé et qui revenait sans cesse dans ma tête comme la mer qui revient sans cesse s'échouer sur une plage. J'aurais voulu que ça s'arrête mais je ne pouvais pas stopper ça. C'était trop dur.
Puis il parla, sans me regarder. Je l'écoutais, comme il l'avait fait. Ainsi donc, nos histoires, nos peines de cœur se ressemblaient ? C'est pour ça que je m'entendais bien avec lui. Il avait été trahi. Il avait retrouvé sa copine dans le lit d'un autre. Moi, c'était pas dans le lit, c'était dans les bras d'une autre. Je n'avais pas cherché à comprendre. Leurs gestes en avaient dit plus que les yeux qu'il avait braqué sur moi par la suite. Je m'étais enfuie. Loin, très loin de lui. J'étais partie. Je ne lui avais pas pardonné, sur le coup, mais, ensuite, j'avais voulu reprendre à zéro. Mauvaise idée, m'avait-on dit. Ne jamais reprendre avec une personne qui avait trahie notre confiance. J'étais partie. Partie de la Grande Salle. J'étais sortie du bâtiment et j'avais passé toute la soirée dans le Parc avant de rentrer, tard dans la nuit, dans ma Salle Commune. J'avais essayé de le faire sortir de mon esprit, en vain. J'avais eu mal, très mal. Au cœur, à la tête, mal partout. La douleur était partout. Impossible de l'enlever. Peut-être que c'était lui, ma douleur ? Je m'étais couchée dans un torrent de larmes, de douleurs et de pensées noires.
Mais, j'avais repensé à Elliyöt. On s'était recroisé dans les couloirs. A cette époque, je ne savais rien de son histoire. On se connaissait depuis un bon bout de temps. Dix ou onze mois tout au plus. On s'était remis à jouer ensemble et mes pensées morbides m'étaient sorties de la tête. Je n'avais plus pleuré. Ça avait fait longtemps que je n'avais pas été si heureuse. Il avait été mon anti-douleur, ma morphine. Le remède que j'avais cherché en moi depuis ma rupture. Et je l'écoutais parler. Jusqu'à la fin.
Bisexuel... Il était bi. Je ne le savais pas mais maintenant, je le savais. Il m'avait caché ça mais je ne lui en voulais pas. Je n'étais pas vraiment étonnée. J'étais plongée dans mes pensées, encore et toujours. Je ne tiltais plus vraiment à ce qu'il disait. Je savais ce qu'il ressentait. Ma douleur était proche de la sienne et quand on me disait être bisexuel, ça ne me dérangeait pas. Je n'avais plus aucune réaction à ça. J'étais tellement ouverte à tout que plus rien ne me dérangeait. Et il parla ensuite de sa décadence. Comment il avait sombré dans l'alcool, dans la drogue, dans le sexe et dans les bêtises. Comment il était arrivé au fin fond du gouffre. Et la lâcheté des hommes. Ils étaient tous lâches, selon lui. Et il s'arrêta.
Je ne dis rien. Durant de longues minutes, je ne parlais pas. J'observais le sol de la volière d'un air mélancolique. Puis, je le tournais vers le ciel qui s'étendait partout au dehors. Une larme roula sur ma joue. Je ne voulais pas pleurer, je ne voulais pas qu'on me voit pleurer. J'aurais dû partir de là lorsque j'ai senti les larmes monter en moi mais je n'en avais rien fait. J'étais restée dans la volière pour parler. J'en avais eu besoin. J'étais restée là. Si j'étais partie, j'aurais été lâche aux yeux d'Elliyöt. Je ne le voulais pas. Je ne voulais plus être lâche. J'en avais assez subi durant mon enfance avec le divorce de mes parents. Je m'étais enfermée dans ma bulle, sans savoir, sans chercher à comprendre ce que je ressentais, où cela me mènerait. Je fuyais. Je fuyais ma mère. Quand j'avais réussi à m'en sortir, je restais sourde au mal-être de ma mère alors que j'aurais dû la supporter. J'avais eu peur de ressombrer. Pourtant, lorsque je posais les pieds pour la première fois à Poudlard, ma lâcheté était revenue à grand pas. On m'avait martyrisé, insulté, j'avais essayé de tenir bon, mais je me serais trahie. J'aurais trahi ma nature. Je n'étais pas aussi forte que je l'aurais cru. Peut-être l'étais-je devenue en grandissant ? Je ne le savais pas.
« Oui, nous sommes tous lâches. Et nous le seront toujours plus ou moins. On évite les obstacles qui nous font peur pour trouver un autre chemin parsemé d'obstacles plus petits mais plus nombreux. Mais ensemble, quand on se serre les coudes, on parvient à les surmonter. C'est ça la vie. Un chemin très long parsemé d'embûches. »
J'essuyais de nouveau une larme qui coulait le long de ma joue et reniflais un grand coup avant de m'entourer de mes bras. J'aurais voulu partir loin, très loin et oublier tout de cette histoire, ne pas reparler de ça car je sais que j'aurais mal et pourtant, c'est ce que je venais de faire. Reparler de cette histoire. La cicatrice que j'avais au cœur s'était réouverte et déversait un flot de mots qui me faisaient d'autant plus mal les uns que les autres. J'avais peur.
« Quand je sais que la vie est faite de haut et de bas, ça me fiche la frousse. J'ai peur de savoir ce que l'avenir me réserve et de savoir que je ne pourrais pas les surmonter toute seule si jamais c'était quelque chose que j'ai déjà vécu. J'ai peur de savoir que je devrais de nouveau vivre ça. Je ne sais plus où j'en suis, où mes pas me mènent... Tout va de travers dans mon monde. Plus rien n'est comme avant. J'aurais éternellement voulu rester enfant, voir mes parents ensemble, avoir cet esprit candide, innocent, ignorant, mais non. On grandit, c'est une fatalité. Et ça me fait peur. »
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Sorrow C. Caldwell
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Dim 10 Jan - 12:28
    Elle savait ce qu’il était. Elle l’avait bien vite deviné et ça n’avait pas l’air de la choquer plus que ça. Quelque part il en fut rassurer, au moins une qui n’étais homophobe. Mais de l’autre côté il aurait voulut qu’elle ne réagisse pas comme ça. C’est dingue comme il voulait tout compliquer. Allez savoir pourquoi. C’est un mec après tout. Et les mecs c’est compliqué. Elle ne réagit donc pas. Il ne dit rien non plus là-dessus. Après tout que dire ? Il n’y avait rien à dire. Rien du tout. Il était ce qu’il était. Certes, il avait parfois du mal à l’accepter, mais il faisait avec. Et puis il n’avait pas le choix le petit gars. Il n’avait jamais eu le choix en fait. Elliyöt s’arrêta de parler. Un nouveau silence. Un silence où ils se torturaient tout les deux de l’intérieur. Un silence qui se voulut lourd et quelque par meurtrier. Ca y est, il recommençait à se ronger les sangs, à se massacrer de l’intérieur. Il ne pouvait plus s’arrêter. Il culpabilisait. Il cherchait alors toujours ce qu’il avait fait ou ce qu’il n’avait pas fait. Mais il n’en trouva rien. Il aurait dû discuter avec Lulvia. Sauf qu’il n’en avait pas la force. Il n’avait absolument pas la force d’aller la voir et de lui demander des explications. Surtout qu’elle l’avait sans doute déjà oublié. Pas lui. C’était ça le problème. Il se maudit alors. Pauvre petit. Il était vraiment perdu. Il ne savait plus quoi faire pour que cette souffrance ne s’arrête. Il en avait marre de souffrir. Et pourtant chaque jour, chaque fois il souffrait un peu plus de se détruisait de l’intérieur. Il aurait voulut que tout s’arrête, d’en finir une bonne fois pour toute et de ne plus exister. Lâche. Il n’était pas comme ça. Et pourtant il y avait pensé à un moment. Mais il ne pouvait accepter l’idée de baisser les bras. C’était un Gryffondor ! C’était un rouge et or ! Un courageux ! Un homme fort ! Pourquoi sinon était-il partit dans cette maison ? Il relevait alors la tête et constata alors, que Danaé pleurait. Il se retint lui aussi de pleurer. Pas devant elle. Il eut alors envie d’effacer sa larme qui brouillait son joli regard chocolat. Il se pencha alors légèrement vers elle et recueillit la goutte d’eau sur son doigt. Il réapuia son dos contre le mur et lui dit un petit sourire timide. Ou c’était plutôt une grimace. Mais Danaé avait bien comprit qu’il voulait la consoler à sa manière.

      DANAE –« Oui, nous sommes tous lâches. Et nous le seront toujours plus ou moins. On évite les obstacles qui nous font peur pour trouver un autre chemin parsemé d'obstacles plus petits mais plus nombreux. Mais ensemble, quand on se serre les coudes, on parvient à les surmonter. C'est ça la vie. Un chemin très long parsemé d'embûches. »


    Elle avait raison la jaune et noir. Et il le savait très bien. Il la vit effacer sa nouvelle larme. Il aurait voulut la recueillir elle aussi entre ses doigts. Voir pleurer Danaé lui faisait mal. Très mal. Pourtant d’habitude il ne pleurait pas quand il voyait quelqu’un pleurer. Mais là c’était Danaé. Et il l’aimait bien Danaé. La voir pleurer lui effritait le cœur, lui donnait envie de la protéger. Elle s’entoura alors de ses bras et renifla un bon coup. Son envie de la protéger se fit alors encore plus insistante. Elle parla de nouveau, cette fois c’était son cœur qui parlait et elle ne s’arrêtait pas.

      DANAE –« Quand je sais que la vie est faite de haut et de bas, ça me fiche la frousse. J'ai peur de savoir ce que l'avenir me réserve et de savoir que je ne pourrais pas les surmonter toute seule si jamais c'était quelque chose que j'ai déjà vécu. J'ai peur de savoir que je devrais de nouveau vivre ça. Je ne sais plus où j'en suis, où mes pas me mènent... Tout va de travers dans mon monde. Plus rien n'est comme avant. J'aurais éternellement voulu rester enfant, voir mes parents ensemble, avoir cet esprit candide, innocent, ignorant, mais non. On grandit, c'est une fatalité. Et ça me fait peur. »


    Et alors il ne s’en empêcha plus. Il s’approcha alors d’elle et la prise dans ses bras. Il la serra alors fort voulant la protéger de tous les malheurs du monde, de tous les obstacles. De tout. Il allait la protéger. Il n’allait pas la laisser toute seule. Il allait surmonter les obstacles avec elle. Et pas avec quelqu’un d’autre. Ensemble, ils y arriveraient. Il s’en fit la promesse. Il voulait réussir. Il voulait mettre la tête hors de l’eau et s’envoler une nouvelle fois. Il le devait pour sa survie. Il le devait. Il la berça alors doucement et il sentit qu’elle se mettait à pleurer. Elle mouilla sa chemise, il s’en fichait. Il posa sa tête sur la sienne, ferma les yeux et laissa passer un petit moment de silence. Puis il dit à voix basse pour que seul elle ne l’entende :

      ELLIYÖT « Chuut… Ne pleure plus Danaé. Je t’en supplie. Arrête. Efface tes larmes. Et sourit. C’est dur la vie. Tout est dur. Mais c’est comme ça après tout. On y peut rien. On peut s’en sortir. On le peut. Mais pas tout seul. Moi je n’y arrive pas tout seul. J’ai essayé. J’ai vite renoncé. Je veux qu’on y arrive ensembles. Pas avec quelqu’un d’autre. Parce que les autres, eux ne savent pas ce que c’est de souffrir. On va y arriver Danaé. Je te le promets. Et je veux qu’on y arrive. S’il te plait. Dit-moi que tu me suis. On arrête de jouer. J’en ai marre de jouer. Je veux qu’on se dise tout. Je veux qu’on souffre ensemble. Je veux que tu puises ma force et que je puises la tienne pour qu’on s’en sorte. Tout les deux. Ensemble, mains dans la main. »
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Dim 10 Jan - 19:47
Tout le temps que je parlais, une larme avait roulé sur ma joue. Une première larme. Un petit débit d'eau qui donnerait lieu à un vrai torrent. Mais, on l'effaça. A travers ma vue brouillée je pus voir Elliyöt, son doigt et son visage s'approcher de ma joue sur laquelle était suspendue ma larme et il la captura. Il la recueillit sur le bout de son doigt. J'avais l'impression qu'il venait de m'enlever un poids. Et je le vis se réappuyer contre le mur et esquisser quelque chose avec ses lèvres. Mais j'étais lasse, fatiguée de chercher ce que ça signifiait. Je n'avais plus la force de déchiffrer les expressions des gens.
Et j'avais fait mon monologue. Il ne m'avait pas interrompu durant ces secondes durant lesquelles je débitais ce que j'avais à dire, durant lesquelles les paroles de mon esprit avaient laissé place aux paroles de mon cœur. Je ne pesais pas mes mots. Je les sortais comme ils venaient, comme ils se bousculaient sur mes lèvres. Comme si mon esprit et mon cœur se vouaient une guerre avec les mots. J'hésitais entre la raison et ce que mon cœur me disait. Un mix des deux ferait un cocktail molotov. Il vous tuerait en moins de deux tellement le choix serait cornélien.
Puis, une seconde larme avait roulé. Je savais que je ne pourrais plus retenir mes larmes très longtemps. Comme une bombe à retardement. Tic tac, tic tac, tic tac... BOUUM ! J'avais explosé lorsqu'Elliyöt me prit dans ses bras. Il me serra tout contre lui. Fortement. Comme s'il n'avait pas envie que je m'échappe. Comme s'il voulait me garder dans la prison de ses bras. Je pleurais. J'étais un vrai torrent de larmes. Je ne me retenais pas. Toutes les larmes que j'avais accumulées ces derniers temps se déversaient maintenant. Je mouillais les vêtements du Gryffondor mais je n'avais pas la tête à me dire « Oh mince ! Je mouille ta chemise, je suis vraiment désolée ! Je n'avais pas l'intention de pleurer. ». Mais, maintenant, j'étais dans ses bras, je pleurais, il me réconfortait. Comme deux très bons amis qui se connaissent depuis très longtemps. Je me laissais faire, impuissante, les mains sur mes yeux, tentant de retenir le trop plein de tristesse qui débordait.
« Chuut... Ne pleure plus Danaé. Je t'en supplie. Arrête. Efface tes larmes. Et sourit. C'est dur la vie. Tout est trop dur. Mais c'est comme ça après tout. On y peut rien. On peut s'en sortir. On le peut. Mais pas tout seul. Moi je n'y arrive pas tout seul. J'ai essayé. J'ai vite renoncé. Je veux qu'on y arrive ensembles. Pas avec quelqu'un d'autre. Parce que les autres, eux ne savent pas ce que c'est de souffrir. On va y arriver Danaé. Je te le promets. Et je veux qu'on y arrive. S'il te plaît. Dit-moi que tu me suis. On arrête de jouer. J'en ai marre de jouer. Je veux qu'on se dise tout. Je veux qu'on souffre ensemble. Je veux que tu puises ma force et que je puises la tienne pour qu'on s'en sorte. Tout les deux. Ensemble, mains dans la main. »
Je me blottis encore plus contre lui. Je pleurais encore. J'avais entendu ses paroles, mais à quoi cela rimait-il ? Il désirait qu'on fasse un bout de chemin ensemble. Il désirait qu'on le fasse main dans la main. Que devais-je comprendre ? J'avais peur de ce que je pouvais discerner dessous, même si, pourtant, il n'y avait aucun risque. Et tout d'un coup, une lumière apparut dans mon esprit. J'avais compris ce qu'il avait dit. Alors, j'enlevais les mains de mes yeux, mes sanglots ralentirent, mais je pleurais toujours et je passais mes bras autour du cou d'Elliyöt, la tête cachée dans son épaule. Et, je murmurais :
« Moi aussi... Je veux arrêter ce jeu qui me détruit petit à petit. Arrêter de souffrir. Retrouver celle que j'étais avant. J'en ai marre d'être sans cesse sur l'arrête du gouffre. Si je tombe d'un côté, je sombre encore plus dans le mélodrame, et si je tombe de l'autre... Je veux que tout s'arrête. »
Au bout de quelques minutes, je me séparais de lui. J'essayais tant bien que mal de stopper mes sanglots et, au bout de plusieurs minutes, j'y parvins. J'esquissais un sourire contrit au Rouge et Or et tournais mon visage sur le côté afin s'observer le Parc. J'avais été dans un tunnel, trop souvent dans l'obscurité ces derniers temps, mais je pensais enfin avoir trouvé le bout. La lumière semblait briller. Peut-être d'une lueur incertaine. Rien n'était encore sûr. Je ne voulais pas me reposer sur mes lauriers. Je ne voulais pas me casser la figure si tout ce que je venais de vivre ici, là, maintenant, n'était que de la poussière de beaux rêves.
Je me tournais de nouveau vers lui et lui adressais un sourire plus sincère que le premier. Quelques larmes récalcitrantes coulaient encore un peu, mais je les essuyais rapidement. Si ce qu'il m'avait dit était une déclaration, ou un semblant, je me suis soudainement dit que j'avais de la chance qu'il s'intéresse à moi. Si je comptais le nombre de filles qui couraient après lui, qui s'imaginaient dans ses bras, je réalisais que j'avais beaucoup de chance car c'était la première fois que je jouais avec un garçon avant de finir dans ses bras. Jamais on ne m'avait réellement conforté comme lui l'avait fait. Et je soupirais. De bonheur.
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Dim 17 Jan - 10:18
    Le jeune homme s’efforçait de ne pas pleurer lui aussi. Sincèrement ça aurait été trop bête de pleurer devant Danaé. Il se serait vraiment sentit très mal. Surtout qu’il n’était pas du genre à pleurer devant tout le monde. Il n’était pas de ces garçons qui pleuraient pour un oui pour un non. Il n’était pas une mauviette. Enfin, il avait sa fierté quoi. Vous savez le truc qui peut agacer parfois certaines personnes ? Ah oui voilà vous voyez ! Bref, il n’y avait eut aucun sous-entendu dans ce que disait Elliyöt. Ou du moins c’était ce qu’il pensait. Il ne se doutait pas encore mais ce qu’il avait dit avait réellement un double sens. Il sentit alors que Danaé réfléchissait à ce qu’il disait. Lui, ne pensait plus à rien. Il attendait une réponse. Juste une réponse. Et elle finit par enlever ses mains de ses yeux. Il sourit légèrement alors, elle reprenait de sa sérénité :

      DANAE – « Moi aussi... Je veux arrêter ce jeu qui me détruit petit à petit. Arrêter de souffrir. Retrouver celle que j'étais avant. J'en ai marre d'être sans cesse sur l'arrête du gouffre. Si je tombe d'un côté, je sombre encore plus dans le mélodrame, et si je tombe de l'autre... Je veux que tout s'arrête. »


    Il ne répondit pas. Sa réponse lui suffisait. Ils allaient parcourir un bout de chemin ensemble. Juste tout les deux. Juste pour s’en sortir. C’est tout. Ils allaient peut-être retrouver les personnes qu’ils étaient avant, mais en fait ce n’était pas si sûr. On change avec le temps. On mûrit avec les évènements. On grandit. Ils ne seraient sans doute jamais les personnes qu’ils étaient avant, mais retrouveraient sans doute un semblant de celles-ci. C’était déjà une bonne consolation. Les minutes passèrent et finalement Danaé c’était détaché d’Elliyöt. Il la quitta alors un léger regret au cœur. Il avait bien aimé l’avoir dans ses bras. La jeune fille finit par arrêter ses sanglots. Elliyöt la regardait. C’était vraiment dommage de la voir pleurer. Il lui sourit alors quand elle lui sourit. Il s’appuya contre le mur une nouvelle fois et la regardait toujours. Elle se retourna vers lui et lui sourit une nouvelle fois. Il sourit amusé. Elle réfléchissait à quelque chose qui devait le concerner. Il se demandait bien quoi. Le sorcier essaya de comprendre quand elle soupira mais n’y parvint pas. Elle n’avait pas soupiré parce qu’elle s’ennuyait ou pour autre chose. C’était plus un soupire heureux. Il ne pu alors s’empêcher de lui demander :

      ELLIYTÖT- « A quoi penses-tu ? »


[désolée c'est court ><]
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Dim 17 Jan - 16:54
Je fixais à présent Elliyöt. Je voyais qu'il avait un regard bizarre, comme s'il avait envie de pleurer. Je sais qu'il ne le fera pas. Pourquoi ? Je n'en savais rien. Je baissais le regard vers le sol. S'il pleurait, je ne voulais pas lui montrer que je le voyais. Pourtant, je me devais d'aller le réconforter comme il l'a fait pour moi. Le bercer, l'aider à sécher ses larmes. Comme il l'a fait pour moi. Comme si un frère et une sœur s'entraidaient mutuellement dans une guerre qu'ils savent presque perdue d'avance. Comme si c'était l'Apocalypse, une situation critique de laquelle on s'en sort difficilement. Dans ce genre de combats, la meilleure des victoires n'était pas celle qu'on remportait sur ses ennemis de chair et d'os, mais c'était la victoire qu'on remportait sur la peur et la mort. Je relevais les yeux et il me sourit au sourire que je lui avais adressé. Et je m'étais mise à penser, la tête tournée vers le Parc.
« Ah quoi penses-tu ? »
Je me tournais de nouveau vers lui et l'observais une nouvelle fois. Il était appuyé contre le mur et m'observais lui aussi. Je descendis du rebord de la fenêtre. Je crois que je l'avais assez squatté comme ça. Et puis, de toute façon, je commençais à avoir mal au dos et aux fesses à force d'être assise dans une position pas très confortable. Et, après m'être levée, je commençais à marcher de long en large afin de dégourdir mes jambes. Et je répondis à la question du Gryffondor.
« En fait, j'étais en train de me dire que c'était la première fois qu'on me proposait une telle chose. En général, les mecs étaient plus directs. Ce n'est pas que ça me dérange, ne va pas penser cela, mais je trouve que c'est super gentil. Et puis, je me dis que tu dois avoir plein de filles à tes pieds. J'en suis encore à me demander pourquoi moi et pas une autre qui a vécu les mêmes souffrances que moi. »
Je me trouvais à présent en face du Rouge et Or. Mon cœur battait fort, j'avais peur que ses battements s'entendent et transpercent ma poitrine. Mais c'était impossible. Je plantais mes yeux dans les siens, et sentis le rouge me monter un peu aux joues. J'ouvris la première fois la bouche pour parler mais je la refermais aussi vite que je l'avais ouverte. Puis, je la rouvris une seconde fois et je me mis à parler d'une voix douce, comme un murmure que l'on croit entendre.
« Elliyöt, si tu veux pleurer, n'aie pas honte de le faire. Je préfère te voir pleurer car ça prouverait que tu as un cœur. N'aie pas honte d'assumer d'en avoir un. Je préfère te voir pleurer que de garder ta douleur pour toi-même. « Je veux qu'on se dise tout. Je veux qu'on souffre ensemble. ». Tu l'as dit toi-même. Autant commencer par là. »
Je posais ma main sur son cœur, à l'endroit où mes larmes avaient déversé toute la douleur que je ressentais. Puis, je la retirais et retournais près de la fenêtre. Je ne m'assis pas. Je me contentais de croiser les bras sur ma poitrine et de me tenir debout tout en reportant mon regard à l'endroit que je fixais quelques secondes auparavant. Je regardais les personnes venir petit à petit dans le Parc, j'entendais quelques éclats de rire, j'entendais le cri de certains oiseaux. C'était la vie, qui prenait son cours, comme d'habitude.
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Mar 19 Jan - 20:02
    Pleurer devant Danaé n’était pas une bonne solution. Non, sinon il allait faire certaines choses qu’il regretterait. Et d’ailleurs je crois que vu comme c’était partit ce soir il allait faire un petit tour dans la Salle sur Demande. Là-bas il allait trouver son bonheur histoire de passer encore une toute dernière soirée avant de s’abstenir de boire. Fumer aussi. Il était bien décidé à se reprendre en main et s’il fallait qu’il tremble comme un fou furieux, le résultat en valait la chandelle. Il avait déjà vu des poumons perforés par le tabac. Il se souvint très bien des cours particuliers que lui donnait sa mère parfois. Et puis il se renseignait le plus possible car ses informations l’intéressaient. N’oublions tout de même pas que monsieur veut faire médicomage ! Bref, il c’était aussi décidé d’arrêter de fumer. Chose tout de même bonne pour sa santé. Il serait vraiment mal de se retrouver avec un cancer à l’page de 45 ans. Et puis il était jeune et pas encore tout à fait dépendant. Mieux valait qu’il s’arrête maintenant, sinon se serait trop dur après. Il n’allait pas pleurer devant elle. Pourtant, quelque chose le lui disais. Il savait très bien qu’il pouvait faire confiance à la jeune fille. Il l’avait toujours su en fait. Dés le premier jour qu’il l’avait vu. C’était d’ailleurs quelques jours après sa rupture avec Lulvia. Lulvia. Son nom résonna dans sa tête. Un grand creux au cœur se forma alors. Ce prénom lui faisait encore mal. Et il allait encore mettre du temps avant de l’oublier. Même-si ça faisait un an. Avant il était tout seul. Maintenant il était avec elle. Oui avec Elle, la jeune fille assise juste en face de lui et qui lui tendait une main généreuse avec pour lumière un avenir meilleure. Elle avait de grandes ailes cette fille. Des ailes blanches comme celles des anges. Elle ne s’en rendait pas compte mais c’était la pure et simple vérité. Et seul lui les voyait. Personne d’autre, juste lui. Et il eut alors une irrésistible envie de la protéger contre tout. Contre les gens, les mots. Elle n’avait rien à faire ici, dans ce monde cruel, dans ce monde sans pitié. Elle devait retourner au paradis avec tous les autres anges qui l’attendaient. Mais pour une raison qui lui échappait, elle ne s’envolait pas, elle ne le laissait pas seule comme tant d’autres personnes. Elle l’aidait à s’en sortir. Tout petit, tout enfant qu’il était. Pauvre petit inconscient. Pauvre petite chose. Il s’en remettait à ses mains parce qu’il avait peur des autres. Peur du monde. Il ne s’en rendait pas encore compte, mais en restant avec cet ange et en aidant cet ange à regagner le paradis, il signait un pacte avec elle. Un pacte profond, ancré dans sa peau, mais surtout dans son cœur. L’ange c’était levé et le regardait. Elle allait lui répondre à sa question. Il l’observa alors attentivement, une sincérité avait prit possession d’elle. Cet ange était incapable de mentir. Car les anges ne mentaient jamais. Et elle parla. Ses mots résonnèrent dans la pièce où les autres oiseaux, tout petits et tout misérables qu’ils étaient, se battaient en duels. Ils ne reconnaissaient même pas la grandeur de l’ange, même pas sa beauté resplendissante qui éblouissait Elliyöt :

      DANAE – « En fait, j'étais en train de me dire que c'était la première fois qu'on me proposait une telle chose. En général, les mecs étaient plus directs. Ce n'est pas que ça me dérange, ne va pas penser cela, mais je trouve que c'est super gentil. Et puis, je me dis que tu dois avoir plein de filles à tes pieds. J'en suis encore à me demander pourquoi moi et pas une autre qui a vécu les mêmes souffrances que moi. »


    Elliyöt regarda alors la jeune fille. Il s’interrogea alors. Pourquoi elle et pas une autre ? Parce qu’elle était un ange. Un ange bénit des cieux et qu’il la voyait telle qu’elle était. Il la voyait mieux que les autres. Et il l’aimait comme elle était. Qu’est ce que c’était ? Cette façon de pensé ? Il n’avait jamais pensé ça d’une personne. Même pas de Lulvia. Mais Lulvia c’était différent. Il essaya de se rappeler le visage de son ex-copine mais la lumière de l’ange le lui fit totalement oublier. Personne n’avait eut une telle emprise sur lui comme ça. Ca en était d’ailleurs surprenant. Qu’est ce que c’était alors ? De l’amour ? Il ne le pensait pas. Et pourtant s’il savait. L’amour se cache souvent sous différentes formes. Il ne les avait pas encore toutes connues. Il mit un petit temps avant de répondre mais finit par dire :

      ELLIYÖT – « Pour en avoir à mes pieds, je peux te dire que j’en ai. Et pas qu’une, malheureusement. C’est à me demande ce qui les attire chez moi. Je ne fais pourtant rien. Enfin si, je les charme. Sauf que parfois je n’ai même pas besoin de ça qu’elles tombent dans mes bras, ou plutôt dans mon lit si je puis me permettre de dire ça. Elles sont si faciles à avoir. C’est désolant. Pourquoi t’avoir choisis toi et pas elles ? Parce qu’elles ne sont pas toi. Elles n’ont pas vécus la même chose, elles n’ont pas tirés les mêmes leçons que toi. Elles sont différentes. Non, tu es différente, ce n’est pas la même chose. Et c’est bien ce que j’aime chez toi. »


    Se livrer en toute sincérité, sans jeu, sans sous entendu. Dire simplement ce qu’il pensait d’elle, sans la vexer, sans lui faire peur, car sinon, il s’en voudrait. Il s’en voudrait de faire fuir l’ange qui le sauvait. Il allait tout faire pour le garder. Non par simple égoïsme, mais par pure nécessité. Il avait été sincère, comme il l’avait fait avec sa meilleure amie. Mais le souvenir de la grande salle ce matin-là était flou, trop flou, encore une fois, la lumière de l’ange lui effaçait toutes les mauvaises pensées, tout les souvenirs, les reprochent qui le hantait. Il se purifiait. L’ange se mit alors à rougir. Il sourit alors, cette couleur lui allait bien. Il se demandait alors qu’est ce qui se passait, pourquoi réagissait-elle comme ça. Mais finalement, il ne voulut pas le savoir, enfin pas tout de suite, parce qu’il voulait découvrir plus tard les mystères de l’ange. Là, il l’étudiait à sa guise. Sans qu’il n’y est aucun obstacle. Là, il avait tout son temps, à moins qu’elle parte. Et dans ce cas il serait vraiment mal. Car la lumière s’en irait et il allait retrouver ses idées sombres. L’ange parla de nouveau :

      DANAE – « Elliyöt, si tu veux pleurer, n'aie pas honte de le faire. Je préfère te voir pleurer car ça prouverait que tu as un cœur. N'aie pas honte d'assumer d'en avoir un. Je préfère te voir pleurer que de garder ta douleur pour toi-même. « Je veux qu'on se dise tout. Je veux qu'on souffre ensemble. ». Tu l'as dit toi-même. Autant commencer par là. »


    Il sentit alors quelque chose de chaud au niveau de son cœur. Il baissa alors la tête vers sa poitrine et y trouva la main de la Poufsouffle. Exactement là, où quelques minutes auparavant, elle avait déversé ses peines, ses maux et ses larmes. Sa chemise était d’ailleurs trempée. Il ne réagit pas tout de suite aux phrases de son ange, mais peu à peu, elles prirent un sens. Il n’avait pas honte. Il était juste comme ça : il ne montrait pas ses faiblesses aux gens. Sauf qu’elle, ce n’était pas « des gens ». C’était Elle. C’était un ange. Il la vit retirer sa main et la vit rejoindre sa poitrine à elle pour qu’elle puisse croiser les bras. Une lueur de tristesse apparut dans ses yeux. Mais une douce consolation se fit sentir quand il se dit qu’il allait avoir droit à d’autres touchés de ce genre. Le regard chocolat de Danaé venait de partir vers l’extérieur. Il se leva alors et s’appuya contre le mur près d’elle. Son regard aussi partit observer le dehors. Tout le monde semblait heureux. Lui, il l’était aussi, car il était avec l’Ange. Il resta un petit moment silencieux avant de lui dire :

      ELLIYÖT – « Je n’ai pas honte Danaé. Je suis juste comme ça. Je n’aime pas montrer ce que je ressens aux autres. Même-ci toi tu n’es pas les autres. Je sais très bien ce que j’ai dit. Je sais aussi que ça finira par sortir. Il faut simplement que tu sois patiente c’est tout. Mais ne t’inquiète pas, je ne mettrais pas trop de temps. »


    Le jeune homme lui sourit alors doucement. Elle le lui rendit. Il regarda une nouvelle fois les gens dans le parc et soudainement, son regard se rendit alors compte de l’heure qu’il était. Il ne savait pas combien de temps il était resté là. Il ne voulait pas le savoir. Alors la fatalité lui arriva en plein visage : il allait devoir quitter son ange. Il soupira et regarda alors tristement la jeune fille :

      ELLIYÖT – « Je vais devoir te laisser D. J’ai des amis qui m’attendent et je ne veux pas leur poser de lapin. J’espère qu’on se reverra vite. »


    Il s’approcha d’elle et l’embrassa sur le front. Il lui sourit une dernière fois, se retourna et s’en alla. Une pointe au cœur le prit alors. Plus il s’éloignait, plus la lumière de l’ange devenait faible, et plus les ténèbres et les mauvaises pensées reprenaient le dessus, le noyant alors dans un flot de désespoir et de souffrance.
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Mar 19 Jan - 23:17
Dès que j'eus finis de parler, la première fois, il me regarda et sembla se poser des questions. J'haussais un sourcil, afin d'en savoir plus, mais il ne dit rien. Je crois que, parfois, il y a des choses qu'il ne faut pas dire. Entretenir un jardin secret était important pour son propre équilibre. Avoir son jardin où on déverserait tout ce qui nous vient en tête, tout ce que notre esprit désire oublier, désire ne pas dire aux autres. Avoir un monde bien à soi, un monde sur lequel on aurait le plein pouvoir. Avoir son propre monde pour s'évader et pour s'enfermer, pour rêver et pour se morfondre. Avoir son univers. Et je continuais de l'observer jusqu'à ce qu'il parle.
Il me parla de toutes les filles qui étaient à ses pieds. Des fois, il couchait avec elle et il me raconta la facilité avec laquelle il réussissait à les attirer dans son lit. Ça me choqua un peu. Et il parla de moi. Pourquoi il m'avait choisi parmi toutes ses filles. Pourquoi moi. J'avais les réponses aux questions que je me posais. Je détournais la tête à ce moment là, gênée. J'étais différente des autres, selon lui. Je ne sais pas comment je devais prendre ses paroles, mais après tout ce qu'on s'est dit, je crois plutôt qu'il voulait le dire en bien. Je me tournais alors vers lui, esquissant un petit sourire en coin.
J'avais parlé une seconde fois. Et j'avais posé ma main sur son cœur, à l'endroit où j'avais mouillé sa chemise. Il avait baissé le regard vers cette main que je retirais. J'entrevis brièvement la tristesse dans ses yeux, mais je ne la notais pas. Je n'y fis pas attention. Et j'étais retournée à ma fenêtre, debout, à observer le monde s'éveiller. Observer le monde vivre. Du coin de mon œil, je le vis venir à côté de moi et s'appuyer contre le mur. Je baissais la tête vers mes pieds. Un court silence s'était installé. J'écoutais mon cœur battre. Il n'y a que moi qui pouvait l'entendre. Et il se remit à parler.
Je l'écoutais distraitement, peut-être. J'essayais d'associer la musicalité de sa voix à la musicalité des battements de mon cœur. Le mélange était assez bizarre, à vrai dire. Tellement bizarre que j'abandonnais au bout de quelques longues secondes. Et je relevais la tête vers lui. Il va falloir que je patiente avant qu'il ne se confie totalement. Je saurais patienter. S'il le faut, je saurais le faire. J'étais déjà très patiente. Ce qu'il me demandait, comparé à l'attente des résultats des examens de fin d'année, c'était du gâteau. J'en étais plus que capable. Je patienterais donc jusqu'à ce qu'il se confie à moi.
Ce qu'il dit après me tira de mes pensées. Il allait partir. Oh non ! Pas maintenant ! Il ne pouvait pas m'abandonner comme ça ! Mais, il était libre de faire ce qu'il voulait. Je n'étais pas non plus sa mère, ni sa gardienne et encore moins sa prison. Je le laisserais donc partir même si j'aimais être en sa compagnie, même si j'aimais parler avec lui, même si... Non, ça je ne le dirais pas. Je voulais avoir mon jardin secret. Je sais que, de me l'avouer, ça me ferait mal. Mal dans le sens où je sais que je rencontrerais des obstacles, où j'aurais des ennemis dedans. Mais, ainsi était faite la vie. Ennemis, obstacles. Des choses normales. Obstacles, ennemis, ainsi s'en va la vie.
« Ok, vas-y, je ne te retiens pas. Je ne veux pas que tu sois en retard à cause de moi. Et moi aussi j'espère qu'on se reverra vite. Je suis prête à venir te voir n'importe quand, à condition que j'aie fini mes devoirs. »
Il s'approcha de moi et m'embrassa sur le front. J'ai peut-être rougi, mais je ne m'en étais pas rendue compte. J'avais la tête légèrement penchée vers l'avant. Puis, il me regarda en me souriant, chose que je lui rendis en plus radieux, et il s'en alla. Je n'avais pas la force de le retenir. Je ne voulais pas entraver sa vie. Et c'est avec des regrets que je le vis passer la porte et disparaître de ma vue. Je respirais fortement avant de m'asseoir par terre, contre le mur, et avant de mettre ma tête dans mes bras, posés sur mes genoux. Qu'ai-je donc fait pour en être arrivé là ? Pourquoi ai-je accepté la demande de celui qui était mon jouet favori ? Pourquoi mes sentiments se mettaient-ils toujours en devant de ma raison ? Comme une héroïne de tragédie. L'Infante dans le Cid. Elle c'est mon opposé. Elle fait passer sa raison avant ses sentiments, même si cela lui tord le cœur de devoir laisser Rodrigue à Chimène. J'admirais cette femme au si grand courage ! J'aurais tant voulu être comme elle, mais j'avais décidé d'en être autrement. J'étais plus proche d'Hermione dans Andromaque. Un amour meurtrier qui me conduirait vers la fin. Mais de quelle fin pouvait-il s'agir ? La fin d'un passé ? La fin d'une autre vie ? La fin d'une vie ? Je ne saurais le dire, car tout me poussait dans une direction pour me repousser dans l'opposé. Tout était si dur à comprendre. Si je pouvais tout décoder en un clin d'oeil tout aurait été plus simple.
Je me levais après avoir passé dix minutes à rêver, à penser. Il fallait que je me plonge dans mes devoirs pour les ASPIC qui approchaient de plus en plus. Je ne voulais pas rater ce qui me tenait le plus à cœur dans ma vie minable : mes études. Je voulais faire honneur à mes parents. Je voulais combattre le Mal. Je voulais prouver que des Sang-Mêlés pouvaient tout aussi bien prouver leurs valeurs aux yeux du monde, pouvaient tout aussi bien être meilleurs que les Sang-Pur. Je désirais ardemment le leur montrer. Et, après avoir réajuster mon uniforme, je sortis de la volière, laissant dans cet antre ce qui venait de ce passer. En fait, la volière ferait un jardin secret de plus dans mon monde.
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Drago Malefoy
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Mar 2 Mar - 8:37
    Sujet à déplacer à la corbeille?
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Mar 2 Mar - 19:36
En fait, oui tu peux le mettre aux archives
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1Mer 3 Mar - 10:44
ok =)
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MessageSujet: Re: Evasion { pv Elliyöt C. }   Evasion { pv Elliyöt C. } 740834mini1
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Evasion { pv Elliyöt C. }

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